"Un cri d'alarme": un centre de soins pour la faune sauvage arrête l'accueil de nouveaux animaux par manque de moyens financiers

  • il y a 4 heures
Le centre de soin de la faune sauvage situé à Saint-Cézaire-sur-Siagne, dans les Alpes-Maritimes, a besoin de 50.000 euros pour recruter un deuxième soigneur. En attendant, ils doivent stopper l'accueil de nouveaux animaux.

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Transcription
00:00Là, c'est vraiment un cri d'alarme que nous lançons.
00:02Honnêtement, on ne va pas pouvoir continuer
00:04si nous n'avons pas plus de partenaires à nos côtés.
00:15Écureuil, hérisson, tourterelle et loire,
00:18tous sont des animaux sauvages trouvés par des particuliers.
00:22Ils sont trop jeunes ou blessés pour retourner dans la nature.
00:25C'est le cas de ce hibou.
00:26On l'a trouvé à côté des poubelles en pleine rue.
00:28Il était un peu maigre, il ne tenait pas sur ses pattes.
00:32Donc, on l'a pris pour ça.
00:34Et là, on essaye de lui faire retrouver sa mobilité dans les pattes
00:36parce que c'est comme ça qu'il chasse, donc c'est vraiment nécessaire.
00:39Avec le chasseur, il y a vraiment une résistance, il ne peut pas la plier.
00:43Donc là, pour chasser, ce n'est pas possible.
00:46Chaque jour, la soixantaine de pensionnaires est pesée, nourrie et soignée.
00:50Un travail colossal pour la petite structure.
00:53Eux, ils chassent en vol.
00:55Ils font tout en vol, donc ils ne savent pas se nourrir dans une gamelle.
00:58Donc, il faut les nourrir plusieurs fois par jour.
01:01Leur présenter la lapince ou ouvrir le bec.
01:04C'est une technique assez délicate et qui demande beaucoup de temps aussi.
01:08Problème, Juliette est désormais la seule soigneuse.
01:11Faute de moyens, le centre est obligé d'arrêter l'accueil de nouveaux animaux.
01:15On ne peut plus se permettre d'accueillir des animaux supplémentaires.
01:18On s'occupe de ceux qu'on a actuellement déjà au centre.
01:22Et dès qu'on aura les ressources nécessaires, on reprendra les accueils.
01:26Mais là, ça devient trop compliqué.
01:27Ça reste un métier de soigneur.
01:29On a des bénévoles, des services civiques.
01:31Mais pour les soins aux animaux, il faut quand même quelques compétences.
01:35En étant seule soigneuse, on ne peut pas gérer un centre seul.
01:39Ce n'est pas possible.
01:40Nous n'avons pas une visibilité suffisante sur notre trésorerie
01:44pour la fin de l'année et le début de 2025.
01:48Ce qui nous empêche de recruter une deuxième soigneuse ou un deuxième soigneur
01:53indispensable pour bien s'occuper des animaux.
01:56Mais là, c'est vraiment un cri d'alarme que nous lançons.
02:00Honnêtement, on ne va pas pouvoir continuer
02:02si nous n'avons pas plus de partenaires à nos côtés.
02:05Alors, clairement, il nous manque 50 000 euros.
02:08Mais le déficit, il est du côté des mécènes privés,
02:11donc des entreprises qui sont en grande partie responsables
02:15de par leurs activités des pertes de biodiversité,
02:17des impacts sur l'environnement,
02:19mais qui ne s'approprient pas suffisamment cet enjeu
02:22pour venir travailler à nos côtés et soutenir notre action.
02:25Si on veut aussi bien s'occuper des animaux,
02:27il faut améliorer nos installations.
02:29Il faut leur donner de la nourriture de qualité.
02:31Tout a augmenté.
02:32On est comme tout le monde.
02:33On est victime aussi de l'inflation.
02:35On ferme les accueils de façon globale,
02:37mais à titre exceptionnel,
02:40parce que l'espèce est patrimoniale,
02:42parce que l'animal est gravement en danger.
02:44On traitera ces cas particuliers en essayant de trouver une solution,
02:49soit dans notre centre en accueil d'urgence
02:52pour donner les premiers soins,
02:53soit avec d'autres structures.
02:55Il y a d'autres centres de soins avec qui on peut aussi trouver un partenariat
02:59pour pouvoir transférer les animaux si besoin.

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