• il y a 2 mois
31 mai 2 024
Documentaire
Suisse => Suisse

~

Titre originel
« Paysans de montagne, charpentiers, tavillonneurs ; ils vivent au rythme de la lune »

~

Nos reportages sur l'environnement et l'écologie: https://cutt.ly/WtR2qad

Elle fascine, fait rêver et influerait sur nos émotions… Objet de nombreuses croyances, la lune joue toujours un rôle bien réel dans la vie de nombreux habitants de la vallée des Ormonts, dans les Préalpes vaudoises. Paysans de montagne, bûcherons, charpentiers ou tavillonneurs se réfèrent à ses cycles et travaillent à son rythme. Car la lune, le zodiaque et les constellations déterminent pour eux quand les choses doivent être faites, pour être bien faites. Féru de traditions alpestres, le fromager Blaise Chablex nous aidera à mieux comprendre ce savoir-faire ancestral.

Un reportage de Ventura Samarra

P a s s e – m o i les j u m e l l e s, une émission de la Radio Télévision Suisse.

« Rendez-vous avec la lune », un reportage de Ventura Samarra

Image - Thomas Szczepanski
Son - Kota Myles Ichihara
Montage - Caroline Cuenod
Réalisation - Ventura Samarra
Illustration - Laurent Jespherson
Mixage - Benoit Mayer
Etalonnage - Stéphane Friedeli.

Avec la participation de : 
Blaise Chablex, Alice Chablex, Nathalie Schutz, Ella Schutz, Raphael Cherpillod, Lena Buri, Romain Zürich, Freddy Oguey, Nicolas Zulauff, Hervé Schopfer, André Berruex et Edgard Pittex

Lieux de tournage : 
Le Sépey VD.
Vers-L’Eglise VD.
La Forclaz VD.
Les Voëttes VD.
Château D’Oex VD.
Les Moulins VD.
Rougemont VD.

~

Aussi :

● Suisse
https://www.dailymotion.com/playlist/x7h30g

● Retrouver sa Souveraineté ֎ 1
https://www.dailymotion.com/playlist/x7hilg

● Retrouver sa Souveraineté ֎ 2
https://www.dailymotion.com/playlist/x823ic

● Europe ֎ 1
https://www.dailymotion.com/playlist/x73dum

● Europe ֎ 2
https://www.dailymotion.com/playlist/x7j5gb

● Europe ֎ 3
https://www.dailymotion.com/playlist/x7xmkj

~

♥ excellent voyage. . .

~

} Mise à disposition sans objectif lucratif de ma part, delta de la Lyre.
} Si lecture impossible de vidéo, désactiver le bloqueur de publicité ABP icône panneau routier « Stop » en haut à droite de la barre d’adresse dans Google Chrome.
} Si le lecteur indique « vidéo réservée aux adultes » alors désactiver le Filtre Parental en bas de la page de présentation de la vidéothèque.
} Afin de préserver de la calcification la glande pinéale qui est l’un des éléments corporels permettant la reliance au spirituel, il est nécessaire, certes d’utiliser des dentifrices sans fluor comme ceux à l’argile mais également de porter des lunettes spécial écran d’ordinateur afin de réduire la réception de la lumière bleue.

