Jérôme Rothen et compagnie s’attaquant au cas Kolo Muani et son niveau en équipe nationale. L’attaquant du PSG, si décrié depuis plus d’un an, a-t-il le niveau international ?
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00:00R.M.C. Rotten Sans Flamme
00:03Dans notre monde à nous, 1 plus 1 est égal à 2, 2 plus 2 est égal à 4, comme ça on devient selfish, on prend du pognon et on partage pas.
00:09Exactement, de le retrouver justement de renu avec leur histoire, de renaître de leur cendre un petit peu comme un sphinx.
00:15Mais si 1 plus 1 est égal à 1, ou peut-être que 1 plus 1 est égal à 11, et ça c'est bon.
00:20Le procès de Rotten Sans Flamme
00:22Bon, c'était le match parfait pour se relancer.
00:24Randall Kolomwani qui est en difficulté avec le PSG a été titulaire en pointe hier soir avec les Bleus face à Israël.
00:29Ça avait bien démarré, une passe décisive pour Kamavinga sur l'ouverture du score, un peu plus compliqué par la suite.
00:34Il conserve malgré tout la confiance de Deschamps.
00:37Laissez-moi rapporter toutes les informations avant de démarrer.
00:39Une passe décisive ?
00:40Alors, laissez-moi finir.
00:42Il conserve la confiance de Deschamps malgré la situation compliquée au club.
00:46Je rappelle juste ses stats en bleu, 24 sélections, 6 buts, 4 passes D.
00:50Et pourtant ce soir, Kolomwani est accusé de ne pas avoir le niveau international.
00:53Vous l'avez compris, l'accusation est portée par le procureur Rotten.
00:56Bonsoir.
00:57Bonsoir à tous.
00:58Randal Kolomwani sera défendu par Maître Petit.
01:00Bonsoir.
01:01Bonsoir.
01:02On a convoqué un témoin assisté pour ce procès.
01:04Il est où ?
01:05Notre suivre de l'équipe de France, Fabrice Aukine.
01:06Salut Fabrice.
01:07Salut à tous.
01:08Bienvenue Fabrice.
01:09J'avais pas besoin Fabrice que tu m'aides.
01:11Non, non, non.
01:12On m'a demandé de venir.
01:13On lui a demandé de venir.
01:14Je suis venu.
01:15Donc il vient.
01:16Il est avec moi.
01:17Le verdict sera donné par le juge Chaville.
01:19Bonsoir M. le juge.
01:20Bonsoir.
01:21Bonsoir.
01:22Un juge qui a marqué quelques buts.
01:25Alors allez-y M. Roten.
01:26Qu'est-ce que vous reprochez à Randal Kolomwani ?
01:28Écoute, le mot est fort.
01:31Dire qu'il n'y a pas le niveau international.
01:33Il faut toujours qu'il y ait un...
01:38Essayer d'arrondir les angles en disant...
01:41C'est dur de dire Kolomwani n'a pas le niveau international,
01:44Kolomwani n'a pas le niveau pour jouer au PSG,
01:46Kolomwani ceci, cela.
01:47C'est pas cette question-là.
01:49En fait, la première question que je me pose,
01:52et quand je regarde le match hier,
01:54et c'est pour ça qu'il y a aussi de la déception,
01:56c'est de me dire, comment on voit Kolomwani ?
01:59Dans quel état on le voit ?
02:01Est-ce que Kolomwani, vous le voyez avec le prix de son transfert au Paris Saint-Germain ?
02:0690 millions, voire 100 millions.
02:08Donc si on le voit comme ça, en effet, on le fracasse.
02:11On le fracasse et il ne met même pas les pieds au château de l'équipe de France.
02:15Même pas sur le terrain, au château.
02:16Parce que si tu le vois sur un joueur qui vaut 90 millions,
02:19franchement ça donne mal à la tête.
02:21Donc je préfère regarder sur vraiment ses qualités.
02:23Est-ce qu'on connaît de Kolomwani ?
02:25Moi, en fait, où je suis déçu d'avoir un numéro 9 en équipe de France
02:29qui joue titulaire dans une sélection comme l'équipe de France,
02:36tu vois, je me dis, mais waouh !
02:39On a Kolomwani qui est numéro 9 titulaire.
