Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 30/09/2024.
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00:00C'est fini, on a tant ressassé les mêmes théories
00:07On a tellement tiré chacun de notre côté
00:15Chers supporters, notre numéro 7, Antoine !
00:20C'est l'équipe du soir, bonsoir !
00:33Les Bleus et Griezmann, c'est fini
00:35Une nouvelle tombée ce matin, un peu comme un coup de poignard
00:40Tant ce joueur nous a épaté et tant ce joueur était le chouchou de l'échange
00:45Dans cette équipe du soir, on va s'interroger sur cette retraite
00:49Son timing peut-être qui interroge et qui vous interroge
00:52On aura l'un de ses plus fidèles supporters, Joe Mikou, qui nous a envoyé une vidéo
00:56Puis on s'interagira aussi sur l'après, Antoine Griezmann, en équipe de France
01:01Le tour du plateau, en express, le président du lundi, vous le connaissez depuis la rentrée
01:05C'est Roland Corbis, dans votre vie de peuple, pas besoin d'envoyer les jingles, mon cher Roland
01:10Il y a Pierre Clément, Damien Degueur, Régis Testelin et Bernard Lyons
01:14Messieurs, dames, bonsoir !
01:16Bonsoir, Mme, bonsoir !
01:18Familie t'est sportive !
01:20A toujours, le petit décalage
01:22C'est un hommage, c'est un hommage
01:24Juste Damien, quand la nouvelle est tombée, vous étiez un petit peu triste
01:28J'ai surpris, d'abord, très surpris
01:30Pardon, vous avez pas pleuré ?
01:32Le poignardeur a été intégré dans votre émotif
01:34Non, non, oui, c'est une page qui se tourne, quand on suit l'équipe de France depuis plusieurs années
01:38Et qu'on se dit qu'on ne verra plus jouer Griezmann dans l'équipe de France
01:41C'est... Oui, c'est un peu triste
01:44137 sélections, 44 buts, 33 ans et beaucoup, beaucoup de réactions d'ailleurs l'équipe Conex...
01:4930 passes décisives.
01:50Combien ?
01:5030 passes décisives.
01:5130 passes décisives ?
01:52Encore maintenant, mais n'oublie pas, c'est très important.
01:54Eh oui, 30 passes, vous avez raison de le souligner.
01:56Vous allez sur l'équipe Conex, si vous voulez nous envoyer, nous poster des petits messages, voyez ici, tac, là, voilà.
02:04Avec le smartphone, vous faites ça, puis vous allez directement dans votre nez vert,
02:07et puis Camille va guetter toutes vos réactions.
02:09Camille, bonsoir.
02:10Bonsoir.
02:11Il y a eu des réactions officielles avec des anciens partenaires, désormais d'Antoine Griezmann, qui ont réagi.
02:16Beaucoup de messages, le ministre des Sports, le président de la Fédération, Philippe Diallo, Didier Deschamps, Guy Stéphan,
02:22mais aussi ses anciens coéquipiers, à commencer par Kylian Mbappé, qui comprend sa décision.
02:28Porter ce maillot demande toujours plus, sans apporter parfois la reconnaissance qui va avec.
02:33Tu resteras jamais dans l'histoire de l'équipe de France,
02:35et je n'oublierai jamais l'honneur et le plaisir que ça a été de jouer à tes côtés pendant tant d'années.
02:40Je ne l'ai jamais banalisé.
02:42Raphaël Varane, en ce sens, son ex-coéquipier également.
02:45Quel joueur, quel coéquipier exceptionnel, mon ami.
02:48Non seulement l'un des meilleurs joueurs du monde, mais aussi une mentalité, un cœur et une passion à la hauteur de sa carrière.
02:55Félicitations pour cet incroyable parcours.
02:58En bleu, et surtout, merci.
03:00Griezmann et les bleus, c'est donc fini.
03:01L'annonce a été surprenante, car en septembre dernier, hors de la dernière fenêtre internationale,
03:07Antoine Griezmann évoquait, on va dire, sa dernière danse.
03:09Sa dernière danse, c'est une Coupe du Monde en 2026, notamment sur le continent américain.
03:15L'envie d'aller à la Coupe du Monde en 2026 est toujours là.
03:18Confié-t-il à Téléfoot ?
03:19J'ai toujours envie de jouer, de représenter l'équipe de France.
03:22Après, ce sera à Deschamps de choisir.
03:24Est-ce une pierre ?
03:25Donc, cette retraite, surprise, dans le jardin de Deschamps.
03:28Pas besoin de faire le petit tour de plateau.
03:29On va s'adresser directement à Damien.
03:32Damien, vous vous suivez, Antoine Griezmann, déjà depuis tant et tant d'années,
03:36et notamment en équipe de France et dans son club.
