• il y a 2 mois
Invités cette semaine, la députée écologiste de Paris, Sandrine Rousseau et le sénateur LR de la Haute-Saône, Alain Joyandet

Débats :
- Dérapage du déficit : comment redresser les comptes ?
- Micher Barnier à la recherche de majorités au parlement

Parlement Hebdo est au coeur de l'actualité politique pour vous faire vivre cette année parlementaire inédite.
Chaque vendredi c'est le tour d´horizon complet d'une semaine au Parlement. Kathia Gilder (LCP-Assemblée nationale) et Alexandre Poussart (Public Sénat) passent en revue les événements et les discussions en séance ou en commission.
Cette saison, une nouvelle formule : un débat entre un député et un sénateur sur les grands sujets qui rythment la vie du Parlement.

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Transcription
00:00Générique
00:09Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Parlement Hebdo, l'émission qui revient sur les temps forts de la Semaine au Parlement.
00:15Oui, avec une toute nouvelle formule d'émission que nous vous proposons aujourd'hui, un débat entre un député et un sénateur.
00:22Bonjour Sandrine Rousseau.
00:23Bonjour.
00:24Vous êtes députée écologiste de Paris et face à vous, Alain Joyandès, sénateur LR de Haute-Saône.
00:29Bonjour.
00:29Bonjour à tous, vous débattrez tous les deux du budget 2025 que va présenter dans deux semaines le gouvernement à l'Assemblée nationale.
00:35Vous nous direz comment redresser les comptes de la France alors que le déficit va dépasser les 6% du PIB cette année.
00:42Et puis on reviendra sur le nouveau gouvernement de Michel Barnier et ses relations qui se dessinent avec le Parlement.
00:48Face à une assemblée divisée, l'exécutif entend s'appuyer sur la majorité de droite du Sénat.
00:54Mais d'abord, le sujet inflammable de l'automne, le budget, et donc un premier péril en vue pour le gouvernement Barnier.
01:01Elsa Mondagaba.
01:05Une audition très attendue avec les ministres responsables du budget.
01:10Antoine Armand, ministre de l'Economie et des Finances, Laurent Saint-Martin en charge du budget des comptes publics.
01:17Et les nouvelles ne sont pas bonnes.
01:19En 2024, le déficit public risque de dépasser les 6% du PIB.
01:25Pour redresser les finances publiques, la piste privilégiée est bien la baisse des dépenses.
01:31Ma conviction, c'est que puisque notre situation actuelle est due à une hausse de la dépense publique,
01:35alors ce sont les dépenses publiques qu'il faut d'abord baisser aujourd'hui tout en veillant à leur efficience.
01:39Et j'insiste sur ce terme. Il ne s'agit pas de baisser la dépense publique bêtement, uniquement par le rabot.
01:47Il s'agit de rester en capacité à réfléchir ensemble à comment transformer la dépense publique,
01:53comment transformer l'action publique pour avoir une dépense plus efficiente.
01:57Ceci, ce sera une boussole permanente.
01:59Côté recettes, alors que le débat sur la hausse des impôts agite l'opinion,
02:03le ministre de l'Economie rappelle les lignes fixées par Michel Barnier.
02:07Nous ne serons pas le gouvernement des impôts injustifiés et je ne serai pas le ministre de la confiscation fiscale.
02:15Je m'assurerai de ne pas augmenter la charge qui pèse sur les classes moyennes ni sur les Français et les Françaises qui travaillent.
02:23Mais il ne faut pas s'interdire de réfléchir à des prélèvements ciblés, exceptionnels,
02:29sur les entreprises et les Français qui ont une capacité contributive.
02:34Les ministres ont confirmé que le budget sera présenté à l'Assemblée nationale la semaine du 9 octobre.
02:41Sandrine Rousseau, une question à vous pour commencer ce débat.
02:44Est-ce que vous reconnaissez face à ce déficit abyssal qui s'annonce que la France n'a pas d'autre choix que de couper dans ses dépenses ?
02:50Non, évidemment non et surtout pas d'ailleurs en fait.
02:54Ou alors ça dépend de quelles dépenses on parle.
02:56Dépenses publiques.
02:57Parce qu'il y a des niches fiscales par exemple qui aggravent le réchauffement climatique,
03:02des niches fiscales qu'on appelle brunes qui ne sont pas du tout ciblées là par les ministres.
03:07Aujourd'hui on a 160 milliards tous les ans, 160 milliards d'aides aux entreprises.
03:12Et de total aux petits commerçants ou artisans qui font un travail écologique soutenable, durable etc.
03:21Donc en fait, moi j'en ai vraiment marre qu'à chaque fois qu'il faille trouver de l'argent,
03:26c'est sur les plus pauvres qu'on va les chercher, c'est sur ceux qui en ont le plus besoin.
