SCENE DE PRESSE du 06 Octobre 2024

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00:00:31Urgence sanitaire au Cameroun, on en parle dans la presse cette semaine.
00:00:36Le pays évalue ses mécanismes de prévention et de gestion des épidémies et des pandémies,
00:00:41rapporte Écosanté.
00:00:43Le dispositif est passé à la loupe, notre Cameroun Tribune.
00:00:47Cette auscultation intervient à la faveur d'une mission de haut niveau,
00:00:51conduite par le directeur général adjoint de l'Organisation mondiale de la santé.
00:00:56Pour en savoir davantage, sur cette mission de haute importance en terre camerounaise,
00:01:01marquez un arrêt en page 10 de Santé, Nature, Info.
00:01:06Des urgences sanitaires à l'impératif de reprise des travaux de construction de l'autoroute Yaoudin Douala,
00:01:12il n'y a que 36 mois à passer avant la date de livraison de l'ouvrage, souligne le drapeau.
00:01:18C'est reparti pour les travaux, peut-on lire dans le quotidien bilingue national.
00:01:23La deuxième phase de ce projet d'un coût de 899 milliards de francs CFA
00:01:29a officiellement été lancée par le ministre des Travaux publics,
00:01:33fait observer Mutation, Info Matin et Réalité Plus.
00:01:37Une phase 2 avec, en ligne de Mir, les indemnisations renchéries pour sa part ÉcoNews.
00:01:43L'autre actualité brûlante, qui a fait couler beaucoup d'encre dans la presse,
00:01:47c'est bien évidemment le communiqué conjoint Fekafut-Misep.
00:01:51Grâce aux consultations et concertations cordiales et constructives engagées entre les deux acteurs
00:01:57et conformément aux très hautes instructions du Président de la République,
00:02:01le dialogue a fini par triompher, se réjouit le quotidien gouvernemental et le Pélican.
00:02:11Mesdames et Messieurs, bonsoir. Vous vous souvenez bien, le 30 septembre 2019,
00:02:15c'était né à Yaoundé le Grand Dialogue National.
00:02:18C'était un événement qui se voulait une réponse du gouvernement
00:02:22à une crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
00:02:26Cinq ans après, nous avons l'intention, tout au long de cette première édition de scène de presse du mois d'octobre,
00:02:31de revisiter le chemin parcouru, voire les avancées, les limites et les perspectives du Grand Dialogue National.
00:02:38Et dans un autre tableau, nous évoquerons le jeu des alliances politiques qui se font,
00:02:43à quelques mois, des élections présidentielles de 2025.
00:02:47Pour enrichir cet échange, la CRTV a invité Emmanuel Gustave Samnik, qui est là, bonsoir.
00:02:53Bonsoir.
00:02:54Merci beaucoup Emmanuel Samnik, vous êtes journaliste, éditeur de publication de l'Actu Sport.
00:02:59Georges Parfait-Oundi, journaliste et secrétaire de rédaction du journal Essingam, bonsoir, bienvenue.
00:03:04Bonsoir, c'est Véron, merci de m'accueillir.
00:03:06Tout à côté de vous, Léopold Dassy, journaliste écrivain, chef du service politique du quotidien Le Messager, bonsoir.
00:03:12Bonsoir, c'est Véron, c'est un plaisir d'être là.
00:03:15Je salue le docteur Joe Walter, qui est là, bonsoir.
00:03:17Bonsoir, merci d'avoir convoqué le scientifique.
00:03:20Docteur, je suis le directeur général de l'École des métiers du commerce et de l'accueil, c'est ça ?
00:03:24Bien sûr.
00:03:25Vous êtes enseignant de la gestion des ressources humaines.
00:03:28Je viens dans les universités d'État.
00:03:29Et bientôt écrivain, parce que vous avez un livre en chantier.
00:03:31Je suis l'auteur de l'ouvrage Paul Bia, le ténèbre espoir du Cameroun, et plusieurs articles dans Academia.
00:03:39Nous serons rejoints par Iréma Arissu, qui est députée jeune.
00:03:43Je rappelle également qu'en duplex, nous aurons de Washington, docteur Samuel Ndogmo, vice-président de la commission Diaspora, au grand dialogue national à tous.
00:03:51Merci d'être venu.
00:03:53Avant toute chose, rappelons qu'on a cassé les codes.
00:03:57On a fait bouger les lignes cette semaine au sein de la famille du football camerounais.
00:04:01Le ministère des Sports et de la Fécafoote ont décidé de s'asseoir, de faire table rase des querelles du passé et de travailler en synergie.
00:04:08Le résultat de tout cela, c'est le communiqué conjoint, publié cette semaine, indiquant qu'il y a, comme le souligne le quotidien Mutation, un staff technique consensuel pour les lions indomptables.
00:04:19Afrique Hebdo parle du coaching éclairé du chef de l'État.
00:04:22L'hebdomadaire bilingue Projection voit en ce qui se fait le triomphe du dialogue.
00:04:27Infosport dit que c'est un staff consensuel pour un nouvel élan.
00:04:32Tandis que le titre choisi par le quotidien, c'est Mincef Fécafoote bloque équipe autour du staff des lions indomptables.
00:04:39Enfin, on a l'info à chaud qui pense que c'est la fin du match Ibou-Églisien.
00:04:44Alors, Emmanuel Gustave, on sort quand même de loin.
00:04:47Quand on a lu ce communiqué, quand on voit depuis la Coupe du Cameroun, les postures, on lit le contenu du communiqué, on se dit, enfin.
00:04:59Oui, on se dit surtout qu'est-ce qu'on attendait pour cela.
00:05:02Donc, ce n'était même pas impossible. Ce n'était pas quelque chose d'extraordinaire.
00:05:06Et d'expérience, je sais que ça a toujours fonctionné comme ça.
00:05:10Au Cameroun et ailleurs, entre les institutions gouvernementales et les associations techniques chargées de l'organisation du sport, il n'y a rien d'extraordinaire.
00:05:19Donc, disons, espérons qu'on est revenu à la normale parce qu'on a beaucoup vu des choses ces derniers temps.
00:05:25Ce communiqué peut sortir alors que sur le terrain, il y a encore des malins qui veulent entretenir le conflit.
00:05:31Parce qu'apparemment, il y en a qui ne vivent que de conflits.
00:05:36Réaménagement du staff des Lyons est indomptable, un souffle nouveau pour un apaisement patriotique.
00:05:41Il y en a qui pensent qu'on a ouvert la voie à une véritable renaissance du football camerounais.
00:05:45On associe la politique au football.
00:05:47Il y a un titre tout à l'heure, Georges Parfait, qui disait que c'était un coaching éclairé du chef de l'État.
00:05:54C'est dissocier la politique du monde sportif qui est un peu illusoire.
00:05:58C'est-à-dire que l'un se nourrit de l'autre.
00:06:00Ils ont toujours fonctionné comme ça, surtout dans nos pays et au Cameroun en particulier.
00:06:05La politique et le sport n'évoluent pas dans des couloirs étranges.
00:06:10C'est-à-dire que nous mélangeons de temps en temps la politique.
00:06:13Autant la politique se nourrit des victoires et même des défaites du sport,
00:06:17autant le sport aussi, avec des dirigeants politiques forts, se retrouve réengardé.
00:06:23Dans ce fonctionnement-là, il ne faut que de la paix pour que chacun tire son épingle du jeu.
00:06:30Dans le contexte camerounais, pour ce qui est du football, nous savons que c'est l'État qui finance le football.
00:06:35Pour ce qui est du fonctionnement au quotidien, que ce soit le championnat, que ce soit l'équipe nationale,
00:06:40on imaginait très mal qu'entre les deux, il y ait le feu.
00:06:44Ce qui vient de se passer le 1er octobre dernier, ce n'est que ce qu'on demandait, qu'il y ait de la paix.
00:06:50Les Camerounais aiment le football.
00:06:52Les Camerounais, à un moment, ne vivaient que du football à partir du championnat national.
00:06:56On a mal de voir nos stades vides, on a mal de voir tous ces conflits autour des lions indomptables.
00:07:01Et s'il y a paix entre le gouvernement et l'Afrique à foot, on ne peut qu'applaudir les deux mains.
00:07:05Docteur, vous avez vécu ces moments difficiles comme tous les Camerounais.
00:07:10C'est-à-dire que quand on voyait le spectacle qui se passait devant nous, on se posait beaucoup de questions.
00:07:16C'est un happy end ?
00:07:18Oui, quand on veut finir la guerre, on ne compte pas le nombre de morts.
00:07:23Mais ce n'était pas une guerre en réalité.
00:07:26Non, puisqu'on a vécu des jeux des acteurs et le rapport de force des deux côtés.
00:07:31N'oubliez pas que le sport est devenu un domaine de visibilité dans tous les pays
00:07:38où les hommes politiques l'utilisent pour offrir une oeuvre politique.
00:07:45Et on a vu ça dans plusieurs pays dont le Cameroun n'est pas exclu.
00:07:49Mais il faut dire que l'âge de guerre a intérêt.
00:07:52Il faut féliciter les deux partis.
00:07:54Mais pourquoi nous ne l'avons pas fait avant ?
00:07:56Parce qu'il y a des points d'interrogation.
00:07:58La crise, je peux vous dire que nous n'étions même pas en crise.
00:08:04Nous étions plutôt dans un désordre, avec un problème de communication,
00:08:09avec une défiance de l'état des acteurs.
00:08:14Et on a mis en jeu maintenant des hommes très connus dans le monde
00:08:20pour des intérêts égoïstes, égocentriques, politiques.
00:08:24Bon, pourquoi maintenant ?
00:08:27Ça c'est parce que moi je suis quelqu'un qui écrit beaucoup.
00:08:29Pourquoi maintenant ? Pourquoi nous ne l'avons pas fait avant ?
00:08:31Il faut nous dire.
00:08:32Mais justement parce que des acteurs sont impliqués dans la politique
00:08:38et utilisent les noms connus pour tirer des intérêts politiques.
00:08:46D'entrée de jeu, je vais dire que le football est devenu un instrument capital
00:08:52dans les relations internationales du monde.
00:08:54Et vous êtes d'accord avec moi que tout le monde entier a vu un autre Cameroun
00:08:59à cause du football.
00:09:00Un match, bien entendu.
00:09:01Donc, nous avons assez mal vendu l'image du pays pendant ce temps qui a duré.
00:09:06C'était pénible pour tout le monde.
00:09:07Bon, maintenant que les deux acteurs majeurs, à savoir l'Africa Foot et le Mincep,
00:09:13ont décidé certainement avec l'encouragement de la présidence de s'asseoir
00:09:18et de mettre le point sur les îles, on ne peut que se satisfaire.
00:09:21On attend donc dimanche un prochain match, le 11,
00:09:27avec au banc de touche une équipe pléthorique.
00:09:31Pléthorique parce que nous sommes à 18.
00:09:33Gustave, c'est vous qui connaissez bien.
00:09:36Est-ce qu'il y a un chiffre limité ?
00:09:38J'entends les spécialistes du football dire que dans les matchs CAF,
00:09:43il faudrait 8 personnes au banc de touche.
00:09:45Avec la chiffre, c'est 11. J'entends dire.
00:09:48Donc, ce que je veux ici dire, c'est qu'au prochain match,
00:09:51il faudrait que Marbury se positionne définitivement
00:09:54comme étant le patron du banc de touche.
00:09:57Et cela ne veut pas dire que c'est en écrasant qui que ce soit,
00:10:01mais de s'aimer la bonne hiérarchie, la bonne entente,
00:10:04au sein du banc, au milieu de ses déciens.
00:10:07Ça, c'est l'espoir qu'on peut émettre à partir de ces gens.
00:10:11Sauf que le messager, dans son édition de jeudi, je crois,
00:10:15parle de guerre froide.
00:10:17Et ça va un peu dans le même sens qu'Emmanuel Gustave tout à l'heure
00:10:21qui s'est demandé, est-ce qu'on a véritablement...
00:10:24Il y a encore des craintes en cela ? Je pose la question à tout le monde.
00:10:27Oui, moi, je suis très bon.
00:10:29Je dis, il y a que d'un côté, il y a des fortes personnalités,
00:10:35Samuel Eto'o, de l'autre, il y a le ministre Moëlle Kombi.
00:10:39Personne ne veut accepter qu'on lui marche sur les orteils.
00:10:42Personne ! Quand vous voyez la posture des deux acteurs,
00:10:45à la finale de la Coupe du Cameroun, on a vu les deux s'entendre,
00:10:50afficher l'entente cordiale, et on a acclamé.
00:10:54Et je dis donc que s'il y a guerre froide,
00:10:57ça veut dire conflit larvé entre les deux,
00:11:00il appartient à Marbrice, désormais, de s'y filer à la fin de la récréation.
00:11:05Non, moi, je crois qu'on est chanceux au Cameroun,
00:11:10parce que cette crise grave qu'a secouée depuis le mois d'avril,
00:11:15l'équipe nationale de football senior, parce que c'est d'elle qu'il s'agit,
00:11:19aurait pu avoir des conséquences, des assauts sur le plan sportif.
00:11:22Jusque-là, on s'en sort très bien.
00:11:24Et donc, moi, je crois que Marbrice était déjà le patron technique.