Category

🏖
Voyages
Transcription
00:00Passe-moi les jumelles avec De La Région, le label migros pour les produits régionaux.
00:04Chut!
00:06La la la la la la la
00:30La la la la la la
00:45Je me figurais vraiment une cascade ou un jaillissement d'eau, c'est très paisible en fait.
00:49Oui, parce que là on est en relativement basse eau, bien qu'il pleuve aujourd'hui.
00:53Mais en crue, alors c'est beaucoup plus turbulent, il y a des bouillonnements dans l'eau,
00:58il y a même des cascades qui se jettent dans cet étang.
01:01Ok, c'est pas si paisible toute l'année.
01:03Non non, pas du tout.
01:08Donc c'est vraiment de saison que ça soit si calme.
01:11Oui, alors il peut y avoir jusqu'à 50 fois plus d'eau en crue.
01:14Ça doit être impressionnant.
01:15Tout à fait.
01:16Bienvenue dans Passe-moi les jumelles, on poursuit notre saison au fil de l'eau.
01:20On vous retrouve aujourd'hui aux sources de l'Areuse, dans le Val-de-Travers, canton de Neuchâtel.
01:24On est en compagnie de Pierre-Yves Jeannin, directeur de l'Institut suisse de spéléologie et de karstologie.
01:29Le karst, c'est cette roche calcaire qui compose une grande partie du massif du Jura.
01:33En tant qu'hydrogéologue, quand vous voyez une source d'eau comme ça, qu'est-ce que vous vous dites ?
01:38Comme tout le monde, d'où vient toute cette eau qui sort de la montagne ?
01:41Et puis après comme hydrogéologue, on va essayer de réfléchir aux réserves, aux ressources d'eau que ça peut représenter,
01:47pour de l'eau potable, pour de l'hydroélectricité, pour des usages industriels
01:51ou même tout simplement pour alimenter les rivières en aval.
01:54Il y a encore un mystère derrière les sources de l'Areuse, dans le réseau qui les compose ?
01:59Oui, on explore ici des grottes qu'on a découvertes seulement il y a dix ans et qu'on est encore en train d'explorer.
02:05Et puis dans le bassin, on va utiliser des traceurs pour savoir, à partir de certains points,
02:11est-ce qu'ils arrivent effectivement à la source qui se trouve ici.
02:14Tout n'est pas encore découvert ?
02:16Oh non, de loin pas.
02:18On ira découvrir le bassin d'alimentation des sources de l'Areuse en deuxième partie de l'émission,
02:22on ira même sous terre, mais tout de suite place à un reportage assez spécial,
02:26le rapport particulier qu'entretiennent les Ormonans, les habitants d'un vallée des Ormons,
02:30en direction des Diablerets, avec la Lune.
02:32Depuis des siècles, agriculteurs, artisans travaillent avec elle,
02:36un savoir qui se transmet de père en fils, de père en fille, comme dans la famille de Blaise Chablais.
02:41Un reportage signé Ventura Samara.
02:44Et nous, on monte à la Brevine ?
02:45Bah oui.
02:46Partis !
03:15La crème, la crème.
03:46Celui-là, il est à la mode.
03:48Il est à Franc-Hirsching.
03:54Tu craques quand tu vois ça.
04:16C'est quand même beau, la pleine Lune.
04:20Tu sens des choses, la pleine Lune.
04:22C'est magique.
04:25C'est quelque chose d'extraordinaire.
04:28Tu sens une énergie qui arrive là.
04:31Tu la sens, ça te donne des ailes, ça.
04:36Ah, les hormonins sont peut-être un peu plus dans la Lune que les autres.
04:40Alors mes parents m'ont appris mon métier.
04:46Et lorsqu'on réalisait certains travaux agricoles,
04:50notamment,
04:52quand j'étais petit,
04:54quand j'étais petit,
04:56quand j'étais petit,
04:58quand j'étais petit,
05:00quand j'étais petit,
05:03notamment ouvrir des fossés pour drainer des parcels,
05:08tailler, les pieds, les vaches,
05:10ou le jardin
05:12Bon, ça, c'était plutôt
05:15On était toujours confrontés
05:18à ce phénomène
05:20à ce phénomène
05:25lié à la Lunaise.
05:29Après, il y avait le fameux
05:30Après, il y avait le phénomène que quand on sortait de l'ivage,
05:34si on sortait sur la mauvaise planète, l'ivage s'échappait.
05:38Puis voilà.
05:40Moi, j'ai appris ça, ils l'avaient appris de leurs parents,
05:43qu'ils l'avaient appris certainement aussi de leurs parents.
05:46Et puis après, il arrivait l'école de l'agriculture.
05:52Il arrivait le mode moderne, la production, la mécanisation.
05:59Là, j'ai une anecdote.
06:01Quand j'étais à l'école de l'agriculture, on avait des cours de taille.
06:05On apprenait à tailler les pommiers.
06:08Puis moi, avec mes idées de paysans de montagne,
06:12j'ai demandé aux professeurs,
06:14j'ai dit, vous regardez la Lune quand vous taillez les arbres ?
06:18Il m'a dit, ben non, parce que sinon, on se coupe un doigt.
06:23Donc, ils avaient aucune idée.
06:29Les lunaisans, elles font les marées.
06:32Les marées, celui qui ne croit pas, il faut qu'il a de l'embouchure du Saint-Laurent
06:37où l'eau peut monter de 35 mètres d'eau.
06:40Donc, c'est gigantesque.
06:42La force d'attraction lunaire sur la Terre, c'est quelque chose de phénoménal.
06:47Au cours des années, je suis devenu membre du comité du musée des Ormans.