02:42Donc si je ferme les yeux,
02:44et je posais cette question-là tout à l'heure en privé avec Manu,
02:46je lui disais, tu te rends compte,
02:48les grands attaquants avec lesquels tu as joué en équipe de France,
02:51en passant par Papin, Cantona et j'en passe,
02:54tu vois, à l'époque et tout ça,
02:56tous ces mecs-là ont marqué l'histoire de l'équipe de France,
02:58ont marqué des buts,
02:59et ont eu certainement, par moment,
03:01moins de sélection que Kolomwani
03:03et moins de chances de briller que Kolomwani.
03:05Donc après, tu compares les générations
03:08et tu es obligé de comparer le niveau de ces joueurs-là.
03:11Et je me dis qu'il y a 10 ans,
03:13mais Kolomwani, même pas, il regardait
03:15pour savoir s'il pouvait être sélectionné en équipe de France ou pas.
03:18Parce qu'il y avait beaucoup, beaucoup, beaucoup plus fort.
03:20Et aujourd'hui, donc Didier Deschamps,
03:22grâce à Didier Deschamps, on nous a présenté Kolomwani
03:24comme un joueur international,
03:26un joueur à 100 millions,
03:28un joueur qui joue au Paris Saint-Germain
03:29et qui doit briller avec l'équipe de France.
03:31Mais moi je vous dis, arrêtez de rêver,
03:33on n'arrivera jamais à briller avec un joueur comme Kolomwani.
03:36Et pas que Kolomwani, attention,
03:38là je parle de Kolomwani,
03:40on pourra en parler d'autres aussi,
03:42au milieu de terrain par exemple,
03:44on pourrait dire que ces joueurs-là
03:46n'ont pas le niveau espéré pour faire briller l'équipe de France.
03:49Et c'est normal qu'on arrive à un spectacle particulier.
03:52Et donc, je vais donner la parole à Fabrice,
03:55qui est un témoin avisé,
03:57avisé, surtout,
03:59pour Kolomwani.
04:01Mais quand je le vois
04:03jouer avec le Paris Saint-Germain,
04:05il n'est pas titulaire, bien sûr que ce n'est pas
04:10une confiance particulière de Louis Sénriquet,
04:12il n'aime pas le joueur.
04:13Mais il a eu des opportunités de jouer.
04:15Hier, Didier Deschamps lui donne encore
04:17l'opportunité de jouer.
04:18Mais en fait, il y a tellement de lacunes
04:20techniques, même de buteurs,
04:22le ballon qui passe devant le but, il n'est jamais là.
04:24Tu vois, on pouvait dire des trucs sur Olivier Giroud,
04:26mais quand même, franchement,
04:28ça me fait de la peine de voir
04:30que l'équipe de France est tombée à ce niveau-là.
04:32– Avant de donner la parole à Défense,
04:34le témoin assisté, Monsieur Petit.
04:36– Je veux juste dire une chose avant que Fabrice prenne la parole.
04:38– Oui.
04:39– Cette conclusion,
04:41ce jugement,
04:43tu le tires après le match d'hier ou ça fait
04:45depuis déjà pas mal de temps ?
04:47– Non, ça fait un bout de temps.
04:49– Alors, le témoin assisté, Fabrice Hawkins.
04:51– Déjà, moi, je suis monté à la barre pour une raison simple,
04:53c'est que le débat, c'est quand même Randall Colomoni
04:55n'a pas le niveau international.
04:57Une fois qu'on pose ça, c'est l'accusation.
04:59Moi, j'entends les arguments du procureur
05:01et j'ai l'impression, quand j'entends
05:03Jérôme, qu'on parle d'un joueur qui n'a jamais marqué
05:05en bleu, chose qui est complètement fausse
05:07puisque c'est ton meilleur buteur actuellement.
05:09Alors, on en pense qu'on veut, Colomoni,
05:11mais aujourd'hui, c'est 5 buts sur les 7 dernières titularisations
05:13en équipe de France.
05:15C'est pas le même joueur qu'au Paris Saint-Germain, encore une fois.
05:17Je te vois faire la mou, Jérôme,
05:19tu peux vérifier. – Vas-y.