00:11:29Le problème, c'est qu'il est entré dans le conflit.
00:11:32Lui, qui n'a pas l'expérience de sélection nationale de football de ce niveau-là,
00:11:36il est entré, il s'est dit, ceux qui m'ont amené,
00:11:38je suis à la guerre comme à la guerre.
00:11:40Ils me lancent un mot, je lance un mot.
00:11:42Et ça a contribué à allumer le feu.
00:11:44Maintenant que les deux pôles partaient en conflit, se sont mis d'accord,
00:11:51ne souffrons plus sur le feu.
00:11:53Espérons que ça va aller.
00:11:55Moi, je crois que ça ira mieux.
00:11:57Mais je voudrais aussi dire que les relations football-politiques
00:12:01ne datent pas d'aujourd'hui.
00:12:02C'est depuis que le monde existe.
00:12:04Le plus grand palmarès de football africain,
00:12:07le quart de finale de 1999 au Cameroun,
00:12:10si ce n'était pas l'intervention du chef d'État,
00:12:13parce que Mila était déjà à la retraite,
00:12:15les gens ne voyaient pas comment on peut encore le sélectionner.
00:12:17C'était un débat.
00:12:18Le chef d'État met fin à ce débat.
00:12:20Il a eu la main heureuse.
00:12:21Je pense que sans Mila, peut-être qu'on n'aurait pas connu son parcours.
00:12:24En 1990, l'intervention de la politique,
00:12:27parfois c'est heureux, parfois c'est malheureux.
00:12:29Comme quatre ans plus tard, le fameux coup de cœur,
00:12:32ça a été un échec.
00:12:33Mais c'était une décision politique.
00:12:35Mais je le dis d'une manière triviale.
00:12:37Remarquez que pour tenir une réunion du parti politique de 50 personnes,
00:12:41il faut déclarer auprès du sous-préfet.
00:12:43Maintenant, quand il y a 60 000 personnes au stade,
00:12:46l'État, le pouvoir public, moi j'ai dit le pouvoir public,
00:12:49les gens disent l'État, nous tous sommes l'État,
00:12:51mais le pouvoir public doit avoir un regard national.
00:12:53C'est pour ça que quand 60 personnes se réunissent,
00:12:55qu'est-ce qui peut se passer ?
00:12:56Il faut régler ça, il faut organiser ça, il faut encadrer cela.
00:13:00Donc c'est une relation naturelle entre le monde sportif et le pouvoir politique.
00:13:06Seulement, chez nous, les dividendes individuels ont pris le dessus sur l'intérêt collectif.
00:13:13Regardez ce qui se passe au Sénégal.
00:13:15La fédération voulait bien continuer avec son sélectionneur,
00:13:18mais le nouvel ministre a dit non.
00:13:20Mais il n'y a pas eu éclat de voix, il n'y a pas eu des glissades,
00:13:23des boums sur les plateaux de télévision.
00:13:25Ils se sont mis d'accord et la fédération a publié le communiqué.
00:13:28Et la vie continue.
00:13:30C'est comme ça qu'il faut faire.
00:13:31Parce que nous, on n'est pas obligés de s'embraser sur la bouche,
00:13:34mais on est dans le même bateau que l'équipe du Cameroun.
00:13:36En l'état actuel de la situation, je ne crois pas qu'il y ait eu une autre possibilité que de faire la paix.
00:13:42Parce qu'il faut bien dire que la situation qu'on a vécue était l'exception.
00:13:45La règle a toujours voulu que les deux entités fonctionnent ensemble, main dans la main.
00:13:50Pas toujours pour se taper dans le dos, mais au moins pour faire évoluer ce qui est le principal, le football.
00:13:56Et comme ça se focalise autour des lions indomptables,
00:13:58parce que notre football est à la portion congrue aujourd'hui,
00:14:01on ne parle que des lions.
00:14:02Le football camerounais est réduit aux lions indomptables.
00:14:04Mais au moins que cette équipe-là se porte bien et qu'on éloigne d'elle tout ce qui peut être négatif.
00:14:09A chaque fois, on a invoqué l'union nationale, l'union sacrée autour des lions indomptables.
00:14:15Mais que ce ne soit pas qu'un vain mot.
00:14:17Et c'est ce qu'on a vécu tout ces derniers temps.
00:14:19Ça n'a été qu'un vain mot.
00:14:20Et pour un match, on dit union sacrée.
00:14:22Et puis pour le deuxième match, on commence à se bagarrer pour le lieu où va se dérouler le match.
00:14:26Et tout ce qui suit.
00:14:28Donc, ils sont obligés.
00:14:30Malheureusement pour eux aujourd'hui, si jamais il y a encore des embrouilles,
00:14:36le peuple verra de quel côté vient le problème.
00:14:38Parce que tout le monde en a souffert.
00:14:40Au cas où quelqu'un viendra encore avec le désordre, tout le monde verra d'où vient le désordre.
00:14:44Et ce sera tant pis pour eux.
00:14:46Je voudrais dire un mot sur la taille du staff technique.
00:14:50Qui est inhabituelle.
00:14:52C'est pour ça qu'on voit qu'il est pléthorique.
00:14:54On n'a jamais eu ça.
00:14:56C'est souvent des effectifs restreints quand même.
00:14:58Mais dans d'autres sélections dans le monde, il y a parfois 25, 30 personnels dans le staff.
00:15:03Mais tout le monde ne s'assoit pas sur le banc des touches.
00:15:05L'essentiel c'est la répartition des rôles.
00:15:07Il y en a qui vont observer les adversaires.
00:15:10Il y en a qui analysent la vidéo.
00:15:12Parfois il y en a 6 à 8 qui naissent.
00:15:14Parce qu'il y a quand même une tringaine de joueurs qu'on appelle en stage.
00:15:19Pourquoi le problème de staff se pose au moment où le président Samuel Eto'o arrive à la tête de l'affaire de l'élection ?
00:15:27Alors que tous les actes de l'affaire ont été visés par la convention de 2015.
00:15:31Vous ne voyez pas qu'il y a un problème ?
00:15:33Qu'il y a quelqu'un qu'on est en train d'utiliser comme un objet politique.
00:15:36Comme le livre politique qui a 14 millions de followers sur Facebook et 4 millions sur Instagram.
00:15:41Cette visibilité maintenant donne la chance à des hommes politiques de saboter l'État.
00:15:46C'est ce que j'appelle la défiance de l'État.
00:15:48Quand on dit au nom de l'État, j'installe...
00:15:51Mais d'autant plus, qui avait intérêt à ce que ça se passe comme ça tel que vous le dites ?
00:15:56Peut-être que vous, vous avez des informations.
00:15:58Ceux qui ont des intérêts, des ambitions politiques.
00:16:00Parce que ça n'a jamais été, on n'a jamais vécu ça depuis le président de la fédération précédent.
00:16:05Ça n'a jamais été fait.
00:16:07Ce n'est pas nouveau. Il y a toujours eu des conflits.
00:16:09Machiavel, dans la thèse de Machiavel, quand on dit...
00:16:13C'est ce que j'appelle les discours partisans.
00:16:16Il faut arrêter ça. C'est des discours partisans.
00:16:18Vous avez une fixation sur M. Eto'o.
00:16:20Je n'ai aucune fixation sur le président Samuel Eto'o.
00:16:23Je fais un diagnostic en tant qu'un écrivain.
00:16:25Mais vous ne dites pas le même niveau d'informations que vous, M. Ouattara.
00:16:29Pourquoi on dit au nom de l'État un ministre ?
00:16:33C'est pas le même ministre qui a signé le 1er octobre.
00:16:36Et vous venez après et dites non, c'est parce que le chef d'État l'a dit.
00:16:40On est dans la logique de l'apaisement.
00:16:45On oublie un peu ce qui s'est passé.
00:16:47On doit faire la facture.
00:16:49Oui, on va faire la facture, mais pas de cette façon.
00:16:51Si on continue à le faire, les églisiens vont renaître.
00:16:54Ceux qui ont créé l'État, c'est eux qui défient l'État.
00:16:58C'est M. Abdis qui doit implémenter la volonté camerounaise de faire la paix.
00:17:04Et c'est possible.
00:17:06C'est possible.
00:17:09Il doit comprendre qu'il doit comprendre que les hommes qu'on lui a affecté,
00:17:12qu'ils se souviennent de la fêque à foutre ou de lui-même,
00:17:16il doit comprendre qu'ils sont là pour travailler pour le Cameroun.
00:17:18Et c'est à lui de mettre tout cela en musique pour que ça marche.
00:17:20Je reviens sur l'idée que vous aviez, Léo, à savoir que c'est un effectif pléthoré.
00:17:24Est-ce que ce staff, lorsque vous le regardez, vous êtes l'espécialiste de cette affaire-là,
00:17:27est-ce que ce staff peut relever les défis ?
00:17:30Est-ce qu'il est à la hauteur des enjeux ?
00:17:33Lorsqu'il y a la réconciliation, c'est-à-dire qu'il y a l'union sacrée, on ne peut que réaliser des résultats.
00:17:39Je crois que désormais on aura des victoires, on va aller de victoire en victoire parce qu'ils marchent ensemble maintenant, ils boivent ensemble.
00:17:46Mais ce n'est pas eux qui jouent. Il y a les acteurs du terrain.
00:17:49Mais ils ont divisé la société.
00:17:51Moi j'ai été surpris aviablement par le premier match de M. Mark Briggs.
00:17:55Je ne m'attendais pas à ce niveau-là.
00:17:57Le premier match qu'il gagne ici, je crois 4-1, et puis le match nul en Angola.
00:18:01Et les fonds de jeu étaient là.
00:18:03Donc dans la tempête, il a réussi à bâtir quelque chose.
00:18:06Maintenant, avec l'apaisement, je crois que ça ira mieux en termes de contenu, en termes de qualité de jeu.
00:18:12Mais je voudrais vous prévenir, nous sommes en sport.
00:18:14Parce que je vois les gens s'exciter, nous allons de victoire en victoire.
00:18:18Qui vous garantit que vous allez gagner le match ?
00:18:20Même en jouant bien, vous pouvez jouer bien, on vous bat.
00:18:22Il faudrait que les gens acceptent ça, la défaite fait partie du sport.
00:18:25Et quand vous battez un adversaire, là-bas aussi, ils pleurent.
00:18:28Mais on ne coupe pas les têtes parce qu'on a perdu un match.
00:18:31On n'est pas garanti de rien, mais on doit mieux se préparer dans la sérénité.
00:18:35Se donner les moyens d'arriver à la victoire, se donner les objectifs.
00:18:38Mais ce n'est que l'ambition, ce n'est pas l'absolution, ce n'est pas la prédiction.
00:18:44Personne ne peut savoir le résultat des matchs avant qu'ils se jouent.
00:18:47Il faut l'accepter.
00:18:48Je dis les plus grands.
00:18:49L'Italie vient de rater les deux derniers finals de la Coupe du Monde.
00:18:52L'Italie, qui après le Brésil a le plus haut prémarès.
00:18:55On n'a tué personne là-bas.
00:18:57Ne soyez pas obsédés par la victoire.
00:19:01C'est bien.
00:19:02Ça fait du bien pour nous tous.
00:19:04On souhaite ça.
00:19:05Mais les enjeux du sport, c'est que vous pouvez perdre ou vous pouvez gagner.
00:19:08Parce que vous vous préparez bien, les autres se préparent aussi bien.
00:19:11Vous avez du talent, ils ont aussi du talent.
00:19:13Ce que je veux dire, c'est que le Cameroun a souvent perdu avec un staff qui ne faisait pas de bruit,
00:19:18qui n'avait pas organisé, où il n'y avait pas eu de rébellion.
00:19:20Le fait est que les deux staffs qui existaient à l'époque,
00:19:24que ce soit celui du ministère ou celui de l'Afrique à foot,
00:19:26avaient en leur sein des techniciens.
00:19:28Des gens qui ont fait leurs preuves.
00:19:30Le problème était juste au niveau de savoir qui a le droit de s'asseoir ou qui n'a pas le droit de s'asseoir sur le banc.
00:19:35En réunissant tous ces cerveaux-là, c'est tout bénef pour le Cameroun.
00:19:40Espérons seulement que, comme disait Léo tout à l'heure,
00:19:43que Marc Brissolat mette tout ça en musique.
00:19:46Pas que les lions ne perdent jamais,
00:19:48mais au moins qu'il y ait une certaine sérénité dans le vestiaire et sur le banc de touche
00:19:52qui fait que chaque décision prise soit aussi consensuelle que tout ce qui a été fait.
00:19:57Et que sur le terrain, quand on juge les lions au résultat,
00:20:00on peut perdre, mais au moins il y a une façon de perdre aussi avec un fond de jeu.
00:20:04Tout à fait.
00:20:05Parce que l'autre aura été un peu plus fort.
00:20:07Mais qu'entre nous, qu'entre les gens du banc de touche,
00:20:10qu'il n'y ait pas de conflit, qu'il y ait juste de l'entente
00:20:12et que tout le monde soit d'accord dans la composition de l'équipe qui joue.
00:20:15Je vais vous inviter à retrouver le docteur Samuel Ndokmo
00:20:19qui est avec nous tout au long de cette émission.
00:20:21Il nous suit de Washington.