03:31Et là on est en train de perdre une bataille presque sémantique autour de l'impôt.
03:36On a l'impression que l'impôt c'est du vol dans la poche des bons citoyens.
03:40Aujourd'hui ceux qui payent le moins d'impôt sont les plus riches.
03:43Les plus riches payent deux fois moins d'impôt que les ménages moyens français.
03:49Donc voilà à un moment il y a eu 70 milliards de pertes de recettes fiscales
03:55depuis qu'Emmanuel Macron est président de la République.
03:57Allons les récupérer, faisons en sorte qu'il y ait de la justice fiscale.
04:00C'est le minimum.
04:01On va parler de la hausse des impôts dans ce débat,
04:03mais d'abord Alain Jolyandès sur la baisse des dépenses publiques
04:05qui semble être une priorité du nouveau gouvernement.
04:08Est-ce que vous ne craignez pas que si on baisse trop, si on coupe trop dans ces dépenses publiques,
04:12cela dégrade notamment la qualité des services publics,
04:15alors que par exemple la justice manque de moyens,
04:17que les signaux d'alerte sont lancés par exemple à l'hôpital ?
04:21Vous me parlez de l'hôpital.
04:22Exemple, en France, dans le ministère de la Santé,
04:27vous avez aujourd'hui pratiquement 30% de personnels qui ne sont pas auprès des malades.
04:3230%.
04:33Donc ils sont dans l'administration.
04:35En Allemagne, c'est 10%.
04:36Cherchez l'erreur.
04:37Il y a quand même bien une réforme à faire.
04:39Quand le ministre dit dépensons plus juste, il a raison.
04:43La question des dépenses publiques, il faut que ça finance le service public,
04:46c'est-à-dire le service auprès de nos concitoyens.
04:50Donc la mécanique nationale pèse beaucoup plus lourd que chez nos concurrents
04:56et donc on ne sait pas de ça dont nous avons besoin.
04:58Nous avons besoin de services publics, simplement pour cadrer les choses.
05:02Dans ce budget qui va être très compliqué, si on veut être responsable,
05:05on doit tenir compte de trois critères.
05:07Un, la dette, beaucoup plus importante que chez nos voisins.
05:12Deux, le déficit public.
05:14Et trois, la demande de pouvoir d'achat.
05:16Ce sont des choses qui sont contradictoires.
05:18Il va falloir réussir à trouver l'ordonnance pour que ça fonctionne.
05:21On entend bien, mais pour réagir à ce que dit Alain Jouéandès,
05:24est-ce que vous acceptez le fait qu'on pourrait avoir des dépenses plus efficientes,
05:28notamment à l'hôpital, comme le dit Nathalie ?
05:30L'hôpital est en train de s'effondrer littéralement.
05:32Donc vous n'êtes pas d'accord avec ce diagnostic ?
05:35On ne se rend pas compte de ce qui se passe à l'hôpital.
05:37La souffrance du personnel à l'hôpital, on ne s'en rend pas compte.
05:40Et pourquoi ? Parce qu'on fait des économies de bout de chandelle sur l'hôpital.
05:43C'est ça qui se passe.
05:44Il y a des conditions de travail qui sont tellement dégradées aujourd'hui à l'hôpital.
05:48Je suis en charge avec Nicole Dubré-Chirat d'une mission d'information sur la psychiatrie.
05:53Mais l'état de la psychiatrie en France, on en parle.
05:56L'état de souffrance des personnels qui travaillent dans la psychiatrie.
05:59Aujourd'hui, on n'a même pas besoin de couper les budgets pour faire Medeli.
06:02Il n'y a plus de personnel.
06:04Ils ne veulent plus travailler à l'hôpital.
06:06Oui, ils ne veulent plus travailler à l'hôpital.
06:08Mais s'il y a une administration trop lourde dans notre pays, comme le dit Alain Jouéandès ?
06:11J'ai été président pendant 23 ans d'un hôpital départemental.
06:1823 années de présidence d'un hôpital.
06:20J'ai vu la dérive.
06:21Madame Rousseau a raison.
06:22On a un vrai sujet pour avoir une infirmière.
06:27On a un vrai sujet pour avoir une aide-soignante.
06:30Et en même temps, l'hôpital s'est complètement administratisé.
06:33Les médecins n'en peuvent plus de répondre à des formulaires.
06:37Il y a une réforme de l'hôpital.
06:39Ça ne coûtera pas plus cher.
06:40Mais il faut une réforme de l'hôpital qui donne la priorité aux patients, aux malades,
06:44et pas à l'administration.
06:46C'est la faute à l'administration ?
06:48Non, mais ce n'est pas la faute à l'administration.
06:50Il y a un sujet sur l'administration à l'hôpital.