03:39Vous l'avez confessé, vous vous êtes surpris de cette annonce. Pourquoi ?
03:42D'abord, parce que, comme vous venez de le montrer,
03:45il y a eu cette sortie médiatique qui date de moins d'un mois, à Téléfoot,
03:50où il disait vouloir continuer, que...
03:56Moi, j'avais eu des gens de son entourage...
03:58Maud ?
03:59Non, non, non, pas Maud, dans l'occurrence.
04:00Non, parce que Maud est la seule à avoir été au courant de ça,
04:03mais personne d'autre était au courant.
04:05Et juste avant le derby, j'étais au derby de Madrid,
04:07et samedi, j'avais appelé une ou deux personnes qui le connaissent bien,
04:10et il m'a répété que son envie était d'aller à la Coupe du Monde aux États-Unis.
04:16Donc, ouais, ouais, un peu sur les fesses en apprenant ça.
04:20Est-ce que c'est une pierre dans le jardin de Deschamps ?
04:23Un petit peu quand même.
04:25Non pas par rapport à la gestion qu'il allait en faire
04:29dans les semaines et les mois à venir, si Griezmann avait continué.
04:34Je pense davantage par rapport à la gestion qu'il en a eue à partir du Capitana,
04:38après la Coupe du Monde 2022.
04:40Ça, on en revient souvent là.
04:41Je pense que dans l'esprit de...
04:43Je ne sais pas si...
04:45Peut-être que je me trompe, mais je ne sais pas si Deschamps a bien mesuré
04:48l'impact que ça avait dans l'esprit de Griezmann
04:50et la déception que ça lui avait procuré.
04:52C'était un...
04:54Pour lui, c'était vraiment très important d'avoir le brassard.
04:57C'est pas autant pour d'autres qu'ils l'ont,
05:00mais je ne vise pas à me bapper, pas seulement,
05:02mais peut-être que ce que je veux dire,
05:04c'est que ça représentait énormément pour Griezmann
05:06d'avoir le brassard de succéder à Lloris
05:10et d'être celui qui allait guider les Bleus
05:13à l'Euro 2024 et la Coupe 2022.
05:15Il ne l'a pas eu, il ne s'y attendait pas.
05:17Et il ne l'a pas montré tout de suite sur le terrain,
05:20mais je pense que ça a été un virage.
05:22Je ne suis pas certain que dans la décennie de Didier Deschamps,
05:29ça m'y fait même un peu plus,
05:31dans les 12 ans de Didier Deschamps,
05:33cette décision était la plus judicieuse.
05:36J'ai un invité surprise.
05:38C'est Giovanni Castaldi.
05:39Giovanni qui nous attend du côté de Londres,
05:41demain PSG Arsenal,
05:42mais vous savez que Giovanni a pris du galon cette année.
05:44Il suit à la trace les Bleus pour la chaîne d'équipe.
05:46Bonsoir Giovanni.
05:48Il mange à tous les ateliers.
05:50Bonsoir mémé.
05:51Bonsoir Giovanni.
05:52Giovanni, là on parle des Bleus,
05:54on parle de l'équipe de France,
05:55on parle de Griezmann.
05:57Il y a une date et un souvenir qui vous revient.
05:59Ce n'était pas si lointain que ça.
06:02On est le 6 septembre dernier,
06:04au Parc des Princes,
06:05à l'issue du match perdu contre l'Italie.
06:07Il y a quelque chose que vous avez constaté après la rencontre.
06:09C'est quoi mon cher Giovanni ?
06:13Bonsoir mémé, bonsoir à tous.
06:15Ce que j'ai constaté,
06:17on était relativement proche,
06:18parce qu'on était dans le couloir du Parc des Princes.
06:21On était descendus pour faire les directs dans votre émission.
06:24Il y a ce tour de stade d'Antoine Griezmann,
06:26où il prend le temps,
06:27il est seul sur la pelouse,
06:29d'aller saluer tout le public français
06:31qui amassait ce soir au Parc des Princes,
06:33qui était plein.
06:35Évidemment, je suis comme Damien,
06:37et comme tout le monde,
06:38je pense qu'on est tombés de notre chaise.
06:39On ne pensait pas un seul instant qu'il allait arrêter.
06:41Mais voilà, ce tour de stade-là,
06:43sur le moment je m'étais dit,
06:44mais c'est bizarre,
06:45pourquoi il fait ça ?
06:46C'est le seul, il y va un peu tout seul.
06:48C'était une scène qui m'avait énormément interloqué.
06:50Et forcément, aujourd'hui,
06:52à l'annonce de cette retraite,
06:54ça résonne comme une scène qui est très particulière.
06:57Et je pense que lui, ce moment-là,
06:58il ne l'oubliera pas.