00:20:23Alors, la question que je vous pose, j'imagine que vous suivez de près l'actualité du football au Cameroun.
00:20:28Rien ne vous échappe.
00:20:29Heureusement, les pendules sont remises à l'heure avec ce staff consensuel.
00:20:35Quelle projection faites-vous de l'avenir du football à ce moment ?
00:20:41En tant que Camerounais, tout ce qui concerne le football est important, naturellement.
00:20:48Et on a tous vu que depuis un moment, il faut bien l'avouer, on est mal à l'aise.
00:20:54Alors, maintenant qu'il y a un consensus, maintenant qu'il y a un staff qui est communement accepté,
00:21:00nous pensons que les Lyons indotables que nous avons, on a une très bonne équipe.
00:21:05On a le meilleur gardien, il faut bien le dire, du monde.
00:21:09On a un attaquant à Bouchoud, il marque des buts.
00:21:12On l'a vu à Garoua, malgré les conditions du stade, il a marqué devant son public.
00:21:17Donc, nous sommes confiants que maintenant qu'il y a la sérénité dans les Lyons indotables,
00:21:23il faudrait qu'on continue, qu'on recommence à gagner.
00:21:27Mais j'aimerais dire à la fin qu'il faut qu'on évite de personnaliser les choses au Cameroun.
00:21:32On n'a pas besoin de personnaliser les choses au Cameroun.
00:21:35La chose publique appartient au Cameroun.
00:21:39Et c'est un peu ça, je pense, qui a créé tout ce cafouillage.
00:21:44Parce qu'on confond, il ne faut pas mélanger.
00:21:47Mais nous, le peuple, qui avons toujours le vert ou jaune, les Lyons indotables,
00:21:53c'est le pays, c'est en réalité le melting pot, c'est la chose commune que nous avons,
00:21:59nous devons continuer à gagner.
00:22:02Parce que quand on gagne, c'est le Cameroun qui gagne.
00:22:05Moi, je suis optimiste.
00:22:07– Merci beaucoup Dr Ndokmo, vous gardez la ligne.
00:22:11On va vous reprendre tout à l'heure sur les autres sujets.
00:22:14Mais quand même, quand on parcourt toute la littérature autour de ce calumet de la paix,
00:22:19c'est ça, c'est comme ça qu'on dit ?
00:22:21– Calumet de la paix, oui.
00:22:22– Alors, quand on parcourt la littérature, il y a quand même des gens qui pensent
00:22:26que la sanction qui intervient au même moment contre Eto'o,
00:22:30est-ce que ce n'est pas un élément perturbateur ?
00:22:32Manuel Gustave.
00:22:34– Je pense que la trop forte personnalité de Samuel Eto'o peut parfois gêner.
00:22:40Et ce n'est pas un garçon réputé pour son calme.
00:22:45Donc ça fait beaucoup trop de problèmes autour de lui.
00:22:48Moi, je pense que ça peut être mal pour un bien.
00:22:50Puisque certains, à tort, refusent même qu'il s'adresse aux joueurs dans le vestiaire.
00:22:56Alors que c'est la tradition, on veut que les ministres,
00:22:59même les chefs de l'État, s'adressent aux équipes dans le présent de la fédération.
00:23:03Qui en même temps, anciens footballeurs, on demande qu'ils n'aillent pas parler aux joueurs.
00:23:08Maintenant qu'on l'éloigne officiellement par la sanction,
00:23:11donc c'est aussi peut-être une bonne période d'accalmie, de prolongement de l'accalmie.
00:23:15Bon, ça fait mauvais genre en termes de publicité.
00:23:18Mais je crois que ce n'est pas grave.
00:23:20Ce n'est qu'une situation de présence au stade.
00:23:23Il peut continuer à actionner les autres leviers sur lesquels on l'attend.
00:23:27Pas seulement sur la gestion de l'équipe nationale.
00:23:30Il y a beaucoup de chantiers.
00:23:32Les chantiers des stades de proximité qu'il avait annoncés.
00:23:35La finition du siège de la fédération.
00:23:38Le recrutement d'un nouvel équipementier.
00:23:41Ça, la FIFA n'interviendra pas.
00:23:43Il faut régler tout ça.
00:23:45Tout ça participe à l'image du football qu'Aurélie Lyon a d'abord retrouvée.
00:23:51Donc il y a beaucoup de choses à faire.
00:23:53Les compétitions nationales.
00:23:55Parce qu'il y a les deux championnats professionnels.
00:23:57Il y a les championnats amateurs.
00:23:58Il y a le football légion.
00:23:59Il y a le football féminin.
00:24:00Il y a énormément de chantiers dans la fédération.
00:24:03S'il n'est pas aux côtés de Lyon publiquement.
00:24:06Il peut s'occuper de tout ça.
00:24:07Il peut s'occuper des choses.
00:24:08Et même intervenir à distance pour que ça marche bien.
00:24:11Puisque il est le patron de la fédération.
00:24:13Alors docteur, sur vous qui voyez derrière ce qui s'est passé.
00:24:16L'implication de la politique.
00:24:18Est-ce qu'il y a un lien fusionnel entre la FIFA.
00:24:20La décision de la FIFA.
00:24:22Et le communiqué du 1er octobre.
00:24:25Bon, du point de vue symbolique.
00:24:28Je crois qu'il y a un lien très fort.
00:24:31Parce que la moralité d'un gestionnaire.
00:24:34S'impose sur sa gestion financière.
00:24:36Sa gestion administrative.
00:24:37Sa gestion des ressources humaines.
00:24:39Et lorsqu'il y a un problème de moralité.
00:24:41Ça veut dire qu'on dit que ça ne va pas.
00:24:43La FIFA intervient.
00:24:45C'est même très grave.
00:24:46Et c'est des mauvais signes.
00:24:48C'est des mauvais signes qui s'annoncent.
00:24:50C'est des signes annonciateurs.
00:24:51Et on a un déterminant fondamental.
00:24:55Ça pourrait jouer sur l'équipe nationale ?
00:25:00Non.
00:25:01La sélection nationale ?
00:25:02Non, la sélection nationale ne fait pas partie.
00:25:05D'ailleurs, on voit des résultats depuis que Marc Brice est arrivé.
00:25:08On voit que nos lions et nions de table jouent.
00:25:13Ils savent qu'il y a eu un désordre avec l'hiérarchie.
00:25:18Donc, ils ne sont pas concernés.
00:25:20Ils ne sont pas concernés.
00:25:21C'est maintenant les dirigeants de la FIFA.
00:25:26Qui sont impliqués dans l'affaire.
00:25:27Les joueurs sont patriotiques.
00:25:29Ils sont républicains.
00:25:30Ça va plutôt jouer sur la carrière de celui qui a la tête de la fédération.
00:25:38Georges Parfait.
00:25:39Il faut pouvoir relativiser cette sanction de la FIFA.
00:25:42Parce qu'il faut bien comprendre que c'est à la suite d'une émotion.
00:25:46C'est comme un joueur qui prend un carton rouge sur un match.
00:25:49Et puis après on dit, pour la faute commise, pour la gravité de la faute,
00:25:52on ajoute trois matchs de suspension.
00:25:54Ce n'est pas une sanction sur la gestion de la FIFA.
00:25:57C'est sur la gestion au quotidien.
00:25:59Et puis, Etofis n'est pas le président de l'équipe nationale du Cameroun.
00:26:03Il est le président de la fédération.
00:26:05Ça veut dire, comme disait le grand frère Gustave tout à l'heure,
00:26:08qu'il y a d'autres chantiers pour lesquels il peut s'occuper.
00:26:11Il y a le football local.
00:26:13Il y a d'autres équipes nationales.
00:26:15Et puis, on ne lui a pas interdit d'aller voir les lions à l'hôtel.
00:26:18Par exemple, s'il ne veut pas aller au joueur, il peut les rencontrer à l'hôtel.
00:26:21On lui a interdit d'aller au stade.
00:26:23Parce qu'il a été véhément sur un stade et il a parlé sur la bite.
00:26:27On l'a suspendu pour quelques matchs.
00:26:29Il reviendra.
00:26:30Mais ce n'est pas qu'il est chassé de l'équipe nationale
00:26:32ou de la gestion au quotidien de l'équipe nationale.
00:26:34Il s'occupe de l'équipe nationale en tant que président de la fédération à distance.
00:26:37Et il a les autres chantiers qui sont là pour qu'il organise le football camerounais.
00:26:41C'est déplorable, un peu, le fait de voir que le football camerounais,
00:26:45en ce moment, se limite à l'équipe nationale, à Samuel Eto'o et au Minsep,
00:26:49alors qu'il y a des vrais chantiers locaux.
00:26:51On a été très contents de voir la finale de la Coupe du Cameroun l'autre jour.
00:26:54Nous voulons encore vivre ce genre de match au quotidien.
00:26:57Que sont devenus les canons tonnerres, les canons union, les tonnerres racines
00:27:01et tout le reste qu'on a connu à une certaine époque.
00:27:03C'est de ça que le peuple a besoin.
00:27:05C'est de vivre encore le football au quotidien,
00:27:07pas les intrigues qui sont autour des lions indomptables et de tout le reste.
00:27:10Eto'ofis ne part pas au stade parce que les lions jouent.
00:27:12Et que la presse contribue à alimenter.
00:27:14Encore qu'il faut voir ce problème sous un autre aspect.
00:27:17En tant que citoyen camerounais,
00:27:19moi à la place d'Eto'ofis, je prendrais bien mon ticket pour le Chabat
00:27:22et aller m'asseoir là où il n'y a pas une place d'honneur
00:27:24où on va dire voilà la place du présent à la fédération.
00:27:27En tant que citoyen camerounais, il peut très bien aller au stade
00:27:29sans jouer le rôle du présent de l'Afrique à foot.
00:27:31D'accord.
00:27:32Je perçois la chose autrement, Séverin.
00:27:35Je me pose deux ou trois questions.
00:27:36La première c'est,
00:27:38qui a peur de l'ascension de Samuel Eto'o dans les instances du football mondial ?
00:27:43Parce que quand vous voyez la rapidité avec laquelle la FIFA sort l'ascension,
00:27:48on a vu des gens manifester leur mécontentement.
00:27:52Est-ce que le geste de Samuel Eto'o n'avait pas du sens ?
00:27:56C'est humain.
00:27:58Lorsqu'on joue en face de vous, vous pouvez manifester.
00:28:00Mais aller de là à sanctionner une suspension...
00:28:04Samuel Eto'o pour le moment est présent à l'Afrique à foot.
00:28:06Oui, bien sûr.
00:28:07Pas d'une instance mondiale.
00:28:09Oui, je comprends.
00:28:10Mais lorsque vous suspendez Samuel Eto'o pendant six mois,
00:28:14on ne dit pas sur la place mondiale qu'on a suspendu Samuel Eto'.
00:28:17On dit qu'on a suspendu le président de la Fédération Camelot du football.
00:28:22Ça veut dire du Cameroun.
00:28:23C'est ça qui est la question.
00:28:24Est-ce que...
00:28:25Je ne sais pas.
00:28:26Il faudra m'éclairer sur le plateau.
00:28:28Est-ce que Samuel Eto'o en réalité a un agenda caché
00:28:30qui voudrait qu'il soit président de la CAF ou de la FIFA ?
00:28:32Je n'en sais rien.
00:28:33Parce que que ce soit des huit, qu'on vienne rapidement le rappeler à l'ordre,
00:28:37lui dire qu'il ne va plus aller près de Lyon pendant six mois, etc.
00:28:41Est-ce un message subi mal degré qu'on est en train de lui dire ?
00:28:43Je n'en sais rien.
00:28:44Je n'en sais rien.
00:28:45Mais où est-il qu'on veut nous dire qu'il faudrait,
00:28:47lorsqu'on est président de la FAF,
00:28:50qu'on soit de marbre, qu'on soit dans une glace,
00:28:53qu'on ne doit pas pouvoir.
00:28:54Tout le monde sait qu'il manifeste.
00:28:56On l'a vu quand les Lyons ont gagné la Coupe d'Afrique en 2017 au Gabon,
00:29:00qu'il n'a pas pu manifester dans les stades.
00:29:02Mais il fallait que la FIFA lui dise que non,
00:29:04mais elle ne présente pas ses gesticulés.
00:29:05Lorsqu'on a marqué, lorsqu'on a gagné.
00:29:07Mais je trouve cette décision-là très rapide.
00:29:09Et c'est très facile.
00:29:11Et la deuxième question ?
00:29:12Puisqu'on me dit qu'il y a toujours une connexion entre la politique et le football,
00:29:16j'attends de voir la réaction sur l'idée peut-être du ministre.
00:29:20Par exemple, je ne sais pas.
00:29:21On va voir.
00:29:22Parce que je dis sur un petit détail qu'on arrive suspendu
00:29:27et qu'on dit que c'est le football comme on est,
00:29:29qui est désormais mal vu parce qu'il aurait célébré.
00:29:32Je trouve cela un peu trop naïf.
00:29:34Non, moi je pense que Samuel doit aussi tenir compte de ça.
00:29:37Bien sûr.
00:29:38Il a une aura terrible dans le monde.
00:29:41Bien sûr, je suis d'accord.
00:29:43Oui, je suis d'accord.
