Cette vidéo retrace l'histoire exceptionnelle de l'AS Monaco à l'occasion de son centenaire. De ses débuts modestes à ses plus grands triomphes sur la scène nationale et européenne, revivez les moments forts qui ont façonné ce club légendaire. À travers des images d'archives, des interviews de joueurs emblématiques, et des scènes marquantes, ce film rend hommage à 100 ans de passion, de défis, et de succès qui ont fait de l'AS Monaco un pilier du football français et international.
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00:00Le premier mot qui me vient à l'esprit, c'est responsabilité.
00:03Et ce qu'il me reste aussi, c'est cette fierté de représenter la principauté quand on jouait.
00:11Je trouve que l'AS Monaco, c'est beaucoup de poésie.
00:14C'est un club qui ne te laisse jamais insensible.
00:16Et qu'est-ce que Monaco a fait dans tout ce parcours, c'est quelque chose d'extraordinaire.
00:21Ça a lancé quelque chose qui, je suis sûr, n'aurait jamais été pareil si je n'étais pas passé par Monaco.
00:31Monaco, le 4 juillet 2011
00:49De Maraux pour marquer le quatrième but, monegasque.
01:00Le centre de Benjadam est vide !
01:02Et il est vide !
01:03Celeste Monaco !
01:16Monaco, il a une grande histoire.
01:23On est sur la Seule des Cent Annes
01:26et ce que Monaco a fait dans tout ce parcours
01:29c'est quelque chose d'extraordinaire.
01:59Monaco, club du championnat de France,
02:01donc entre guillemets club français,
02:03club de la principauté, club des princes,
02:06club d'un pays original et mythique lui-même.
02:09Monaco, il a une très belle image.
02:11Une très belle image dans tous les domaines.
02:13La principauté, quoi qu'il arrive,
02:15est toujours là.
02:17L'image du club, c'est d'être là.
02:20Ecoutez, tout simplement,
02:21la SM Football Club,
02:22c'est le club de la principauté.
02:25Même si nous avons une petite équipe nationale,
02:28c'est vraiment le club qui représente
02:31la principauté à l'étranger.
02:33C'est un formidable ambassadeur pour la principauté.
02:35Le premier mot qui me vient à l'esprit,
02:37c'est responsabilité.
02:38Ce que je te disais tout à l'heure,
02:40on porte les couleurs d'un club,
02:41d'une ville et d'un pays surtout.
02:42Il faut que mentalement,
02:44tu sois prêt et que tu comprennes
02:45qu'est-ce que c'est Monaco.
02:46On a une vraie responsabilité
02:48en termes de comportement,
02:49en termes d'engagement.
02:51L'histoire du club,
02:53c'est une histoire
02:55qui est liée à l'histoire de la famille
02:57de la principauté de Monaco.
02:59Parce que
03:01beaucoup de générations
03:03de la principauté
03:05ont soutenu notre club.
03:07Et je l'ai vu plusieurs fois,
03:10comment la principauté
03:12soutient l'équipe
03:15dans les matchs,
03:16comment sincèrement il se soutient.
03:18Et pour nous,
03:19son soutien est très important.
03:21Nous le ressentons toujours.
03:24Je pense que les joueurs partageaient ça aussi.
03:26Ils étaient conscients que
03:28jouer pour Monaco,
03:29ce n'est pas rien.
03:31C'est que tu représentes
03:32quelque chose de spécial.
03:34Et jouer pour l'Allianz Monaco,
03:35ce n'est pas que le samedi et le dimanche.
03:37C'est lundi, mardi,
03:38mercredi, jeudi,
03:39vendredi, et après,
03:40le jour du match.
03:41Ça a apporté,
03:42c'est que de se comporter
03:43avec un certain désir de classe
03:46et de ne pas être médiocre.
03:48On a eu des moments
03:51de ne pas être médiocre.
03:53Vous venez à Monaco,
03:54vous êtes à Monaco,
03:55vous jouez à Monaco,
03:56vous avez obligation de résultat.
04:04Je vais vous raconter une anecdote
04:05que j'ai rencontrée
04:06à très peu de personnes.
04:07C'était avant la finale
04:08de la Coupe de France contre Marseille
04:09en 1990-1992.
04:14On était à l'hôtel
04:15en train de manger avec l'équipe
04:16et la dame de l'hôtel vient
04:18et dit,
04:19Monsieur Tori,
04:20c'est Arsène Wernguer,
04:21l'entraîneur à l'époque.
04:22Je dis, Arsène,
04:23qu'est-ce que je fais ?
04:24Non, non, mais vas-y,
04:25je suis peut-être important.
04:26Donc je vais,
04:27je décroche le téléphone,
04:28le prince régné au téléphone
04:29qui me dit,
04:30bon, comment va l'équipe ?
04:31Ça va, vous êtes en forme
04:32pour ce soir ?
04:33Et à la fin, il me dit,
04:34bon, je vivrai mal
04:35une défaite contre Marseille
04:36ce soir quand même.
04:44La relation,
04:45c'est le numéro un des supporters,
04:48déjà.
04:49Ils étaient les souverains,
04:50ils étaient tout à fait passionnés
04:52par le sport en général,
04:53par le football en général
04:55et plus particulièrement
04:56par l'AS Monaco
04:57parce que c'était leur club,
04:58leur gène,
04:59leur ADN.
05:00J'étais très jeune
05:02lorsque mes parents
05:03m'ont inscrit à l'école de football,
05:05à l'ASM.
05:06On en avait à l'époque,
05:07non seulement les éducateurs
05:08sont venus bien après,
05:09mais il y avait les joueurs
05:10professionnels
05:11qui étaient nos entraîneurs.
05:14Pour nous, c'était merveilleux
05:15d'avoir les joueurs
05:16de l'équipe première
05:17qui prenaient de leur temps
05:18pour nous entraîner
05:20et pour nous apprendre le football.
05:22Mais ça a toujours été,
05:23je trouve,
05:24un club très familial.
05:25C'était un club familial
05:26et on était amis
05:27avec beaucoup,
05:28beaucoup de familles là-bas.
05:29Il y a une chose
05:31qu'on a à l'AS Monaco
05:32et que j'ai eu la chance
05:33de voyager,
05:34de faire des choses,
05:35c'est que c'est un club
05:36qui est vachement famille.
05:37C'est la grande famille.
05:38Il y a eu le prince Regnier
05:39qui a évidemment été
05:41le principal moteur au début.
05:43Maintenant, on a le prince Albert
05:44qui poursuit l'œuvre de son père.
05:45Tous les deux ont été toujours
05:46les premiers supporters
05:47de l'AS Monaco,
05:48y compris même les princesses
05:49puisque la princesse Grasse
05:50était aux côtés de son époux
05:52lors de la première finale.
05:53Elle a conçu le maillot à diagonale.
05:56Ce maillot,
05:57et après quand j'ai appris
05:58qu'il avait été dessiné
05:59par la princesse Grasse,
06:00s'est remonté encore plus.
06:02Le premier maillot de l'AS Monaco
06:04au cours de la saison 1924-1925
06:06dans le championnat régional,
06:08était un maillot noir
06:09si bien que les footballeurs
06:10de l'AS Monaco
06:11étaient appelés les Diables Noirs
06:12à l'époque.
06:13Et puis rapidement,
06:14après les couleurs de Monaco
06:15sont devenus des maillots
06:17rouges et blancs,
06:18particulièrement un rayure vertical
06:20rouge et blanc,
06:21qui a été le premier maillot
06:23connu de l'AS Monaco foot.
06:25Après la première victoire
06:27de l'AS Monaco
06:28en Coupe de France en mai 1960,
06:30la princesse Grasse
06:31est imaginée un nouveau maillot,
06:33celui que l'on connaît tous.
06:34C'est celui qui est formé
06:36par la diagonale
06:37avec le rouge sur le cœur
06:39et le blason sur le cœur.
06:40Moi, ce que j'ai aimé
06:41tout simplement à l'AS Monaco,
06:43c'est la continuité
06:44dans le beau jeu.
06:45À la radio,
06:46on disait toujours
06:47que Monaco jouait très bien.
06:51Donc ça, c'était, je dirais,
06:52un premier critère
06:53qui pouvait m'amener
06:54à signer à l'AS Monaco.