07:00Giovanni, cette saison,
07:01vous êtes revenu au plus près des bleus,
07:02des bleus que vous avez fréquentés en 2018
07:04pendant la Coupe du Monde.
07:05Et en 2024, vous aviez noté,
07:07on va dire,
07:08un peu un changement de décor
07:09autour d'Antoine Griezmann.
07:10Racontez-nous.
07:13Damien a commencé à défleurer
07:16un peu ce sentiment-là.
07:17C'est-à-dire que moi,
07:18je les ai faits en 2016 et en 2018.
07:21Et toute la préparation à Clairefontaine,
07:23notamment pour 2018,
07:24Antoine Griezmann était rayonnant.
07:26J'ai eu bon nombre de scènes de vie
07:28avec Paul Pogba,
07:29avec Ousmane Dembélé,
07:30avec également Olivier Giroud,
07:32Raphaël Varane, Hugo Lloris.
07:34Et quand je suis revenu à Clairefontaine,
07:36je ne voyais pas le même Antoine Griezmann
07:38dans l'expression.
07:40C'est quelqu'un qui est très communicatif,
07:42qui est toujours très heureux,
07:43qui, dans les Jeux,
07:44a un comportement jovial
07:46qui rayonne un peu sur tout le monde.
07:48Et je trouvais que ce rayonnement
07:50disparut, qu'il était un peu moins
07:52ce Griezmann qui était là.
07:54Et je pense que...
07:56On a parlé du Capitana,
07:57mais aussi l'arrêt de tous ses potes
07:59dans ce groupe France
08:01ont précipité ce choix,
08:02parce que je n'ai pas senti...
08:04Je ne dis pas qu'il ne voulait pas porter
08:05le maillot de l'équipe de France,
08:06mais je n'ai pas senti un garçon épanoui.
08:08Je pense que son épanouissement personnel,
08:10c'est quelque chose
08:11qui est très important pour lui.
08:13Merci Giovanni.
08:14On vous retrouve pour des choses
08:16encore plus sérieuses.
08:17Qu'est-il arrivé entre Louis-Henriqué
08:19et Nembélé ?
08:20Il faudra suivre l'équipe du soir,
08:22puisqu'il a été sanctionné.
08:23Il est privé de dessert,
08:24privé d'arsenal.
08:25Demain, notre bon Ousmane.
08:26À chaque grand joueur
08:27qui quitte l'équipe de France,
08:28il y a toujours un petit communiqué
08:29de la Fedé.
08:30Vous savez, un petit truc et tout ça.
08:31Là, c'est Didier Deschamps
08:32qui est allé de sa plume.
08:34Alors, il finit du fond du cœur
08:36« Merci pour tout mon grisou ».
08:38Mais moi, il y a un passage
08:39qui a retenu un peu mon attention.
08:40Je ne sais pas si vous allez me dire
08:42« Non, mais vous surinterprétez ».
08:44Alors, Didier écrit
08:46« Ce n'est jamais évident
08:47de tirer un trait sur l'équipe de France.
08:49Surtout qu'on l'a aussi bien représentée,
08:50aussi bien incarnée.
08:52Il faut du courage, de la lucidité,
08:54de l'honnêteté.
08:55Et Antoine, dans son analyse,
08:56n'en a pas manqué.
08:57C'est tout à son honneur.
08:59Donc, pour Didier Deschamps,
09:02le gars est rôti.
09:04Le gars, il n'a plus le niveau
09:05pour les Bleus.
09:06Non, il a fait le constat.
09:07Il faut du courage, de la lucidité,
09:08de l'honnêteté.
09:10Donc, Antoine se retire.
09:12Écoutez, j'en prends acte.
09:14Il était temps.
09:15Je ne sais pas s'il était temps,
09:16mais…
09:17Si on s'amuse à souligner
09:19une phrase ou un mot,
09:20moi, je souligne « lucidité ».
09:22« Lucidité ».
09:23Oui, pour moi, c'est la lucidité.
09:25Et donc, c'est la lucidité.
09:26Ça veut dire quand même
09:28qu'il était plus doux
09:31dans le plan de Didier.
09:34Et quand on voit, justement,
09:36ce qu'on vient d'entendre
09:39dans ce comportement des princes,
09:42partir de cette façon-là,
09:44c'est quand même surprenant.
09:46Avoir une carrière
09:47avec autant de sélections,
09:48autant de buts,
09:49autant de passes décisives,
09:51et partir alors que, bon,
09:53je m'imaginais qu'un garçon
09:55comme ça, avec ces stats,
09:57il pouvait annoncer
09:58que dans la prochaine coupure
10:00avec les deux matches qu'il y a,
10:02ce sera les deux derniers matches
10:04de sa carrière.
10:05Et je termine.