00:29:44Mais dans le fond, moi en tant qu'expert d'avance,
00:29:47j'ai dénoncé, ça veut dire que je vous ai dénoncé l'arbitrage à tête chercheuse.
00:29:50Bien sûr.
00:29:51Les occidentaux qui ne veulent pas voir l'émergence, c'était un scandale.
00:29:54On en parle parce que c'était les filles ou bien parce que c'était l'UE.
00:29:57Mais c'était un vrai scandale cet arbitrage.
00:30:00Mais ce n'est pas lui le président de l'affiliation d'exprimer cela.
00:30:03Il n'est pas supporté comme nous.
00:30:05Mais il est supporté avant tout.
00:30:06Oui, oui.
00:30:07Il le vit dans le livre.
00:30:08Il a quand même l'autorité du football.
00:30:09Et puis, comme il doit se savoir surveiller.
00:30:12Moi, il faut qu'il sache qu'il est surveillé.
00:30:15Il est resté à la maison.
00:30:17Quelques mois avant, c'était la CAF qui voulait s'acharner contre lui.
00:30:20Et si le détenteur attendait seulement avec le couteau, on va le suspendre.
00:30:25Il n'y a pas eu d'accord.
00:30:27C'était un acharnement.
00:30:29Mais c'est à lui de bien se comporter.
00:30:31De ne pas céder, d'avoir la faiblesse.
00:30:35De ne pas donner le foie.
00:30:36Vous êtes de mauvaise foi.
00:30:37Pourquoi le suspendre?
00:30:38Pourquoi vous refusez de savoir que le document émis par la FIFA a été signé le 29?
00:30:42Mais le Cameroun est au courant le 2.
00:30:44Est-ce que vous êtes au courant de ça?
00:30:45Vous êtes de mauvaise foi.
00:30:46La FIFA a un site, monsieur.
00:30:47Un site officiel.
00:30:48Où il a publié le communiqué.
00:30:49Non, vous êtes de mauvaise foi.
00:30:50Ce n'est pas vous qui l'avez publié.
00:30:51Bon, quelle est l'intention de ne pas balancer le document dehors?
00:30:53La FIFA a publié.
00:30:54Avant la Coupe du Cameroun.
00:30:55Mais quand tu dis vous, c'est vous.
00:30:56Parce qu'on voulait que le président Savolé te soit au stade.
00:30:58Et qu'on nous fasse parvenir le document après.
00:31:00Pas des éléments objectifs.
00:31:02Vous êtes de mauvaise foi.
00:31:09Vous dites que c'est un acharnement.
00:31:10On sait qui.
00:31:11Donc un président de la fédération.
00:31:12On ne doit pas évaluer.
00:31:13Est-ce que même si le document était sorti avant la finale de la Coupe,
00:31:15il ne serait pas à l'ostar dans la Coupe du Cameroun?
00:31:17Quel est donc l'intérêt?
00:31:19Quel est l'intérêt?
00:31:20L'intérêt de qui?
00:31:21L'intérêt de celui qui veut savoir au Cameroun.
00:31:23On le suspend après la Coupe du Cameroun.
00:31:26Il fallait qu'il soit au stade.
00:31:28Pour ne pas être humilié.
00:31:29Il fallait qu'il soit au stade.
00:31:30Pour ne pas être humilié.
00:31:31Pour ne pas être humilié.
00:31:32Pour ne pas être humilié.
00:31:33Pour ne pas être humilié.
00:31:34Pour ne pas être humilié.
00:31:35Elle n'est pas dans le document que nous avons tous lu?
00:31:37Ou elle est ailleurs?
00:31:38On va avancer.
00:31:39On va parler du deuxième sujet de scène de presse.
00:31:42Nous parlons des acquis du Grand Dialogue.
00:31:44Les avancées et les reculades aussi.
00:31:46L'expression n'est pas de moi.
00:31:48Le professeur Tchadé Oné.
00:31:49Ce qu'il a écrit en ouvrage.
00:31:51Et en ce titre-là.
00:31:52Les avancées et les reculades du Grand Dialogue.
00:31:54Il a eu lieu en septembre 2019.
00:31:58Du 30 septembre au 4 octobre 2019.
00:32:01Cinq jours durant, des personnalités réunies en commission
00:32:04ont planché sur huit thématiques principales.
00:32:07Contenues dans le message du chef de l'État du 10 septembre 2019.
00:32:11Il s'agissait du bilinguisme.
00:32:13De la diversité culturelle.
00:32:14La cohésion sociale.
00:32:15On parlait du système éducatif.
00:32:17Du système judiciaire.
00:32:18Le retour des réfugiés et des déplacés internes.
00:32:21La reconstruction et le développement des régions
00:32:24touchées par le conflit.
00:32:26Le désarmement, la démobilisation
00:32:28et la réinsertion des exerces combattants.
00:32:30On a aussi évoqué le rôle de la diaspora dans la crise
00:32:33et sa participation au développement du pays.
00:32:36Enfin, il y avait ce thème qui était très important,
00:32:39la décentralisation et le développement local.
00:32:42Si l'on s'en tient aux objectifs
00:32:45et aux indicateurs de suivi qui avaient été définis,
00:32:48est-ce que vous avez l'impression que, cinq ans après,
00:32:51le Grand Dialogue a produit les effets qu'on attendait ?
00:32:55Je commence par Dr Chou, qui est très chaud d'ailleurs.
00:32:58Bien entendu.
00:33:00Tout le monde peut voir les grandes réalisations,
00:33:03les recommandations du Grand Dialogue National.
00:33:05Moi, j'ai participé au Grand Dialogue National.
00:33:07Premièrement, le Grand Dialogue National
00:33:10a renforcé le pouvoir des régions.
00:33:13Après la réforme constitutionnelle de 2013,
00:33:15où les Sénats ont été représentés par des régions,
00:33:19il y a eu le statut spécial.
00:33:23Ce sont des éléments objectifs et scientifiques
00:33:25du bilan extrêmement positif du Grand Dialogue National.
00:33:28Les assemblées régionales ont été renforcées
00:33:31et créées avec l'autonomie des régions
00:33:34dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest,
00:33:36ce qui n'était pas le cas avant.
00:33:38L'égalité des langues, ça, c'est d'autres objectifs
00:33:41qui ont été atteints.
00:33:42L'égalité des langues de français, anglais,
00:33:44avec la commission du métier culturalisme
00:33:46et métier bilinguisme.
00:33:48On a le centre du DDR,
00:33:50qui est saturé des enfants qui ont déposé des armes.
00:33:55Moi également, avec mes propres efforts,
00:33:57j'ai fait déposer 750 séparatistes ambrose
00:34:01qui ont déposé des armes.
00:34:03Jusqu'à aujourd'hui, nous sommes à plus de 3 500
00:34:06depuis 2022 qui ont déposé des armes.
00:34:09Programme de reconstruction,
00:34:11réconciliation, démobilisation.
00:34:13Les indépendances conciliatoires
00:34:16qui ont été créées avec le statut spécial.
00:34:19Et au finish, on trouve que
00:34:22beaucoup de choses ont été faites
00:34:24sur les éléments que je viens de vous citer.
00:34:26Mais n'oubliez pas qu'avec le diagnostic
00:34:28de la crise anglophone,
00:34:29nous sommes en 1492
00:34:32lorsque la crise ambassadorienne commence,
00:34:34qui persiste.
00:34:35Nous sommes en 2016,
00:34:37de 1916 jusqu'en 1961.
00:34:44Problème anglophone, 1961-2016.
00:34:47Crise anglophone, 2016.
00:34:49Le grand dialogue national a résolu
00:34:52la crise anglophone, la question anglophone
00:34:54et le problème anglophone.
00:34:56La crise ambassadorienne persiste
00:34:58et la stratégie militaire, la sécurité
00:35:01restent en jeu pour définitivement mettre fin
00:35:03à la crise anglophone et à la crise ambassadorienne.
00:35:06Oui, ça c'est le point de vue de Dr Chaud.
00:35:09Mais il y a des événements qui nous parlent.
00:35:11Nous sommes aujourd'hui avec sous la main
00:35:14l'enlèvement du sous-prophète.
00:35:17On ne sait pas là où il est.
00:35:19Le grand dialogue c'était justement
00:35:22arriver à régler le problème
00:35:24de la crise anglophone.
00:35:25Est-ce qu'avec ces événements,
00:35:26de temps en temps à Baminda,
00:35:28dans le sud-ouest,
00:35:29il y a des mouvements ?
00:35:33Est-ce que tout cela contribue
00:35:35à faire penser que vraiment
00:35:38le grand dialogue a servi à quelque chose ?
00:35:41Je n'ai pas envie de dire
00:35:42que le grand dialogue national était vain.
00:35:44Au contraire, il était bienvenu.
00:35:47Il a apporté un certain nombre de solutions
00:35:49ou le début d'un certain nombre de solutions.
00:35:51Sauf que je crois qu'on n'aurait pas dû
00:35:54le tenir à ce moment-là
00:35:55parce qu'il y a eu des préalables
00:35:56qui faisaient qu'on aurait pu l'éviter.
00:35:59À partir de 1996,
00:36:00où la nouvelle Constitution
00:36:02met en place la décentralisation
00:36:03et qu'on attend 23 ans
00:36:06pour promulguer la loi portant code
00:36:07des décentralisations,
00:36:08c'est qu'il y a un problème quelque part.
00:36:10L'hypercentralisation de notre pays,
00:36:13telle que nous la vivons
00:36:15depuis le départ,
00:36:16depuis les indépendances,
00:36:18est le principal problème qui fait que
00:36:20lorsque les deux entités du Cameroun
00:36:22veulent être ensemble,
00:36:23il y a des freins
00:36:24parce qu'il y a une partie
00:36:25qui est un peu plus forte que l'autre.
00:36:26Maintenant, lorsqu'on en arrive
00:36:27au grand dialogue national
00:36:29et qu'on décide d'implémenter certaines choses,
00:36:32on aime les effets d'annonce.
00:36:34C'est-à-dire qu'on a dit qu'on fera ci,
00:36:36on a créé telle structure,
00:36:38on a créé telle institution.
00:36:40Sans qu'à la fin et sur le terrain,
00:36:42on ressente vraiment des changements.
00:36:44Aller sur le terrain,
00:36:45rencontrer seulement les maires,
00:36:46même ici à Yaoundé,
00:36:47c'est-à-dire pour voir comment s'applique
00:36:49la décentralisation tant prunée
00:36:51qu'on met dans les discours tous les jours
00:36:53et vous diront qu'il n'y a pas
00:36:54de transfert de ressources.
00:36:55Il n'y a pas ci, il n'y a pas ça
00:36:56et on se retrouve donc bloqué
00:36:58dans l'administration,
00:36:59qu'elle soit locale ou nationale,
00:37:01on va vous dire,
00:37:02pour entreprendre ci ou ça,
00:37:04il faut attendre une décision
00:37:05de l'État central.
00:37:07Et dans le dialogue national,
00:37:08tel qu'il avait été institué,
00:37:10nous savons tous,
00:37:11il y a eu tout un programme,
00:37:13tout un projet qui a été oblitéré
00:37:15parce qu'on a dit,
00:37:17on ne discute pas de la forme de l'État.
00:37:19Or, lorsque vous rencontrez
00:37:20les gens d'en face,
00:37:21ils vous disent que le préalable,
00:37:23c'est d'abord qu'on discute
00:37:24de la forme de l'État
00:37:25ou les gens en appellent encore
00:37:26au fédéralisme.
00:37:27Pourquoi est-ce qu'on va ignorer
00:37:28cette question à chaque fois ?
00:37:30Il faut qu'on en parle.
00:37:32Voilà là où les Cameroonais
00:37:33doivent s'asseoir pour discuter,
00:37:34qu'ils s'asseyent et qu'ils discutent
00:37:36et qu'on fasse connaître aux autres
00:37:37pourquoi on ne veut pas
00:37:38retourner au fédéralisme
00:37:39pour de vrai,
00:37:40pas avec un passage en force.
00:37:41Tant que nous n'allons pas
00:37:42aller jusqu'à ce point-là,
00:37:43il y aura toujours des résistances,
00:37:45celles qu'on les vit maintenant
00:37:46et qu'il existe une sorte
00:37:48d'économie de guerre
00:37:49dans cette partie-là
00:37:50qui fait qu'aujourd'hui,
00:37:51pour que la paix revienne
00:37:52à 100%,
00:37:53ce sera compliqué
00:37:54parce que les gens
00:37:55se nourrissent de cette situation.
00:37:57La mécanique autour
00:37:58du grand dialogue national
00:37:59a aidé au Cameroun
00:38:01à redorer son image
00:38:02au plan international
00:38:03parce qu'on attendait quand même
00:38:05ce grand mouvement
00:38:06où les Camerounais se parlaient,
00:38:07ça a eu lieu.
00:38:08Mais au fond,
00:38:09est-ce que la solution
00:38:10qui était attendue,
00:38:11Emmanuel Gustave,
00:38:12je vous pose la question,
00:38:13rétablit la sécurité,
00:38:14la justice,
00:38:15les conditions d'un retour
00:38:16à la normale
00:38:17dans les régions du nord-ouest
00:38:18et du sud-ouest ?
00:38:19Est-ce qu'on a,
00:38:20cinq ans après,
00:38:21on a l'impression
00:38:22qu'on est allé vers cette direction ?