06:55L'idée du jeu
06:56et de la qualité de jeu
06:57étaient toujours fondamentales.
07:00Ça, ça a commencé
07:01avec Lucien Leduc
07:02dans les années 1960,
07:03relucienleduc
07:04en 1937-1938
07:05et jusqu'en 1980.
07:06Après, Gérard Vanille
07:07était aussi quelqu'un
07:08qui aimait que son équipe
07:09joue bien,
07:10donc c'est resté ancré
07:11dans la formation.
07:12C'est le cas
07:13et la formation,
07:14c'était quasiment
07:15une obligation,
07:16donc c'est normal
07:17que ça soit resté
07:18dans l'ADN du club.
07:19Et avec toujours du jeu,
07:20toujours de la qualité joueur,
07:23ce sont toujours des équipes
07:24qui ont joué au ballon
07:25et j'espère que dans le temps
07:29et dans le futur,
07:30ça le restera.
07:36Moi, je dis que
07:37pour évoluer à Monaco
07:38mentalement,
07:39il faut être encore
07:40plus fort qu'ailleurs.
07:42Plus facile d'exploser
07:43que de rester concentré.
07:45Pour rester concentré
07:46à l'A.S. Monaco
07:47quand on arrive d'Auxerre,
07:49où il fait nuit
07:50à une heure et demie
07:51d'après-midi,
07:52où il n'y a pas de tentation.
07:53Mais à l'A.S. Monaco,
07:54ce n'est pas pareil.
07:55Il y a des pièges
07:56à tous les coins de rue,
07:57en principe, on le sait.
07:58Dolce Vita,
07:59avec la beauté,
08:01les sorties,
08:02tout ce qui peut tendre
08:04un petit peu
08:05à s'éparpiller,
08:06à se laisser aller.
08:07Il faut faire attention
08:08à Monaco.
08:09Mais au niveau football,
08:10on a tout.
08:11On a tout pour.
08:13Et devenir,
08:14ou être un joueur
08:15au niveau pro,
08:16excellent.
08:18Ici,
08:19jouer au football,
08:20pour profiter
08:21de toute la qualité
08:22de vie à Monaco,
08:23on vient pour s'imposer,
08:24on vient pour durer également.
08:26On était bien à Monaco.
08:28C'est-à-dire que
08:29tu n'avais pas,
08:30si tu veux,
08:31la pression
08:32que tu peux avoir
08:33dans un autre club.
08:34Les avantages
08:35font partie des inconvénients,
08:36les inconvénients
08:37font partie des avantages aussi.
08:38Prendre un joueur
08:39à Monaco,
08:40ce n'est pas
08:41prendre un joueur
08:42à Marseille,
08:43à Lyon
08:44ou à Paris.
08:45Au-delà de la qualité
08:46du joueur.
08:47Le joueur qui réussit
08:48à Monaco,
08:49peut réussir
08:50n'importe où ailleurs.
08:51Monaco,
08:52il y a,
08:53par rapport au club étranger,
08:54il y a cette idée
08:55que c'est lui
08:56qui passe
08:57par rapport
08:58à l'Est de Monaco.
08:59Après,
09:00il peut monter
09:01le niveau
09:02dans des clubs
09:03des Manchester,
09:04Bayer,
09:05la Juve,
09:06Milan,
09:07L'Oréal.
09:08Quand on dit ça,
09:09les gens
09:10ne comprennent pas trop.
09:11Il n'y a pas
09:12beaucoup de pression,
09:13il n'y a pas beaucoup
09:14de pression
09:15de supporters,
09:16de pression médiatique.
09:17Mais justement,
09:18c'est parce que
09:19il n'y a pas
09:20un environnement
09:21qui est propice
09:22à se dépasser.
09:23Le joueur
09:24doit retrouver
09:25des ressources
09:26à lui-même.
09:27La motivation,
09:28il fallait
09:29se la créer.
09:30Alors que
09:31quand on va à Marseille,
09:32moi,
09:33quand je suis arrivé
09:34à Marseille,
09:35le premier match,
09:36au Stade de Lyon,
09:37au Stade Vélodrome,
09:38il y avait
09:3950 000 personnes.
09:40La motivation,
09:41c'est ces gens-là
09:42qui te la créent
09:43quand tu rentres
09:44sur le terrain.
09:45Alors qu'à Monaco,
09:46il faut te la créer,
09:47la motivation,
09:48il faut que tu sois
09:49fort mentalement.
09:50Tu n'as pas
09:51de supporters
09:52conformés à ta porte
09:53comme à Paris ou à Marseille.
09:54Après une défaite
09:55à Monaco,
09:56ça ne change pas trop
09:57la vie
09:58pour un joueur.
09:59Ça ne change pas trop
10:00la vie
10:01pour un vieux région.
10:02À Marseille,
10:03par exemple,
10:04il faut des joueurs
10:05de caractère
10:07mais le joueur
10:08qui réussit à Monaco,
10:09il peut réussir
10:10à Marseille.
10:11Et pourtant,
10:12c'est deux entités,
10:13deux environnements
10:14complètement opposés.
10:15Donc,
10:16il faut comprendre
10:17que pour jouer à Monaco,
10:18il faut être vraiment
10:19costaud.
10:20Il faut une force
10:21de caractère,
10:22il faut que le groupe
10:23s'entende bien,
10:24il faut une vraie envie
10:25de bien représenter
10:26la principauté
10:27qui fait que
10:28tu passes au-dessus
10:29des petits inconvénients
10:30qu'on peut connaître
10:31dans une saison.
10:32Du monde aux personnes,
10:33ce n'est pas ça le problème.
10:34Vous êtes dans
10:35un club
10:36où l'ambition
10:37est affichée,
10:38où on met tous les moyens
10:39pour gagner.
10:40Donc,
10:41la performance,
10:42c'est la priorité.
10:43Le résultat
10:44est la priorité.
10:45Quoi qu'il se passe
10:46dans les tribunes,
10:47que ce soit plein,
10:48ça a marché comme ça.
10:55On a la chance
10:56à Monaco
10:57d'avoir
10:58et d'avoir eu
10:59des phénomènes.
11:00Quand tu t'assoies,
11:01tu regardes les chiffres,
11:02l'histoire de l'Ouest Monaco,
11:04il y a eu du lourd, quoi.
11:06Il y a eu vraiment du lourd.
11:07En 72,
11:10je jouais à Reims à cette époque.
11:12Et je disais à mes copains
11:13argentins,
11:14Bianchi et compagnie,
11:15si un jour
11:16l'Ouest Monaco
11:17me demande
11:18pour aller jouer,
11:19j'irai en marchant.
11:21J'étais déjà
11:22amoureux de l'Ouest Monaco
11:24et de la principauté.
11:25À l'époque,
11:26c'était des cartes postales
11:27qu'on voyait.
11:28J'envoyais des cartes postales
11:29à mes parents
11:30en disant justement
11:31que j'avais vu
11:32que c'était trop, trop, trop beau
11:33et que j'aimerais bien jouer
11:35dans ce club-là.
11:36Et cinq, six mois après,
11:38Monaco,
11:39ils montent en première division.
11:41Ils me demandent.
11:42Deleuau au Nice
11:43est un joueur emblématique
11:44de l'Ouest Monaco,
11:45évidemment,
11:46pour les jeunes générations.
11:47C'est peut-être plus compliqué,
11:48mais...
11:49Il arrive,
11:50il marque des buts,
11:51donc...
11:52Mais quand je voyais Deleuau
11:53devant le but,
11:54c'était un véritable régal.
11:55Avec les Raoul Noguez,
11:56Albert Aymond,
11:57côté gauche,
11:59Lucien Leduc,
12:00entraîneur,
12:01c'était un football champagne.
12:02Ils avaient été champions de France
12:04en division 2.
12:06Et puis,
12:07dès la première année,
12:08ils vont être champions de France
12:09en 78.
12:11Et il y avait une équipe
12:12formidable.
12:13C'était...
12:14C'était les d'Alger,
12:15au Nice,
12:16Petit,
12:17Noguez.
12:18C'était vraiment extraordinaire
12:19de les regarder jouer.
12:21Vitalis,
12:22Gardon,
12:23voilà,
12:24Moisan.
12:25J'ai vraiment connu
12:26des joueurs
12:29magnifiques
12:30comme Glenn Hoddle,
12:31Estrom,
12:33Vitalis,
12:34Kouroubis,
12:37Amoros.