06:53On a décidé de réunir tous les personnages âgés du Pays d'en-Haut et des Ormans.
06:59On leur a donné à chacun une feuille de papier en crayon.
07:02On leur a dit, vous notez tout ce que vous savez sur les phénomènes lunaires.
07:05Vraiment, il y avait une même ligne.
07:07On sentait qu'il y avait un savoir populaire,
07:10un savoir populaire, un savoir populaire.
07:13On sentait qu'il y avait un savoir populaire
07:16qui était basé sur des réflexions et des constatations qui étaient justes.
07:32André Berruet, c'est quelqu'un qui a récupéré le savoir de ses ancêtres,
07:37qui l'a respecté, qui l'a testé
07:41et qui aujourd'hui peut nous parler avec beaucoup d'assurance
07:45de toutes les expériences qu'il a faites.
07:55Maintenant, on n'a plus qu'une vache avec des cornes,
08:00mais les nôtres maintenant, avec la génétique, ils naissent sans cornes.
08:05A l'époque, les gros paysans ici, ils avaient six, sept vaches.
08:10C'était facile de travailler les cornes avec la lune.
08:15Les guides-cornes, ça faisait partie de l'élevage.
08:22On mettait ces guides-cornes sur les poissons de février.
08:30Ici, on regardait beaucoup ces signes-là.
08:33La lune, là, elle va se tourner en haut.
08:37Comme ici, c'est bonne lune pour mettre les guides-cornes.
08:42Alors, en lune tournée en bas, les cornes, elles baissaient plus tôt.
08:47Un éleveur qui fait une vingtaine de veaux d'élevage par année,
08:51ou trente, faire les cornes serait un gros travail.
08:55On dirait qu'il ferait plusieurs journées.
08:58Il ne faut pas demander ça aux jeunes éleveurs.
09:01C'est vrai que c'est du passé.
09:08Si on fait un travail un jour, si on ne note pas,
09:11dans une année, on ne va pas se rappeler de ce qui s'est passé quand on l'a fait.
09:18Une fois, j'ai coupé des arbres au mois d'avril.
09:22C'était en 1989.
09:26Et là, je n'ai pas noté, mais ces arbres-là,
09:30je les ai coupés en septembre 1989.
09:34Et là, je n'ai pas noté, mais ces arbres, ils n'ont jamais repoussé.
09:40Donc, c'était une bonne lune, mais on ne sait pas quel jour c'était.
09:47Et c'est dommage de ne pas noter quand on...
09:50Si on veut travailler avec la lune, c'est vrai qu'on doit noter.
10:04J'ai toujours essayé de faire le lien entre cette assombrance que j'avais.
10:09C'est un peu comme un espace de réflexion.
10:12Je ne sais pas si vous voyez ça, mais j'ai toujours essayé de faire le lien entre ce que j'avais fait et ce que je vis.
10:19J'ai toujours essayé de faire le lien entre ce que je faisais et ce que je vis.
10:24Je ne sais pas si vous voyez ça, mais je n'ai jamais fait de l'espace de réflexion.
10:29J'ai toujours essayé de faire le lien entre cet aspect traditionnel et antique que nos anciens pratiquaient et le monde contemporain.
10:42Dans mon métier, on est en perpétuelle présence de tous les éléments qui sont en lien avec la croissance, la fertilité, la pourriture, la mort, l'humidité.
10:57Et ces phénomènes-là, c'est notre quotidien.
11:00Donc, on est toujours intéressé d'en savoir un peu plus.
11:14Cette année, je voulais sortir les vaches parce que j'avais vraiment envie de les sortir.
11:19Il faisait beau, je n'avais plus trop de faim.
11:22Et puis, je regarde le calendrier lunaire, c'est un mauvais jour.
11:26Alors, on a attendu deux jours de plus et puis, on les a lâchées.
11:30Elles ont fait 50 mètres d'un sens, 50 mètres de l'autre.
11:35Elles sont mises à manger, toutes calmes, toutes tranquilles.
11:40Une fois, on les avait sorties sur le périgé, c'est terrible.
11:43Je pense que la Lune est trop proche.
11:46La Lune est très près de la Terre, donc son influence est énorme.
11:51Les bêtes, elles sont folles.
11:53Si tu veux faire marcher ton assurance responsabilité civile
11:56que tu déplaces du bétail sur la route, tu les sors le jour du périgé.
12:00Tu peux être sûr que tu fais deux ou trois carrosseries.
12:03J'ai un veau, il a choisi une des nouvelles Tesla.
12:07Parce qu'aux Ormans, on a un tas de vieilles voitures.
12:09Mais là, il a choisi la plus belle des Ormans, une belle Tesla.
12:12J'ai pris l'habitude de regarder le calendrier lunaire
12:16pour voir quand il y a la pleine Lune ou la nouvelle Lune.
12:20Je sais que Jérôme, il a 20 ans, il a dit qu'il voyait la pleine Lune.
12:26Il n'y a même pas de lunaire, il a dit qu'il voyait la nouvelle Lune.
12:30Jérôme, il a 18 ans, il a dit qu'il voyait la nouvelle Lune.
12:36Jérôme, il a 19 ans, il a dit qu'il voyait la nouvelle Lune.
12:39Et je sais que les vaches donnent naissance beaucoup plus souvent autour de la pleine lune ou de la nouvelle lune,
12:49donc je me fie beaucoup à ça.
12:51Comme ça, je sais à peu près quand est-ce qu'il faut surveiller,
12:56quand est-ce qu'il faut s'attendre à avoir de la nouvelle compagnie dans les box.
13:03Et ça, c'est vrai que c'est plutôt moi qui regarde et qui lui dit.
