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Le ministre en charge des affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, s’est exprimé à l’Assemblée générale de l’ONU ce lundi 30 septembre 2024, au nom du Burkina Faso.

Il a, entre autres, indiqué, sous les acclamations de l’assemblée, que près de 70% du territoire national sont désormais sous le contrôle de l’Etat, contre 40% en 2022.

En moins de deux ans, les actions de reconquête du territoire national menées par le MPSR 2, selon le ministre, ont permis à plus de 700.000 personnes de regagner leurs villages et à près de 1.500 écoles de rouvrir leurs salles de classes.

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Transcription
00:00J'ai le grand privilège et l'immense honneur de vous transmettre,
00:05honneur de son excellence le capitaine Ibrahim Traoré,
00:08président du FASO, chef de l'État,
00:11le salut fraternel et amical du vaillant peuple du Burkina Faso,
00:16qui, malgré toutes les adversités,
00:19notamment l'ignominy des agresseurs et ennemis de la paix,
00:24les manipulations et les ingérences de toute nature,
00:27a su développer une résilience pour poursuivre sa marche radieuse
00:33vers un développement économique, social, inclusif.
00:37Il me plaît également de vous traduire au nom du gouvernement
00:42et du peuple burkinabé mes chaleureuses félicitations
00:46pour votre brillante élection à la présence de cette 79e session ordinaire.
00:51A votre prédécesseur, monsieur Denis Francis,
00:56j'adresse les félicitations de ma délégation
01:00pour les acquis engrangés au cours de son mandat
01:04dans un contexte international particulièrement marqué par des divergences profondes.
01:10Monsieur le secrétaire général,
01:13le Burkina Faso apprécie à leur juste valeur
01:17les actions que le système des Nations Unies et ses partenaires,
01:21sous votre coordination,
01:23continuent de mener sur le terrain en soutien aux efforts du gouvernement.
01:28C'est d'ailleurs à ce titre que mon pays se rejouit du choix du thème
01:33convient évocateur et interpellateur de cette 79e Assemblée générale.
01:39Ne laisser personne de côté,
01:42agir ensemble pour faire progresser la paix,
01:45le développement durable et la dignité humaine
01:48pour les générations présentes et futures.
01:52En évoquant ce thème,
01:54permettez-moi de vous traduire d'emblée
01:56les aspirations des couches sociales sahéliennes en général
02:01et du Burkina Faso en particulier.
02:04Je suis un paysan
02:06qui veille et perpétue les traditions et coutumes.
02:10Je cultive avec ardeur ma terre qui m'a été léguée par mes ancêtres
02:15pour nourrir ma famille et assurer mon bien-être.
02:18Je veux pouvoir vivre libre, digne et fier.
02:22Je suis une femme, une mère,
02:26une digne descendante des princesses Nyenega, Gimbi Watara,
02:30à l'image d'autres braves femmes sahéliennes
02:33dotées d'une force de caractère à nul autre pareil.
02:37Je donnerai ma vie pour assurer la survie et l'épanouissement de mes enfants,
02:41mes frères et soeurs, mes compatriotes,
02:45dans une société de paix et d'amour.
02:48Je veux pouvoir vivre libre, digne et fier.
02:52Je suis un jeune Burkinabé, cultivateur, éleveur,
02:57commerçant, fonctionnaire, artiste, artisan et étudiant.
03:01Jeune de toutes régions et de tous horizons,
03:04issu d'une jeunesse brave et combattante,
03:07engagé à apporter ma pierre au développement du Burkina Faso.
03:12Je veux pouvoir vivre libre, digne et fier.
03:17Je suis un enfant,
03:21fille ou garçon,
03:25des villes et villages, des sites déplacés internes.
03:29Je veux pouvoir vivre libre, digne et fier.
03:33Je suis un soldat Burkinabé,
03:37Nigerien, Malien,
03:40un volontaire pour la défense de la patrie,
03:43époux, épouse, père, mère, fils, filles, frères et soeurs.
03:47J'ai fait le serment de défendre ma patrie au prix de ma vie,
03:51de combattre avec abnégation l'ennemi sur le champ de bataille
03:55et de protéger mes concitoyens contre tout danger.
03:59Je veux pouvoir vivre libre, digne et fier.
04:03Je suis un Burkinabé vivant à l'extérieur,
04:07travailleur courageux, acharné et honnête,
04:11originaire du pays des hommes d'intègre.