12:38Écoutez,
12:39moi j'ai eu la chance
12:40de jouer avec
12:41Bertin Barberis
12:43et Ralf Estrom.
12:45C'est les deux étrangers.
12:47Après, il y a eu
12:48Glenn Hoddle,
12:49bien sûr.
12:50Le premier,
12:51je vais dire Glenn Hoddle.
12:52L'anecdote,
12:53si vous voulez,
12:54aussi qui m'a marqué,
12:55c'est
12:56l'arrivée de Glenn Hoddle
12:57ici.
12:58Glenn Hoddle,
12:59c'était un super joueur
13:00techniquement
13:01dans la vision du jeu.
13:03Marc Tatlé,
13:04c'était un attaquant
13:05mais fougueux,
13:06pas très bon techniquement,
13:07mais qui n'avait pas peur
13:08de rentrer dedans.
13:09Il y a eu des grands joueurs.
13:11Il y a eu Ralf Estrom
13:12que j'ai beaucoup aimé.
13:13Beaucoup aimé.
13:14Je trouve un peu
13:15un peu méconnu
13:16par rapport
13:17à ce qu'il était capable de faire.
13:18Quand Bruno marquait
13:19ses fameux coups de fusil,
13:21par exemple,
13:22il y avait Estrom,
13:24Carl Estrom,
13:26qui était magnifique,
13:27qui lui donnait
13:28des ballons
13:29et des remises extraordinaires
13:31pour pouvoir enchaîner.
13:33C'était magnifique
13:34de voir jouer
13:35cet avanceur.
13:37Après,
13:38pour moi,
13:39le summum,
13:40c'est quand même Glenn Hoddle.
13:41Si je n'avais été
13:42que spectateur,
13:43je serais venu voir
13:44Monaco pour Glenn Hoddle.
13:46Alors lui,
13:47c'est vraiment le roi.
13:49Et encore,
13:50vous n'avez rien vu
13:51car ce qui vient
13:52est vraiment un chef-d'oeuvre.
13:54Lille,
13:55mois de décembre,
13:56toujours Glenn Hoddle.
13:59Comme le disait Bruno,
14:01il avait les yeux
14:02derrière la tête.
14:03C'était magnifique pour moi.
14:05Après,
14:06on a eu la chance
14:07d'avoir des Morientes,
14:08des Riberos,
14:10et puis des Thierry Henry,
14:12Trességuet,
14:13Manu Petit.
14:15On a eu
14:16quelques champions du monde.
14:18Barthez,
14:19j'ai oublié Fabien,
14:20qui était hors normes
14:22à son poste.
14:24Quand tu regardes
14:25les joueurs qui sont passés là,
14:26tu te dis,
14:27merde,
14:28j'ai oublié Georges Ouéa.
14:29Pardon.
14:30Georges Ouéa,
14:31qui arrive d'Afrique,
14:33où tout le monde se pose
14:34la question
14:35mais qui c'est ce gars ?
14:39Son accélération
14:40lui permet
14:41de lâcher
14:42toute la défense nantaise.
14:43Il évite
14:44la sortie de Maroc
14:45pour marquer
14:46le quatrième but
14:47monégasque,
14:48son quatorzième
14:49en même temps,
14:5020 rencontres.
14:51Comme je disais auparavant,
14:52le président Campora,
14:53il y avait
14:54Emile Rossi
14:55qui était
14:56sa bras droit
14:57pour le recrutement.
14:58On a toujours eu
14:59un œil
15:00avec
15:01une spécificité
15:02de joueur,
15:03avec des qualités techniques,
15:04avec du talent.
15:05Et on ne peut pas
15:06beaucoup se tromper
15:07quand on est
15:08à la recherche
15:09de talent.
15:10Yuriy Durkaev,
15:11j'ai vu
15:12une grosse progression
15:13de Lilian Thuram,
15:14ça va peut-être vous faire rire,
15:15mais Rui Barros.
15:16La Estroma,
15:17ici,
15:18quand on gagne à zéro,
15:19je crois qu'on a
15:20le record
15:21du nombre
15:22de spectateurs
15:23au Stade Louis II.
15:24Mais bon,
15:25tu gagnes à zéro,
15:26but de Rui Barros
15:27qui fait 1m50,
15:28la tête,
15:29enfin bon.
15:40Sincèrement,
15:41on pourrait
15:42citer
15:43des dizaines de joueurs.
15:44Il y a eu
15:45Klinsmann,
15:46un grand avanceur,
15:47il y a eu Schifo,
15:48il y a eu
15:49Yuriy Durkaev,
15:50il y a eu
15:51Eric Abidal
15:53que j'avais fait débuter
15:54aussi ici.
15:55Quand on voit
15:56s'il va
15:57à Manchester City,
15:58c'est extraordinaire.
16:06C'est l'essence
16:07même
16:08de l'AS Monaco,
16:09d'avoir
16:10parié
16:11tout le temps
16:12sur des joueurs
16:13qui avaient
16:14une qualité technique.
16:15Le guide
16:16que j'ai eu,
16:17le plus gros guide
16:18attaquant,
16:19c'était Radamel Falcao.
16:20C'était l'un des meilleurs
16:21attaquants du monde
16:22qui débarquait en lien.
16:23Il a
16:24peut-être su
16:25ce que je pouvais devenir,
16:26mais
16:27il a toujours été préventif
16:28avec moi.
16:29Il a toujours su
16:30avoir les bons conseils,
16:31il a toujours su
16:32avoir les mots
16:33juste avec moi
16:34et c'est pour ça
16:35que j'ai toujours
16:36cette reconnaissance
16:37envers lui
16:38parce qu'il m'a apporté
16:39un bagage
16:40dans mon jeu.
16:41Je pense que
16:42tous les appels
16:43dans la surface,
16:44ce côté sentir le but,
16:45ce côté tueur,
16:46de le voir tous les jours
16:47à l'entraînement,
16:48ça n'a été que bénéfique
16:49pour moi
16:50parce qu'il était
16:51en train de parfaire
16:52son style.
17:00Et c'était,
17:01je pense,
17:02la meilleure éducation
17:03que je pouvais avoir
17:04en tant qu'attaquant.
17:05Dépend de sa mentalité.
17:09De sa mentalité,
17:10de son mentalité.
17:13La mentalité ?
17:14Ouais, elle est bonne.
17:15Tu veux pas dire
17:16qu'elle est pas bonne ?
17:18Elle est bonne,
17:19elle est bonne.
17:20La photo,
17:21la vidéo,
17:22elle a bien vieilli
17:23mais à l'époque,
17:24pour moi,
17:25c'était un privilège.
17:26Encore maintenant,
17:27c'est un privilège
17:28de me dire
17:29qu'à un moment donné,
17:30j'ai pu croiser la route
17:31de ces deux monstres-là.
17:32Ça fait partie des choses
17:33pour lesquelles
17:34Monaco était le meilleur
17:35des choix.
17:36C'était en fait
17:37côtoyer l'élite
17:38tout en gardant
17:39ce côté famille,
17:40ce côté
17:41un peu
17:42cocon familial.
17:43Écoutez,
17:44j'ai du mal
17:45à n'en trouver qu'un.
17:46Je peux en dégager
17:475
17:48mais je pourrais
17:49en nommer
17:50beaucoup,
17:51beaucoup plus.
17:52Chronologiquement,
17:53je peux pas ne pas citer
17:54Henri Bianchieri,
17:55Jean Petit aussi,
17:56Delio Onis aussi.
17:57Et puis,
17:58plus près de nous,
17:59Thierry-Henri
18:00et
18:01Kigan Mbappé.
18:02Monaco,
18:03pour moi,
18:04restera
18:05à jamais
18:06gravé dans mon cœur.
18:07C'est le club
18:08qui m'a donné
18:09une chance.
18:10C'est le club
18:11qui m'a permis
18:12de m'épanouir.
18:13Le joueur emblématique,
18:14il a duré sur le temps
18:17et il a connu
18:19des moments un peu difficiles
18:20et des moments
18:21quand même de gloire.
18:22C'est Jean Petit
18:23qui a été un capitaine
18:24emblématique.
18:25Quand je voyais
18:26la subtilité
18:27de Jeannot Petit
18:28en milieu de terrain,
18:29moi qui étais milieu de terrain,
18:30c'était phénoménal
18:32pour moi.