06:52Le sujet, c'est le salaire des soignants.
06:57Le sujet, c'est les contraintes horaires auxquelles ils sont confrontés,
07:00alors que le libéral n'est pas confronté aux mêmes contraintes horaires.
07:03Le sujet, c'est la qualité du travail.
07:05Vraiment, aujourd'hui, travailler à l'hôpital public,
07:08on le fait en vie de service public,
07:12par militantisme du service public.
07:15Mais on ne le fait plus pour ses conditions de vie,
07:17sa qualité de vie au travail.
07:18C'est un sujet énorme.
07:20Vraiment, je me permets d'insister,
07:22parce que quand j'entends les priorités,
07:24c'est la dette, c'est le déficit, etc.
07:26Pour moi, la priorité, c'est l'écologie,
07:28c'est la justice sociale et c'est nos services publics.
07:30Donc, en fait, on n'a pas les mêmes priorités.
07:32On a bien compris qu'on ne vous mettra pas forcément d'accord sur ce sujet.
07:35Est-ce que sur les hausses d'impôts,
07:37qui s'annoncent visiblement, puisque Michel Barnier a évoqué
07:40des hausses d'impôts sur les personnes les plus fortunées
07:42et aussi les entreprises,
07:43est-ce qu'on peut vous mettre d'accord, par exemple,
07:45sur une taxe sur les superprofits ?
07:47Sur la question, j'ai cadré le budget.
07:50La dette, les déficits et le pouvoir d'achat.
07:53Donc, ça veut dire qu'on ne peut pas s'attaquer.
07:55Pour moi, le sujet essentiel, c'est que celui qui travaille
07:58aujourd'hui en France, dans un foyer,
08:00parfois à deux, n'arrive pas à s'en sortir.
08:02Donc, il est hors de question de toucher
08:04au pouvoir d'achat de ces personnes.
08:06Par contre, je ne suis pas hostile du tout
08:08à aller chercher des recettes.
08:10Il faudra bien être responsable.
08:12Ce gouvernement, je l'espère, j'en suis sûr,
08:14sera responsable.
08:15Il ne sera pas démagogique.
08:17Il sera responsable.
08:18– Responsable et juste ?
08:19– Et juste, et le plus juste possible.
08:21Donc, aller chercher des recettes,
08:23là où il y a des superprofits,
08:25là où il y a un certain nombre d'entreprises
08:28ou même de personnes physiques
08:31qui, du coup, depuis des années,
08:33ont un peu bénéficié de notre dette d'aujourd'hui,
08:36de nos déficits d'aujourd'hui.
08:38Je ne suis pas du tout hostile
08:39si c'est fait d'une manière ciblée,
08:41d'une manière juste,
08:42mais hors de question,
08:43de toucher à la fiscalité du travail
08:45où nous sommes les champions du monde
08:46en termes de fiscalité.
08:47– Sandrine Rousseau,
08:48quand vous voyez un nouveau Premier ministre
08:50qui vient de la droite
08:51et qui annonce des hausses d'impôts,
08:52c'est justement ce que disait Monsieur Jandet,
08:54qui annonce des hausses d'impôts
08:55sur les plus fortunés
08:56et sur certaines grandes entreprises
08:57qui font des profits,
08:58est-ce que vous vous dites
08:59que ça va dans le bon sens ?
09:00– Je trouve qu'il y a une inconséquence,
09:02une légèreté,
09:04les LR sont devenues des girouettes,
09:06des girouettes véritablement,
09:08parce que quand vous dites
09:09qu'il y a eu une inflation de l'administration
09:11dans l'hôpital,
09:12c'est quand même lié à la T2A,
09:13donc à la tarification à l'acte,
09:15qui a été le début de l'inflation
09:16administrative dans l'hôpital.
09:17Quand vous dites…
09:18– Mais ce n'est pas faux,
09:19ce n'est pas faux.
09:20– C'est vous qui l'avez mis en place.
09:21– Ce n'est pas faux.
09:22– Quand vous dites
09:23il faut des taxes sur les plus riches,
09:26l'année dernière on s'est battu
09:27pour qu'il y ait de l'imposition
09:29sur les super profits,
09:30je rappelle que c'est quoi les super profits,
09:32il faut bien comprendre,
09:33c'est les entreprises qui font des profits
09:35sur l'inflation,
09:36c'est-à-dire sur le budget,
09:38sur la nourriture,
09:39sur les budgets des ménages
09:40les plus pauvres,
09:41sur l'énergie.
09:42– Il y avait une majorité de délégués
09:43pour instaurer cette taxe.
09:44– Oui, 49-3.
09:45– Et là ce sera la même chose.
09:46– Les LR ont voté contre,
09:47je le rappelle quand même,
09:48les LR ont voté contre
09:49et derrière il y a 49-3,
09:50ce n'est pas retenu,
09:51alors qu'il y avait une majorité
09:52à l'Assemblée.