13:10C'est important parce que dans ce métier que moi j'ai peut-être prévu de faire,
13:19c'est vrai que pour tout, c'est utile.
13:23Ça fait partie de ce métier au quotidien.
13:39Alice, c'est ma fille, c'est ma troisième fille.
14:00Elle a cette sensibilité très naturelle.
14:05Et j'espère pour elle qu'elle va trouver sa voie dans le métier qu'elle a choisi
14:10parce qu'elle a vraiment un don avec les animaux,
14:13elle a vraiment un don qui est nécessaire pour faire ce métier.
14:16Il va encore retomber un petit peu.
14:18Oui, il va.
14:22Et surtout qu'avec le bétail, on est tout le temps confronté à des inconnus.
14:26Du fait que le bétail ne parle pas, on ne sait jamais ce qu'il pense.
14:30On doit aller chercher au-delà, donc on ne doit plus s'observer.
14:42On a bien travaillé.
14:44Ouais, super.
15:00Il y avait des plus anciens au village qui étaient questionnés, déjà tout gamins.
15:04Ils m'emportaient des documents, qu'il fallait prendre soin et tout.
15:08Et puis au fil des années, ma foi, ça a fait un peu de la vie.
15:12C'est la vie.
15:14C'est la vie.
15:16C'est la vie.
15:18C'est la vie.
15:20C'est la vie.
15:22C'est la vie.
15:24C'est la vie.
15:26C'est la vie.
15:28Au fil des années, ma foi, ça a fini par constituer des archives assez monumentales.
15:34C'est vrai.
15:38Edgar Pitet, c'est quelqu'un d'une grande valeur.
15:43Parce que c'est l'historien de notre vallée.
15:46C'est la personne qui arrive à expliquer tout ce qui s'est passé depuis la nuit des temps.
15:52Et puis c'est le bon sens.
15:59Je trouve que c'est l'année de naissance de mon grand-père qui est là.
16:09Je dis que c'est toujours de l'émotion un peu de regarder ces vieux livres finalement.
16:17Et c'était vraiment un livre de chevet pour les anciens.
16:21En tout cas, puisque tous les travaux étaient agendés par l'almanach.
16:29Nos grands-mères qui n'avaient pas de double vitrage, et pire, pas de verre isolant comme on a aujourd'hui,
16:36nettoyaient leurs fenêtres toujours en lune montante et sur une planète sèche
16:43pour éviter qu'elles coulent, qu'elles dégoulinent avec la condensation qui peut se former avec du sable vitrage.
16:50Le périgéie, c'est quand la Lune est le plus près de la Terre sur son orbite.
16:54On ne faisait rien sur le périgéie.
16:56Même si on avait un veau, par exemple, ou un cabri né sur le périgéie,
17:01et puis qu'il péclotait un peu au bout de quelques temps,
17:05on n'allait pas payer le vétérinaire pour le soigner parce qu'on savait que c'était peine perdue.
17:10Quand on a appris ça de génération en génération, on n'essayait pas de faire autrement pour voir s'ils avaient raison.
17:17On met tous les atouts de notre côté.
17:19La saison est courte, surtout en montagne, on tâche de faire notre mieux pour avoir quelque chose à mettre à la corve l'automne.
17:283 décembre 1998
17:46On a fait l'expérience avec des moutons de 2 mètres de long.
17:51Je travaille avec le bois et mes parents m'ont toujours dit qu'il fallait travailler avec la lune.
17:58Mais quand on était jeune, on s'en fout. On n'y croyait pas trop.
18:03Mais de fil en aiguille, avec l'âge, on se dit que oui, ça sera comme une influence.
18:10Il y a bientôt 25 ans que je suis dans le métier.
18:14Mais c'est vrai qu'on ne peut pas tout le temps être en train de travailler.
18:19C'est un peu notre problème aujourd'hui pour tout le monde.
18:22C'est fil à la lune parce que la lune, c'est quelques jours.
18:26Maintenant, le travail, c'est du temps, c'est de l'argent, donc on doit avoir du rendement.
18:30Donc c'est un petit peu notre problème aujourd'hui pour tout le monde.
18:47Ah, il a tip-top celui-là.
18:52C'est un petit peu notre problème aujourd'hui pour tout le monde.
19:15Ce chauffeur, il y a un petit moment que je le connais,
19:18et il est exigeant sur le produit qu'on lui fournit.
19:22Je peux le regarder ?
19:24Oui, il faut y aller.
19:25La veine, elle est fine, mais mon pied, c'est super.
19:28Ah, elle est nickel.
19:30Il le regarde depuis le début.
19:32Toute la durée de l'abattage, il vit le moment de son produit.
19:37Passe-moi de haut, quoi, là-bas dans le sac.
19:40Regardez, s'il te plaît.
19:44Attention !
19:47Là-bas.
19:52Ouais !
19:55Je sais où il faut chercher le bon bois.
19:57Du bois vraiment de haute qualité.
20:01Je connais les endroits.
20:02Je sais qu'il va pour le tavillon.
20:05C'est-à-dire du bois droit qui a grandi lentement.
20:11Les arbres, c'est pas n'importe quand.
20:13D'après les vieux, le bois se coupe sur le dernier quart de lune.
20:17Alors j'oublie la lune croissante et décroissante.
20:20Je regarde quand elle descend dans l'horizon.
20:23Quand elle descend dans l'horizon, je prends le dernier quart.
20:26Je prends pas le premier jour, pas le dernier jour.
20:29Personnellement, j'enlève le sagittaire qui est fait de torsion en bois.
20:33Et j'aime bien avoir le signe de terre et de l'eau.