18:33Le capitaine
18:34de l'AS Monaco,
18:35Jean Petit,
18:36a reçu la coupe des mains
18:37du président de la République,
18:38M. Valéry Giscard d'Estaing,
18:39avec à leur côté
18:40le prince régné,
18:41M. Fernand Sastre,
18:43président de la fédération.
18:44C'est un joueur
18:45qui était un bon joueur,
18:46qui a quelques sélections
18:47en équipe de France,
18:48mais à l'époque,
18:49il y avait une rivalité
18:50avec Giresse,
18:51Patigny, tout ça.
18:52C'était injouable,
18:53mais c'était quelqu'un
18:54qui avait un souffle terrible,
18:55qui jouait juste,
18:56qui jouait vite
18:57et qui était le symbole
18:58de cette équipe
18:59qui était très joueuse
19:01et toujours très spectaculaire.
19:08C'est dur.
19:11C'est très dur.
19:16Je vais essayer,
19:17je vais essayer.
19:19C'est-à-dire qu'à part
19:24d'être partenaire,
19:27on était très amis dans la vie.
19:30Jean Petit,
19:31c'était le parent indien
19:32de mes enfants
19:33et moi,
19:34j'ai un indien
19:35de ses enfants aussi.
19:38C'est très dur
19:39de parler d'eux.
19:41On était trop...
19:43À part le football,
19:44on était trop près
19:45dans la vie
19:46de tous les jours,
19:47même avec Christian Dagé.
19:48En plus, à Christian Dagé,
19:50je l'ai eu comme partenaire
19:51et comme entraîneur
19:52à Toulon.
19:53Et pour le rendre hommage,
19:57comme je ne peux pas...
19:59C'est trop dur.
20:00Continuer à parler de ça,
20:05c'est simplement
20:08un petit bonjour
20:12et à bientôt sûrement.
20:45C'est difficile d'y arriver.
20:46C'est très difficile.
20:48C'est encore plus difficile
20:49de se maintenir.
20:51Il me semble que moi,
20:52en 17 ans,
20:54je n'ai joué que
20:56un petit peu.
20:58Je n'ai jamais joué
20:59de football.
21:01Je n'ai jamais joué
21:02de football.
21:04Je n'ai jamais joué
21:05de football.
21:07Je n'ai jamais joué
21:08de football.
21:10Je n'ai jamais joué
21:11de football.
21:12Je n'ai joué que
21:14deux fois en dessous
21:15de la cinquième place.
21:17Et ça, le joueur
21:18qui est demandé par Esponaco,
21:19il voit ça.
21:20Il sait qu'il va jouer
21:21les premiers rôles,
21:22qu'il va avoir une saison
21:23qui ne sera pas mière.
21:24Il y aura toujours
21:25quelque chose à jouer.
21:26Je me rappelle
21:27les premières quatre années,
21:28nous jouions toujours
21:29le podium.
21:3012 saisons,
21:31une championne de ligue
21:32formidable.
21:33Nous gagnons la ligue.
21:34Depuis des années,
21:35il se maintient
21:36au niveau national
21:37et international.
21:39Mes émotions,
21:40c'est lorsque
21:41l'équipe,
21:42les dirigeants,
21:43sont venus
21:44à une réception au Palais
21:45après le doublé
21:46de 1963.
21:47J'avais cinq ans,
21:48mais je m'en souviens encore.
21:50J'ai encore quelques souvenirs
21:51de cette journée-là.
21:52J'ai beaucoup d'attachements
21:53avec l'équipe
21:55qui monte
21:56de deuxième division
21:57et qui va être championne
21:58finalement
21:59avec, dans les buts,
22:00Ettoree,
22:01qui devenait titulaire
22:02très tôt,
22:03mais qu'on n'attendait pas,
22:04avec les Vitalis,
22:05le Marquis,
22:06Roland Courbis,
22:08derrière,
22:09avec Didier Christophe,
22:10avec Elio Onis.
22:12On vivait ensemble.
22:13Tout était prétexte
22:14à se retrouver.
22:15L'anniversaire du chien,
22:19le changement de voiture,
22:20tout était prétexte
22:21à se retrouver.
22:23Au lieu d'arriver
22:24quinze minutes
22:25avant l'entraînement,
22:26on arrivait en demi-heure.
22:28Donc, au lieu de boire un café,
22:29on buvait deux.
22:30Ça finissait souvent
22:31par un barbecue
22:33avec les Argentins,
22:35Raoul et Elio,
22:37qui faisaient en sorte
22:38que tout se passe
22:39pour le mieux.
22:40Je me souviens
22:41qu'une fois qu'on monte
22:42en première division,
22:44le premier match,
22:45on prend le bus
22:46pour aller jouer contre Bastia,
22:48et au fond du car,
22:49comme d'habitude,
22:51on était les Courbis,
22:53les Jeannot Petit,
22:54le Christian Dalger.
22:56Et moi,
22:57je l'explique
22:58que j'avais rêvé
22:59quelque chose
23:00avant de prendre le bus.
23:02Je me dis,
23:03qu'est-ce que t'as rêvé ?
23:04Et je dis,
23:05j'ai rêvé
23:06qu'on allait gagner
23:07les cinq premiers matchs
23:09Donc,
23:10ils m'ont regardé comme ça,
23:12tout le monde rigolait,
23:13lui et moi.
23:14Bon, figurez-vous
23:16qu'on a gagné
23:17les cinq premiers matchs
23:18de championnat
23:19et les six derniers !
23:20Les six derniers !
23:22Être champion
23:23de deuxième division
23:24et tout de suite
23:26champion
23:27de première division,
23:28je crois que c'est
23:30un club ou deux
23:31qui l'ont fait, ça.
23:32Nous et,
23:33je crois,
23:34quelqu'un d'autre,
23:35mais je ne suis pas sûr.
23:36Tous les titres
23:37ont une résonance particulière.
23:38Il y a un titre
23:39où je n'étais pas présent
23:40parce que j'étais
23:42étudiant aux Etats-Unis.
23:43C'est par Telegram,
23:44à l'époque,
23:45que j'ai félicité
23:47Jean Petit et l'équipe
23:49puisque c'était en 78.
23:50Donc,
23:51j'ai eu un message
23:52très tôt le matin,
23:53pour moi,
23:54pour dire que
23:55l'ASM était
23:56champion de France.
23:58Je soutiens le Monaco.
23:59Comme
24:00c'est habitué
24:01de dire
24:02à nos supporters,
24:03partout et toujours,
24:05en fait,
24:07je regarde
24:08chaque match,
24:09où je sois,
24:10en voyage,
24:11à la maison,
24:12au stade,
24:14en fait,
24:15dans n'importe quel
24:16poste.
24:17En gros,
24:19je regarde
24:20en fait,
24:21tous les matchs.
24:22Et après,
24:23c'est,
24:24en 80,
24:25la Coupe de France,
24:26en 82,
24:27le titre
24:28des Minots
24:29de Gérard Banide
24:30puisque quasiment
24:31tous les joueurs
24:33qu'il avait formés
24:35à l'AS Monaco
24:36et à l'AS Monaco,
24:37il y avait Hétori,
24:38bien sûr,
24:39il y avait aussi Amoros,
24:40il y avait aussi Thierry Nineau,
24:41il y avait
24:42Dominique Bijota,
24:43Didier Christophe,
24:44Alain Couriole,
24:46Bruno Bellone.
24:47Et on gagne
24:48le titre
24:49sur le dernier match,
24:50sur un but
24:51qui est
24:52un peu
24:53rocambolesque
24:54quelque part
24:55parce qu'on obtient
24:56un corner
24:57et à ce moment-là,
24:58Gérard Banide,
24:59qui était devenu
25:00l'entraîneur
25:01des professionnels,
25:02il dit aux remplaçants
25:03allez vous échauffer
25:04et puis le ballon
25:05et on met très vite
25:06à Bruno Bellone
25:07qui tire le corner
25:08et Barberis,
25:09il marque de la tête.
25:10Si le remplaçant
25:11ne va pas
25:12à ce moment-là
25:13ramasser le ballon,
25:14peut-être que finalement
25:15on fait match nul,
25:16on n'est pas champion
25:17et pourtant on le méritait.