10:07Quand il a parlé
10:09de cette équipe de France,
10:10alors qu'il n'était plus titulaire
10:12tout le temps,
10:14ça, c'était pas habituel pour lui,
10:16et qu'il a dit
10:18le jeu est chiant,
10:20c'est pas le terme chiant
10:22qui me choque,
10:24c'est que lui en parle
10:26médiatiquement.
10:28Juste sur cette sortie.
10:30On est avant l'Euro.
10:31On est avant l'Euro.
10:32On est avant la Coupe du Monde 2018.
10:34Il dit la même chose dans les Coupes.
10:35Il dit je préfère gagner
10:38que bien jouer.
10:39C'est à peu près la même chose.
10:41Et il le dit avant la Coupe du Monde 2018.
10:43C'est le contraire.
10:44Non, il dit je préfère gagner
10:45que bien jouer.
10:46Mais là, il dit que c'est chiant.
10:48Oui, mais il dit on est chiant,
10:50mais on est chiant à jouer.
10:51Et il ajoute aussi que lui,
10:52ce qu'il veut, c'est gagner.
10:53Tu veux dire qu'on est chiant
10:54pour les adversaires ?
10:55Non, on est chiant à regarder,
10:56mais on est chiant à jouer.
10:57Il dit tout.
10:58Là, on sort une partie de la phrase
11:00et il y a toute une phrase.
11:02Quand je la vois,
11:03cette déclaration
11:04que j'avais vue en entier,
11:06tout de suite, je me suis dit
11:08ça va être dur à encaisser
11:09pour Deschamps.
11:10Parce que justement,
11:11c'est Griezmann,
11:12parce qu'il a ce statut de chouchou,
11:14parce qu'il le dit devant tout le monde
11:15dans une conférence de presse,
11:16parce qu'il utilise un gros mot.
11:18Ce que j'aimerais savoir,
11:19et on va peut-être le savoir,
11:21c'est est-ce qu'il y a eu
11:22une discussion avec Didier ?
11:24Et dans cette discussion avec Didier,
11:26automatiquement,
11:28ça veut dire que Didier
11:31ne le fera certainement pas
11:33démarrer à tous les matchs,
11:34alors qu'un Griezmann,
11:37pour moi, devait s'attendre,
11:39peut-être, des fois,
11:40à jouer un peu moins longtemps.
11:42Mais se voir remplaçant
11:44et rentrer en cours de match,
11:46là, je pense que c'est ça
11:47le plus pénible.
11:48C'est la seule explication possible.
11:49On repart dans un nouveau cycle
11:50de deux ans qui doit amener
11:51jusqu'à la Coupe du Monde 2026.
11:53Griezmann, il a 33 ans tassé.
11:56Il joue encore au très haut niveau
11:57à l'Atlético de Madrid.
11:59Et il a peut-être eu,
12:00et je pense que c'est ça
12:01la pièce manquante dans le puzzle,
12:02c'est le fond de la discussion
12:04avec Didier Deschamps.
12:05Il ne lui a peut-être pas donné
12:06les garanties qu'il avait jusqu'à présent.
12:08Du coup, Griezmann, il s'est dit
12:09je vais repartir sur un cycle de deux ans
12:11avec une perte de statut,
12:12perte de leadership.
12:13Je préfère m'arrêter là
12:14plutôt que repartir sur l'équipe de France
12:16comme je l'ai vécu
12:17sur le dernier rassemblement international.
12:19Souvenez-vous, contre l'Italie,
12:20il ne doit pas débuter.
12:21De quelle discussion on parle, là ?
12:23Il doit être sur le banc.
12:24L'explication de sa retraite surprise.
12:27Il n'a pas eu de discussion avec Deschamps.
12:30Il a appelé Deschamps pour lui dire
12:31qu'il prenait sa retraite.
12:32Ce que je dis, c'est que
12:33sur la pièce manquante du puzzle,
12:35elle est forcément là.
12:37C'est impossible qu'il ait pris
12:38cette décision tout seul dans son coin.
12:40Il a dû forcément, à un moment,
12:42discuter ou échanger avec Didier Deschamps.
12:44Non, jamais.
12:45Je te le dis clairement.
12:47Ils n'ont jamais discuté.
12:48Non, ils n'ont pas évoqué ça.
12:49Ça te paraît peut-être bizarre.
12:52Le débat s'est compliqué, Didier Deschamps.
12:54Nous avons eu une longue discussion.
12:56Ce matin.
12:57Ils ont eu une discussion ce matin.
12:59Récemment.
13:00Une fois qu'il a eu la discussion
13:02avec Didier Deschamps,
13:04il y a eu la publication.
13:06Mais sa décision était déjà prise.
13:08Mais sa décision a été prise.
13:10Au sortir de l'euro,
13:12il se pose la question.
13:14Il sort d'un euro tourmenté.