09:53Donc en fait,
09:54moi j'ai quand même ce sentiment
09:55que les LR ont perdu totalement
09:57la boussole de ce qu'ils présentent,
09:59alors qu'aujourd'hui vous vouliez
10:01soutenir nos propositions,
10:02franchement allez-y,
10:03très bien,
10:04moi je veux qu'il y en ait
10:05des majorités dans nos deux chambres.
10:07Mais alors vraiment,
10:08arrêtez cette politique girouette
10:12et tenons un cap,
10:14ce cap c'est le fait
10:15qu'il y ait de la justice,
10:16du service public
10:17et une transformation écologique.
10:19– Je voudrais rappeler,
10:20je veux juste rappeler à Mme Rousseau
10:22que ça fait 12 ans
10:23que nous n'avons pas été au gouvernement,
10:24nous légalistes, 12 ans.
10:25– Mais vous votez dans les chambres,
10:26vous votez à l'Assemblée et au Sénat.
10:28– Désolé, ça fait 12 ans
10:29que nous n'avons pas été au gouvernement,
10:31nous revenons au gouvernement
10:32et j'en suis ravi
10:33parce que ça fait des mois
10:34que je milite
10:35pour que ma famille politique
10:36revienne aux affaires
10:37et qu'elle participe
10:38au redressement de la France,
10:39donc je suis vraiment,
10:40et c'est l'un des nôtres
10:41qui est Premier ministre
10:42et c'est un gaulliste,
10:43je suis sûr qu'il y aura
10:44quelque chose
10:45qui va être équilibré,
10:46il y aura une recherche d'équilibre
10:47et pas du tout la caricature
10:48que fait Mme Rousseau
10:49de notre famille politique.
10:50Ne retombons pas dans les bisbis politiques,
10:54vous savez,
10:55les Français n'en peuvent plus,
10:56prenons un peu de hauteur.
10:57– Non mais vos votes ont manqué
10:58sur les attaques des supercofis
11:01l'année dernière
11:02et vraiment c'est dommage,
11:03je vous le dis,
11:04c'est vraiment dommage
11:05parce que dès l'année dernière
11:06on aurait pu éviter,
11:07redistribuer les surprofits
11:10liés à l'inflation
11:11aux ménages les plus faibles.
11:12– Mme Rousseau,
11:13vous parliez de 49.3
11:14pour l'année dernière,
11:15est-ce que vous pensez
11:16que politiquement,
11:17est-ce que vous craignez
11:18qu'il y ait un passage en force,
11:19un 49.3 du gouvernement Barnier
11:20sur ce budget de 2020 ?
11:21– Ça s'annonce comme ça
11:22et d'ailleurs les négociations
11:23qui ont été faites,
11:24ce soutien sans participation
11:26du Rassemblement national,
11:27c'est précisément cela,
11:28c'est de ne pas faire
11:29la motion de censure
11:30après le 49.3 du budget,
11:31c'est ça qui est en jeu
11:33dans cette alliance tacite
11:35entre le Rassemblement national
11:37et le gouvernement.
11:39Et là je dis attention
11:41parce qu'en fait,
11:43non seulement on va avoir
11:44un budget d'austérité,
11:46on parle de l'hôpital
11:47mais parlons de l'école publique
11:49qui est en voie de déliquescence
11:52parce que les personnels
11:53n'en peuvent plus,
11:54parlons aussi des instances
11:56de contrôle de l'État,
11:57vous savez que le contrôle du travail,
12:00les inspecteurs du travail,
12:01les inspecteurs de la DGCCRF,
12:03l'ADREAL etc.
12:04et c'est un travail,
12:05pardon je termine là-dessus
12:06parce que c'est un travail invisible
12:08mais en fait,
12:09ils sont absolument indispensables,
12:11hier c'était les 5 ans
12:12de l'explosion de Lubrizol,
12:14on a diminué le nombre
12:15de contrôleurs de l'ADREAL
12:17sur les risques industriels
12:18et en fait c'est tout cela
12:19qui est en train de partir en poussière,
12:22c'est l'administration.
12:24– Pardon, sur le 49.3,
12:25est-ce qu'il peut y avoir
12:26une majorité sur ce budget ?
12:28– D'abord ce que je voudrais dire,
12:29si on passe à ce sujet-là,
12:30on est déjà dans le deuxième sujet,
12:32c'est très bien,
12:33mais le 49.3,
12:34il est prévu dans la Constitution,
12:36je veux dire que le gouvernement
12:38est totalement légitime
12:40parce que contrairement
12:41à ce qui a été rabâché par la gauche,
12:43il faut quand même rétablir la vérité,
12:45ce gouvernement s'appuie
12:47sur la majorité relative
12:49du Parlement,
12:50de l'Assemblée Nationale,
12:52ce gouvernement a le plus de députés.