00:38:23Non, il y a encore
00:38:24un gros souci sécuritaire
00:38:25dans cette région,
00:38:26dans cette zone du Cameroun.
00:38:27Moi, je pense que
00:38:28le dialogue national,
00:38:29l'organisation,
00:38:30c'était le bienvenu,
00:38:31mais il est arrivé,
00:38:32à mon avis,
00:38:33un peu tard
00:38:34parce que la crise
00:38:35commence par des revendications
00:38:36corporatrices en 2016.
00:38:37Et donc,
00:38:38c'est trois ans après
00:38:39que le grand dialogue
00:38:40national est organisé.
00:38:41Avec, d'ailleurs,
00:38:42pas tous les acteurs
00:38:43parce que le dialogue
00:38:44veut dire que
00:38:45tout le monde
00:38:46se met au-dessus d'une table.
00:38:47On discute
00:38:48d'un point d'achoppement
00:38:49et puis on se met,
00:38:50on fait un consensus,
00:38:51on s'entend minimalement
00:38:52sur la voie à suivre.
00:38:53Maintenant,
00:38:54le cahier de charge,
00:38:55l'affaire de Rouda
00:38:56a été tracée.
00:38:57Jeudi,
00:38:58sur le plan secrétaire,
00:38:59c'est la première fois
00:39:00qu'il y a eu
00:39:01un dialogue national
00:39:02sur le plan secrétaire.
00:39:03Je n'ai pas l'impression
00:39:04qu'on a gagné
00:39:05beaucoup de choses.
00:39:06Vous venez de citer
00:39:07le cas de l'enlèvement
00:39:08du sous-professeur,
00:39:09c'est pas la première fois.
00:39:10Il y a encore,
00:39:11moi, je connais...
00:39:12Le sous-professeur d'Idia Baton,
00:39:13c'est ça ?
00:39:14Je connais des amis
00:39:15qui travaillent là-bas
00:39:16dans le nord-ouest,
00:39:17le sud-ouest,
00:39:18qui viennent soit
00:39:19voir leurs familles
00:39:20le week-end,
00:39:21mais qui ne rentrent pas lundi
00:39:22parce que lundi,
00:39:23c'est encore le ghost town,
00:39:24c'est encore les villes mortes
00:39:25qui sont en vigueur.
00:39:26Ils rentrent seulement mardi.
00:39:27Donc, il y a ce processus-là.
00:39:28Et c'est...
00:39:29Parce que vous savez,
00:39:30la guerre,
00:39:31c'est toujours quand elle commence
00:39:32et pas quand elle s'achève.
00:39:33C'est ça qui est dramatique.
00:39:34Mais le gros souci,
00:39:35effectivement,
00:39:36sera que le conflit armé cesse
00:39:37et qu'on puisse,
00:39:38sereinement,
00:39:39résoudre maintenant
00:39:40le problème administratif,
00:39:41le problème de l'accession
00:39:42du pays.
00:39:43Et je suis d'accord aussi
00:39:44qu'il y a eu
00:39:45une hypercentralisation
00:39:46du pouvoir à Yaoundé.
00:39:47Il y a une hypercentralisation.
00:39:48On a décrété
00:39:49la décentralisation,
00:39:50mais elle n'est pas...
00:39:51Elle n'a jamais été décrétée.
00:39:52Donc, il faudrait la mettre
00:39:53en mouvement,
00:39:54véritablement,
00:39:55que les gens se sentent concernés
00:39:56au niveau local
00:39:57et qu'il y ait un peu
00:39:58du pouvoir des maires
00:39:59pour ramasser les ordures,
00:40:00pour aménager
00:40:01certains espaces communs.
00:40:02Ainsi de suite,
00:40:03je pense que c'est
00:40:04la voie à suivre.
00:40:05Sinon, on sera...
00:40:06Les présidents,
00:40:07tous les présidents
00:40:08des régions
00:40:09se plaignent, hein.
00:40:10Oui.
00:40:11Justement.
00:40:12Nous tous.
00:40:13Oui, oui.
00:40:14Tous se plaignent.
00:40:15Y compris ceux
00:40:16qui ont fait
00:40:17la décentralisation.
00:40:18Donc, il faudrait
00:40:19que les gens
00:40:20se sentent concernés
00:40:21et qu'ils se plaignent.
00:40:22Y compris ceux
00:40:23qui chantent...
00:40:24Docteur, je vous estime que non.
00:40:25Il n'est pas...
00:40:26Est-ce que le transfert
00:40:27de ressources
00:40:28est...
00:40:29C'est progressif.
00:40:30C'est le principal
00:40:31que l'on a, je pense.
00:40:32Le transfert de ressources
00:40:33est progressif.
00:40:34Il n'y a pas d'hypercentralisation
00:40:35du pouvoir.
00:40:36Nous sommes dans une étape
00:40:37unitaire décentralisée.
00:40:38Monsieur Joe Walters,
00:40:39la constitution qui promulgue
00:40:40la décentralisation
00:40:41date de 1996.
00:40:42Je veux qu'on mettait un défi.
00:40:43Il n'y a aucun état au monde
00:40:44dominé par les habitants
00:40:47d'expression française
00:40:48qui prétendent être un état fédéral.
00:40:52La culture politique française,
00:40:55état unitaire décentralisée.
00:40:57La culture politique anglaise,
00:40:59état fédéral.
00:41:00Citez-moi un seul pays.
00:41:02S'il vous plaît, je...
00:41:03Pour parler de quoi ?
00:41:04La réaction de Joe Walters
00:41:05me surprend beaucoup.
00:41:07Il vient de la partie anglophone
00:41:10du pays,
00:41:11mais le Cameroun ne se résume
00:41:13pas à la partie orientale.
00:41:15Le Cameroun, c'est une complexité.
00:41:18C'est la partie anglophone
00:41:20et la partie francophone.
00:41:21C'est une réaction qui dit
00:41:22qu'on est unitaires
00:41:23parce qu'on est francophones.
00:41:24Je suis mal là avec toi.
00:41:25Non.
00:41:26Il y a domination.
00:41:27J'évolue.
00:41:28Il y a domination.
00:41:29Il n'y a pas question de domination.
00:41:30Il y a domination.
00:41:31Non, non, non.
00:41:32La tendance.
00:41:33Vous ne prenez pas en compte
00:41:34les tendances.
00:41:35Je vous en prie, Joe.
00:41:36Je vous en prie.
00:41:37Soyons disciplinés dans cette question.
00:41:38Est-ce que...
00:41:39La question, il a parlé
00:41:40de la centralisation.
00:41:41C'est une réalité.
00:41:42C'est une réalité.
00:41:43Citez des éléments.
00:41:44Oui.
00:41:45Aujourd'hui, on a parlé
00:41:46que le code de 2019
00:41:49parlait de 15 %
00:41:50d'affectation des ressources.
00:41:51C'est un élément avec
00:41:52également des attributions
00:41:53qui vont avec.
00:41:54Mais allez voir.
00:41:55Au niveau des mairies,
00:41:56vous allez voir.
00:41:57Aujourd'hui, au niveau
00:41:58des conseils régionaux,
00:41:59c'est le budget du fonctionnement
00:42:00tout simplement.
00:42:01C'est un processus.
00:42:02C'est un processus.
00:42:03C'est un processus.
00:42:04Oui.
00:42:05Un processus, c'est progressif.
00:42:06Ce n'est pas avec vous,
00:42:07M. Cho.
00:42:08Je parlais...
00:42:09Je vous en prie.
00:42:10C'est pour dire que
00:42:11pour revenir à la question
00:42:12du grand dialogue sévérin,
00:42:13il y a eu des avancées
00:42:14mais il y a encore beaucoup
00:42:15à faire.
00:42:16Ce que Cho a dit tout à l'heure,
00:42:17on le retient.
00:42:18Ça veut dire
00:42:19le statut particulier,
00:42:20etc., etc.
00:42:21Mais est-ce que nous sommes
00:42:22arrivés à la paix ?
00:42:23Pas encore.
00:42:24Mais la paix sera longue.
00:42:25Pour faire la paix,
00:42:26ça va être longue.
00:42:27Si vous faites un tour
00:42:28aujourd'hui dans les deux régions,
00:42:29le problème, ce n'est pas
00:42:30aujourd'hui entre la population
00:42:31et l'armée ou contre...
00:42:32Non.
00:42:33C'est d'abord
00:42:34entre les individus
00:42:35et les personnes.
00:42:36Je veux dire quoi ?
00:42:37Le ressenti.
00:42:38Quand les gens disent
00:42:39que c'est un tel qui est venu
00:42:40ici,
00:42:41commettre tel
00:42:42qu'avant ma famille,
00:42:43c'est un tel qui est venu
00:42:44ici,
00:42:45commettre tel
00:42:46qu'avant ma famille,
00:42:47c'est un autre...
00:42:48Ça veut dire qu'il y a
00:42:49des familles qui se regardent
00:42:50en chaîne de faïence
00:42:51en disant,
00:42:52on attend seulement le jour.
00:42:53Donc, ça veut dire
00:42:54que s'il faut faire la paix,
00:42:55avancer la paix
00:42:56dans le nord-ouest
00:42:57et le sud-ouest,
00:42:58il faut intégrer
00:42:59ces éléments-là.
00:43:00Bien sûr que les enfants
00:43:01ont déposé les armes,
00:43:02mais ce qu'ils ont posé
00:43:03comme affre dans les familles,
00:43:04ils ne sont pas
00:43:05rapidement oubliés.
00:43:06Il y a des dettes de sang
00:43:07qui font
00:43:08dans les deux régions.
00:43:09Ce que je dis là,
00:43:10je ne dis pas en l'air,
00:43:11c'est des faits
00:43:12lorsqu'on va
00:43:13sur le terrain.
00:43:14Deuxième chose,
00:43:15c'est vrai,
00:43:16en ce qui concerne
00:43:17le grand dialogue national,
00:43:18je pense que si,
00:43:19aujourd'hui,
00:43:20on peut se satisfaire
00:43:21de ces avancées-là également,
00:43:22il faut plus penser,
00:43:23et comme tu le dis,
00:43:24de ce qui n'a pas marché
00:43:25et ce qui est en train
00:43:26de poser problème aujourd'hui.
00:43:27Qu'est-ce qui pose problème
00:43:28aujourd'hui ?
00:43:29C'est la communication.
00:43:30C'est parler
00:43:31entre les différents auteurs.
00:43:32Heureusement qu'on a commencé
00:43:33à parler
00:43:34avec les différents auteurs
00:43:35et qu'on a commencé
00:43:36à parler
00:43:37avec les différents auteurs.
00:43:38C'est la communication.
00:43:39C'est parler
00:43:40entre les différents auteurs.
00:43:41Heureusement qu'on a
00:43:42commencé à arrêter
00:43:43les auteurs
00:43:44qui ne sont pas connus.
00:43:45Les auteurs,
00:43:46derrière le rideau,
00:43:47commencent à tomber
00:43:48par la diplomatie.
00:43:49Là, je passe rapidement.
00:43:50Je voulais poser
00:43:51le problème
00:43:52des auteurs politiques
00:43:53au Cameroun.
00:43:54C'est un élément,
00:43:55c'est un élément
00:43:56essentiel.
00:43:57Nous ne ferons pas la paix
00:43:58dans le Nord-Ouest
00:43:59et le Sud-Ouest
00:44:00tant qu'il n'y aura
00:44:01pas un consensus national
00:44:02au niveau
00:44:03de différents auteurs politiques.
00:44:04Je parle précisément
00:44:05d'auteurs politiques
00:44:06au Cameroun.
00:44:07Je parle précisément
00:44:08d'auteurs politiques
00:44:09au Cameroun.
00:44:10Je parle précisément
00:44:11d'auteurs politiques
00:44:12au Cameroun.
00:44:13Pourquoi pas un fonds bancaire ?
00:44:14Je ne sais pas.
00:44:15On peut imaginer.
00:44:16On n'en a pas besoin.
00:44:17Je dis pourquoi pas.
00:44:18Je n'ai pas dit
00:44:19que j'impose le choix.
00:44:20Il ne faut pas être excité.
00:44:21Il faut tenir compte.
00:44:22Il ne faut pas fermer
00:44:23les voies.
00:44:24Il est possible.
00:44:25Il faut regarder et lire.
00:44:26Non, excusez-moi.
00:44:27Lisez mon ouvrage.
00:44:28C'est pour dire
00:44:29qu'il y a toujours...
00:44:30Lisez mon ouvrage.
00:44:31Monsieur, je vous en prie,
00:44:32on est sérieux.
00:44:33C'est pour dire
00:44:34qu'il y a des possibilités
00:44:35qu'il faut regarder.
00:44:36Si vous prenez un pays
00:44:37comme le Sénégal,
00:44:38mon ami Gustave,
00:44:39s'ils ont arrivé
00:44:40à régler le problème
00:44:41de la Casamance
00:44:42qui se règle,
00:44:43c'est précisément
00:44:44parce qu'il y a
00:44:45un consensus politique
00:44:46entre les différents auteurs.
00:44:47Ils sont tracés
00:44:48des lignes rouges.
00:44:49C'est de la récupération
00:44:50sévère.
00:44:51Pourquoi pas ?
