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Invité de l'Equipe du Soir, le président de l'OGC Nice est revenu sur la crise actuelle traversée par le football français à propos des droits TV.

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Sport
Transcription
00:00Il y a eu un dazzle bashing, nous devons, nous président de club aujourd'hui, on a un partenaire qui a mis quand même 400 millions, ça vous semble faible peut-être, mais ils ont mis 400 millions.
00:08Notre devoir, c'est de les aider au maximum.
00:11Et peut-être que...
00:12Donc sur les innovations, est-ce qu'on en était là ?
00:13Pour les aider à ça, il faut qu'on modifie notre produit.
00:16Je ne vais pas citer, c'est un entraîneur qui est passé chez moi, il n'y est plus, mais je ne vais pas citer le nom.
00:20Un jour, il y a la caméra qui veut rentrer à l'intérieur, il me dit non, non, ils ne rentrent pas.
00:23Je dis mais ils vont rentrer, parce que c'est eux qui vous payent.
00:27Et d'ailleurs, j'en profite pour dire que s'il y a un club en France qui a toujours joué le jeu des médias, de l'ouverture et de la médiatisation, c'est bien votre club avec vos équipes.
00:37Tout à fait.
00:38Mais parce que c'est le minimum qu'on vous doit.
00:41C'est le minimum qu'on vous doit et je vous remercie de ce compliment, mais on doit aller beaucoup plus loin.
00:46Mais Jean-Pierre...
00:47Attendez, attendez, attendez.
00:48Qu'est-ce qu'on va faire plus loin ?
00:49Réouvrir le vestiaire à toute la presse, par exemple, et aux caméras, comme le faisait Guy Roux dans les années 80, ça pour le téléspectateur, c'est du matos.
01:01Je vais plus loin.
01:02Je vais me faire des ennemis, même chez moi.
01:05Mais si vous le faites chez vous, tout le monde le comprend.
01:07Vous venez de le dire.
01:08L'entraîneur, vous devez entendre ce qu'il se passe.
01:11Les arbitres, on s'est battus pour pouvoir avoir les micros sur les arbitres, pour plein de raisons.
01:16Pour plein de raisons.
01:17Non, mais vous n'avez plus les moyens de le faire.
01:19Si, si, bien sûr.
01:20Ce n'est pas un problème de moyens, c'est l'IFAP qui n'a pas voulu.
01:22Mais on va le faire et on va y arriver.
01:24Moi, je veux dire, aujourd'hui, on doit donner aux spectateurs, aux téléspectateurs, quelque chose de beaucoup plus fort.
01:30On doit travailler.
01:31Il y a des choses qu'on peut faire réglementairement, des choses qu'on ne peut pas faire.
01:34À nous de travailler, d'être novateurs.
01:36On doit être une ligue qui innove.
01:37Parce que notre ligue, contrairement à ce qu'on dit et qu'on entend, on ne se porte pas si mal que ça.
01:41J'ai une question, Jean-Pierre.
01:42Vous avez évoqué le voyage que vous avez fait à Londres, à quelques présidents de club avec Nasser,
01:47pour aller obtenir des garanties supérieures de la part d'Eudazone pour ne pas revivre l'épisode médiaphone.
01:53Et pourquoi, dans la foulée, vous avez voulu qu'il y ait une clause de sortie au bout de deux ans ?
01:57C'est-à-dire qu'en fait, vous avez des garanties, mais qui ne vous servent à rien.
02:00Je vous explique.
02:01Puisque, de toute manière, celui qui vous a acheté les droits pour cinq ans,
02:05il pourra sortir au bout de deux ans sans vous verser l'argent qui vous serait dû.
02:08Je vous explique pourquoi cette clause.
02:09On a fait un conseil d'administration où on a dit, nous, on va essayer d'obtenir la garantie d'Eudazone,
02:14ce qui n'était vraiment pas gagné.
02:15Je vous assure que c'était un combat qui n'a pas été simple à gagner.
02:19Mais nous avons certains présidents qui ont dit, ces 400 millions, c'est insuffisant.
02:23On ne veut pas se pénaliser sur cinq ans.
02:25Donc, on veut une clause de sortie à deux ans.
02:27Je vous interromps.
02:29Je réponds à vos questions.
02:30Je vais poursuivre, c'est intéressant.
02:32Je suis précis.
02:33Est-ce que vous pensez, une seule seconde, qu'à partir du moment où Eudazone échouerait au bout de deux ans,
02:37que vous remettiez les droits en vente et que vous allez obtenir plus que ce que vous avez eu avec Eudazone et avec Bill ?
02:43Je pense que le temps...
02:44Alors qu'il y aurait eu la preuve que ça aurait été un nouvel échec pour un nouveau diffuseur de la Ligue 1.
02:49Etienne, je pense que le temps d'aller voir un diffuseur et lui dire, donnez-moi tant d'argent, il est révolu.
02:54Pour moi, je vais vous dire, je serai un diffuseur, je vous dirai combien vous voulez là, peu importe le montant.
03:03Moi, je vous mets un cahier des charges comme ça, où je vous impose tout.
03:07Le produit.
03:08Je veux les micros.
03:09Je veux un produit qui vaut la peine d'être acheté.
03:14Donc, on doit faire notre propre évolution.
03:18Cette clause de deux ans, c'est parce que...
03:20Excusez-moi, vous êtes le seul à la Ligue à penser ça ?
03:21Non.
03:22Olivier Letten a fermé les écoutés et les interviews...
03:26Enfin, Olivier Letten, je dis Lille, parce qu'il se plaignait de la programmation.
03:30Non, vous marrez, mais c'est vrai.
03:32En général, c'est faire ma double tour.
03:34Là, on est en train de faire croire un petit peu à nos téléspectateurs qu'à partir du moment où on mettrait des micros sur les arbitres et des caméras dans les vestiaires, il y aurait 5 millions d'abonnés à la Ligue 1.
03:42Non, pas du tout.
03:43Il faut quand même aussi être sérieux.
03:45C'est quand même d'abord les matchs et l'attractivité du championnat qui fait ou ne fait pas la différence.
03:50Vous n'avez aucun sujet en coulisse, je ne sais pas où ils en sont de ce projet-là, de l'éventuel arrivé au Paris FC, de Bernard Arnault ?
03:56On en parlera, ça va être un petit peu plus dans le journal.

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