13:18Pour la première fois.
13:20L'euro 2024 était compliqué
13:22avec beaucoup de changements de position,
13:23des changements tactiques.
13:24Il fallait faire avec.
13:25Ce sont des choix tactiques.
13:26Il faut les respecter.
13:27Mais je ne me suis jamais sorti
13:28au corps du jeu comme jamais.
13:29Là, il l'a confessé
13:30dans l'émission Téléfoot en septembre.
13:31Exactement.
13:32Et donc, il sort de l'euro.
13:33Et pour la première fois,
13:34au sortir de l'euro,
13:36il dit à sa sœur.
13:37Il dit peut-être que je vais arrêter.
13:39Il lui dit une fois.
13:40Il ne leur parle plus de l'été.
13:42Il est convoqué en septembre.
13:43Il vient en septembre.
13:45Le rassemblement se passe.
13:47Ce n'est pas un rassemblement
13:49particulièrement épanouissant
13:51visiblement pour lui.
13:52Il sort du rassemblement.
13:53Trois jours ou quatre jours
13:54après le rassemblement,
13:55il va voir sa sœur.
13:56Il dit, j'ai pris ma décision.
13:57Je vais arrêter.
13:58Il se donne trois ou quatre jours
13:59de réflexion.
14:01Il n'en parle à personne d'autre.
14:02Personne d'autre.
14:03Sa femme, sa sœur.
14:05Personne d'autre dans la famille
14:06n'est au courant.
14:07Et ce matin,
14:08il y a le communiqué.
14:10Après qu'il y a un état de grâce
14:11de la décennie Griezmann,
14:13c'est aussi une bande de potes.
14:14C'est pour ça que ça a fonctionné.
14:15Mais il a perdu Goloris.
14:16Il a perdu Olivier Giroud.
14:17A fait la Varane depuis quelque temps.
14:19Pogba.
14:20Pardon ?
14:21Pogba.
14:22Paul Pogba.
14:23Donc un moment,
14:24il venait s'épanouir.
14:25C'est parce que la dimension
14:26aussi de Griezmann,
14:27elle est technique.
14:28C'est un leadership technique
14:29sur le terrain,
14:30mais aussi affectif.
14:31Ce qu'il a apporté
14:32dans la vie de groupe
14:33avec tous ses potes.
14:34Et tous ses potes,
14:35ils n'y sont plus non plus.
14:36Encore une fois,
14:37il y a l'âge.
14:38Tu repars sur un échange
14:39de deux ans.
14:40T'arrêter en sélection,
14:41souvent pour des joueurs
14:42de cet âge-là,
14:43ça te permet de durer
14:44un petit peu plus en club,
14:45voire même éventuellement
14:46de prolonger.
14:47On n'ira pas jusqu'à
14:48la jurisprudence Machiavelli.
14:49Vous vous souvenez,
14:50avec Chelsea,
14:51quand Moreno lui avait dit
14:52si tu veux rester et prolonger,
14:53t'arrêter de France.
14:54Ça, c'est pas le procès
14:55d'intention du tout
14:56que je fais à Griezmann.
14:57C'est peut-être aussi entrer
14:58en ligne de compte
14:59dans sa réflexion.
15:00Non, mais non,
15:01c'est pour rejuger
15:02les bras croisés.
15:03Regardez,
15:04il attend le bus
15:05et puis il ne passe pas le bus.
15:06J'ai le temps.
15:07C'est parce qu'il a oublié
15:08son cartable.
15:09J'ai le temps, j'ai le temps.
15:10Gilles, par rapport à ça,
15:11est-ce que vous avez
15:12une lecture ?
15:13Non, mais moi,
15:14j'ai une lecture un peu
15:15qui rejoint un petit peu
15:16celle de Roland et de Bernard.
15:17Je pense que la bascule,
15:19elle date de l'Euro raté
15:21et de l'après-Euro
15:22où, comme l'a dit Roland,
15:23il perd sa place.
15:24Et il a 137 sélections,
15:26il en a 84 d'affilée,
15:28il a battu tous les records
15:29et du jour au lendemain,
15:30il n'est plus titulaire.
15:31On voit bien les rentrées
15:32qu'il fait quand il n'est pas titulaire.
15:34Elles sont mauvaises.
15:35Ça manque d'implication,
15:36ça manque de joie de vivre.
15:37Il n'a pas envie d'être là.
15:39Je ne vois pas l'intérêt
15:40pour Griezmann
15:41de continuer à venir
15:42en équipe de France
15:43si c'est pour jouer
15:44les 20 dernières minutes
15:45à chaque fois.
15:46Et comme l'a dit Bernard,
15:47il ne devait pas être titulaire
15:48lors du dernier match.
15:49Il l'a été.
15:50Il joue des bouts de match.