20:36Voilà.
20:38C'est à ce moment-là que je le coupe.
20:41Merci, Nicolas.
20:42Super.
20:44Extraordinaire.
20:45D'une finesse incroyable.
20:48Régulier.
20:49Fin.
20:548 ans, 80.
21:01100 ans.
21:02Extraordinaire.
21:04Fantastique.
21:18J'ai fait 27 ans de géomètre.
21:20J'ai implanté l'échalée, des choses comme ça.
21:24J'ai parti chez Carlin.
21:26Lui, c'est sa base.
21:27Il m'a dit, est-ce que t'as peur sur les toits ?
21:29Non, non, j'ai pas peur.
21:31Puis après, il était tellement overbooké
21:33qu'il m'a laissé tout seul sur les toits.
21:35Ça m'a plu, ça m'a plu.
21:37Parce que dans la nature, moi, je vais toujours faire un boulot
21:40où on parle un peu de l'environnement.
21:42C'est comme ça.
21:43Je me suis cassé la jambe sur le toit.
21:45J'ai dû descendre du toit avec la jambe cassée.
21:47J'ai appelé ma femme, qu'elle m'amène à l'hôpital.
21:57Ça m'était clair.
21:58On est 7 dans la Romandie.
22:08Je suis un peu comme ça.
22:11Au CP, on a justement un ami qui est charpentier
22:13et qui a fait sa réputation sur la maîtrise
22:16de ces phénomènes lunaires lors de la construction des chalets.
22:20C'est pas du blabla de jardinier qui parle de ses carottes.
22:24C'est l'histoire d'un entrepreneur
22:26qui a investi des centaines de milliers de francs.
22:29C'est quelque chose qui est quelque chose
22:31qui n'a jamais été fait.
22:33C'est quelque chose qui n'a jamais été fait.
22:35C'est quelque chose qui n'a jamais été fait.
22:37Des centaines de milliers de francs,
22:39c'est quelque chose qui est conséquent.
22:41Donc il ne peut pas se permettre de parler de fantaisie.
22:49Pour la pose des assises des chalets madriers,
22:52ça c'est des vieux écrits que j'avais depuis 1878.
22:56Si tu poses des assises d'un chalet sur le sagittaire,
23:00ce qu'on fait pour le bois de feu pour le faire sécher,
23:03c'était écrit noir sur bleu dans la gothique.
23:05Si tu poses des assises d'un chalet sur le sagittaire,
23:08il va brûler.
23:10Mais ce n'est pas dit tant.
23:11C'est une réalité, c'est-à-dire qu'il continue de sécher.
23:13Par contre, si tu poses des assises du chalet sur les poissons,
23:18par expérience, on a quand même actuellement
23:2059 chalets qui se sont posés.
23:23On a posé des assises.
23:25Je les pose toujours sur les poissons.
23:27Les poissons en cygne.
23:29Il ne faut pas oublier ça.
23:30Poissons en cygne, non en constellation.
23:32C'est la preuve, ça c'est la preuve à moi,
23:35que le bois ne bouge pas quand tu fais juste.
23:39Après que tu poses tes assises juste,
23:41on peut très bien poser le reste du chalet n'importe quel.
23:44Et les poissons font que ça se stabilise.
23:52J'ai eu le culot il y a quatre ans en arrière
23:54pour faire un gros chalet dans la vallée pour une banque.
23:58Puis j'avais dit à la dame, j'ai signé sur le devis,
24:02s'il descend 2 millimètres, je vous l'offre.
24:04Ça c'est une anecdote.
24:09On dit les chalets, là, on a des vieux chalets,
24:11franchement, il faut visiter dans l'eau du village, tu sais pas.
24:14Mais ça ne bouge pas ces chalets.
24:17Si le feu ne s'en occupe pas,
24:20ils seront toujours là.
24:22Et c'est ça qui m'impressionne.
24:25Et nos chalets madriens, aujourd'hui,
24:27c'est qu'on fait comme à l'époque.
24:30Il y en a 59 des vrais de fer.
24:32On va faire le 60e, là, pour fin juillet.
24:36Puis je pense personnellement que ça sera le dernier.
24:48À l'époque, je pense que nos ancêtres,
24:50ils ont trouvé une formule pour que le bois résiste
24:53le plus longtemps possible.
24:55Parce que, comme tout était en bois,
24:58il fallait ménager les forêts aussi autrement.
25:01Ça allait très vite.
25:03Si c'était pourri rapidement,
25:05il fallait chaque fois refaire du bois scié et tout.
25:13Parce qu'on voit bien que les poutres,
25:15donc les rosins qui sont par terre,
25:17sont posées sur la terre.
25:19Carrément, oui.
25:24C'était posé en lune tournée en bas, lune noire.
25:28Et ainsi, les humeurs de la terre ne montent pas.
25:32Ça reste intact.
25:34Tandis qu'en lune rouge,
25:36les humeurs de la terre montent
25:39et ça pourrit beaucoup plus vite.
25:43Et ensuite, on pose ces planches dessus
25:47qu'on appelait les pontons,
25:49qui font 7 cm d'épaisseur.
25:51Et ainsi, ça peut durer des années sans pourrir.
25:55Elles ont presque un état de neuf.
26:00Et elles ont à peu près 50 ans.
26:06C'est un savoir qui se perd,
26:09mais je crois qu'avec tout ce qui se passe,
26:12c'est difficile de regretter le passé.
26:15Il faut vivre avec son temps.
26:18J'ai des bons souvenirs,
26:20mais voilà, c'est de la vie.
26:40La pose de Tavillon, c'est exactement les mêmes jours
26:43que pour la coupe.
26:45C'est important que la pose soit faite sur des bons jours.
26:48En regardant les toits, quand on les démonte,
26:51on voit que des fois, le bois n'est pas bon.
