588 rue Paradis | movie | 1992 | Official Trailer - video Dailymotion

Plus de quarante ans ont passé depuis l'arrivée d'Azad Zakarian à Marseille. Il s'appelle maintenant Pierre Zakar et  | dG1fbFB2RGZUcGpEalU

Transcript

00:00Depuis ce quai, 25 ans ont passé.

00:24Carole avait retenu une suite dans un grand hôtel parisien.

00:32Elle avait chargé dans la somptuosité pour faire oublier que nous ne recevions pas mon

00:35père à la maison.

00:37Pierre, je suis venue te dire simplement et calmement, où ta mère quitte cette maison,

00:42c'est moi qui pars.

00:43Carole, depuis des années, je supporte la gloussante maîtresse de ton père et leurs

00:48amis imbéciles.

00:50Je souris à cette espèce de tube digestif relié à une moelle épinière qui est ton

00:55frère.

00:56Nous recevons tes idiotes de soeurs et leurs successifs maris.

00:59Il est peut-être temps que je m'occupe un peu de ma mère.

01:01Azad !

01:11Pierre !

01:14Tu sais que tu n'as pas changé.

01:16Enfin, on a grandi, disons, toi à hauteur et moi à largeur.

01:21Dis-moi, tu te rappelles de moi quand même ? Tu te rappelles de ma mère ?

01:25Oui.

01:26Très bien.

01:27Elle supporte mal la vieillesse, elle qui était si gaie, si vivante.

01:31Maintenant, elle est toujours prostrée dans un fauteuil et elle te parle de série pendant

01:36des heures.

01:37Deux fois déjà, elle s'est fait… mais… flac.

01:42A chaque fois, ça retombe.

01:47Qu'est-ce que c'est ?

01:50Oh non, mademoiselle, ce n'est pas le moment.

01:52Pardonnez-moi.

01:54Un instant d'optimisme.

01:56J'avais oublié que je suis de celle pour qui ce n'est jamais le moment, quel que soit

01:59le moment.

02:03Pardon pour tout à l'heure.

02:05Oh, non, vous n'excusez pas.

02:07C'est moi, je… je faisais plutôt débile à minoder des félicitations pour une pièce

02:12qui n'avait pas encore été jouée.

02:14Depuis ce bal de mes 20 ans, de la rue Paradis, qui nous promettait l'éternité, 25 ans

02:20ont déposé sur le visage de Maerik le joli gris du temps qui passe.