15:53On sent que s'il y a
15:54une crispation naissante
15:55avec des chances
15:56sur le fait
15:57qu'il ne soit plus titulaire,
15:58quel est l'intérêt
15:59pour lui de continuer ?
16:00Je ne crois même pas
16:01à la vie sociale
16:02parce que c'est un élément
16:03la vie sociale.
16:04Mais un gars comme ça
16:05qui incarne autant de choses
16:06et qui du jour au lendemain
16:07perd sa place,
16:08la messe est dite pour moi.
16:09La vie sociale,
16:10là je rejoins
16:11ce que disait Damien
16:12tout à l'heure
16:13sur le brassard.
16:14C'est tout
16:15sauf anecdotique.
16:16C'est une passation
16:17entre les anciens
16:18et les modèles.
16:19Il a fait deux ans
16:20après le brassard.
16:21Il a fait 18 mois
16:22sans le brassard.
16:23Et tout le temps
16:24qu'il était titulaire,
16:25il n'avait pas le brassard
16:26mais il avait la banane.
16:27Et là,
16:28il n'a pas le brassard
16:29mais il n'a pas non plus
16:30sa place dans l'équipe.
16:31Donc la bascule,
16:32elle est là.
16:33Mais c'est une première fissure.
16:34Oui,
16:35mais moi je te parle de bascule.
16:36Ah oui,
16:37de cassure.
16:38Mais toi,
16:39tu es un homme violent.
16:40Non,
16:41mais tu me demandes
16:42ma lecture.
16:43Ma lecture,
16:44c'est qu'il a perdu sa place
16:45et que ça devient irrémédiable.
16:46Tu vois ça comme ça.
16:47Cassure,
16:48bascule,
16:49tout ça.
16:50Si parmi tous les chroniqueurs
16:51on adore à peu près tous
16:52Antoine Grisouane,
16:53il y en a un chroniqueur
16:54qui l'adore encore un peu plus.
16:55C'est Johan Mikou.
16:56Dès que j'ai su la nouvelle
16:57ce matin,
16:58j'ai envoyé un petit texto
16:59à Johan.
17:00Je lui ai dit
17:01tiens,
17:02on va nous faire
17:03une petite vidéo.
17:04Enfin,
17:05on va pouvoir m'étonner.
17:06Voilà,
17:07Johan Mikou
17:08qui nous parle
17:09de son Grisou à lui.
17:10Johan,
17:11donc on va jouer ça
17:12comme si c'était en direct,
17:13c'est un faux direct.
17:14Bonsoir Johan,
17:15comment allez-vous ?
17:16Mais je vous parle Mikou.
17:17On y va.
17:18Non,
17:19non,
17:21je vous envoie ce petit message
17:22pour parler un petit peu
17:25de Griezmann
17:26qui prend sa retraite
17:27internationale.
17:28C'est un joueur
17:30que j'ai toujours apprécié,
17:31que j'ai toujours défendu
17:32par rapport aux capacités
17:34qu'il peut avoir.
17:36C'est pour moi
17:37un joueur un peu à l'ancienne,
17:38un peu old school,
17:39mais qui avait une capacité
17:42d'adaptation sur un terrain.
17:44Une possibilité de jouer
17:46à plusieurs postes
17:47et de toujours
17:49essayer d'analyser
17:51très très rapidement
17:52ce qu'il se passait
17:54autour de lui.
17:55Moi, c'est vraiment
17:56l'intelligence de ce joueur
17:58que je veux mettre en avant.
17:59Bien sûr, sa technique
18:01qui le rendait hors norme
18:04avec une capacité
18:05de pouvoir aussi voir le jeu
18:07avant de recevoir le ballon
18:09et de savoir ce qu'il allait faire
18:12justement avant
18:13de toucher ce ballon.
18:17C'est des joueurs rares,
18:18des joueurs qu'on ne voit plus trop
18:20et ça va être un vrai manque
18:22pour cette sélection
18:24où il a été rayonnant
18:26sur énormément de compétitions.
18:28Les souvenirs que j'ai de lui,
18:30c'est 2016,
18:32où il rembourse un peu
18:33le jeu de l'équipe de France
18:34à partir des huitièmes de finale.
18:36C'est lui qui emmène
18:37cette équipe en finale.
18:39Malheureusement, il n'arrive pas
18:40à gagner ce trophée,
18:41mais il a été magnifique.
18:442018, pareil,
18:46je l'ai trouvé très, très fort.
18:48Et puis en 2022,
18:50cette Coupe du Monde,
18:51où effectivement la finale
18:52n'est pas bonne,
18:53mais sur l'ensemble
18:54de la compétition,
18:55dans un registre différent
18:56dans le milieu terrain,
18:57il a été flamboyant.