26:54Alors on dit que c'est la mauvaise lune.
26:57Quand on voit qu'il y a soit une usure exagérée,
27:00soit des trous,
27:02on se dit que la lune n'a pas été respectée.
27:11L'odeur du bois,
27:13et puis construire et penser qu'il reste quelque chose,
27:16ça j'adore.
27:18Parce que quand je serai mort,
27:20le toit n'aura tenu plus longtemps.
27:22Je ne devrais pas avoir besoin d'en refaire un.
27:25Ça ne m'est jamais arrivé,
27:27et c'est un peu la peur du tavillonneur.
27:30C'est d'avoir mal travaillé, mauvais jour de lune,
27:33ou que les éléments naturels
27:35viennent perturber cette longévité.
27:39Lorsqu'on fait un toit,
27:41le chef dit qu'il ne va pas le refaire.
27:44Le toit a duré de vie 50 ans.
27:46Alors il met une bouteille au sommet du toit.
27:49La bouteille du mort.
27:51Il écrit exactement ce qu'il a fait.
27:53L'endroit de choix du bois,
27:55les jours de coupe de la lune,
27:57et les jours de pose.
27:59Il signe ça,
28:01il met dans la bouteille qui a été bue avant,
28:03et il le pose sur le toit.
28:05Son successeur, 50 ans après,
28:07est censé ouvrir la bouteille
28:09et voir les dispositions
28:11qui ont été prises à l'époque.
28:13Comme ça, on voit s'il a bien travaillé.
28:30Je crois qu'il y en a un là-bas, vers l'arbre.
28:32Où ?
28:33Vers l'arbre sec.
28:43Quand la lune est tout près de la Terre,
28:45c'est des moments où la lune est très forte.
28:47Et là, il y a une sorte de désordre
28:49au niveau des végétaux,
28:51qui fait que toute leur énergie
28:53qui est dans la racine,
28:55monte dans la plante.
28:57Parce que la plante veut profiter
28:59de cette énergie lunaire.
29:01Et si là, on la coupe,
29:03il n'y a pas assez de réserve dans la racine
29:05pour que la plante puisse redémarrer.
29:08Les jeunes qui travaillent chez moi
29:10savent que je leur dis rien.
29:12Eux aussi, ils ont pris conscience
29:14que chaque fois qu'on fait des travaux en bonne lune,
29:16ils ont moins besoin de retourner.
29:18Ils savent que l'année prochaine, l'année d'après,
29:20plutôt que de leur passer du temps
29:22à s'arrêter, on pourra faire autre chose.
29:24Alors, c'est pas du round-up.
29:26La plante va repousser.
29:28C'est pas du round-up.
29:30C'est de la recherche.
29:32C'est pas du round-up.
29:34C'est de la recherche.
29:36La plante va repousser.
29:38Mais elle va être concurrencée par d'autres plantes.
29:40Elle ne va plus être la dominante
29:42qui va s'imposer dans un bel air borge, par exemple.
29:48Là-haut, il y en a ?
29:50Il y en a une petite là-haut.
30:07Bon.
30:09À part ça, on fait comme on a dit ?
30:12Nathalie, toi, tu montes aux voettes.
30:16Vous deux, vous allez clôturer le fini.
30:19Puis toi, tu me désosses tous ces tuyaux.
30:22Je récupère tout ce que tu peux.
30:25On est dans la merde.
30:27On a encore de la cocaïne ?
30:29Quoi ?
30:32Nathalie, c'est...
30:34Nathalie, c'est...
30:36C'est quelqu'un qui a un idéal de vie
30:39qui est très proche de la nature,
30:41qui est très...
30:43très sensible.
30:45Elle a...
30:47le besoin de toucher la terre,
30:49d'être dans un milieu
30:51où elle peut développer ses sens.
30:55C'est aussi une des raisons pour lesquelles je l'aime.
31:05Bon.
31:07Alors, je vais...
31:09Tu pars maintenant ?
31:11Ouais. Je sais pas à quelle heure je rentre.
31:13Et puis pour midi, on fait quoi, moi ?
31:15J'ai prévu quelque chose.
31:17On fait ce rôti de renard ?
31:20Non, le blaireau.
31:22Le blaireau.
31:35La parcelle d'à côté,
31:37j'ai travaillé le terrain sur le lion
31:40pour faire un pré-smi,
31:42un faux-smi, en fait, comme on dit.
31:44Ensuite, je travaillerai une dernière fois le terrain
31:47sur le capricorne
31:49pour éviter que les adventices germent
31:51au moment où je mettrai ma culture en place.
32:04Alors...
32:06La possibilité de reprendre une petite exploitation
32:09ici, aux Voêtes,
32:11c'est ouverte à moi.
32:13Je suis en train de concrétiser ce rêve
32:16d'allier les forces de la nature
32:18à mon travail
32:20et puis peut-être un jour pouvoir le partager
32:22en accueillant des gens,
32:24des enfants,
32:26et puis développer ici un lieu
32:28qui serait harmonieux,
32:30où on travaillerait avec la nature,
32:33avec les esprits de la nature,
32:35les esprits plus subtils
32:37ou la lune.
32:45J'ai commencé ma formation
32:47au Jardin botanique à Genève
32:49et c'est depuis là que j'ai
32:52ma curiosité sur la botanique
32:54et sur les végétaux qui est née.
32:56J'ai travaillé pendant une dizaine d'années
32:59pour le service phytosanitaire fédéral
33:01à l'aéroport.
33:05Par la suite, j'ai été suivre une formation
33:07au Tessin, en biodynamie.
33:11L'aspect de l'énergie de la lune
33:13s'est fait plus concrète
33:15et puis
33:17mon envie de découverte
33:19s'est concrétisée
33:21en faisant mon premier voyage
33:23en Afrique,
33:25en ayant la naissance de ma fille
33:27sur ce continent.
