Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout la France, livre son regard sur l'échiquier politique français. «La situation politique du pays est totalement bloquée», selon lui.
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00:00Ce que je dis, c'est que la situation politique du pays est totalement bloquée.
00:07Il y a trois blocs.
00:09Trois blocs.
00:11Le bloc patriote a eu le plus de voix.
00:14Quand je dis bloc patriote, du Rassemblement national, Éric Ciotti, de Boula France et d'autres,
00:18a eu le plus de voix.
00:20Au premier tour, était de largement en tête.
00:22Le bloc du Front populaire, au second tour,
00:26pour une alliance électorale, contre nature ou pas d'ailleurs,
00:30puisque n'oublions jamais que Mme Borne, M. Darmanin, M. Wauquiez, M. Marlex,
00:37ont été élus par les électeurs et les filles.
00:40Et à l'inverse, les députés et les filles ont été élus par des électeurs macronistes.
00:49C'est quand même ça qui s'est passé au second tour.
00:51Et il faut avoir la franchise de le dire aux Français.
00:54Il y a eu trois blocs qui avaient choisi le Front populaire en tête au deuxième tour,
00:59pour barrer la route aux patriotes.
01:01Et puis il y a eu deux perdants qui étaient les macronistes
01:04et l'LR qui a encore perdu des voix et qui est le dernier parti.
01:08Et face à ça, qu'est-ce qu'a fait Emmanuel Macron ?
01:11Il faut revenir à la démocratie.
01:13Il a semé le chaos et il a choisi, comme Premier ministre,
01:16au-delà de ses qualités personnelles, et je respecte Michel Barnier.
01:19Vous avez travaillé avec lui ?
01:20J'ai travaillé avec lui, c'est quelqu'un que je respecte,
01:22c'est un citoyen et sincère, ce qui est tellement rare dans ce milieu.
01:25Mais qui est le représentant du parti qui a le plus perdu,
01:29qui est allié avec ceux qui ont été désavoués ?
01:31Et je pense qu'Emmanuel Macron a failli à son devoir de président de la République
01:37parce que quand on sème le chaos et qu'après on n'en tire pas des conséquences pour soi,
01:41parce qu'il aurait pu démissionner en disant « j'ai été désavoué »,
01:44comme le général De Gaulle l'avait fait, sur un référendum,
01:47il aurait pu nommer ceux qui étaient en tête, c'était le Front populaire.
01:51Il faut être honnête, même si je les combats de toutes mes forces.
01:53Mais ils étaient minoritaires, ils avaient 180 députés.
01:55Mais tous étaient minoritaires, tout le monde est minoritaire.
01:58Il y a trois blocs qui d'ailleurs ont été construits,
02:01j'y reviendrai un peu médiatiquement aussi dans le pays,
02:04puisqu'on a donné la parole en permanence à Macron, Mélenchon, Le Pen.
02:07Mais ces trois blocs, aucun des trois ne convainc une majorité de Français.
02:10C'est là le blocage français, au-delà des législatives.
02:13Donc je reviens à mon histoire, il y a trois blocs.
02:15Il a choisi le bloc le plus minoritaire, et en plus on s'aperçoit maintenant
02:19que ce bloc minoritaire des minoritaires est très divisé,
02:24puisque entre les députés macronistes et Bruno Retailleau,
02:30il y a un désaccord fondamental sur la sécurité, on y reviendra.
02:33Donc je considère qu'aujourd'hui, le pays est totalement bloqué.
02:36Il n'y a rien à attendre de ce gouvernement Barnier.
02:39Pas parce que M. Barnier serait méchant,
02:41mais parce qu'il n'a aucune marge de manœuvre, aucune majorité.