00:44:52Et puis...
00:44:53Suivez, permettez.
00:44:54Et puis,
00:44:55je vais me lâcher la parole
00:44:56sauf si,
00:44:57comme vous avez
00:44:58la bibe en doigt
00:44:59sur ma soucoupe.
00:45:00La dictature.
00:45:01Voilà.
00:45:02Donc, je disais,
00:45:03il a parlé de la Casamance
00:45:04au Sénégal.
00:45:05On peut parler
00:45:06de la Casamance
00:45:07ou de Delta Niger
00:45:08chez notre voisin nigérien,
00:45:09le Biafra.
00:45:10Donc,
00:45:11les révendications identitaires
00:45:12ont toujours existé.
00:45:13Mais c'est le dialogue,
00:45:14c'est le consensus.
00:45:15On s'entend minimalement.
00:45:16En général,
00:45:17les crises permettent
00:45:18de trouver,
00:45:19d'imaginer des solutions,
00:45:20de vivre ensemble
00:45:21à toute la République.
00:45:22C'est-à-dire,
00:45:23ce n'est pas uniquement,
00:45:24et je suis d'accord
00:45:25avec le pôle,
00:45:26un conflit anglophone-francophone.
00:45:27J'ai vu récemment
00:45:28un mémorandum
00:45:29de Grand BAM
00:45:30dans ses limites naturelles.
00:45:31Il y a eu des référendums,
00:45:32le mémorandum
00:45:34Il y a eu ceci.
00:45:35Donc,
00:45:36on peut en profiter
00:45:37pour décentraliser
00:45:38véritablement,
00:45:39pour faire développer
00:45:40le Cameroun
00:45:41que ça plaise
00:45:42aux grands spécialistes
00:45:43de la généralisation.
00:45:44Alors,
00:45:45je voulais poser la question
00:45:46parce que
00:45:47un an après
00:45:48le Grand Dialogue,
00:45:49il y a eu une tribune
00:45:50qui circulait
00:45:51dans Jeune Afrique
00:45:52où le rédacteur
00:45:53estimait que
00:45:54la tenue du Grand Dialogue national
00:45:55n'est pas allée
00:45:56dans le sens voulu.
00:45:57Il disait
00:45:58qu'avec le Grand Dialogue,
00:45:59il n'y avait pas
00:46:00de référendum.
00:46:01Donc,
00:46:02il disait
00:46:03qu'avec le Grand Dialogue,
00:46:04il est apparu
00:46:05que la société camerounaise
00:46:06est plus fracturée
00:46:07que jamais.
00:46:08C'est-à-dire
00:46:09qu'il parlait
00:46:10des revendications d'identité,
00:46:11ce que vous venez de souligner,
00:46:12ces revendications prolifères,
00:46:13les jutes politiques.
00:46:14Quand on écoute
00:46:15les acteurs politiques
00:46:16sur le terrain,
00:46:17c'est comme si
00:46:18on attisait le feu.
00:46:19Or,
00:46:20le Grand Dialogue
00:46:21n'allait pas dans ce sens-là.
00:46:22C'était dans le sens
00:46:23de rassembler les camerounais,
00:46:24de promouvoir
00:46:25le vivre ensemble.
00:46:26Je ne sais pas
00:46:27si c'est le même constat
00:46:28que j'ai
00:46:29parce que j'ai...
00:46:30C'est-à-dire qu'il y a
00:46:31des gens qui sont
00:46:32en train de dire
00:46:33qu'ils veulent
00:46:34qu'il y ait
00:46:35un grand dialogue
00:46:36avec les camerounais.
00:46:37C'est-à-dire qu'il y a
00:46:38des gens qui sont
00:46:39en train de dire
00:46:40qu'ils veulent
00:46:41qu'il y ait
00:46:42un grand dialogue
00:46:43avec les camerounais.
00:46:44C'est-à-dire qu'il y a
00:46:45des gens qui sont
00:46:46en train de dire
00:46:47qu'ils veulent
00:46:48qu'il y ait
00:46:49un grand dialogue
00:46:50avec les camerounais.
00:46:51C'est-à-dire qu'il y a
00:46:52des gens qui sont
00:46:53en train de dire
00:46:54qu'ils veulent
00:46:55qu'il y ait
00:46:56un grand dialogue
00:46:57avec les camerounais.
00:46:58C'est-à-dire qu'il y a
00:46:59des gens qui sont
00:47:00en train de dire
00:47:01qu'ils veulent
00:47:02qu'il y ait
00:47:03un grand dialogue
00:47:04avec les camerounais.
00:47:05C'est-à-dire qu'il y a
00:47:06des gens qui sont
00:47:07en train de dire
00:47:08qu'ils veulent
00:47:09qu'il y ait
00:47:10un grand dialogue
00:47:11avec les camerounais.
00:47:12C'est-à-dire qu'il y a
00:47:13des gens qui sont
00:47:14en train de dire
00:47:15qu'ils veulent
00:47:16qu'il y ait
00:47:17un grand dialogue
00:47:18avec les camerounais.
00:47:19C'est-à-dire qu'il y a
00:47:20des gens qui sont
00:47:21en train de dire
00:47:22qu'ils veulent
00:47:23qu'il y ait
00:47:24un grand dialogue
00:47:25avec les camerounais.
00:47:26C'est-à-dire qu'il y a
00:47:27des gens qui sont
00:47:28en train de dire
00:47:29qu'ils veulent
00:47:30qu'il y ait
00:47:31un grand dialogue
00:47:32avec les camerounais.
00:47:33C'est-à-dire qu'il y a
00:47:34des gens qui sont
00:47:35en train de dire
00:47:36qu'ils veulent
00:47:37qu'il y ait
00:47:38un grand dialogue
00:47:39avec les camerounais.
00:47:40C'est-à-dire qu'il y a
00:47:41des gens qui sont
00:47:42en train de dire
00:47:43qu'ils veulent
00:47:44qu'il y ait
00:47:45un grand dialogue
00:47:46avec les camerounais.
00:47:47C'est-à-dire qu'il y a
00:47:48des gens qui sont
00:47:49en train de dire
00:47:50qu'ils veulent
00:47:51qu'il y ait
00:47:52un grand dialogue
00:47:53avec les camerounais.
00:47:54Un grand dialogue.
00:47:55Alors à votre avis,
00:47:56est-ce que
00:47:57les choses ont pu évoluer
00:47:58pour la diaspora
00:47:58parce qu'elle avait posé
00:47:59un grand engende de problèmes
00:48:00comme la double nationalité?
00:48:03Il y avait pas mal
00:48:04de questions qui étaient
00:48:05traitées là.
00:48:06Vous avez le sentiment
00:48:07que le mouvement
00:48:08ne dans que le processus
00:48:08de paix et de réconciliation
00:48:10qui avait été amorcé
00:48:12cela va nous amener
00:48:13vers un consensus politique?
00:48:14le consensus politique?
00:48:16Pour nous, la diaspora.
00:48:17Dans la commission 7
00:48:18on avait des résolutions.
00:48:20La première résolution
00:48:22c'était
00:48:23d'établir le principe des nationalités multiples.
00:48:28Alors, je précise, c'est incontournable la double nationalité.
00:48:32Si on veut que la diaspora soit réellement un vecteur de développement, attention,
00:48:37moi je le dis encore, il faut un big bang.
00:48:40Et la deuxième résolution, c'était la création d'un département ministériel en charge de la diaspora.
00:48:47Alors la troisième résolution, c'était d'impliquer la diaspora plus activement dans la gestion de la chose du pays.
00:48:55Et puis la dernière chose, la voix du peuple, c'est où ? C'est l'Assemblée nationale.
00:48:59En fait, le Parlement, de façon générale, l'Assemblée et le Sénat.
00:49:03Alors, aucune de ces quatre résolutions que je viens de citer n'a été implémentée.
00:49:07Il n'y a pas du tout de loi sur la double nationalité.
00:49:12Il n'y a pas du tout un département ministériel en charge de la diaspora.
00:49:16Il n'y a pas la diaspora dans le gouvernement.
00:49:18Il n'y a pas la diaspora dans le Parlement.
00:49:20Et les autres choses, donc, pour moi, le grand dialogue national à la fin, je dirais, le verre, il n'est pas à moitié vide.
00:49:28Ça, c'est clair. Il n'est pas plein.
00:49:31Alors, Dr Cho, vous avez votre point de vue.
00:49:33Voilà quelqu'un qui vit au Cameroun, mais il vit davantage en Occident.
00:49:38Il essaie de faire le lien entre les deux.
00:49:41Il pose quand même un problème qui avait été analysé, examiné pendant le grand dialogue national, mais la solution n'est pas là.
00:49:47Il faut interroger sa position idéologique et scientifique.
00:49:52Vous savez pourquoi Abemokon s'est exilé ?
00:49:55Il a été à la commission vice-président.
00:49:57La diaspora a posé des problèmes.
00:49:59Il parlait de la création d'un secrétariat d'État dédié à la diaspora.
00:50:04Il parlait de la double nationalité.
00:50:05C'est des problèmes qui ont été...
00:50:07Estime que ça n'a pas été fait.
00:50:08Le grand dialogue national a été méthodique avec ses recommandations.
00:50:11Je ne m'inscris pas en faux contre tout ce que dit M. Cho Walters.
00:50:16Parce que les véritables problèmes...
00:50:18On n'est plus au niveau où il faut indexer tel ou un tel pour avoir fait ci ou pour avoir fait ça.
00:50:23Le consensus, lorsqu'on retrouve une solution, c'est un peu une sorte d'amnistie.
00:50:28T'as dit de dire il s'est passé ci, il s'est passé ça.
00:50:30Nous étions dans un contexte bien précis.
00:50:32Maintenant, faisons table rase.
00:50:34Allons sur de nouvelles bases.
00:50:35C'est ce langage de vérité là qui fait que certains disent aujourd'hui
00:50:38que le dialogue national n'a pas abordé les véritables problèmes.
00:50:43C'est ce que les autres revendiquent.
00:50:44C'est pour ça que la crise continue.
00:50:46Si la crise ne tenait qu'à tout ce qu'il y a eu au grand dialogue national,
00:50:49on n'en serait plus là, on n'en verrait plus les sous-préfets aujourd'hui.
00:50:51On ne tuerait plus les gens dans les champs et tout le reste.
00:50:54Il n'y aurait plus de Gaustan.
00:50:55Il y a des blessures.
00:50:57Il y a des graves blessures qui font que tant qu'il n'y aura pas un traitement de fond,
00:51:02parce qu'on ne va pas toujours mettre de l'huile sur la saleté,
00:51:05on va pas se poindre sur la saleté.
00:51:07Il faut que les gens qui sont en train de décider,
00:51:10ceux qui prennent la décision au Cameroun, doivent voir le problème au fond.
00:51:14C'est à partir de ce problème au fond là et qu'on fasse à soi.
00:51:17Le consensus politique veut dire que tous les hommes politiques du Cameroun
00:51:21décident que le Cameroun est un et indivisible.
00:51:24À partir de là, qu'on vienne du Cameroun anglophone ou qu'on vienne du Cameroun francophone,
00:51:29on ne va plus poser ce problème de fédéralisme Cameroun anglophone ou Cameroun francophone
00:51:34Au cas où il y a un fédéralisme, on peut décider que chaque région devienne un état.
00:51:37Mais qu'il n'y ait plus un problème particulier de francophone et d'anglophone.
00:51:41D'abord je suis globalement d'accord avec M. Ndomo.
00:51:45Sur le constat, cinq ans après, il n'y a plus de déception que de satisfaction
00:51:49par rapport au grand dialogue national.
00:51:50Moi, l'idée qui me vient à l'esprit là, c'est peut-être qu'il fallait un sujet,
00:51:54même une journée ou une semaine de dialogue national chaque année,
00:51:58avec les moyens de l'État.
00:52:00Au lieu que ce soit une pierre qu'on jette,
00:52:02et puis on se tourne en disant, on a créé le statut spécial, on a fait tel texte.
00:52:06Je pense qu'on pourrait instituer même une journée de dialogue national chaque année.
00:52:11Peut-être le 1er octobre, on pourrait en choisir un jour, on fait ce dialogue national.
00:52:15Maintenant, je ne suis pas d'accord avec les nouvelles institutions à créer,
00:52:19comme le secrétaire d'État à la Diaspora.
00:52:21Oui, le Cameroun est le pays qui a le plus grand nombre de départements ministériels,
00:52:25mais est-ce que pour autant les problèmes quotidiens sont résolus ?
00:52:29Le secteur de l'éducation, je crois que c'est aussi un département ministériel.
00:52:32Alors, avec l'intervention d'Emmanuel Gustave, nous amorçons pour ce sujet-là les conclusions.
00:52:39Comment sortir de là ? Parce que c'est ça qui est intéressant maintenant.
00:52:42On n'est pas sortis de la crise sociopolitique dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
00:52:46Il y a encore des problèmes, il y a encore du chemin à faire,
00:52:49mais comment parvenir à une cause plus noble ?
00:52:54La doctrine politique de son excellence, Paul Biappo, le libéralisme communautaire.
00:52:59Il parle des dialogues entre les communautés. Nous dialoguons tous les jours.
00:53:04Comment sortir de cette affaire ?