04:15De mon séjour loin de la mère patrie,
04:19je participe avec enthousiasme à la lutte commune pour la paix
04:23et la stabilité de mon pays et de ma sous-région.
04:27Je veux pouvoir vivre libre, digne et fier.
04:31Monsieur le Président,
04:33ces aspirations sont les balises qui organisent l'action du gouvernement
04:37dont le combat est de créer un cadre
04:41pour que vivent libres, dignes et fiers
04:45les hommes et les femmes du Sahel.
04:49Le thème de notre session, fort apprécié pour sa pertinence,
04:53exhume en réalité une préoccupation fondamentale
04:57aussi ancienne que les Nations unies
05:00et qui est abordée par la quasi-totalité des débats
05:04qui se sont succédés ici même.
05:06C'est dire qu'il ne s'agit plus véritablement
05:10de réfléchir sur quoi faire ou que faire.
05:14Il s'agit de donner corps et vie à nos discours
05:18à travers des actes concrets.
05:20Nous devons aller au-delà des mots
05:23pour enfin agir en faveur d'un monde plus juste,
05:26débarrassé de préjugés et de stéréotypes
05:29qui tendent à réléguer certains peuples
05:32ou certaines parties de la planète au second plan,
05:36condamnés à attendre dans les géoles de l'isolement et du mépris
05:40une aide potentielle à la merci et au gré des humeurs de puissance
05:45qui prétendent être les seuls à pouvoir indiquer
05:49la marche et le rythme imprimés aux autres.
05:52Nous devons recentrer davantage nos efforts
06:01sur les objectifs fondamentaux de notre organisation,
06:04destinés prioritairement à la promotion du bien-être
06:07des populations et des peuples
06:09en leur assurant la paix et la sécurité.
06:13Cette urgence et cette nécessité absolue
06:17de co-construire et d'agir en faveur d'un monde plus juste
06:21trouvent toute leur pertinence dans le contexte actuel
06:25où notre monde est dominé par des crises persistantes,
06:29des conflits complexes,
06:31ainsi qu'une gouvernance économique inégalitaire
06:34qui accentue la fracture entre les États,
06:37les clivages entre les peuples
06:39avec pour corollaire les tragédies humaines.
06:43Cette configuration désastreuse
06:47est la résultante d'un multilatéralisme à la croisée des chemins,
06:51un multilatéralisme essoufflé,
06:54dont la réputation a même fois été écornée
06:57par les actions partisanes et prédatrices
07:00de certains États membres
07:02qui se sont érigés en maîtres du monde
07:05et qui ont fait de la soumission et de l'exploitation d'autres États
07:09la ligne directrice de leur politique extérieure.
07:13Il faut s'en inquiéter à juste titre,
07:15car il y va de l'harmonie et de la cohésion de notre monde.
07:21C'est pourquoi le Burkina Faso saisit cette tribune
07:25pour en appeler encore à la raison,
07:28à la sagesse de tous,
07:30notamment les puissances de notre planète,
07:32afin que soit privilégiée une gouvernance mondiale inclusive,
07:37débarrassée des visions hégémoniques.
07:40C'est à ce prix que nous rendrons à l'ONU
07:43toutes ses lettres de noblesse.
07:46Monsieur le Président,
07:48restaurer l'intégrité du territoire
07:51en veillant à la sécurité des populations et de leurs biens,
07:55refonder la gouvernance politique,
07:58administrative, économique et financière
08:01afin qu'elle porte et incarne les aspirations
08:04à un mieux-être de Burkina Faso,
08:06conduire des réformes et des actions de développement
08:11qui induiront une prospérité partagée
08:14et un progrès économique et social durable,
08:17sont autant de chantiers entamés sous le leadership
08:20et la clairvoyance de son Excellence le Capitaine Ibrahim Traoré,
08:24président du Faso, chef de l'État.
08:31Le peuple burkinabé,
08:33qui a décidé d'affirmer et d'assumer sa souveraineté
08:36en mettant fin à son asservissement
08:39et qui a fait preuve d'une résilience extraordinaire
08:42à l'instar de toutes les populations du Sahel,
08:45a compris l'enjeu et la portée de cette lutte
08:48et s'est mobilisé aux côtés de nos forces de défense et de sécurité.