33:29J'ai vécu des moments très forts
33:31qui, par la suite, m'ont donné envie
33:33aussi de connaître
33:35d'autres types de religions,
33:37d'autres types de pensées,
33:39de savoir-faire,
33:41de comprendre ce qui se passe
33:43avec cette énergie supérieure
33:45qui nous vient des astres.
33:51Quand on appelle certaines forces de la nature,
33:53elles viennent pour nous accompagner.
33:55Dans mon jardin,
33:57je ne suis pas le seul à travailler.
34:19J'ai eu deux ou trois expériences,
34:21à savoir
34:23la creuse d'un fossé
34:25et le travail relativement peiné
34:27parce que c'était tout fait à la pelle
34:29et puis à la bêche.
34:31Un travail que j'ai fait
34:33deux fois en mauvaise lune,
34:35sans le savoir.
34:37Le problème, c'est qu'à l'automne,
34:39le fossé était nouveau plein,
34:41rempli de limon,
34:43rempli de petits cailloux.
34:45C'était un travail
34:47tout à refaire.
34:49Je l'ai refait
34:51et au printemps,
34:53c'était nouveau plein.
34:55Alors là,
34:57je n'étais pas très content.
34:59Et puis il y a
35:01le grand-père
35:03qui me dit
35:05que ce n'est pas étonnant
35:07que tu dois tout le temps l'ouvrir.
35:09Tu le fais tout le temps en mauvaise lune.
35:11Ah bon?
35:13Ah oui, il faut le faire en lune descendante
35:15sur un signe de sec.
35:17Ah bon?
35:19Alors je l'ai essayé.
35:21Je l'ai vidé en bonne lune,
35:23comme il me disait.
35:25Et je ne l'ai pas retouché
35:27pendant 17 ans.
35:29Il se nettoyait automatiquement,
35:31tout seul.
35:33Tu apprends vite.
35:35Tu apprends vraiment vite
35:37comment il faut faire.
35:41Ah, t'es là!
35:43Ah, t'es là!
35:51Prends une machine vite, vite
35:53et tu casses tout.
35:55Et moi, le temps que je monte la machine,
35:57j'ai fait déjà la moitié du fossé.
36:01Tu fais comme certains.
36:03Tu fais toi la machine et le soir,
36:05tu vas faire du sport.
36:07Oui.
36:09On n'a pas besoin de sport.
36:13On a une lune descendante
36:15sur un signe d'air.
36:17C'est comme quand tu t'opères.
36:19C'est la même chose pour un ruisseau.
36:21Tu vas faire une petite opération.
36:23Faut regarder que la lune soit bonne.
36:25Ça guérit beaucoup plus vite.
36:27Tu savais ça?
36:29Oui.
36:31Ah, je connais une femme qui devait se faire opérer.
36:33Et puis,
36:37elle a dit, je veux me faire opérer tel et tel jour.
36:39Ah, mais c'est pas possible.
36:41Alors,
36:43trouvez-moi une bonne date.
36:45Ça faisait deux mois plus tard.
36:47On est d'accord, on trouve ça cette date.
36:49Arrivée cette date,
36:51il y avait le Covid.
36:53Ça fait deux ans, il n'a pas opéré.
36:55J'ai dit,
36:57t'es foutu.
36:59Elle m'a dit non.
37:01Je ne veux pas me laisser toucher aux mauvaises lunes.
37:11Le chalet est toujours au même endroit.
37:41Ouh!
37:47Ouh là là!
37:55Non!
37:59Voilà.
38:03Oh, mais la pauvre!
38:05Elle est toute perturbée.
38:07Viens, reste.
38:09Viens sur moi.
38:19Allez, descends.
38:21Voilà.
38:30Lors d'un séminaire
38:32à l'université à Lausanne,
38:34Sam a donné l'occasion
38:36à présenter
38:39la position
38:41de la baison de montagne.
38:43On a écouté
38:45des physiciens,
38:47des astronautes,
38:49des gens pointus qui travaillaient
38:51pour la NASA.
38:53Des sommités, ces gens.
38:55Et tous ont expliqué
38:57avec un esprit très cartésien
38:59qu'il n'y avait pas d'incidence
39:01de la Lune
39:03sur le comportement
39:05humain, végétal et animal.
39:09Que c'était tout des fadaises.
39:11Que ça n'avait aucune base
39:13et que je racontais que des conneries.
39:15Mais toujours est-il que
39:17c'est pas eux qui sont venus
39:19ouvrir mon fossé.
39:21Euh...
39:23C'est les vieilles vaches.
39:25Elles ont tellement l'habitude
39:27d'aller à la même place
39:29que si tu les changes,
39:31ça va être la galère tout l'été.
39:33Oui, bien sûr.
39:35Falbalet était en deuxième,
39:38Siri, la première.
39:40Oui, j'ai mis Siri.
39:42Falbala...
39:44Par contre, Olympia,
39:46elle a toujours été par là,
39:48mais je sais pas pourquoi
39:50on l'avait bougée là.
39:52Parce qu'elle se travaillait
39:54pas bien, là.
39:56Il y avait des courants vagabonds.
39:58C'est magnétique, ouais.
40:00C'est des courants sauvages,
40:02un peu comme nous.
40:04On a six places l'été passé
40:06et il y a rien qui vient.
40:08Alors ça, c'est une catastrophe.
40:14La batterie est plate.
40:28L'histoire, c'est qu'avec la neige,
40:30l'hiver,
40:32ça fait beaucoup de dégâts.
40:34Parce qu'il peut neiger
40:36trois mètres de neige, ici.
40:38Mais le plus gros problème,
40:40c'est que j'ai enfermé une Anglaise
40:42dans les toilettes l'automne passé.
40:44Je l'ai presque pas fait exprès.
40:46Alors elle a tout briqué
40:48pour sortir.
40:50Mais j'en veux pas.
41:04Dans la vie, on a aussi
41:06des rencontres
41:08avec des personnes
41:10où la puissance
41:12de leur amitié,
41:14elle peut passer
41:16au-delà de la vie,
41:18au-delà des distances