05:21– C'est pas le même joueur qu'au Paris Saint-Germain, encore une fois,
05:23dans une animation totalement différente et je pense que
05:25Manu va bien en parler.
05:27En équipe de France, il a la confiance de Didier Deschamps.
05:29C'est un jeu où,
05:31justement, le sélectionneur permet les attaques
05:33rapides. On l'a vu, Randall Colomoni,
05:35il peut jouer à droite, il peut jouer devant.
05:37Il rechigne pas, il fait des efforts.
05:39Tu parlais tout à l'heure du joueur titulaire en équipe
05:41de France, il l'est même pas réellement, puisqu'aujourd'hui,
05:43Kylian Mbappé n'est pas là et c'est en partie pour ça qu'il est marre.
05:45Mais aujourd'hui, avoir un
05:47Colomoni, quand Kylian Mbappé n'est pas là,
05:49avec ce niveau d'investissement,
05:51avec cette capacité à marquer, encore une fois,
05:53ce qu'il est, c'est numéro 9.
05:55On lui demande de marquer des buts. Qui fait mieux aujourd'hui en équipe
05:57de France ? Personne. Alors quand j'entends que tu nous expliques
05:59qu'il a pas le niveau, Fabrice,
06:01je pose une question à Fabrice.
06:03Fabrice, meilleur buteur
06:05de l'équipe de France ?
06:07On est quand même sérieux.
06:09Il a combien ? 24 sélections ?
06:1125 sélections ? D'accord.
06:13Déjà, bon, meilleur buteur, ça me fait mal à la tête
06:15quand j'entends ça.
06:17Et je ferme juste les yeux.
06:19Et je te demande de fermer les yeux et de te rappeler
06:21sur les
06:23derniers buts de Colomoni, les frappes
06:25qui partent au poteau de corner, qui sont contrées et qui vont
06:27dans le but. Tu lui comptes comme des buts, ça ?
06:29Est-ce que tu lui comptes comme des buts ?
06:31Je te pose la question là.
06:33C'est des buts, ça, pour toi ?
06:35Réponds-moi, c'est un but ou pas ?
06:37Est-ce que c'est un but quand le ballon va au corner ?
06:39Quand tu étais à Doha, quand on était ensemble, et qu'ils étaient tous
06:41minables, et qu'à un moment donné, il y en a un qui est rentré
06:43et qui a renversé le match, est-ce que tu t'en souviens de ça ?
06:45Parole à la défense, monsieur Petit.
06:47Je te dis juste, et je finis, je donne la parole à Manu, bien sûr.
06:49Mais pour défendre Colomoni,
06:51moi, je veux bien que tu le défendes.
06:53Et que tu me dises...
06:55Non, mais l'effet, c'est ça, c'est 25
06:57ou 24 sélections, 6 buts, dont...
06:59Mais c'est aussi 5 buts sur les 7 dernières que tu l'as reçu,
07:01c'est un joueur qui monte en puissance.
07:03Et sur les buts qu'il a marqués,
07:05et là, je
07:07donne la parole à Manu, c'est que
07:09sur les 24 sélections, 24 sélections,
07:11ça commence à faire quand même, tu vois,
07:13ressors-moi un match phare de
07:15Colomoni où tout le monde a dit « Waouh, quel joueur ? »
07:17Aucun, aucun.
07:19Qu'est-ce qu'on lui demande ?
07:21On lui demande d'être bon.
07:23Non, non, non.
07:25On lui demande de marquer.
07:27C'est le moment de mettre au pied.
07:29Moi, je vais être très simple, très court.
07:31Trouver quelqu'un qui défend Colomoni
07:33à l'heure actuelle, il faut être courageux. Et nous,
07:35on a décidé de défendre parce que je pense qu'il a des circonstances
07:37atténuantes. On a parlé de ses stats,
07:39son investissement en équipe de France.
07:41Là, ce sont des faits, c'est factuel. On ne peut pas
07:43renier justement ce qu'il a fait, même si on considère
07:45qu'il est loin de satisfaire
07:47sur pas mal de critères
07:49son intégration au sein
07:51de l'équipe de France depuis deux ou trois ans maintenant.
07:53Mais malgré tout, comme il l'a dit,
07:55Fabrice, c'est quand même un des
07:57rares qui se débrouille avec le peu qu'il peut avoir
07:59sur le terrain. Il se débrouille plutôt bien.