25:18Donc on a battu
25:19le grand Saint-Etienne
25:20de Michel Platini.
25:21Gérard Banide
25:22a fait des choses formidables aussi
25:23et Arsène Wenger
25:24a donné la touche
25:26supplémentaire
25:27peut-être
25:28de professionnalisme
25:30avec Henri Bianchini,
25:31ils ont formé
25:32un duo formidable.
25:33C'est un entraîneur
25:34qui me donnait
25:35l'impression
25:36de pouvoir
25:37nous apprendre à grandir
25:38mais en même temps
25:39il grandissait lui-même.
25:40Le titre de champion
25:41de France
25:42quand je suis arrivé,
25:43parce que j'étais jeune entraîneur
25:4437 ans,
25:4536 ans,
25:46c'est la première fois
25:47que j'ai gagné un grand titre
25:48donc je pense
25:49qu'on a toujours fini
25:50dans les top 3
25:51pendant 7 ans
25:53sauf la dernière année
25:54donc on était toujours
25:55dans les 3 premiers,
25:56on est allé en finale
25:57de la Coupe d'Europe,
25:58on est allé en demi-finale
25:59de la Ligue des champions.
26:00Arsène Wenger
26:01va au cours
26:02de son septennat
26:04permettre à l'Est Monaco
26:05de devenir enfin
26:06légitime
26:07à l'échelon
26:08européen
26:09puisque jusque-là
26:10l'Est Monaco
26:11avait du mal
26:12à passer le premier
26:13ou deuxième tour
26:14des Coupes d'Europe
26:15dans lesquelles
26:16elle était engagée
26:17à une demi-finale européenne
26:18en 1990.
26:20La finale de la Coupe
26:21des Coupes en 92,
26:22finale malheureusement
26:23perdue le lendemain,
26:25exactement le lendemain
26:26de la tragédie
26:27de Furiani.
26:32Et la mésentente
26:33et le but !
26:35Oh quelle erreur !
26:36Quelle mésentente
26:37dans la défense de Monaco !
26:39But de Klos Alovs
26:42et du pied droit.
26:43Quelle mésentente énorme !
26:46En 94,
26:48l'Est Monaco
26:49fait aussi la demi-finale
26:50de la Ligue des champions
26:52contre le Milan AC.
26:54Nous sommes à Monaco,
26:55je suis à Monaco,
26:56il faut avoir l'ambition
26:58et il faut toucher
26:59le dernier carré.
27:03Peut-être ce soir-là
27:04avec Manchester aussi,
27:05on a prouvé
27:06à la France
27:07et aux supporters
27:08qu'on faisait partie
27:09des grands.
27:10Parce que moi
27:11je me souviens du match
27:12Alley où les Anglais
27:13étaient venus
27:14pour pas prendre de but.
27:15Ils attaquaient pas,
27:16tranquille derrière
27:17en pensant
27:18aux laminés là-bas.
27:19On fait match
27:20une nuit ici,
27:21zéro partout.
27:22On va Manchester
27:25éliminer
27:26un trou guillemet.
27:33C'est un but exceptionnel,
27:34pied droit,
27:35une frappe
27:36trop belle.
27:38Et après l'époque
27:39Beckham,
27:40Giggs,
27:42il y avait...
27:44Et on fait un partout.
27:50C'est peut-être ça aussi
27:51qu'il y a
27:52un petit peu
27:53d'espoir
27:54dans l'esprit
27:55de l'équipe.
27:56C'est qu'il y a
27:57un petit peu
27:58d'espoir
27:59dans l'esprit
28:00de l'équipe.
28:01C'est ça aussi
28:02qui est peut-être
28:03au-dessus du résultat.
28:04Manchester,
28:05nous avait fait difficulté
28:06considérer que
28:07le Stade Louis II
28:08était trop petit
28:09et qu'on ne devait pas
28:10jouer au Stade Louis II.
28:11Et on avait été obligés
28:12à l'époque,
28:13titre préventif,
28:14je crois pas que
28:15personne le save,
28:16voir si on pouvait
28:17jouer à Paris,
28:18soit au Parc des Princes,
28:19soit au Stade de France
28:20parce que
28:21le Stade de France
28:22existait déjà,
28:23si toutefois
28:24l'UFA nous interdisait
28:25de jouer
28:26au Stade Louis II.
28:27Et finalement,
28:28l'UFA,
28:29c'est à dire
28:30sa tranchée
28:31a dit
28:32le match retour
28:33se fera à Monaco.
28:34Ça a été terminé
28:35et des fois d'après,
28:36quand une fois
28:37la Juventus
28:38avait essayé
28:39la même chose,
28:40c'était fini.
28:41Quand le match allait retour,
28:42on rencontrait Monaco
28:43et le match retour
28:44à Monaco.
28:49On se rappellera toujours
28:50que Monaco
28:51est un grand club
28:52parce qu'il a été
28:53champion de France
28:54au changement
28:55de siècle.
28:56Monaco est champion
28:57de France
28:58en 2000.
28:59Quand vous changez
29:00le siècle
29:01et que dans 20 ans,
29:0250 ans,
29:03on va dire
29:04au changement de siècle,
29:05il y a des champions de France.
29:06Pof, Monaco.
29:07Beaucoup de joueurs
29:08avaient 20 ans.
29:09Je pense à Trezeguet,
29:10je pense à Thierry Henry
29:11qui nous a quitté
29:12juste la saison
29:13avant
29:14mais qui faisait partie
29:15du process.
29:16Il y avait Sagnol
29:17qui avait 20 ans,
29:18Cristoval qui avait 20 ans,
29:19Marquez qui avait 20 ans,
29:20il y avait Costina
29:21qui avait 22 ans
29:22je crois,
29:23Julie qui avait 23
29:24ou 24 ans,
29:25puis il y avait
29:26quelqu'un
29:27qui avait 20 ans
29:28puis il y avait
29:29des joueurs
29:30comme Simonnet
29:31et puis Gaillardot,
29:32Fabien Barthez,
29:33Sabri Lamouchi aussi
29:34qui était important
29:35dans le dispositif.
29:36Même si Fabien Barthez
29:37était le capitaine
29:38et avait le brassard
29:39sur le terrain,
29:40c'était Sabri
29:41qui se comportait
29:42comme capitaine
29:43et qui avait
29:44ce rôle-là.
29:45Un détail,
29:46je ne sais pas
29:47si quelqu'un l'a dit
29:48ou quelqu'un
29:49s'en souvient,
29:50quand on discute
29:51de primes
29:52au début de saison
29:53avec le président de Campora,
29:54on lui dit
29:55on ne veut pas de primes
29:56parce qu'on est certain
29:57qu'on va être champion
29:58et si on est champion,
29:59on veut ça.
30:00Et le président
30:01nous avait dit,
30:02je crois,
30:03d'accord,
30:04mais il faut
30:05que tout le monde
30:06soit d'accord.
30:07Franchement,
30:08quand je vois l'équipe,
30:09quand je vois
30:10les joueurs
30:11qu'il y a ici,
30:12on doit miser
30:13à demander les doubles,
30:14mais que pour gagner.
30:15Il fallait s'en ficher
30:16de gagner un match
30:17et savoir
30:18que dans la semaine
30:19ou sur le prochain
30:20fichier de salaire,
30:21il y a
30:22une équipe
30:23qui va gagner
30:24un match
30:25ou sur le prochain fichier
30:26de salaire,
30:27il y avait
30:28la prime du match.
30:29Ce n'était pas important.
30:30Pour nous,
30:31c'était important seulement
30:32de gagner les titres
30:33parce qu'on était
30:34dans la condition
30:35de gagner.
30:36Et Fabien,
30:37Barthez
30:38et Sabrina Moshi
30:39étaient tout à fait d'accord
30:40parce qu'ils avaient
30:41quand même
30:42un certain type
30:43de mentalité.
30:44Malheureusement,
30:45on n'a pas
30:46réussi
30:47à convaincre
30:48tous les groupes.
30:50C'était une équipe
30:51talentueuse,
30:52très, très jeune.
30:53Je pense que c'est l'équipe
30:54qui doit être
30:55à moyen âge
30:56la plus jeune
30:57qui ait pu gagner
30:58le championnat de France.
30:59Julie à droite,
31:00Galliardo
31:01à gauche,
31:02Marco,
31:03Simone et moi
31:04devant.