00:53:06Ceux qui réclament des concessions politiques ont des positionnements politiques.
00:53:10J'ai demandé dans mon ouvrage, chapitre 7, d'adopter un État unitaire,
00:53:16décentralisé avec l'autonomie financière des régions et des assemblées.
00:53:23En quoi c'est différent de la décentralisation expérimentée ?
00:53:25La différence c'est l'autonomie financière, la différence c'est l'automatique des conseils régionaux,
00:53:35assemblées régionales, c'est tout.
00:53:38Parce que nous pratiquons la politique, la culture politique française.
00:53:44Et ceux qui vous disent qu'ils veulent absolument le fédéralisme, qu'est-ce que vous faites d'eux ?
00:53:47On ne se comprend pas mon frère.
00:53:49Le fédéralisme n'existe pas dans une culture dominée par les gens d'expression française.
00:53:58Ça n'existe nulle part dans le monde.
00:54:00De quoi on parle ?
00:54:01La tendance du contexte Camerounais fait que 3K domine 1K depuis 1907.
00:54:08Il n'est pas à sa place Chaud.
00:54:09Je crois que Chaud va nous perdre sur le plateau, mais on ne va pas céder à cela.
00:54:13Comment sortir de la crise ou de la guerre ou du conflit dans le nord-ouest et le sud-ouest ?
00:54:20Il me semble que si on ne fait pas attention, la crise peut évoluer
00:54:24par ce que nous voyons sur le terrain dans la partie francophone.
00:54:281. Le House of Chiefs, implémenté dans le nord-ouest et le sud-ouest,
00:54:36est une bonne initiative.
00:54:39Qu'il faudrait peut-être être dans la région de l'ouest.
00:54:42House of Chiefs.
00:54:44Ça, c'est un autre débat.
00:54:45Non, non, j'évolue. On dit qu'on peut sortir.
00:54:47Si ça corrige, on commence à...
00:54:49Excuse-moi, on est en train de sortir, on donne seulement les idées.
00:54:52Le décideur qui choisit, à la fin, c'est qu'il le sient.
00:54:55En tant qu'observateur, je peux faire des remarques comme ça.
00:54:59Et puis, si ça intéresse, on peut le voir.
00:55:01Parce que l'implication des chefs traditionnels dans la politique est un problème sérieux.
00:55:07Ça, je le dis comme ça et je sors.
00:55:09Pour évoluer, sortir de ce conflit,
00:55:14je pense que pour l'implémentation du plan présidentiel
00:55:20dans le nord-ouest et le sud-ouest,
00:55:22il faut davantage impliquer les chefs traditionnels.
00:55:27Le DDR au Cameroun a été particulier et on le comprend.
00:55:31Parce que les DDR, généralement, interviennent à la fin des conflits,
00:55:34lorsqu'on veut récupérer les armes.
00:55:37Le Cameroun, dans son ensemble, a directement dit
00:55:39à déposer les armes, comme le président l'a dit.
00:55:41Venez !
00:55:43La question aujourd'hui, s'il est vrai que les combattants
00:55:47qui sont sur le terrain détiennent les armes,
00:55:49c'est comment les impliquer, comment les appeler ?
00:55:51Quel appât leur apporter pour qu'ils déposent les armes ?
00:55:54En RCA, à Bujumbura, pour les déposer,
00:55:58ils déposent les financiers extérieurs.
00:56:00Vous savez, les bébés de fonds, dans le DDR, déposent des sommes.
00:56:04Quand ils viennent déposer l'amende de 2 millions,
00:56:06on fait le calage, etc.
00:56:08Voilà quelques pistes que je peux évoquer.
00:56:12Rapidement, si vous aviez quelque chose...
00:56:14Je voudrais m'appuyer sur les mauvais exemples
00:56:17que mon voisin de gauche disait.
00:56:19Il faut plutôt copier les bons exemples
00:56:21de fédéralisme ou de décentralisation.
00:56:23La Belgique, c'est deux communautés.
00:56:25Comme deux néerlandophones et un francophone,
00:56:27qui est majoritaire.
00:56:29Il y a décentralisation là-bas.
00:56:31La Suisse, c'est quatre communautés.
00:56:33Il y a la communauté alémanique,
00:56:35la communauté romande, la communauté italienne
00:56:37et la communauté française, qui est majoritaire.
00:56:39Et il y a le fédéralisme, un tout petit peu.
00:56:41En marche, il faut décentraliser, c'est tout.
00:56:43Si le mot fédéralisme dérange,
00:56:45il faut décentraliser.
00:56:47Merci pour ces contributions.
00:56:49Merci pour cette participation.
00:56:53Juste après vous, nous allons accueillir
00:56:55Yérima Yarosu, qui est jeune député.
00:56:59Elle va continuer avec nous.
00:57:01Merci pour ces contributions.
00:57:03C'est moi, je vous en prie.
00:57:05Nous avons fouillé
00:57:07dans les archives de la CRTV
00:57:09et nous avons retrouvé cette déclaration
00:57:11qui a été faite à la fin
00:57:13du Grand Dialogue National.
00:57:15Je vous invite à la partager avec nous.
00:57:21Je voudrais particulièrement saluer
00:57:23la sérénité
00:57:25ainsi que l'esprit
00:57:27de concorde
00:57:30et de respect mutuel
00:57:32qui ont prévalu
00:57:34tout au long de ces journées
00:57:36exceptionnelles.
00:57:38Ils traduisent à l'évidence
00:57:40la maturité
00:57:42et le patriotisme
00:57:44indéniables de tous les participants
00:57:46mais aussi
00:57:48de l'ensemble de Camerounais
00:57:50qui ont suivi
00:57:52avec un réel intérêt
00:57:54nos travaux par différents
00:57:56cadenas d'information.
00:58:00Ils traduisent également
00:58:02et surtout la capacité des Camerounais
00:58:04et des Camerounaises
00:58:06à se rassembler
00:58:08et à s'unir
00:58:10pour résoudre eux-mêmes
00:58:12leurs problèmes
00:58:14au moment le plus critique.
00:58:21Nous amorçons la dernière partie
00:58:23de l'émission et nous avons
00:58:25donc à accueillir d'abord
00:58:27Yérima Harissou.
00:58:29Bonsoir.
00:58:31Bonsoir M. Séverin.
00:58:33Merci de nous faire l'honneur d'être là.
00:58:35Nous commençons avec vous
00:58:37la période des élections présidentielles
00:58:39qui s'annonce.
00:58:41On voit apparaître des alliances
00:58:43on a connu ATP
00:58:45et l'autre alliance était APC
00:58:47mais le 28 septembre dernier
00:58:49il y a eu un autre regroupement qui est né
00:58:51qui se fait autour
00:58:53du candidat Akere Mouna.
00:58:55Chacun de ces regroupements
00:58:57bénéficient bien sûr
00:58:59du soutien de plusieurs parties politiques
00:59:01des organisations de la société civile.
00:59:03Yérima, comment vous vivez ces moments-là ?
00:59:05Tout le monde appelle au Cameroun
00:59:07tout le monde dit qu'il faut qu'on ait
00:59:09une alternance, qu'il y ait du changement.
00:59:11Est-ce qu'on est sur la route du changement ?
00:59:13M. Séverin
00:59:15j'ai observé aussi
00:59:17l'alliance autour
00:59:19du maître Akere Mouna
00:59:21et il faut définir l'alliance
00:59:23à deux côtés. Il y a le côté productif
00:59:26il y a aussi le côté contre-productif
00:59:28excusez-moi le terme
00:59:30parce que quand vous essayez de voir
00:59:32ce qui gravite autour de cette alliance
00:59:34ça me dit qu'il y a un problème.
00:59:36De l'autre, ils ont fini de siéger
00:59:38on a vu la fragmentation de l'UPC
00:59:40on a vu l'honorable Bapolipote
00:59:42qui lève derrière la voie
00:59:44en dénonçant que non, lui n'est pas dedans.
00:59:46Il y a un jeune président national
00:59:48qui a aussi dénoncé
00:59:50donc c'est pour vous dire qu'il y a des alliances
00:59:52productives et contre-productives.
00:59:54La ténance est faite dans les yeux
00:59:56c'est pas parce que deux ou trois personnes se regroupent
00:59:58pour s'aligner derrière une personne
01:00:00pour parler de la ténance. Non.
01:00:02Quand vous essayez de voir
01:00:04le Cameroun contre plus de 360 partis politiques
01:00:06on a légalisé il y a
01:00:08deux ou trois mois plus encore
01:00:10de 40 partis politiques
01:00:12donc l'élection présidentielle c'est l'année prochaine
01:00:14je me dis qu'aujourd'hui si l'opposition
01:00:16veut aller à rang serré pour gagner
01:00:18le parti qui est au pouvoir
01:00:20ça sera très difficile mais
01:00:22il y a beaucoup de moyens, beaucoup d'organisations
01:00:24mais en face, le RDPC
01:00:26est debout avec
01:00:28ses dénommements sur le client national
01:00:30et même sur le plan international
01:00:32parce qu'il faut noter qu'à l'international
01:00:34le RDPC a 17 sections
01:00:36si le plan national a plus de 360 sections
01:00:38Vous ne faites pas la campagne au RDPC
01:00:40Monsieur le chef de service politique, on regarde quand même
01:00:42ces alliances
01:00:44avec beaucoup de distance
01:00:46il se dégage une certaine
01:00:48fragilité tout autour de ces regroupements
01:00:50parce qu'on l'a vu
01:00:52avec l'ATP, on l'a vu
01:00:54tout récemment
01:00:56avec l'alliance autour d'Akéremouna
01:00:58Vous connaissez
01:01:00mes proximités politiques
01:01:02L'IDC, je sais
01:01:04Lorsque nous observons
01:01:06les alliances d'aujourd'hui
01:01:08nous sommes remplis d'interrogations
01:01:10Un an
01:01:12de l'échéance
01:01:14les partis
01:01:16sont déjà en rang serré
01:01:18pour l'élection présidentielle
01:01:20et on se demande
01:01:22mais qu'est-ce qui se passe
01:01:24pour qu'à un an de l'échéance
01:01:26les gens soient déjà
01:01:28sur la ligne de départ
01:01:30C'est comme si le corps
01:01:32électoral était bien convoqué
01:01:34On se demande mais qu'est-ce qui se passe
01:01:36C'est le questionnement que nous avons aujourd'hui
01:01:38Mais le calendrier électoral il est quand même connu
01:01:40Il est connu !
01:01:42Il n'y a pas d'autre élection avant octobre
01:01:442025
01:01:46C'est-à-dire qu'en 2024, nous sommes encore au mois d'octobre
01:01:48il y a ce foisonnement
01:01:50comme jamais par le passé
01:01:52Vous l'avez déjà vu au Cameroun ? Non !