18:59C'est un joueur magnifique
19:02que l'on ne verra plus
19:03en équipe de France,
19:05mais qui a marqué sa génération.
19:08Peut-être qu'il n'a pas été
19:10mis en avant
19:11comme il aurait dû l'être,
19:13mais en tout cas,
19:14pour des puristes,
19:16c'était un vrai bonheur
19:18de le voir jouer.
19:20C'est quelqu'un
19:22qui a été décisif régulièrement,
19:25qui a marqué
19:26et qui mettait le collectif
19:28avant toute chose.
19:29Donc moi, c'est ce que
19:30j'apprécie énormément en lui.
19:32C'est un sport collectif
19:34et il en est le symbole vivant,
19:37c'est-à-dire de mettre en avant
19:38ses coéquipiers,
19:40d'être le liant entre
19:43les phases défensives
19:44et les phases offensives
19:45et d'être aussi buteur
19:48ou passeur dans les derniers moments.
19:51C'était un joueur
19:52quand l'équipe de France
19:53n'allait pas trop,
19:54c'était celui qui illuminait
19:56les parties régulièrement.
19:59Donc c'est un peu avec tristesse
20:02que j'apprends
20:03sa retraite internationale,
20:05mais vous avez sûrement
20:06parlé en plateau,
20:07il y a sûrement des raisons
20:09par rapport à la dernière compétition,
20:10par rapport au dernier Euro,
20:12où il n'a pas été géré
20:15de la plus belle des manières
20:16et ça, c'est un vrai souci,
20:20selon moi,
20:22car c'est un très grand joueur
20:24de l'équipe de France
20:25qui s'en va aujourd'hui.
20:28J'espère qu'on va lui rendre hommage
20:30à la hauteur de ce qu'il a pu
20:32amener à cette sélection.
20:34Je vous embrasse tous.
20:35Bonne émission.
20:36Salut.
20:37Il a un petit côté
20:38de grand chef.
20:39On est en train de lui rendre hommage,
20:40mon cher Johan.
20:41Coach, quand Johan loue
20:43son intelligence de jeu,
20:45le fait finalement
20:47d'analyser rapidement
20:48les situations,
20:49de ne pas avoir des trucs,
20:50des choses,
20:51un créateur pur comme ça,
20:53c'est ce que vous retenez aussi
20:54d'Antoine Griezmann ?
20:55Oui.
20:56Je pense que le choix de Johan
20:58n'est pas un choix
20:59qui a été tiré
21:01dans un chapeau.
21:03Je crois qu'entre joueurs
21:04intelligents,
21:05notamment dans les
21:0630 derniers mètres
21:07où on parle toujours
21:08des derniers repasses,
21:10on parle toujours des buts,
21:11mais il y a aussi
21:12un moment dans une construction,
21:14c'est l'avant-dernier repasse.
21:16Et ça, c'est pas dans les starts,
21:18on s'en fout complètement,
21:19alors que c'est quand même
21:20très important.
21:21Et là, Johan, lui,
21:23quand il parle de Griezmann,
21:25il se voit en même temps
21:27sur le terrain,
21:29où lui aussi,
21:30l'intelligence de jeu
21:31dans les 25 derniers mètres,
21:32je peux vous certifier
21:33qu'il l'avait.
21:36De ce qu'a dit Johan,
21:38je retiens trois choses.
21:39C'était un joueur unique,
21:40je suis d'accord,
21:41il n'y en a qu'un
21:42comme lui en équipe de France,
21:43qui va nous manquer,
21:44j'en suis persuadé,
21:45parce que, toujours pareil,
21:46il n'y a qu'un profil
21:47comme le sien.
21:48Et sur la responsabilité
21:49de Deschamps,
21:50je partage aussi,
21:51parce que quand tu as
21:52un joueur comme ça,
21:53qui représente autant
21:54dans ton équipe,
21:55tu dois le préserver.
21:56Tu ne dois pas en arriver
21:57à cette fracture-là.
21:58Et la question,
21:59est-ce une pierre
22:00dans le jardin de Didier Deschamps ?
22:01Oui, parce que la responsabilité
22:02du coach, elle est engagée.
22:06C'est son seul meneur de jeu,
22:07c'est son seul passeur
22:08avant dernier passeur,
22:09et il le sort progressivement
22:10du jeu, sans tout tenter
22:11pour le remettre
22:12dans le circuit.
22:13Et en plus,
22:14il le fracasse,
22:15c'est d'une violence
22:16le coup de la lucidité là,
22:17et il le fracasse
22:18à posteriori.
22:19Donc, je ne comprends pas
22:20pourquoi Deschamps,
22:21qui est un spécialiste
22:22du management des hommes
22:23et du jeu,
22:24n'en a pas fait plus
22:25avec Griezmann,
22:26pour le conserver,
22:27le relancer,
22:28le garder avec lui
22:29et en arriver
22:30à ce niveau-là.