41:20géographiques.
41:22Une personne qui décède
41:24à la mort,
41:26elle peut passer
41:28au-delà de la vie,
41:30au-delà des distances
41:32géographiques.
41:34Une personne qui décédait
41:36à l'autre bout de la planète
41:38et que j'ai ressenti son décès
41:40pendant toute la journée.
41:42J'ai senti qu'il se passait
41:44quelque chose.
41:46Alors après,
41:48tu peux pas rester de marbre.
41:52Ça m'a posé des questions
41:54parce que dans mon métier,
41:56on est quand même assez pragmatique.
41:58Quand on fait de l'agriculture,
42:00on travaille avec des kilos,
42:02avec des litres.
42:04On est dans un rapport de calcul.
42:06On est dans un rapport de développement,
42:08de production.
42:10Et là, ces expériences-là,
42:12elles m'ont fait penser
42:14qu'il y avait quand même
42:16quelque chose d'autre
42:18et que ça serait intéressant
42:20d'en savoir un peu plus.
42:22Mais je suis loin d'avoir tout compris.
42:24Mais je sais qu'il y a quelque chose
42:26de plus.
42:28Sous-titrage MFP.
42:58On a remonté le fil de l'eau.
43:00On était aux Sources Lareuses
43:02en début d'émission.
43:04On est du côté de la Brévine.
43:06Qu'est-ce qu'il y a d'intéressant ?
43:08Pourquoi est-ce qu'on est à côté
43:10de ce petit ruisseau ?
43:12Ce ruisseau, c'est le biais de la Brévine
43:14qui draine une partie de la vallée
43:16et qui se perd sous terre
43:18dans un emposieux.
43:20C'est vraiment important
43:22pour le drainage de la vallée
43:24et éviter les inondations.
43:26Ça se remplit et ça va même
43:28atteindre certaines maisons.
43:32Des emposieux comme ça,
43:34des pertes d'eau dans la vallée,
43:36c'est unique ?
43:38C'est la plus importante
43:40mais il y en a une quarantaine au total.
43:42Toutes ne sont pas vraiment visibles
43:44parce que toute la vallée
43:46a été drainée pour en faire
43:48des parcelles agricoles.
43:50On a plus de 120 km de drain
43:52qui sont évacués dans des emposieux.
43:54Dans certains, on peut descendre
43:56et voir l'eau qui s'écoule.
44:24Attention !
44:26Ça se délide beaucoup.
44:28Ici, ce n'est pas stable.
44:30Là, on est descendu
44:32dans le puits du Cachot.
44:34Oui, au gouffre de la Renouillère.
44:36C'est effectivement
44:38la perte des eaux,
44:40des drainages qu'il y a juste au-dessus.
44:42L'eau descend encore
44:44quelques 15-20 m
44:46avant de se perdre dans un petit trou
44:48où il n'y a pas beaucoup d'eau.
44:50C'est la perte d'eau
44:52avant de se perdre dans un petit trou
44:54et de partir en direction
44:56de la source de la Reuse.
44:58C'est vraiment pas très stable.
45:00C'est un endroit qui a été
45:02travaillé dans les années 80
45:04parce qu'on cherchait de l'eau,
45:06cette eau souterraine.
45:08Mais ça n'a plus été entretenu depuis
45:10et c'est devenu très instable
45:12et un peu dangereux.
45:14Ça veut dire que déjà dans les années 80,
45:16on cherchait à exploiter
45:18le réseau d'eau de la vallée de la Brévine ?
45:20C'est clair que sur les plateaux du Jura,
45:22il n'y a pas d'eau parce que
45:24toute l'eau s'infiltre dans le sol
45:26et elle ressort dans les vallées plus bas.
45:28Ils étaient intéressés à utiliser
45:30cette nappe d'eau sous la vallée de la Brévine
45:32qui se trouve vers 1000 m d'altitude
45:34plutôt que d'aller la chercher
45:36200-300 m plus bas.
45:38Est-ce qu'aujourd'hui, c'est une ressource
45:40pour la Confédération, le réseau karstique ?
45:42Depuis quelques années,
45:44on a constaté des problèmes de pollution
45:46dans certains captages du pied du Jura
45:48particulièrement à l'agriculture.
45:50Du coup, cette eau du Jura
45:52qui n'a pas de pesticides
45:54est devenue très intéressante
45:56y compris quand le climat devient
45:58très sec à la fin de l'été
46:00ce qui fait qu'on arrive encore
46:02à alimenter au minimum en eau potable
46:04les collectivités
46:06avec ces ressources
46:08issues du karst.
46:10Merci beaucoup Pierre-Yves.
46:12C'était passionnant comme visite.
46:14Au plaisir d'une prochaine émission en spéléo.
46:16Pas de souci.
46:18On va grimper ça.
46:20On est arrivé au terme de cette émission.
46:22La semaine prochaine, on ira découvrir
46:24une autre rivière karstique
46:26avec un reportage sur l'eau bonne.
46:28Quand on est sensible aux sources,
46:30c'est quelque chose d'assez féerique.
46:32On n'a pas l'habitude de voir
46:34l'eau couler de manière linéaire
46:36mais quelque chose qui ressort du sol
46:38c'est assez questionnant.
46:40Et en deuxième partie, le portrait d'Edouard
46:42bien heureux retraité.
46:44Je les donne.
46:46Quand c'est du bénéfice au bout,
46:48ce n'est pas bon.
46:50Quand c'est le cœur qui donne, c'est super.
46:52Quant à nous, on ira un peu plus au nord
46:54faire de la pêche à la mouche dans le Jura.
46:56Au nom de l'entier de ceux qui fabriquent
46:58ces émissions, un très bon week-end.
47:00A la semaine prochaine.

Recommandations