12:54– Mais elle est très relative cette majorité.
12:56– Oui madame,
12:57mais l'arithmétique est têtue,
12:58il y a 212 députés
13:00qui soutiennent ce gouvernement
13:02et le nouveau Front Populaire,
13:04c'est 193,
13:05c'est comme ça,
13:06donc on ne peut pas dire
13:07que la gauche est majoritaire
13:08et qu'elle souhaite gouverner,
13:09ce gouvernement,
13:10il est légitime,
13:11il est légitime pour gouverner
13:13et donc il aura cette majorité relative
13:15et la Constitution a prévu
13:17qu'en cas de majorité relative,
13:20il y a une procédure
13:21qui s'appelle le 49.3
13:22qui est totalement constitutionnel,
13:24démocratique
13:25et donc s'il y a besoin
13:26de 49.3,
13:27espérons,
13:28espérons pouvoir aller
13:29vers un budget
13:30qui pourra rassembler
13:31plus largement
13:32un grand nombre de députés
13:34et si ce n'est pas le cas,
13:35évidemment il faut se préparer
13:36à du 49.3,
13:37mais Michel Rocard
13:38a utilisé le 49.3
13:3950 fois,
13:40donc il n'y a pas de soucis.
13:41– Rapidement et après
13:42on passe à l'autre table.
13:43– Je rappelle qu'on est
13:44une des seules démocraties
13:45à avoir le 49.3,
13:46c'est une des seules démocraties
13:47au monde,
13:48donc en fait,
13:49on peut très bien fonctionner
13:50sans 49.3
13:51et même quand il…
13:52– C'est d'ailleurs pour ça
13:53que ça marche bien.
13:54– Ça marche très bien.
13:55– C'est d'ailleurs pour ça
13:56que ça fonctionne.
13:57– Et donc,
13:58on est la seule démocratie
13:59mais la deuxième chose
14:00c'est quand vous annoncez
14:01212 députés,
14:02vous ne leur avez pas demandé
14:03parce que moi j'ai entendu
14:04que le modem s'interrogeait
14:05sur le soutien au gouvernement.
14:06J'entends que l'aile gauche
14:07de la Macronie
14:08a supposé qu'elle existait
14:09un jour.
14:10– Ce n'est pas un bloc
14:11si jure pour vous.
14:12– Je pense que,
14:13wait and see,
14:14il pourrait y avoir
14:15un tout petit peu de suspense
14:16au moment des débats budgétaires.
14:17– Madame,
14:18quand j'ai la gentillesse
14:19d'annoncer 193 pour vous,
14:20il y a les députés socialistes dedans.
14:22– On va poursuivre,
14:23on va poursuivre.
14:24– J'ai écouté aussi
14:25le député socialiste.
14:26Laissons venir les choses.
14:27– On compte avec nous.
14:28– En tout cas,
14:29laissons venir les choses.
14:30– On compte avec nous.
14:31– On va poursuivre l'émission
14:32et justement,
14:33on va parler de ces relations
14:34qui se dessinent
14:35entre ce nouveau gouvernement
14:36et le Parlement
14:37car même si ce gouvernement
14:38ne dispose pas de majorité
14:39à l'Assemblée nationale,
14:40eh bien,
14:41il pourra s'appuyer
14:42sur le soutien de poids
14:43dont plusieurs figures
14:44sont entrées au gouvernement.
14:45Fabien Ricard.
14:50– 38 ministres
14:51dans le gouvernement Barnier
14:53dont un nombre
14:54sans précédent de sénateurs.
14:56Ils sont neufs
14:57à avoir rejoint l'exécutif.
14:59Bruno Rotailleau,
15:00patron du groupe LR,
15:01propulsé ministre de l'Intérieur,
15:03François-Noël Buffet,
15:04président de la commission des lois
15:06nommé ministre des Outre-mer
15:08ou encore Sophie Primat,
15:09vice-présidente du Sénat
15:11qui hérite du commerce extérieur.
15:13DLR mais aussi des centristes,
15:15Françoise Gattel à la ruralité
15:17ou Nathalie Delattre,
15:18en charge des relations
15:19avec le Parlement.
15:21– Jamais, je pense,
15:22dans aucun gouvernement
15:23de la Ve République,
15:24je ne suis pas remonté à 58,
15:26il y a eu une proportion
15:27telle de sénateurs.
15:29– Un casting
15:30qui reflète
15:31une nouvelle donne politique.
15:32C'est désormais au Sénat
15:34que le gouvernement
15:35trouve une majorité absolue.