22:31C'est-à-dire,
22:32c'est-à-dire,
22:33c'est-à-dire,
22:34c'est-à-dire,
22:35il a été élu,
22:36et en arriver
22:37à cette décision.
22:38On a eu souvent
22:39ce débat pendant l'Euro,
22:40les informations
22:41que relevait le staff
22:42par rapport à l'état de forme
22:43d'Antoine Griezmann,
22:44c'est qu'il était hors de forme.
22:45Oui, on a tous
22:46des pics de forme
22:47ou de méforme,
22:48ça arrive.
22:49Deschamps,
22:50il est quand même connu
22:51pour avoir insisté
22:52avec des joueurs
22:53qui n'étaient pas forcément
22:54en super forme
22:55dans leur club
22:56et auxquels il a continué
22:57à faire confiance,
22:58qu'il a continué à aligner
22:59justement pour les remettre
23:00en forme.
23:01C'est vrai que là,
23:02il a lâché peut-être pas
23:03mais là,
23:04on passe de 88 titularisations
23:05d'affilée.
23:0684.
23:0784 d'affilée,
23:08voilà.
23:09Tu exagères avec Roland,
23:10on a horreur de ça.
23:11Pourtant,
23:12je ne suis pas marseillaise.
23:13Et moi,
23:14je suis désolée
23:15de m'expliquer dans le plat
23:16mais honnêtement,
23:17sur les derniers mois
23:18et sur la façon
23:19dont Deschamps
23:20a géré ce dossier
23:21par petites touches,
23:22honnêtement,
23:23moi j'ai senti
23:24un Griezmann humilié
23:25et un Griezmann
23:26humilié
23:27et un Griezmann
23:28humilié
23:29et un Griezmann
23:30humilié
23:31et un Griezmann
23:32humilié
23:33en fait.
23:34Et je trouve
23:35qu'il y a
23:36plein de façons
23:37de faire
23:38pour faire sortir
23:39un joueur d'un groupe
23:40et là,
23:41on ne peut que constater
23:42que sa sortie
23:43par une petite vidéo
23:44postée sur Twitter
23:45à 11h du mat,
23:46un lundi matin,
23:47comme ça,
23:48sans prévenir personne,
23:49c'est une sortie
23:50ratée
23:51et pour moi,
23:52ce n'est pas Griezmann
23:53qui rate sa sortie,
23:54c'est Deschamps
23:55qui rate la sortie de Griezmann.
23:56Mais ce n'est pas la faute
23:57de l'histoire de la vidéo
23:58et du timing
23:59de l'annonce de sa retenue.
24:00Il y a clairement
24:01des gens qui sortent
24:02sans être accompagnés
24:03par son coach.
24:04Roland pourra sûrement
24:05témoigner
24:06que quand tu veux faire plaisir
24:07à un joueur
24:08qui va s'arrêter,
24:09qui va partir du club,
24:10par exemple,
24:11je prends un petit exemple,
24:12tu le fais sortir
24:13avant la fin du match
24:14pour qu'il puisse être
24:15applaudi par le stade,
24:16il y a des petites choses
24:17qui font que tu sortes
24:18le coach en compagnie.
24:19Mais c'est justement
24:20un problème.
24:21Pierre,
24:22écoutez Roland.
24:23Une anomalie
24:24qu'on est obligé
24:25de constater,
24:26c'est que bon,
24:27Deschamps
24:28nous explique
24:29donc d'après
24:30ce que j'ai compris,
24:31qu'il en a marre
24:32de continuer à jouer.
24:33Et pourquoi il en a marre ?
24:34C'est parce qu'il ne s'imaginait pas
24:35un seul instant
24:36pouvoir être
24:37pas titulaire.
24:38Et donc,
24:39à la limite,
24:40il y aurait eu une discussion
24:41avec Didier
24:42en lui disant
24:43écoute,
24:44tu vas démarrer le match,
24:45peut-être ça sera
24:46un peu plus offensif,
24:47peut-être un peu moins offensif
24:48et après,
24:49on verra déjà
24:50au bout de 45 minutes,
24:51on verra la 65e minute
24:52si on continue ou pas.
24:53Mais rentrer en cours de match,
24:54ce qui est pareil
24:55pour Giroud,
24:56c'est qu'il y a
24:57des moments
24:58où il faut
24:59se balader
25:00de poste en poste.
25:01Ce n'est pas
25:02ni physiquement
25:03ni footballistiquement
25:04un joueur
25:05qui a une carrière
25:06pour servir
25:07de joker
25:08à la fin
25:09de cette carrière.
25:10Ça me paraît tout simplement
25:11impossible
25:12et impensable.