Pour Gilles-William Goldnadel, le film Les bronzés «ne se referait plus aujourd’hui»
Les obsèques de Michel Blanc se déroulent ce jeudi 10 octobre à l'église Saint-Eustache, dans le 1er arrondissement de Paris. De nombreuses personnalités et des anonymes ont fait le déplacement pour lui rendre un dernier hommage. Invité à réagir sur la disparition de l’acteur, l’avocat Gilles-William Goldnadel a estimé que le film Les bronzés «ne se referait plus aujourd’hui».
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00:00Je pense qu'on a enterré, j'ai revu il y a deux jours
00:04les bronzés, c'est l'humour.
00:06C'est un humour totalement libre de tout.
00:09Y a pas de code, y a pas d'obligation
00:12d'être féministe, antiraciste,
00:14parce que ça plaisante aussi bien sur les gonzesses.
00:17Et ça, je pense que les bronzés, on ne leur ferait plus aujourd'hui.
00:20C'est sûr que quand Thierry Lhermitte
00:23fait passer sur une balance toutes les filles
00:27avec qui il a une aventure
00:29et qu'il dit un chiffre que j'ai oublié...
00:32Je pense qu'effectivement, vous avez parfaitement raison.
00:35Mais est-ce que c'est bien ou pas ?
00:38Que ça passe plus ?
00:39C'est pas bien, bien sûr.
00:40Je n'aime pas qu'on m'oblige à des codes.
00:43C'est pas une apologie non plus.
00:44Il ridicule, le Popeye, dans le film.
00:46Je suis d'accord.
00:47Le problème, c'est que ça disparaît sur le total du second degré.
00:51Oui, bien sûr.
00:53Il est interdit, le second degré.
00:55Pas que du second degré.
00:56Il y a des trucs sur lesquels on n'a plus le droit de rigoler.
00:59Le sexe est très présent.
01:01C'est le sexe un peu Club Méditerranée de l'époque.
01:04Et cette atmosphère-là est impossible aujourd'hui.
01:08Vous avez raison.
01:09L'atmosphère existe encore dans la vie privée, heureusement.
01:13Même dans la vie privée,
01:15quand vous allez quelque part et que vous ne connaissez pas les uns et les autres,
01:19il est possible que vous censuriez sur des blagues que vous pourriez faire
01:23et que vous ne faites pas
01:24parce que vous ne savez pas qui vous avez affaire
01:27en face de vous.
01:28Parce que s'il vous tombe...
01:30Peut-être.
01:31Si les gens entendaient nos blagues en conférence de rédaction, peut-être.
01:35Oui.
01:36Là où vous avez raison, c'est que le second degré...
01:39C'est interdit. Au moins, on me l'interdit à la radio.
01:42Bon.