15:37Venus rencontrer mercredi
15:38les présidents des groupes politiques
15:40au palais du Luxembourg,
15:41le Premier ministre sait
15:43qu'il peut y compter
15:44sur les voix de la droite
15:45et du centre.
15:46– Contrairement à l'Assemblée nationale
15:47où il n'y a pas de majorité claire,
15:48il y a une majorité relative,
15:50ici il y a une majorité claire
15:52qui accompagnera,
15:53c'est ce qui m'a été dit aujourd'hui
15:54l'action du gouvernement.
15:55– Après s'être longtemps posé
15:56en contre-pouvoir à Emmanuel Macron,
15:58le Sénat s'est peu à peu mué
16:00en partenaire.
16:01– Le Sénat et la Chambre
16:03qui, je le rappelle,
16:05avaient permis l'adoption
16:07de la réforme des retraites,
16:09de la réforme sur l'immigration
16:11qui avait permis l'adoption
16:13du budget de l'an passé.
16:15– Une droite sénatoriale
16:16devenue indispensable à l'exécutif,
16:18de quoi faire grincer des dents à gauche.
16:20– La majorité sénatoriale
16:22qui était en opposition
16:23ou quasiment en opposition
16:25à M. Macron
16:26est devenue la majorité gouvernementale
16:28au service de M. Macron.
16:30Cherchez l'erreur.
16:31– Le Sénat sera bientôt en première ligne
16:33sur plusieurs dossiers chauds
16:35comme le projet de loi agriculture
16:37ou la nouvelle Calédonie.
16:38Michel Barnier peut s'y attendre
16:40à un accueil plus bienveillant
16:42qu'à l'Assemblée nationale
16:44où les débats s'annoncent explosifs.
16:46– Alors, Alain Jourdain,
16:47on a bien compris que la majorité de droite
16:49et du centre du Sénat
16:50sera le bras armé de Michel Barnier
16:52pour voter les quelques textes
16:53qu'il présentera, c'est bien ça ?
16:55– Je crois que la majorité sénatoriale,
16:57elle a toujours été responsable.
16:59Je rappelle que,
17:01avant que nous entrions au gouvernement,
17:03la majorité sénatoriale
17:05a toujours voté les textes
17:07qui lui paraissaient aller dans le bon sens.
17:09Nous n'avons jamais fait
17:10d'obstruction systématique.
17:11Je rappelle que l'année dernière,
17:13nous n'étions pas au gouvernement,
17:15la majorité sénatoriale a voté le budget
17:17après avoir apporté
17:18un certain nombre de rectificatifs.
17:20Vous savez, dans cette maison,
17:22il n'y a pas d'obstruction systématique,
17:24il n'y a pas de militantisme acharné,
17:26il y a du calme, du travail,
17:28du sérieux et une continuité.
17:30Parce qu'on parlait du budget tout à l'heure.
17:32Vous savez, le budget,
17:33ce n'est pas une question de un an.
17:35Le budget, c'est une question de 4, 5, 6 ans
17:37pour se mettre en perspective.
17:39Le Sénat, c'est l'assemblée du sérieux,
17:41de la durée, de la réflexion.
17:43Et donc, nous serons toujours constructifs,
17:45encore plus maintenant, évidemment,
17:47que nous avons Michel Barnier et son gouvernement.
17:49L'avantage pour nous, c'est que nous n'avons pas
17:51à changer d'attitude.
17:53Une question sur les députés de gauche,
17:55les députés du Nouveau Front Populaire.
17:57On sait qu'ils vont déposer une motion de censure
17:59contre le gouvernement Barnier.
18:01Ce sera quand et quel groupe va la déposer ?
18:03A priori, ce seraient les socialistes
18:05qui déposeraient la première motion de censure.
18:07Preuve qu'ils sont avec nous.
18:09Quand je vous entends parler de sérieux,
18:11je voudrais juste dire aux téléspectateurs
18:13et téléspectatrices que sérieux
18:15et conservatisme ne sont pas synonymes
18:17et que le Sénat ne s'est toujours pas emparé
18:19par exemple des questions écologiques.
18:21Quand j'entends rationnel, sérieux,
18:23responsable et raisonnable,
18:25je me dis qu'on est dans un emballement
18:27incroyable de la question écologique.
18:29Le Sénat ne s'en est toujours pas emparé.
18:31En fait, ça pose une autre question
18:33sur l'ambiance des débats à l'Assemblée.
18:35On a eu beaucoup de retours là-dessus
18:37sur le fait que c'était bien trop enflammé,
18:39que c'était le bazar, etc.
18:41Je rappelle que l'Assemblée nationale
18:43a été conçue, l'hémicycle lui-même
18:45a été conçu pour que les débats soient frontaux
18:47et très importants
18:49et très vociférants.
18:51Je rappelle quand même qu'il y a une époque
18:53où on pouvait provoquer en duel.