08:52Avec ce soutien indéfectible,
08:55grâce au patriotisme, à l'ingéniosité,
08:58à la bravoure et à l'esprit de sacrifice de ses fils et filles,
09:02le Burkina Faso enregistre des succès jadis inespérés
09:07ainsi que des résultats fort appréciables
09:10dans la lutte acharnée contre les terroristes,
09:13instrumentalisée, téléguidée et financée
09:16par des puissances néocolonialistes.
09:19C'est le lieu de rendre un hommage appuyé
09:22à toutes ces personnes, civiles, militaires,
09:25tombées sur le champ de bataille
09:28et dont je salue la mémoire avec déférence.
09:31Monsieur le Président,
09:34Au prix de réformes stratégiques et visionnaires
09:37marquées entre autres par l'augmentation
09:40des capacités opérationnelles des troupes,
09:43la réorganisation de nos forces combattantes sur le terrain,
09:46nous avons démultiplié nos moyens d'action
09:49avec comme effet salvateur une reprise totale
09:52en main de la reconquête des zones infestées
09:55par ces criminels et leurs alliés.
09:58De manière concrète,
10:018% du territoire est désormais sous le contrôle de l'État
10:04contre 40% en 2022.
10:07Cela a permis
10:10la réinstallation des populations déplacées
10:13et la réouverture des écoles.
10:16Ainsi, en moins de deux ans,
10:19les actions de reconquête ont permis
10:22à plus de 700 000 personnes de regagner leurs villages
10:25et à près de 1 500 écoles
10:28de rouvrir leurs salles de classe,
10:31offrant la chance et le bonheur tant espérés par des milliers d'élèves
10:34de reprendre le chemin de l'école
10:37et de poursuivre leur cursus scolaire.
10:40Ces résultats qui forcent l'admiration
10:43et suscitent beaucoup d'espoir ont été possibles
10:46grâce à l'action des forces de défense et de sécurité,
10:49l'engagement patriotique des volontaires pour la défense de la patrie
10:52et le soutien ferme des populations,
10:55ainsi que de la diaspora boukénabée
10:58dans un formidable élan de solidarité.
11:01Cette mobilisation patriotique
11:04de toutes les composantes de notre peuple a permis
11:07la collecte de la somme de plus de 165 millions de dollars
11:10pour la seule année 2023,
11:13un chiffre qui a largement dépassé les prévisions initiales.
11:16C'est dire,
11:19toute la détermination du peuple boukénabé
11:22a commencé à s'engager aux côtés des forces de défense
11:25et de sécurité dans la lutte noble
11:28contre les terroristes et leurs alliés.
11:31Monsieur le Président,
11:34au moment même où nous engageons des succès
11:37dans notre offensive victorieuse contre les forces obscurantistes,
11:40des officines à la réputation et à l'intégrité douteuses
11:43se sont curieusement engagées
11:46dans une vaste et virulente campagne
11:49de dénigrement et de stigmatisation
11:52contre les forces combattantes
11:55qu'elles accusent de violer les droits humains
11:58sans avoir la moindre preuve à produire.
12:01Ces propagandes orchestrées
12:04visent en réalité à démoraliser les patriotes boukénabées
12:07et à s'aborder leur combat légitime
12:10parce que, tout simplement,
12:13ces adeptes du chaos n'ont pas encore compris
12:16notre volonté de nous affranchir
12:19de tout tutelle et de tout paternalisme.
12:22Mon pays voudrait saisir l'opportunité de cette tribune
12:25pour traduire avec déférence
12:28son infinie gratitude à tous ses pays amis
12:31et ses partenaires sincères
12:34qui soutiennent sa cause et l'accompagnent
12:37dans la consolidation de sa marche radieuse
12:40vers un développement économique et social inclusif.
12:43Je voudrais donc inviter les États membres de l'ONU
12:46à n'accorder aucun crédit à toutes ces agitations médiatiques
12:49qui, de toute évidence,
12:52traduisent dans le fond la détresse
12:55des terroristes en déroute et de leurs sponsors.
12:58Je tiens également à les rassurer
13:01du professionnalisme
13:04et de la renommée de nos forces de défense et de sécurité
13:07démontrées à travers leurs participations
13:11aux opérations de maintien de paix
13:14et maintes fois reconnues ici même.
13:17La formation systématique et les évaluations permanentes
13:20des forces de défense et de sécurité et des VDP
13:23en droits internationaux et humanitaires
13:26garantissent au quotidien cette rigueur professionnelle
13:29en matière de respect des droits humains.
