Julien Beneteau : « Une énorme page du tennis qui se tourne » - Tennis - Retraite Nadal

  • il y a 12 heures
L'ancien joueur de tennis Julien Beneteau réagissait après l'annonce de la retraite de Rafael Nadal ce jeudi sur le plateau de l'émission L'Équipe de choc, sur la chaîne L'Équipe.

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Transcription
00:00Clément, on a la chance d'être avec quelqu'un qu'il a bien connu également,
00:02Julien Beneteau, vainqueur de rang à rose en double, médaille de bronze aux Jeux Olympiques.
00:06Salut Julien, merci d'être avec nous dans l'équipe de choc.
00:08Comment vas-tu ? Est-ce que tu n'es pas trop effondré à l'annonce du jour, les annonces du jour ?
00:13Bonjour tout le monde.
00:15Effondré, non, mais j'étais un peu surpris ce matin,
00:19même si maintenant on s'y attendait,
00:23on savait que la fin était plus proche que le reste de sa carrière,
00:28pour Rapha et puis pour Richard hier soir aussi.
00:30Donc oui, forcément, c'est une énorme page du tennis, de Roland-Garros,
00:35qui va se tourner avec la raide de Raphaël Nadal après la Coupe d'Évise de cette année.
00:41Attends, qu'est-ce que je vois écrit sous toi, là ?
00:42Julien Beneteau qui a mis 6-0 à Raphaël Nadal ?
00:45Et même, je m'en souviens, je sais où c'était.
00:47En 2004.
00:48Vas-y, raconte, raconte.
00:49À Lyon.
00:51C'est en 2004 à Lyon, l'ancien Grand Prix de tennis de Lyon.
00:56Moi, c'était sur une surface sur laquelle je pratiquais mon meilleur tennis.
01:02Rapha, à ce moment-là, avait que 18 ans, il était aux alentours de 30e, 35e,
01:06mais il n'était pas du tout à l'aise encore sur ce genre de surface.
01:09Et j'en avais profité.
01:12Mais après, quelques mois après, 2 ou 3 mois après, parce que là, c'était octobre 2004,
01:16en janvier 2005, je l'ai joué à l'Open d'Australie
01:20et j'ai perdu en 3-7 très sec et c'était déjà plus le même joueur.
01:24Oui, mais il n'y a pas beaucoup de joueurs qui peuvent dire dans leur carrière
01:26« j'ai mis un 6-0 à Nadal ».
01:27On gringue pour ça.
01:28Tu as ta place.
01:29Nous, depuis le début de l'émission, il y a Fred Verdier, Hugo Bonneval, Céline Parlacourt.
01:33On est tous complètement fans, complètement groupis du personnage.
01:36Toi, ton Nadal, à quoi ?
01:38C'est quoi ton rapport avec lui ?
01:39Tu le regardais avec les yeux d'enfant ou c'était juste un collègue de travail ?
01:42Comment tu l'estimais ?
01:45Non, ce n'était pas un collègue de travail.
01:49Il suscitait l'admiration.
01:53L'admiration dans ce qu'il a fait et l'admiration dans l'implication
02:00et dans chaque semaine, chaque jour, chaque match qui faisait cette abnégation.
02:06Pour moi, c'est le modèle ultime de la force mentale,
02:11que ce soit quand il était en pleine forme et au sommet de sa carrière.
02:14Et également, il l'a prouvé de nombreuses fois pour revenir de ses nombreuses blessures.
02:20Tout ce qu'il était capable de mettre en place pour revenir de ses blessures
02:22et être à chaque fois compétitif,
02:24notamment avec le dernier Roland-Garros qu'il a gagné alors qu'il a été diminué physiquement.
02:28Mais tout ce qu'il était capable de mettre en place,
02:30cette implication, c'est un champion ultime par rapport à ça.
02:34Et moi, j'ai une anecdote sur laquelle ça prouve à quel point il était impliqué
02:42à la fois dans sa carrière personnelle et aussi dans sa carrière en équipe avec la Coupe Davis.
02:47En 2011, on les joue en demi-finale de la Coupe Davis à Céville,
02:56à côté de Céville, à Cordoue exactement.
02:59Et donc à l'époque, lui le lundi, la finale de l'US Open était le lundi.
03:04Donc il joue le lundi contre Djokovic, ils font un match de dingue, 4-7 ou 5-7,
03:08ils gagnent l'US Open.
03:09Et on jouait le vendredi, donc 4 jours après sur terre battue en 5-7,
03:12parce qu'à l'époque c'était la vraie Coupe Davis.
03:14Et donc il arrive le mardi par un vol de nuit, un vol privé de nuit,
03:18il arrive le mardi à midi à Céville, il a 3 heures de route,
03:22il arrive à 15 heures à Cordoue et à 20h30, il allait taper une demi-heure
03:27sur terre battue pour s'habituer à la surface.
03:29On s'est dit déjà là, bon.
03:30Et le lendemain matin, il faisait 35 degrés à Cordoue, c'était infernal.
03:36Et le lendemain matin, nous on avait le créneau de la fin de la matinée à 11h30.
03:40Et on arrive à 11h dans les arènes de Cordoue,
03:43et là il était avec David Ferrer depuis 9h sur le terrain
03:45en train de faire des sets d'entraînement.
03:47Et là, à ce moment-là, ils avaient déjà gagné la rencontre.

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