Olivier Rafowicz, porte-parole de l'armée israélienne: "Le Liban a laissé faire le Hezbollah"

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Alors que l'armée israélienne poursuit son invasion au sud du Liban, l'État hébreu continue aussi à bombarder le sud de Beyrouth, la capitale du Liban, où se situe le fief de la branche armée de l'organisation chiite libanaise Hezbollah.

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Transcription
00:00Avec des victimes civiles dans des bombardements à Beyrouth,
00:03avec Naoufel Al-Kaoufi nous raconter il y a quelques instants des réfugiés
00:08qui devaient quitter leurs immeubles où ils habitent,
00:12ça c'est quoi ? C'est des dommages collatéraux ?
00:15Alors je vais vous répondre par rapport à cela,
00:16parce qu'à un moment donné il faut que les choses soient claires pour le monde.
00:20L'État d'Israël est un pays qui a été attaqué
00:23par un autre État qui s'appelle l'État libanais, le Liban.
00:26Et le Liban a envoyé, on pourrait dire, ou a laissé faire en tout cas,
00:29le valeur Hezbollah et a bombardé l'Israël depuis le 8 octobre.
00:32Nous on a des dizaines de morts, des centaines de blessés
00:36et près de 70 000 réfugiés et déplacés.
00:38De vous à moi, mon cher Benjamin Duhamel,
00:44il n'y a pas eu d'émotion dans le monde durant ces 11 derniers mois
00:48sur les réfugiés israéliens, sur les morts israéliens.
00:51On aborde beaucoup à l'antenne la drafovite,
00:53je dis précisément que c'est les victimes
00:56et c'est 60 à 70 000 israéliens qui ont du se défendre.
00:59Je corrige, je ne parle pas de ce que vous rapportez en tant que chaîne
01:02et je dis que votre chaîne fait du travail excellent
01:05par rapport à la présentation du conflit des deux côtés.
01:09Mais je parle de l'émotion générale des Nations Unies,
01:12je parle de l'émotion générale des chancelleries
01:15qui tout d'un coup, lorsqu'Israël se défend
01:17et frappe le Hezbollah en territoire libanais,
01:19tout d'un coup le monde se réveille comme si c'était arrivé hier matin.
01:23Or, ça fait 11 mois que l'État d'Israël souffre de bombardements quotidiens.
01:28On a eu le 27 juillet, Benjamin Duhamel,
01:3012 enfants qui ont été massacrés sur un terrain de football.
01:34Je ne me souviens pas de grands titres dans la presse internationale
01:37de ces 12 enfants morts, massacrés par un missile iranien
01:40tiré du territoire libanais par le Hezbollah.
01:43Et on est, si vous voulez, dans une situation où à un moment donné,
01:46on se défend. Alors là, je veux juste un mot, si vous me permettez.
01:49On nous dit, vous avez le droit de vous défendre.
01:50Moi, j'ajouterais, on a le droit de se défendre,
01:52mais également le droit de gagner.
01:54Lorsqu'on se bat contre le Hezbollah qui est implanté,
01:57embedded dans la population civile,
02:00un, on avertit les civils libanais de quitter les villages, de quitter les villes.
02:05Et ensuite, on frappe. Sauf lorsqu'on frappe directement,
02:08comme par exemple le chef Hassan Nasrallah qui a été éliminé.
02:11Je suis étonné, Colonel, par l'une de vos premières déclarations,
02:14là, il y a quelques minutes.
02:16Le Liban a envoyé le Hezbollah, donc le Liban a agressé Israël.
02:20Ça donne une idée de la suite des règles,
02:23parce que jusqu'ici, vous parlez simplement du Hezbollah
02:25qui profitait de la faiblesse de l'État libanais.
02:28Mais non, c'est le Liban.
02:30C'est le Liban qui a laissé faire.
02:31C'est la communauté internationale qui a laissé faire.
02:34Ça fait des années, des années que le Hezbollah a pris en otage le Liban.
02:37Mais à un moment donné, il y a un État qui s'appelle le Liban,
02:40qui a un premier ministre, qui a un gouvernement.
02:42On aurait pu entendre des voix du Liban dire,
02:45cessons ces combats, cessons ces bombardements.
02:48Or, on n'a entendu strictement rien.

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