31:05Et là,
31:06c'était beau.
31:07On a marqué
31:08à chaque fois.
31:09Mais aussi,
31:10elle avait
31:11beaucoup de caractère.
31:12Et on a retrouvé
31:13ses joueurs
31:14par la suite
31:15dans tous les plus
31:16grands clubs européens.
31:17C'est assez inhabituel
31:18ce qui s'est passé.
31:19Tel un boxeur,
31:20le peignoir
31:21qui avait
31:22un peu
31:23le peignoir
31:24avec la capuche
31:25sur la tête.
31:26Le président est venu
31:27vous rejoindre
31:28dans le jacuzzi.
31:29C'est, j'imagine,
31:30un bon moment partagé
31:31avec le président Campora.
31:32J'arrive,
31:33je rentre comme un boxeur.
31:34Vous savez,
31:35le peignoir,
31:36le truc sur la tête,
31:37etc.
31:38Marchant un peu.
31:39De le voir
31:40se baigner
31:41avec nous
31:42dans l'hydromassage
31:43après notre
31:44victoire
31:45du championnat
31:46de France
31:47dans les années 2000,
31:48c'était
31:49quelque chose
31:50d'incroyable.
31:51C'était notre père
31:52qui avait envie
31:53de se mélanger
31:54avec nous
31:55mais avec
31:56beaucoup
31:59naturel.
32:00C'était pas forcé,
32:01c'était lui.
32:07Je pense que celui
32:08qui a marqué vraiment
32:09les gens
32:10c'est ce match
32:11contre le Real Madrid.
32:16Ils sont là
32:17contre le Real Madrid
32:18en 2004.
32:23Je savais comment
32:24ils allaient venir,
32:25le fait qu'ils viennent
32:26à Monaco.
32:27Pour eux,
32:28c'était réglé,
32:29c'était déjà qualifié
32:30et je les comprends.
32:31Je les comprends
32:32et quand vous n'êtes pas
32:33conditionné,
32:34préparé
32:35et quand vous avez en face,
32:36il fallait faire le match
32:37comme on dit,
32:38parfait.
32:47Quand vous n'êtes pas
32:48prêt,
32:49quand vous n'êtes pas
32:50prêt,
32:51quand vous n'êtes pas prêt
32:52et qu'il y a du répondant
32:53et là,
32:54vous ne pouvez pas réagir.
33:00Le Real de Madrid,
33:01il ne faut pas croire
33:02que le Real de Madrid
33:03de ce moment-là,
33:04c'est le même niveau
33:06de celui qu'il est
33:07aujourd'hui
33:08avec les mêmes exigences,
33:09avec ce supplément
33:10de dames et tout ça.
33:11Tu pourrais même mettre
33:12tout le parcours
33:14en Ligue des Champions
33:16cette année-là.
33:18C'est rentré dans la légende.
33:22Un groupe uni,
33:23solidaire
33:24et voilà,
33:26ça se sentait,
33:27les joueurs le ressentaient
33:28aussi,
33:29cette capacité
33:30à surmonter
33:32tous les obstacles
33:33qu'il y avait,
33:34les plus grandes montagnes.
33:35Qualité,
33:36parce que sans la qualité,
33:37on ne s'en sort pas.
33:38En plus,
33:39il y a ce supplément
33:40d'âmes qui est là.
33:43Déjà,
33:44sur l'enveloppe,
33:45sur les transferts,
33:46elle était
33:47très, très réduite
33:48donc il a fallu
33:49s'appuyer sur
33:50des jeunes joueurs,
33:51sur des prêts
33:52de joueurs très importants
33:53et il y en a un
33:54qui a changé,
33:55évidemment,
33:56et ça s'est passé
33:57au tout dernier moment
33:58et qui,
33:59évidemment,
34:00c'est Fernando Morientes
34:01qui a bonifié
34:03quasi à lui tout seul
34:05la valeur
34:07de cette équipe.
34:14Je ne vais pas me tromper
34:15mais je crois qu'il n'y avait
34:16aucun club français
34:17qui s'était encore
34:18imposé là-bas
34:19et on arrive là-bas,
34:20on gagne 2-1.
34:26Ça n'a pas été évident
34:28et je me rappelle
34:29ce que m'a dit
34:30l'entraîneur adverse,
34:31Gus Hiddink,
34:32et avec l'expérience
34:34qu'il avait beaucoup plus
34:35que la mienne,
34:36il me dit une chose
34:37et je dis
34:38c'est faux de moi ou quoi ?
34:39À la fin du match,
34:40il me dit
34:41vous allez aller en finale
34:42avec cette équipe.
34:43Je dis
34:44il avait bien vu.
34:45S'il avait pu dire
34:46vous allez être
34:47champion d'Europe,
34:48c'est mieux
34:49mais la possibilité
34:50d'être champion d'Europe
34:51aujourd'hui,
34:52on la mesure encore plus
34:53parce qu'on en avait une.
34:54On a fait vibrer
34:55toute la France.
34:56Parce qu'on a fait
34:57vibrer toute la France.
34:58Je voulais être
34:59ce putain de capitaine
35:00qui remporte
35:01cette ligue de champions
35:02parce qu'on le méritait.
35:03Et d'avoir
35:04Gazard Kinshen
35:05avec la moitié
35:06du stade
35:07blanc et rouge,
35:08c'était fabuleux
35:09comme de voir
35:10les rues
35:11de l'équipe
35:12et de voir
35:13l'équipe de l'équipe
35:14de l'équipe
35:15de l'équipe
35:16de voir les rues
35:17de la principauté
35:18quand on a joué
35:19le Real
35:20avant le match,
35:21la folie partout.
35:22C'était merveilleux.
35:23Donc il y a toujours
35:24ce sentiment
35:25d'être passé
35:26à côté
35:27de quelque chose
35:28de grand
35:29et avec
35:30le recul,
35:31le temps,
35:32ça n'effacera pas
35:33le parcours
35:34et l'aventure humaine.
35:35Au-delà des espoirs
35:36qu'on a pu réaliser,
35:37l'aventure humaine
35:38que nous avons vécu
35:39nous en interne
35:40et qu'on a fait partager
35:41aussi à l'équipe
35:42de l'équipe
35:43de l'équipe
35:44de l'équipe
35:45partir de la période
35:46les plus difficile
35:47possible.
35:48Parce que là,
35:49depuis laSE,
35:50d'abord de la banlieue
35:51et puis de la revolte,
35:52on nest plus
35:53ensemble.
35:54Et retour en �,
35:55ensuite,
35:56on est là
35:57pour s'amuser
35:58et aussi
35:59partager aussi
36:00à tellement
36:01de supporters et supportrices
36:02de la les Monaco
36:03et tous les Français
36:04parce que
36:05quand il y a
36:06Monaco en finale,
36:07il y a eu
36:08beaucoup de soutien.
36:09Et quand il y a
36:11cette milieu
36:12Ce sont les meilleurs de notre équipe.
36:15L'un des meilleurs moments, c'est le match contre Arsenal en 2015.
36:22C'était un match à la maison.
36:24Ne pas prendre de but, ne pas prendre de but, messieurs.
36:27Subhasich qui est bien en place avec un couvre-en-nouveau.
36:30Ça va monter sur une réparation, la tête de Giroud, la parade !
36:33Oh, la parade exceptionnelle signée Subha !
36:36Surtout les dix dernières minutes, j'étais tellement nerveux
36:41que j'ai été obligé de sortir de la tribune dans le salon
36:46et je n'ai pas pu regarder le match car j'étais tellement nerveux.
36:52Et c'est terminé, c'est terminé !
36:55Historique qualification pour la troisième fois de son histoire.
36:59L'inspirateur verra les quarts de finale de Ligue des Champions.
37:02Nous avons battu plus une fois les équipes anglaises.
37:07Moi je suis venu gagner Tottenham à Wembley
37:12avec je pense 80 000 personnes pour le stade.
37:16Un truc formidable.
37:18Aussi le réussite avec City.
37:20Le centre de Benjamin Mendy !
37:22Oh, le second but de Les Polacos, signé Fabinho !
37:26Il n'y a pas de signé dans ce match et déjà !
37:29C'est bien tiré, la tête de Makaïoko !
37:32La tête de Makaïoko !
37:34Thiago Makaïoko qui relance totalement ce match !