13:32Monsieur le Président,
13:35dans la mesure où l'unanimité est faite
13:38pour combattre le terrorisme international,
13:41mon pays s'inquiète du soutien accordé
13:44par des entités étatiques au terrorisme.
13:47C'est par un âge que nous avons eu de cesse de dénoncer
13:50et que d'autres considéraient
13:53comme une simple vue de l'esprit
13:56ont été récemment portées à la face du monde
13:59par une attitude paradoxale de l'Ukraine,
14:02un État membre de notre organisation.
14:05En affirmant sans équivoque
14:08son implication dans les attaques terroristes
14:11qui ont causé la mort d'éléments de forces de défense
14:14et de sécurité maliennes à Tizawaten au Mali en juillet dernier
14:17et en avouant son soutien au terrorisme international,
14:20particulièrement au Sahel,
14:23ce pays a donné un aperçu
14:26des activités subversives qu'il mène au Sahel
14:29à l'instar d'autres États actifs
14:32dans les coulisses de la trahison.
14:39Nous réitérons notre condamnation ferme
14:42de ces actes d'agression et d'apologie du terrorisme
14:45qui violent la Charte des Nations Unies
14:48et les conventions internationales y relatives.
14:51Ces faits, particulièrement graves,
14:54sont révélateurs des vénéités
14:57qui ont constamment jalonné l'histoire de notre continent,
15:00à savoir la balkanisation, les assassinats de leaders,
15:03l'ingérence dans la politique intérieure des États
15:06et la prédation comme but final.
15:09Les moyens pour y parvenir
15:12vont de la manipulation des élites nationales
15:15et des organisations régionales et sous-régionales
15:18à la perpétration de guerres par procuration,
15:21comme c'est le cas au Sahel
15:24où l'Ukraine et d'autres pays
15:27sont en train d'agir.
15:30Cette lecture,
15:33qui du reste trouve sa pertinence
15:36dans l'inquiétante prolifération des bases militaires
15:39dans notre sous-région,
15:42explique aussi la détention par les bandes criminelles
15:45d'armes sophistiquées et de dernière génération.
15:48Face à ce terrorisme de type nouveau,
15:51la stabilité et les fondements de nos États
15:54et de notre organisation sont compromises.
15:57Ils urgent donc d'engager des actions vigoureuses.
16:00Pour leur part,
16:03et s'agissant du cas de l'agression ukrainienne,
16:06les pays de la Confédération des États du Sahel
16:09en ont déjà saisi le Conseil de sécurité
16:12le 20 août dernier.
16:15Nous attendons des réponses fermes à ce titre.
16:18Monsieur le Président,
16:21face aux impératifs sécuritaires du Sahel,
16:24le Burkina Faso, le Mali et le Niger
16:27ont décidé en toute souveraineté
16:30le 16 septembre 2023
16:33à travers la Charte du Libyco-Gourmand
16:36de la création de l'Alliance des États du Sahel.
16:39Il s'agit d'une alliance militaire
16:46de défense collective et d'assistance mutuelle
16:49pour lutter contre le terrorisme et la criminalité
16:52en bande organisée sur leur territoire.
16:55Pour apporter également des réponses éloignes
16:58aux défis complexes de développement,
17:01les pays de l'AES ont décidé d'étendre le champ
17:04de leur coopération aux autres domaines prioritaires
17:07de leur espace.
17:10C'est dans cet esprit que s'est tenu le 6 juillet 2024
17:13à Niamey au Niger le premier sommet des chefs d'État de l'AES.
17:17A l'issue de ce sommet historique,
17:20leurs excellences le capitaine Ibrahim Traoré,
17:23président du Faso, chef de l'État,
17:26le colonel Assimi Goïta, président de la Transition,
17:29chef de l'État du Mali,
17:32et le général de brigade Abdrahman Tiani,
17:35président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie,
17:38chef de l'État du Niger, ont adopté le traité portant
17:41création de la Confédération des États du Sahel.
17:47L'adhésion populaire et l'enthousiasme
17:50suscité par l'avènement de la Confédération AES
17:53trouvent en partie leur explication
17:56dans la défaillance et l'incapacité d'institutions
17:59et de mécanismes sous-régionaux
18:02à répondre aux préoccupations sécuritaires
18:05et légitimes de nos populations.