08:01Moi, en revanche, je ne peux pas
08:03ne pas m'empêcher de mettre
08:05le contexte parisien de côté
08:07quand on parle de Colomoni, en sachant
08:09qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de
08:11joueurs, je vais même presque dire
08:13la grande majorité des joueurs au Paris Saint-Germain, qui ne progressent
08:15pas depuis un petit moment. Certains
08:17régressent. Oui, à part Barcola et encore
08:19Barcola, depuis le début de l'année, ce n'est pas ça non plus.
08:21Et c'est pour ça, je me dis
08:23et en fait, le garçon,
08:25mentalement, tu sens qu'il n'est pas là. Tu sens
08:27qu'il a perdu confiance en lui. Tu sens que ça fait depuis
08:29son arrivée au Paris Saint-Germain, tu sens qu'il prend tarte sur
08:31tarte, humiliation sur humiliation, parce qu'il
08:33est sur le banc, alors que d'autres jouent. Il joue sans offre.
08:35Donc, tout ça pour te dire, c'est que
08:37moi, je suis comme toi.
08:39C'est quand qu'il a brillé en club ? Mais non,
08:41ce que je suis en train de te dire, c'est que à un moment donné,
08:43il faut donner la confiance aux joueurs aussi.
08:45Tu sais aussi bien que moi
08:47que 99% des joueurs
08:49fonctionnent à l'affect et aussi à la
08:51confiance qu'on te donne. Et à ce titre-là,
08:53le seul qui lui donne encore de la confiance,
08:55c'est Deschamps et c'est plus Louis-Sénéqué.
08:57Donc, tu ne peux pas, aujourd'hui,
08:59fustiger une individualité par rapport au contexte
09:01dans lequel il évolue sur le plan collectif.
09:03Le verdict du juge Chavidan, ancien attaquant
09:05de référence en Ligue 1 ?
09:07Non, pas attaquant, buteur. Et je crois que c'est vraiment
09:09là qu'en fait, il faut dissocier en fait le...
09:11Je donne pour Jérôme.
09:13Je suis vraiment dégoûté, mais pour une fois
09:15qu'il a raison.
09:17Non, il faut quand même le noter.
09:19Non, mais Colavoigny en fait, est-ce qu'il a le niveau international ?
09:21Oui. Est-ce que
09:23c'est l'attaquant numéro 9,
09:25buteur de l'équipe de France ?
09:27Fabrice, il l'a dit, oui, il y a des chiffres qui parlent pour lui.
09:29Mais en termes d'impact,
09:31ce n'est pas un 9.
09:33Oui, il a le niveau
09:35international.
09:37Mais si tu veux,
09:39c'est là où je suis d'accord avec Jérôme.
09:41C'est qu'en fait, dans tout ce qu'il fait, tu le vois
09:43et il n'est pas dans le tempo.
09:45Alors oui, forcément, mais on se dit
09:47joueur international. Mais ce n'est pas ça en vrai.
09:49La réponse,
09:51c'est qu'il est joueur international.
09:53Il a le niveau, mais tu vois hier
09:55par exemple, des attitudes, des passes.
09:57Non, il n'a pas l'attitude.
09:59Il y a beaucoup de joueurs
10:01au Paris Saint-Germain. Dès qu'ils jouent en équipe nationale,
10:03ce ne sont plus les mêmes joueurs.
10:05Et même des joueurs qui partent du Paris Saint-Germain, comme par hasard,
10:07ils brillent dans les clubs futurs.
10:09Donc je vous le dis, Colavoigny,
10:11c'est une obsession, pour vous le juger, parce qu'il y a le contexte parisien
10:13derrière l'équipe de France.
10:15On t'embrasse, Louis.
10:17C'est fou cette obsession pour les sphinx qui renaissent de leur cendre.
10:19Non, mais sincèrement, il n'y en a pas beaucoup qui progressent au Paris Saint-Germain.
10:21Merci à Fabrice Jochim, vous êtes venu témoigner.
10:23Merci Fabrice.
10:25Jérôme Brottet dans ce procès,
10:27dans un instant.
10:29Le cas a enchaîné.