37:38Bonne précision, début de saison bien.
37:41Nous qualifions l'équipe pour la phase de groupe de Ligue des Champions.
37:45Après, nous arrivons à battre Paris Saint-Germain à la maison.
37:493-1.
37:52Je pense qu'à ce moment-là, personne n'avait l'intention de gagner la Ligue
37:59ou même d'arriver jusqu'à la phase de groupe de Ligue des Champions.
38:04Et bien sûr, le titre de champion en 2017
38:09et la sortie en semi-finale de la Ligue des Champions.
38:20Les champions ! Les champions !
38:29Je me rappelle qu'à ce moment-là, c'était une décision difficile.
38:33On allait jouer à Paris pour la Coupe du Monde, le mardi.
38:38Et moi, j'ai parlé avec Wadim et j'ai dit
38:41« Wadim, nous n'avons pas 20 joueurs comme Paris
38:45pour faire la Coupe du Monde le mardi.
38:48Ils sont prêts à jouer à la maison le samedi.
38:51Peut-être que nous avons besoin de faire jouer une deuxième équipe
38:55à Paris, la Coupe de France de la demi-finale.
38:58Et essayer le maximum pour le championnat.
39:00Ils nous jouent contre Montpellier à la maison.
39:03Nous sommes perdus 1-0.
39:04Ils nous ont fait 3-1 ce match parce que l'équipe était fraîche.
39:07J'ai regroupé les joueurs de la Coupe.
39:09Et Paris a fait jouer la même équipe à Nice.
39:11Ils ont perdu 1-0.
39:12Et là, nous avons gagné l'avantage sur la ligue.
39:14Là, ils ont perdu le titre.
39:16Nous avons gagné cet avantage de 3 points.
39:18Il manque 5 ou 6 matchs.
39:20Nous ne perdons pas le titre.
39:22Et c'est ça, pour moi, le coup que nous a fait le championnat.
39:27C'était un régal absolu.
39:29Pour vous dire à quel point c'était un régal,
39:31depuis, j'ai joué dans des top équipes.
39:34Et j'ai gagné des top shows avec des joueurs
39:36qui font partie des meilleurs de l'histoire.
39:38Mais cette équipe, elle est toujours là.
39:40Par la vie de groupe qu'on avait,
39:41c'était un groupe qui était parfaitement élaboré.
39:45Il y avait à la fois des gens qui avaient connu la Ligue 2,
39:47qui avaient connu, entre guillemets, un peu la chute du club.
39:50Et puis, la remontée, il y avait un mélange de stars.
39:53On avait des jeunes talents qui demandaient Caïclor.
39:56Et tout ça, ça donnait un cocktail explosif.
40:00Et ça donnait ce truc qui a pris tout de suite
40:02et qui nous a emmenés jusqu'où tout le monde a vu.
40:10C'est le 3 mai 2016 !
40:16Pour moi, il y avait deux choses.
40:17La qualité de la formation
40:20et la qualité du recrutement sur les joueurs de valeur.
40:24Cette osmose a fait que Monaco a pu se hisser
40:28assez régulièrement dans le dernier carré,
40:31voire même en finale.
40:33Des matchs de CIT, personne ne croit que Kylian va jouer.
40:36J'ai dit aux petits, à Kylian,
40:39tu vas jouer demain.
40:42Concentre-toi, pas de peur.
40:44Fais seulement les choses très fortes.
40:47C'est les appels devant que tu vas gagner en vitesse
40:51parce que la ligne défensive de CIT, c'est lent.
40:54Mettre en difficulté l'adversaire.
40:58Si ça passe, Kylian Mbappé !
41:01De Buzard pour le gamin !
41:03Kylian Mbappé qui trompe Willy Caballero !
41:06Tu vas gagner facilement l'espace pour le dos.
41:09Ils vont jouer où ?
41:10Tu vas faire les mouvements là.
41:12C'est seulement ça que je demande de toi.
41:14Il est petit, il est resté avec la bouche fermée.
41:17C'est pour ça que Leonardo Jardim a aligné sa jeune pépite.
41:23Regardez cet appel croisé avec Falcao dans le dos de la défense.
41:28Il va très vite, ballon donné parfaitement.
41:30Et ensuite, beaucoup de sang de proie pour le jeune attaquant Monégasque
41:34qui regarde le gardien tranquillement, intérieur du pied, placé.
41:39Il l'a tué.
41:42CIT pour le dos.
41:44Et après, il a gagné son place.
41:53Moi, je vais dire une chose.
41:55Les Jouves, c'est une grosse équipe.
41:57Je vais faire la fin de la demi-finale et la quatre-finale.
42:00Il cherche une solution, il en trouve une avec Yannick Ferreira Carasco !
42:03Le duel avec Gianluigi Buffon !
42:06Yannick Ferreira Carasco qui réussit un contre-saut tueux.
42:10Et qui peut servir maintenant Bernardo Silva.
42:12Bernardo Silva face à Buffon !
42:14Et la parade décisive de Gianluigi Buffon !
42:17Je vais dire ça.
42:19Moi, je pense que c'est aujourd'hui.
42:22Les arbitres ont des devoirs.
42:25C'est un de ces deux matchs monaco-qualifiés.
42:44Trois, quatre moments qui sont là de voir,
42:47cette année-là, ces deux années, monaco-qualifiés.
42:51On a réussi contre tous les clubs.
42:53Espagnols, Anglais, Allemands, etc.
42:55Mais les clubs italiens, sauf l'A.S.R.O.M. en 1992,
42:58sont notre bête noire.
43:00Et la Juventus de terrain en tête.
43:02Puisque je crois qu'on a perdu trois ou quatre fois.
43:05On a été éliminé trois ou quatre fois en demi-finale par eux.
43:07Aujourd'hui, l'importance pour l'A.S. Monaco,
43:10c'est d'avoir figuré dans les différentes Coupes d'Europe,
43:13ou Champions League,
43:15et d'avoir atteint parfois la finale, parfois des demi-finales,
43:18ou des quarts de finale.
43:19Et là, à partir des quarts de finale,
43:21on a participé de très nombreuses fois.
43:23Donc ça, c'est un résultat qui a imposé le club
43:25pour lui donner ce type de grand club sur le plan européen.
43:34Monaco, ça donne seulement l'impression
43:37d'être quelque chose d'un peu bling-bling.
43:40Et moi, j'ai trouvé, par contre,
43:42les mêmes valeurs que j'avais retrouvées
43:44dans des clubs importants comme l'A.S.R.M.
43:46Monaco, c'est un club
43:49avec un grand nombre de trophées,
43:53dont je suis fier,
43:55avec une très bonne académie,
43:59qui a été terminée par un certain nombre
44:03d'excellents footballeurs
44:06avec un nom mondial.
44:08Monaco a une tradition.
44:10Monaco, que tu regardes de 40 ans en arrière,
44:13Monaco a toujours sorti des jeunes joueurs.
44:16Monaco brandit sa cinquième Coupe Gambardella.
44:20Ça a toujours été la grande force de l'A.S. Monaco, la formation.
44:23L'une des meilleures, si ce n'est la meilleure.
44:25En tout cas, dans les trois premiers, ça c'est sûr.
44:27Les années 75, quand on est arrivé,
44:29c'était le balbutiement de la formation.
44:31La vision du club, c'était de dire que Monaco,
44:34dans le respect de son originalité,
44:37dans le respect de son influence
44:41et dans le respect de ses possibilités financières,
44:44il était nécessaire de pouvoir allier à la fois
44:47du professionnalisme à un bon niveau,
44:50mais en même temps de créer par le centre de formation
44:54un certain nombre de jeunes à qui on allait apprendre,
44:56réapprendre le football avec des visions,
45:00je dirais, de devenir un jour un joueur professionnel.
45:03On a en même temps eu une évolution sociale qui était importante
45:07parce qu'on exigeait d'eux qu'ils passent
45:09des examens équivalents à l'époque du BAFA
45:11parce que si parfois ils n'étaient pas retenus
45:13ils se retrouvaient avec un métier possible entre les mains.
45:17On avait une forte réussite d'ailleurs aux examens comme le BAC
45:21et puis pour en faire des hommes et des hommes
45:23qui prenaient la responsabilité comme sportifs.