18:08Cette action salvatrice et salutaire
18:11vise prioritairement à protéger les populations du Sahel
18:15déjà éprouvées par la crise sécuritaire et humanitaire
18:19et contre lesquelles des mesures assassines délibérées
18:23ont été prises pour exacerber davantage leurs souffrances.
18:27Monsieur le Président,
18:30alors que cette présente session nous appelle
18:33à ne laisser personne de côté,
18:36l'actualité internationale reste encore hélas marquée
18:39par des tensions de plus en plus vives
18:42qui relâchent sérieusement la paix et la sécurité
18:45sous le regard impuissant de l'ONU.
18:48Le Burkina Faso appelle à toujours privilégier
18:51la voie de la diplomatie
18:54pour résoudre pacifiquement ces différends.
18:57Nous demeurons convaincus qu'en faisant prévaloir
19:00l'esprit de la Charte des Nations Unies,
19:03nous parviendrons à éteindre les foyers de tension
19:06quelle que soit leur ampleur et où qu'ils se produisent
19:09en Europe, au Moyen-Orient, en Asie ou en Amérique.
19:12Dans cet esprit,
19:15dans l'esprit de la Charte des Nations Unies,
19:18le Burkina Faso réitère son soutien
19:21au processus politique en cours au Sahara occidental
19:24mené sous les auspices du secrétaire général des Nations Unies
19:27en vue de parvenir à une solution politique
19:30mutuellement acceptable et négociée
19:33telle que recommandée par les résolutions pertinentes
19:36Au Moyen-Orient, le Burkina Faso
19:39réaffirme sa solidarité aux populations palestiniennes
19:42qui vivent un drame sans précédent.
19:45La solution à deux États, Israël et Palestine,
19:48vivant en paix et en bon voisinage,
19:51demeure l'alternative objective
19:54que le Burkina Faso continue de soutenir.
19:57Notre acceptation de la Palestine
20:00comme État membre de l'ONU s'inscrit dans cette logique.
20:04Monsieur le Président,
20:07source de souffrance indice
20:10pour les populations les plus vulnérables,
20:13les mesures coercitives unilatérales
20:16imposées aux États sont à proscrire
20:19si nous voulons donner un contenu réel
20:22et objectif à l'objet de la présente session.
20:25C'est pourquoi nous appelons
20:28à la levée immédiate des sanctions économiques,
20:31sociales et financières imposées à certains États
20:34qui n'ont pour seul tort
20:37que la recherche de la liberté pour leur peuple.
20:40C'est le cas de Cuba.
20:43C'est aussi le cas de la République bolivarienne
20:46de Venezuela, du Nicaragua, de l'Iran
20:49et bien d'autres pays.
20:52Sur le chapitre des questions de développement,
20:55le Burkina tient à rappeler que,
20:58si les engagements en faveur du développement
21:01pris ici aux Nations unies
21:04n'auront aucune chance de succès
21:07sans la bonne foi et l'implication de tous.
21:10S'agissant de la réforme de notre organisation,
21:13il est temps que le continent africain
21:16puisse participer de plein droit
21:19au Conseil de sécurité de l'ONU
21:22conformément à la position africaine
21:25et de réparer enfin
21:28l'injustice persistante contre l'Afrique.
21:31Monsieur le Président,
21:34pour conclure, je voudrais préciser
21:37que le Burkina Faso a foi en l'ONU.
21:40Il souhaite toutefois que les interventions
21:43de l'organisation se fassent dans le respect
21:46de la souveraineté des États membres,
21:49de leur choix stratégique et de leurs intérêts fondamentaux.
21:52Au Sahel souffre désormais un vent de renouveau
21:55et d'espoir suscité par l'avènement
21:58de la Confédération AES.
22:01Le Burkina Faso demeure convaincu
22:04que cette nouvelle communauté sous-régionale
22:07d'intégration, qui n'est dirigée
22:10contre aucun pays et aucun peuple,
22:13peut contribuer, en collaboration
22:16avec des partenaires sincères,
22:19à la lutte contre le terrorisme et l'insécurité au Sahel.
22:22Dieu bénisse le Burkina Faso.
22:25Dieu bénisse la Confédération AES.
22:28Dieu bénisse l'Afrique.
22:31La patrie ou la mort nous vaincront.
22:42Je remercie le ministre des Affaires étrangères
22:45de la coopération régionale et des Burkinabés
22:48de la Confédération AES.
22:54Je donne maintenant la parole à Son Excellence.

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