18:55Il y a des gens qui se provoquaient en duel
18:57dans les jardins de l'Assemblée nationale.
18:59Donc on a progressé.
19:01En fait, c'est parce que nous ne sommes pas d'accord
19:03sur les projets politiques
19:05et ce que ça génère sur la vie des Français
19:07que nous nous opposons.
19:09Sur la motion de censure, quand est-ce que les députés socialistes
19:11pourraient la déposer ?
19:13Je pense qu'ils vont la déposer.
19:15Est-ce que c'est juste avant ou juste après
19:17le discours de Michel Barnier ? Je ne sais pas.
19:19De toute façon, ça ne change pas grand-chose
19:21puisque quand on voit le gouvernement
19:23tel qu'il est pensé, conçu et installé,
19:25c'est un gouvernement
19:27qui est trahi
19:29la volonté des Français et Françaises
19:31exprimée par le vote
19:33lors de cette dissolution.
19:35Cette trahison, à un moment donné,
19:37se traduira par une motion de censure.
19:39C'est obligé, c'est mécanique, c'est absolument indispensable.
19:41Il y aura une motion de censure à l'Assemblée
19:43la semaine prochaine, en plein examen du budget.
19:45Parlez de trahison, Mme Rousseau.
19:47Pardon.
19:49Vous n'allez pas nous expliquer aujourd'hui
19:51que la France est à gauche.
19:53La France est largement à droite.
19:5570% à droite.
19:57La gauche rassemblée n'a jamais fait
19:59aussi peu de suffrages
20:01que lors des dernières élections législatives.
20:03Elle ne devait sa petite espérance
20:05qu'au fait qu'il y avait le groupe RN.
20:07La gauche nous dit qu'on dépend du RN
20:09mais si Mme Rousseau dépose sa motion de censure,
20:11elle n'a aucune chance.
20:13Elle n'a aucune chance d'aboutir
20:15si le RN ne la vote pas.
20:17Donc, la gauche est totalement
20:19les mains du Rassemblement national.
20:21Non, mais ce n'est pas vrai.
20:23Ce sont les éléments de langage
20:25qui sont déversés.
20:27Vous avez des fiches
20:29que vous révisez avant tous les plateaux.
20:31C'est mignon à marquer
20:33parce que toute la droite
20:35a les mêmes éléments de langage.
20:37Je rappelle quand même
20:39qu'il y a une majorité possible
20:41à l'Assemblée nationale
20:43sans le Rassemblement national
20:45pour une motion de censure éventuelle.
20:47Ça dépend de ce que fait le groupe RN
20:49qui, en partie, n'est pas satisfait
20:51de ce qui se passe.
20:53Ça dépend de ce que fait Lyott
20:55qui n'est pas satisfait, on le voit avec Charles de Courson.
20:57Ça dépend de ce que fait le Modem
20:59qui, lui aussi, a élevé la voix.
21:01Donc, en fait, ça n'est pas vrai que nous dépendons
21:03du RN. C'est vrai, par contre,
21:05que nous dépendons de la conscience de gauche
21:07qu'il peut y avoir dans l'Assemblée nationale
21:09et je suis certaine qu'il va y avoir un réveil
21:11parce que là, c'est allé trop loin.
21:13Là, moi, j'ai le sentiment, depuis qu'on a formé ce gouvernement,
21:15depuis qu'Emmanuel Macron a formé ce gouvernement,
21:17d'être dans la situation
21:19d'adolescent dont les parents
21:21auraient piqué le portable et fermé la porte.
21:23Il y a un excès d'autoritarisme
21:25parce qu'en fait, vous n'acceptez pas,
21:27Emmanuel Macron n'accepte pas
21:29le vote des Français, mais cet excès d'autoritarisme
21:31est en décalage complet avec la situation
21:33de la société française
21:35et je vous le dis, ça se traduira
21:37à un moment ou à un autre et je dis à nos électeurs,
21:39ne perdez pas espoir, la bataille est loin
21:41d'être terminée, loin d'être terminée.
21:43Vous parliez des tensions chez les députés
21:45Renaissance. Effectivement, Alain Jolyandé, il y en a
21:47notamment après le recadrage de Michel Barnier
21:49envers le ministre de l'économie
21:51macroniste Antoine Armand qui avait dit que le RN
21:53n'était pas dans l'arc républicain.
21:55Deux questions Alain Jolyandé.
21:57Est-ce que le RN est dans l'arc républicain
21:59et est-ce que ce gouvernement Barnier, finalement, n'est pas
22:01sous la tutelle du RN ?
22:03Je vais répondre à vos questions avant. Je voudrais
22:05tirer Mme Rousseau en reprenant
22:07son mépris en parlant de mes fiches.
22:09Je n'ai pas de fiches, madame.