45:25Et ça, ça a marché parce qu'on est allé chercher
45:29les meilleurs formateurs du moment que nous avions en France,
45:33à la fois Gerard Banide, puis on avait pris Pierre Tournier.
45:36Et comme je cite que c'est de là,
45:38c'était parce que c'est de là qu'il y avait la plus forte réputation.
45:41Ah magnifique, Gerard Banide, il nous a tout appris.
45:44Ah oui, ça a été un des plus grands formateurs que la France ait eu.
45:50Même si on avait des qualités au départ,
45:53il fallait que ces qualités, il nous les fasse travailler,
45:56que ce soit tous les points forts et tous les points faibles.
45:58Tu sais, je vais te dire une chose, j'arrivais de Rocheville,
46:01du canet Rocheville, et je jouais derrière l'avant-centre.
46:05C'est-à-dire, tu vois, attaquant, mais derrière l'avant-centre.
46:09Quand je suis arrivé à Monaco, tu sais ce qu'il m'a dit ?
46:11Il m'a dit, tu veux jouer un jour en équipe de France ?
46:14Tu vas jouer à l'idée gauche.
46:16Parce qu'à l'idée gauche, il n'y a personne.
46:19Et il m'a fait travailler des heures et des heures sur mon côté.
46:23Et vas-y, reçois le ballon des bords des centres.
46:26Reçois le ballon des bords des centres.
46:28C'était un truc de malade.
46:30Après, il me faisait mettre des plots.
46:33Premier poteau, deuxième poteau, et au point de pénalty.
46:37Chaque fois que je centrais, il fallait que je trouve un des plots.
46:41On logeait chez l'habitat, on n'était pas surveillés.
46:45La sélection, à l'époque, s'est faite un petit peu d'elle-même,
46:49entre ceux qui étaient sérieux et ceux qui étaient moins sérieux.
46:53Les entraînements, c'était trois fois par jour.
46:56On courait à 6h du matin, on revenait à 10h et on reprenait à 17h.
47:02On a fait ça pendant trois mois.
47:04Et là, je me suis dit, c'est l'enfer.
47:06Qu'est-ce que j'ai vu à Monaco ?
47:08J'ai vu surtout des formateurs, un club très attentif,
47:13d'abord à la construction de l'homme, parce que la scolarité, l'éducation...
47:19Parce qu'un joueur de foot, c'est pas seulement jouer,
47:22c'est pas seulement marquer des buts, c'est avant tout être un homme.
47:25Et je pense que j'ai été construit à la formation, même à mon passage chez les pros.
47:29Un joueur qui n'avait pas une aptitude, un comportement,
47:34en respectant cette valeur-là, ils étaient « out ».
47:39Je me souviens d'avoir plusieurs fois entendu dire par des parents en France
47:47qu'ils préféraient envoyer leurs gamins à Monaco plutôt que dans d'autres clubs.
47:53À 14 ans, c'est pas moi qui ai choisi.
47:56C'est plus mes parents, mais c'était pour moi la meilleure décision
48:00maintenant que je connais bien le monde du foot.
48:02L'image de Monaco à l'extérieur, c'est une image saine,
48:08c'est une belle image, c'est une image fluide.
48:11Des fois, quand on pense à certains clubs, on a quelques doutes.
48:16Monaco, non. Monaco donne à l'extérieur, et là, à l'extérieur, une belle image.
48:21La chose la plus importante, c'est l'image.
48:24Et l'image de Monaco, elle est bonne. Elle est même très bonne.
48:27L'AS Monaco n'a jamais été mis, je pense, à sa vraie valeur.
48:31Pendant longtemps, en tout cas.
48:33Je m'explique, entre autres, sur la formation.
48:36On a beaucoup parlé de la formation nantaise.
48:39On a rarement parlé de la formation monégasque.
48:41Et pourtant, à une époque, il y avait beaucoup plus de joueurs issus de la formation
48:45qui étaient en équipe de France que de Nantes.
48:48Tout simplement parce que le savoir-faire, ici, on l'avait,
48:53mais le faire savoir, on ne le disait pas trop.
48:56Monaco est un exemple, est un des leaders dans la formation française.
49:02Et ce calme, cette sérénité, ça aide quand on est jeune aussi.
49:08Je dis bien souvent à certaines personnes que c'est un club extraordinaire.
49:12Surtout quand tu es jeune.
49:13Pour un jeune comme moi, qui était déjà à l'époque médiatisé,
49:15Monaco, ça cochait toutes les cases.
49:17C'était l'élite, c'était la possibilité aussi d'être tranquille.
49:22L'objectif, ce n'était pas de devenir une star à 14 ans,
49:25c'était de grandir en tant que joueur, en tant qu'humain.
49:28Et donc à Monaco, j'avais cette tranquillité-là tout en ayant une formation de qualité.
49:32Même au niveau des études, ça m'a préparé à parler plusieurs langues, facilement.
49:50Ça m'a permis d'aller chercher mes diplômes.
49:53Chose qu'à la base, je n'étais pas chaud.
49:56En fait, tous les feux étaient au vert.
49:58Et après coup, je n'ai vraiment pas regretté.
50:01Et il y a un truc aussi, c'est que, quelles que soient les générations,
50:06on a toujours fait confiance aux jeunes.
50:09Le bon jeune, il peut jouer en pro.
50:12C'est un certain confort également, plus je dirais pour l'entraîneur.
50:18C'est-à-dire qu'il peut se permettre de faire débuter de jeunes joueurs
50:23sans être sous la pression des fans, des médias,
50:28qui peuvent toujours rediscuter de la chose.
50:31Ce qu'on veut surtout, c'est que quand vous arrivez à l'entraînement,
50:34avec le sourire, avec l'envie.
50:36Pas des garçons qui disent...
50:38Et après la bonne attitude.
50:40Vous faites un métier qui vous plaît, imagine,
50:42donc on arrive au terrain avec la banane,
50:44ce n'est pas interdit de rigoler, d'avoir de la bonne humeur, pas de souci.
50:47Par contre, exigence, rigueur, détermination.
50:51Quand vous avez besoin, on sera là pour vous écouter, d'accord ?
50:55N'ayez pas peur, je vous répète encore.
50:57On ne va pas vous manger bien au contraire.
50:59Je pense que même si tu ne finis pas professionnel,
51:01quand tu fais ta formation à Monaco,
51:03tu sors, tu n'es pas un homme qui est perdu,
51:05tu es connecté à la société, tu es connecté à ce que tu sais faire,
51:08au savoir que tu as acquis au centre de formation,
51:11donc c'est...
51:13Je fais la bonne pub, c'est le bon choix,
51:15mais moi, en tout cas, je n'ai pas regretté une seule seconde.
51:19Et regarde ce que ça a donné.
51:21C'est magique.
51:23Le travail, tu sais, le travail,
51:25il mène toujours à la victoire.
51:28Je te le dis.
51:30Merci pour tout, parce que je pense que ça a lancé quelque chose
51:34qui, je suis sûr, n'aurait jamais été pareil
51:36si je n'étais pas passé par Monaco.
51:38Peu importe le talent, j'aurais peut-être réussi,
51:41mais peut-être un peu plus tard, peut-être différemment,
51:43mais sûrement pas comme ça.
51:45C'est un club qui ne te laisse jamais insensible
51:47et pour ça, tu ne peux qu'être reconnaissant.
51:51C'est bon, c'est bon.
52:07On peut souhaiter le plus de succès possible,
52:10le plus de titres de champion de France,
52:13le plus de titres de Coupe de France aussi.
52:15Il ne faut pas oublier la Coupe de France.
52:17L'ASM a une riche histoire aussi, un riche palmarès.
52:20Mais aussi, bien sûr, pourquoi pas ne pas rêver à une Coupe d'Europe ?
52:25Je ne parle même pas de Champions League.
52:28Moi, j'aimerais beaucoup une des autres Coupes d'Europe.
52:31Il faut lui souhaiter pour les 100 prochaines années
52:36beaucoup de joie et beaucoup de succès.
52:39Et de donner du plaisir à beaucoup de personnes à travers le monde.
53:10L'ASM, c'est Charles MacLachlan.
53:12100 ans, c'est absolument incroyable.
53:15Tellement d'histoire, tellement de succès.
53:17Et j'espère d'aussi plus de succès dans le futur.
53:21Tout le meilleur et merci beaucoup.