01:01:54Ça c'est la première préoccupation
01:01:56La deuxième préoccupation
01:01:58c'est que
01:02:00c'est une bonne chose
01:02:02Cela montre également
01:02:04qu'on ne voit pas la vitalité
01:02:06de la vie politique au Cameroun
01:02:08même si c'est de l'inédit
01:02:10Seulement
01:02:12vous allez vous rendre compte que
01:02:14les partis
01:02:16dits traditionnels
01:02:18ne sont pas
01:02:20dans cette dynamique
01:02:22d'alliance
01:02:24Si vous observez très bien
01:02:26Observez, vous allez voir
01:02:28Vous savez dire
01:02:30les partis les plus anciens
01:02:32Non mais le MRC, le SDF
01:02:34Le MRC c'est 2012
01:02:36Si l'UDC n'est pas là
01:02:38ou l'INDP
01:02:40L'INDP s'est dit encore
01:02:42L'INDP garde ses alliances
01:02:44avec le RDP
01:02:46Les alliances que nous avons pour la prochaine élection
01:02:48Les anciennes alliances restent
01:02:50Les alliés traditionnels
01:02:52Je ne veux pas entrer dans cette lecture
01:02:54mais je dis déjà que si vous observez
01:02:56les partis de 90
01:02:58Parlons comme ça pour qu'on se comprenne
01:03:00Quand je parle d'anciens partis politiques
01:03:02ça veut dire des partis qui sont ancrés
01:03:04à l'aune de la loi de 90
01:03:06qui a perdu
01:03:08Ces partis-là ne sont pas
01:03:10Vous voyez qu'ils ne frétillent pas
01:03:12pour se lancer dans la campagne
01:03:14Alors la fragilité
01:03:16de ces alliances
01:03:18Je vais vous parler de fragilité
01:03:20Je me méfie lorsque les hommes politiques
01:03:22sont ensemble
01:03:24de qualifier
01:03:26parce que ça peut commencer comme un échec
01:03:28et à la fin vous voyez que c'est
01:03:30une bombe
01:03:32Donc quand je regarde, je me dis
01:03:34qu'est-ce qu'ils veulent faire
01:03:36En tant qu'acteur politique, ce qu'il faut regarder
01:03:38Vous ne savez pas comment ça va finir
01:03:40Alors qu'ils sont mis ensemble
01:03:42Vous avez commencé à dire
01:03:44Oh ce sont des crétins, où est-ce qu'ils vont aller
01:03:46Mais vous ne le savez pas
01:03:48C'est vrai que
01:03:50le fait que la classe politique camerounaise
01:03:52C'est lui qui m'a passé la parole
01:03:54Vous l'avez déjà gardé longtemps
01:03:56Ah d'accord
01:03:58Sauf si vous avez une dernière ligne
01:04:00Je précise ce que j'ai dit
01:04:02J'ai entendu tout à l'heure
01:04:04mon ami Yérima
01:04:06Yérima dit que
01:04:08Voilà les petits partis
01:04:10Il faut faire attention
01:04:12Il dit également que l'opposition n'est pas un parti politique
01:04:14Il faut faire attention de le dire
01:04:16L'opposition n'est pas un parti politique
01:04:18Même au sein du RDPC
01:04:20Il y a de l'opposition
01:04:22Il faut faire attention quand vous traitez les termes en disant
01:04:24Opposition
01:04:26Il faut le relativiser
01:04:28Voilà, c'est ce que je voulais dire
01:04:30J'étais en train de dire que j'ai l'impression que le fait
01:04:32que ceux qui aspirent au pouvoir maintenant
01:04:34qui se disent de l'opposition
01:04:36qui sont à la conquête du pouvoir
01:04:38Le fait qu'ils aient servi longtemps dans l'appareil de l'Etat
01:04:40fait un peu que
01:04:42ils ont soit biaisé
01:04:44leur façon de réfléchir
01:04:46Parce qu'au Cameroun il faut bien comprendre que
01:04:48notre système démocratique est essentiellement populaire
01:04:50Ça veut dire
01:04:52One man one vote
01:04:54On ne délègue personne en dehors des élections régionales
01:04:56On ne délègue personne pour aller voter
01:04:58à la place de quelqu'un
01:05:00Ce qui fait la force des partis politiques
01:05:02Il faut rassembler des masses
01:05:04Ce n'est pas une histoire d'un président
01:05:06de parti qui va s'asseoir avec un autre
01:05:08et qui va s'asseoir avec un autre même s'ils sont 100
01:05:10Ce n'est pas ce qui vote
01:05:12Ce n'est pas ce qui donne la victoire à un parti
01:05:14C'est de convaincre le petit électeur
01:05:16qui est à la maison, qui est au village
01:05:18qui est partout parce que c'est lui qui vote
01:05:20Et à ce jeu-là, nous avons
01:05:22connu des partis populaires au Cameroun
01:05:24En dehors du RDPC, il y a eu
01:05:26le SIF dans ses beaux jours
01:05:28Il y a eu l'UNDP dans ses beaux jours
01:05:30Il y a eu des partis comme ça qui avaient des gens qui votaient
01:05:32Et on a aussi vu
01:05:34comment tout ça s'est effrité
01:05:36comme pour Chagrin, du jour au lendemain
01:05:38Des partis qui perdaient des sièges à l'Assemblée
01:05:40qui perdaient des mairies et qui perdaient ceci
01:05:42Donc lorsque des dirigeants se rassemblent dans une salle
01:05:44et pondent un discours
01:05:46en disant
01:05:48nous allons signer une alliance pour conquérir le pouvoir
01:05:50en 2025
01:05:52Ce n'est pas ça qui fait la force
01:05:54La force, c'est de descendre sur le terrain
01:05:56Parce qu'au Cameroun, il faut déjà noter que les gens
01:05:58comme ils entrent dans la religion
01:06:00On est musulmans parce que les parents nous ont baptisés là-bas
01:06:02Parce que les parents étaient musulmans
01:06:04On est dans le RDPC
01:06:06Dans ce village, tout le monde a toujours été dans le RDPC
01:06:08Encore que les bastions politiques, ça n'existe pas
01:06:10On le voit
01:06:12Il faut parler souvent de la France
01:06:14Cette région a souvent voté à gauche
01:06:16Cette région a voté à droite
01:06:18Je suis en train de dire que
01:06:20Je vais un peu parler dans le sens d'Irima
01:06:22pour dire que ça ne fait pas peur aux grands partis
01:06:24Et les grands partis sont grands
01:06:26Parce qu'ils ont de la masse
01:06:28Cette masse critique, cette masse populaire
01:06:30Cette masse électorale qui fait que
01:06:32A certains niveaux, certains partis ne tremblent pas
01:06:34Parce qu'ils savent qu'ici
01:06:36Nous avons pratiquement un électorat acquis
01:06:38C'est une vérité chez nous
01:06:40Ce n'est pas scientifique, c'est-à-dire qu'on n'a pas besoin
01:06:42d'aller réfléchir pour dire que
01:06:44Vous n'allez pas dire que le chef d'état va perdre les élections dans son village
01:06:46Dans le cas actuel
01:06:48de l'organisation du Cameroun
01:06:50C'est pratiquement impossible
01:06:52Vous parlez comme des sorciers politiques
01:06:54C'est une réalité
01:06:56La société est une réalité
01:06:58Ça bouge, parfait
01:07:00Elle est dynamique
01:07:02On ne peut même pas imaginer qu'elle ne bouge pas
01:07:04Ce sont nos réalités sociales
01:07:06Ce sont nos réalités sociales et traditionnelles
01:07:08qui font que ça ne bouge pas
01:07:10Alors, on ne va pas vous suivre
01:07:12D'une certaine manière, on va sortir bientôt
01:07:14Cette fragilité
01:07:16des alliances qui se créent
01:07:18C'est bien qu'on ait des alliances, ça fait partie du jeu politique
01:07:20Mais
01:07:22En réalité, est-ce qu'on pourra
01:07:24avoir ce qu'on attend ?
01:07:26Non, mais les professionnels de la politique
01:07:28je crois qu'ils en permanence réfléchissent
01:07:30à des solutions pour conquérir le pouvoir
01:07:32ou bien pour se maintenir au pouvoir
01:07:34Donc c'est normal qu'il y ait des alliances
01:07:36En France, on vient de voir
01:07:38des gens qui ne s'entendaient pas
01:07:40à gauche plurielle, ils ont fait une alliance
01:07:42pour barrer la voie au Front National
01:07:44qui était majoritaire au sorti des élections européennes
01:07:46Même si le Président n'a pas respecté
01:07:48le choix des électeurs
01:07:50Macron pour trouver une asus
01:07:52pour nommer nos premiers ministres
01:07:54Mais les gens ont fait une alliance
01:07:56parce qu'ils ont tenté quelque chose
01:07:58pour aboutir, le risque de perdre est différent
01:08:00Mais vous ne pouvez pas leur reprocher de faire une alliance
01:08:02Maintenant, qui est qui dans le parti politique ?
01:08:04Moi, c'est là où je m'interroge
01:08:06Aussi bien le Grand Parti Politique
01:08:08qu'à hériter du Parti Unique
01:08:10et de l'appareil de l'État
01:08:12C'est une continuité du Parti Unique
01:08:14Oui, c'est son seul mérite
01:08:16Pourquoi vous dites Grand Parti ?
01:08:18C'est la sincérité du Parti Unique
01:08:20Vous portez un coup grave
01:08:22à la sincérité politique
01:08:24à la lucidité
01:08:26Quand vous portez un parti, vous dites le Grand Parti Politique
01:08:28Non, non, non, je ne dis pas ça
01:08:30Je ne dis pas les effectifs, non, ils ne sont pas majoritaires
01:08:32Vous n'avez qu'un outil pour dicter à la publicité
01:08:34Ils sont majoritaires
01:08:40Je dis qu'il est grand parce qu'il est majoritaire
01:08:42largement majoritaire, Assemblée Nationale
01:08:44même dans le gouvernement
01:08:46même les alliés, comme le NDPC, le CDR, le PCBIS
01:08:48Je dis, mais je dis seulement
01:08:50qu'il a hérité de l'appareil du Parti Unique
01:08:52parce qu'il a aidé
01:08:54les structures, les comités de base
01:08:56Le Congrès
01:08:58qui est dans vos statuts tous les 5 ans
01:09:00Vous le tenez tous les 5 ans ?
01:09:02Et le statut que prévoit cet organigramme
01:09:04On a créé d'autres choses
01:09:06Le chef de délégation permanente du comité central
01:09:08au niveau du débattement
01:09:10Ce n'est pas dans le statut
01:09:12Mais ça, c'est des arrangements
01:09:14Au sein même du parti
01:09:16Moi, je crois qu'on doit évoluer
01:09:18On a déjà fait plus de 20 ans
01:09:20d'expérience de ce système
01:09:22politique pluraliste
01:09:24qui a de gros soucis
01:09:26Je ne crois pas beaucoup à la sincérité
01:09:28Sincérité des résultats
01:09:30Mais il faut que les gens continuent
01:09:32On est là pour
01:09:34Nous sommes militants de la démocratie
01:09:36Il faut que les gens continuent à trouver des solutions
01:09:38Si ça passe par l'alliance, si ça passe par l'inscription
01:09:40sur les listes électorales, si ça passe par l'éducation
01:09:42de masse, pour que les gens votent
01:09:44les projets qui peuvent faire
01:09:46décoller le Cameroun
01:09:48Mais jusque là, c'est l'idéal
01:09:50Je suis dans le vœu
01:09:52Je voulais
01:09:54répondre à votre question
01:09:56Je n'ai pas posé de question
01:09:58Je n'ai pas posé de question
01:10:00Je veux apporter des éléments
01:10:04Quand mon grand fait ici
01:10:06vous rappelle que le RDC est un grand parti politique
01:10:08Mais c'est visible sur le terrain
01:10:10Dans les institutions
01:10:14Commençons d'abord sur le plan électoral
01:10:16Quand vous partez à l'Assemblée nationale
01:10:18Mais c'est connu
01:10:20Quand on part dans des grands partis
01:10:22ça fait partie des résultats sur le terrain
01:10:24Et quand vous essayez de voir même
01:10:26l'élection présentée de 2018
01:10:28On a vu des alliances
01:10:30Nous avons le MSC qui a aussi fait des alliances
01:10:32Mais moi je vous ai dit
01:10:34Il y a des alliances contre-productives
01:10:36Un président des partis politiques
01:10:38Quand on voit par exemple 5 militants
01:10:40Il faut comprendre qu'il y a des personnes
01:10:42Mais quand on arrive au jour des élections
01:10:44On part dans les élections
01:10:46On se rend compte
01:10:48qu'il n'y a pas de résultats
01:10:50Mais tous ces jours sur le terrain
01:10:52Vous ne pouvez pas dire que vous êtes le président des partis politiques
01:10:54Si sur le terrain vous ne travaillez pas
01:10:56Si sur le terrain
01:10:58Je vous rappelle ici
01:11:00Je vous rappelle ici
01:11:02Quand vous essayez de voir
01:11:04sur le triangle national
01:11:06Le parti qui est animé
01:11:08Le parti qui est sur le terrain
01:11:10C'est bien visible partout
01:11:12Les jeunes camerounais ils connaissent
01:11:14Ils vont vous dire c'est le NDP qui est sur le terrain
01:11:16Maintenant sur les alliances
01:11:18qu'on voit de gauche à droite
01:11:20C'est connu partout
01:11:22Attendez
01:11:24On termine la vidéo
01:11:26Attendez
01:11:28Mais il faut ouvrir les yeux
01:11:30Pour voir
01:11:322025
01:11:34Les jeunes vont parler
01:11:36Vous avez dit c'est ça 2018
01:11:422025 les jeunes vont parler
01:11:44Et de belles manières
01:11:46Comment ?
01:11:48J'explique
01:11:50Parce que les camerounais
01:11:52sont en train
01:11:54Et ils vont continuer à s'inscrire massivement sur les listes électorales
01:11:56On peut s'inscrire
01:11:58On ne va pas
01:12:00Laisse moi finir
01:12:02J'ai la parole
01:12:04J'ai la parole
01:12:06Ce n'est pas parce que vous n'avez rien à dire
01:12:08Qu'il va vous voter
01:12:10Qu'est ce qui vous t'est gêné
01:12:12J'ai dit qu'il va me voter
01:12:14C'est con
01:12:16C'est comme par exemple que tu es en train de courir
01:12:18C'est pas à la fin que tu vas épouser cette femme
01:12:20Je te respecte beaucoup
01:12:22Laisse moi finir
01:12:24Les camerounais s'inscrivent massivement
01:12:26Pas contre un parti
01:12:28Je n'ai pas dit contre un parti
01:12:30Ils vont aller voter en 2025
01:12:32Ils vont aller voter
01:12:34Et t'es en colère
01:12:36Je n'ai pas fini monsieur
01:12:38Mais ça m'a fini
01:12:40Vous parlez quoi de colère
01:12:42Ils vont aller
01:12:44T'es en colère
01:12:46Ils vont jeter dans l'urne
01:12:48T'es en colère
01:12:50C'est en 2025
01:12:52Nous sommes un pays paisible
01:12:54Les petits partis
01:12:56Vont enfin parler dans ce pays
01:12:58Et de belles manières
01:13:00Merci beaucoup Léo
01:13:02Il ne faut jamais l'inviter
01:13:04Il ne faut pas l'avoir comme invité politique
01:13:06C'est plus difficile
01:13:10Nous arrivons à la fin de cette édition
01:13:12Merci pour vos contributions
01:13:14Merci à vous qui prenez la peine
01:13:16De regarder ce programme
01:13:18Tous les dimanches après midi
01:13:20On se retrouve dimanche prochain
01:13:22Sur des programmes sur la CRTV