22:11Vous avez les mêmes éléments de rire.
22:13Vous me dites que je suis
22:15mignon. Je ne me serais pas
22:17permis de vous dire que vous êtes mignonne.
22:19Je ne me serais pas
22:21permis de vous dire que vous êtes
22:23mignonne, même si je suis un homme
22:25qui n'est pas déconstruit.
22:27Je ne suis pas un homme déconstruit.
22:29Je ne dirai pas à Mme Rousseau
22:31qu'elle est mignonne. Je ne me permettrai pas.
22:33On va rester sur le sujet.
22:35Vous savez qu'un débat,
22:37quand on est mis en cause,
22:39on répond. Je réponds à Mme Rousseau
22:41parce que je trouve que l'outrance
22:43ne donne aucune force à vos propos.
22:45Vous êtes suffisamment militante
22:47et vous n'avez pas besoin d'avoir des outrances.
22:49Gardez vos outrances pour vous.
22:51Les Français attendent
22:53de la paix, du respect
22:55dans le débat public. Moi, je suis
22:57respectueux pour vous. Vous m'obligez
22:59à vous répondre et à juste dire
23:01quelque chose que je n'aurais pas souhaité vous dire,
23:03mais je vous le dis. C'est l'occasion.
23:05Sur le Rassemblement national,
23:07nous avons trois blocs
23:09à l'Assemblée nationale. D'accord ?
23:11Trois blocs à peu près identiques.
23:13C'est nous qui sommes les plus forts, mais nous avons trois blocs
23:15à peu près identiques à l'Assemblée nationale.
23:17Le RN et ses associés, la gauche et nous.
23:19Tout le monde dépend de tout le monde
23:21pour ses objectifs. Nous, si on veut que
23:23notre gouvernement dure,
23:25effectivement,
23:27il ne faut pas qu'il y ait une motion de censure.
23:29Notamment du Rassemblement national.
23:31Notre objectif de durée dépend de cela.
23:33La gauche, si elle veut que sa motion
23:35de censure passe,
23:37il faut que le Rassemblement national…
23:39Depend de tout le monde. Donc un peu d'humilité.
23:41Essayons de rassembler le maximum
23:43de gens pour sortir le pays
23:45de la crise en nous mettant d'accord
23:47sur un socle commun de choses
23:49que les Français attendent que l'on fasse
23:51sur la sécurité, sur l'immigration
23:53et sur la faute d'achat.
23:55Une question d'actualité
23:57que je vais vous poser, Sandrine Rousseau.
23:59Didier Migaud a annoncé vouloir
24:01faire entrer la notion de consentement
24:03dans le viol qui n'existe pas actuellement
24:05en droit français. C'est une bonne chose pour vous ?
24:07Oui, parce que c'est précisément
24:09ce pour quoi nous nous battons.
24:11C'est que le consentement des femmes
24:13soit absolument respecté
24:15par les hommes, particulièrement
24:17quand ils ne sont pas déconstruits.
24:19C'est-à-dire que vraiment, là, il y a un enjeu
24:21et le procès de Mazan le montre
24:23de manière incroyable.
24:25Ça explose à la face
24:27de la société française.
24:29C'est qu'on peut considérer aujourd'hui
24:31en toute bonne conscience des hommes
24:33qu'elles dormaient,
24:35que c'est pas grave,
24:37qu'il n'y a aucune espèce d'interaction
24:39dans la relation sexuelle,
24:41et que si le mari a donné son consentement,
24:43ça veut dire que la femme devait l'être aussi.
24:45Là, on est au Moyen Âge.
24:47On est au Moyen Âge dans ce procès Mazan.
24:49Ce que démontre ce procès,
24:51c'est que nous avons absolument besoin
24:53de faire évoluer la législation, puisque je rappelle
24:55qu'aujourd'hui, la définition du viol
24:57part du principe que toutes les femmes,
24:59que toute personne d'ailleurs,
25:01est consentante et qu'il faut
25:03faire la preuve du non-consentement,
25:05alors qu'en fait, la réalité,
25:07c'est qu'il faut conquérir le consentement
25:09et que c'est un effort à faire, oui, c'est vrai,
25:11mais que c'est comme ça qu'on s'assure
25:13de l'égalité dans la relation et du respect dans la relation.
25:15C'est une bonne mesure. Rapidement, Alain Joyandé.
25:17Je ne peux être que d'accord
25:19avec Mme Rousseau.
25:21Je pense d'ailleurs que les hommes qui ne sont pas déconstruits
25:23ne disent pas suffisamment de choses
25:27pour condamner ce qui est en train de se passer.
25:29Ce sera le mot de la fin, Alain Joyandé.
25:31Merci beaucoup. Merci à tous les deux
25:33d'avoir participé à ce débat animé.

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