Mondial 2026 - Zone Am'Sud : "Neymar manque au Brésil" affirme Rahmadi
L'After a fait le point sur le championnat sud-américain pour la qualification au mondial 2026. Notre journaliste Hamza Rahmani explique que le Brésil n'a pas encore le profil pour remplacer Neymar.
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00:00Est-ce que le Brésil va vraiment beaucoup mieux, le Brésil qui a gagné cette nuit face au Chili de Buzyn ?
00:04Non, non, le Brésil ne va absolument pas mieux au-delà des difficultés aujourd'hui manifestement pour le sélectionneur actuel d'Orival Junior dans la gestion de son groupe.
00:13Une nouvelle polémique est en train de sortir par rapport au match hier et notamment le cas Rodrigo.
00:18C'est une sélection qui aujourd'hui est en difficulté, avec des sélectionneurs qui sont critiqués depuis le départ de Titch.
00:28Il y a eu différents sélectionneurs, Mano Meneses, Diniz, aujourd'hui c'est d'Orival Junior.
00:34Les faillites parfois individuelles de certains joueurs, je pense évidemment à Vinicius qui peine encore à porter cette sélection.
00:42Il y a un joueur qui manque, surtout c'est Neymar. On a tendance à l'oublier depuis un an parce qu'on a l'impression qu'il a un peu disparu de la scène footballistique mondiale et aussi au Brésil.
00:52C'est le cas, il a disparu pour l'instant.
00:55Oui, mais en fait en sélection aujourd'hui, le joueur qui a le profil qui pourrait remplacer Neymar n'existe pas.
01:01Lucas Paqueta à la création, c'est compliqué et celui qui est capable de faire le lien, de parfois porter le ballon, c'est Neymar.
01:08En fait, il n'est pas là et aujourd'hui on n'arrive pas à trouver la manière de jouer sans Neymar.
01:12Alors, victoire au Chili, comptablement c'est rassurant, une victoire en toute fin de match, quasiment dans les arrêts de jeu.
01:17Mais le Chili, c'est aujourd'hui l'une des sélections les plus faibles de la zone Amesud avec le Pérou.
01:23C'est vrai que par le passé, on a souvent dit Bolivie et Venezuela étaient les équipes chez qui tu pouvais aller prendre des points assez facilement.
01:28Tu cochais ton 3 sur 6 à domicile et puis après à l'extérieur, quand tu joues en Bolivie, c'était plus compliqué à cause de l'altitude.
01:35Mais non, là aujourd'hui, on a vraiment une situation où le Pérou et le Chili sont en difficulté.
01:38Le Brésil va gagner au Chili.
01:40C'était le minimum parce qu'aujourd'hui, le Brésil devrait y aller.
01:44On ne va pas se mentir quand même pour cette Coupe du Monde, mais ça sera beaucoup plus compliqué qu'imaginer.
01:48Et comment ça se passe Hamza ?
01:50Parce que tu ne remplaces pas Neymar par un autre Neymar parce qu'ils ne l'ont pas.
01:53Est-ce que le sélectionneur qui pourrait peut-être être sur la sellette change tactiquement sa manière de jouer ?
02:00Ou est-ce qu'il reste carrément dans la même configuration ?
02:03Sachant que là, si tu restes dans la même configuration, tu attends un nouveau Neymar.
02:07Généralement, tu changes.
02:08Tu vois, nous, en équipe de France, quand on n'avait pas Zidane, c'était une équipe qui était complètement changée,
02:13un milieu de terrain qui était complètement chamboulé et tu remplaçais un Zidane par une autre tactique.
02:18Non, pour l'instant, on garde la défense à 4.
02:19Après, dans le milieu de terrain, le triangle, parfois tu as une pointe basse, une pointe haute, souvent haute.
02:27Paqueta, c'est très compliqué. En plus, il y a son souci par rapport au pari.
02:31Donc, on ne sait pas si à terme, tu pourras toujours compter sur Lucas Paqueta.
02:34Hier, tu avais Savigno, notamment le petit craque de City qui avait une position,
02:38mais une position qui n'est peut-être pas la sienne naturellement.
02:41C'est un joueur d'évitement, donc un joueur de couloir.
02:43Là, il s'est retrouvé au cours du jeu.
02:45Il y a Rafinha aussi qui peut se retrouver au cours du jeu, on le voit aujourd'hui avec le Barça.
02:48Je rappelle que Vinicius n'était pas là.
02:49Oui, il n'était pas là.
02:51Et Rafinha, ça pourrait pourquoi pas être une nouvelle solution.
02:54Mais c'est vrai que finalement, le réservoir de cette sélection brésilienne,
02:59peut-être ne te permet pas d'avoir, de tenter trop de choses.
03:04De tenter, tu as Hendrick qui a été essayé à la pointe de l'attaque.
03:08Ça reste un joueur encore de 17-18 ans qui est encore trop tendre.
03:12Là, il y a eu le petit Igor Jesus de Botafogo, pareil, première sélection.
03:17On essaye du monde, Luiz Henrique qui a marqué hier,
03:20qui avait été titularisé en septembre.
03:22Pareil, ça avait été compliqué.
03:23Pas le Marseillais.
03:24Oui, un autre, celui de Botafogo, l'ancien du bêtise.
03:27Donc, tu essaies des joueurs,
03:28mais effectivement, pour l'instant, ils peinent à trouver la solution.
03:31Le Brésil qui est ce soir quatrième de cette zone Amesud,
03:34à six points de l'Argentine.
03:36On rappelle qu'il y a six nations directement qualifiées, plus un Barragés,
03:40donc il y a encore un peu de marge pour l'instant pour les Brésiliens.
03:42Hamza, on a parlé du Brésil.
03:44Le leader de cette zone Amesud, c'est l'Argentine.
03:46Les Argentins, champions du monde,
03:47mais accrochés cette nuit par le Venezuela, un partout,
03:51malgré le retour de Léo Messi.
03:53Oui, conditions très compliquées, match reporté d'une demi-heure
03:56parce que la pelouse était détrempée, le ballon peiné a roulé.
03:59Mais au-delà de ces considérations liées à l'état de la pelouse,
04:03c'est une équipe du Venezuela qui a posé des problèmes à l'Argentine,
04:06qui s'est créé quand même pas mal de situations.
04:09Et attention quand même à ne pas sous-estimer cette équipe vénézuélienne.
04:12Je le disais il y a quelques minutes, depuis de longues années,
04:15le Venezuela-Bolivie, c'est les deux derniers.
04:17Et effectivement, avec le sélectionneur argentin Batista,
04:21qui était l'adjoint d'Opeque Hermann,
04:22qui était lui-même l'ancien sélectionneur du Venezuela,
04:25ils sont en train de revenir au premier plan,
04:27peut-être pas, mais de revenir à un niveau
04:30qui aujourd'hui permet à la Vino Cinto
04:32de rêver d'une qualification à la Coupe du Monde.
04:34Effectivement, les Argentins, il y avait quelques joueurs absents.
04:36Coutinho Romero, qui est un joueur très important, a été suspendu.
04:40Oui, Messi a fait son retour, mais il n'y a pas de sonnette d'alarme
04:44à tirer pour l'Argentine, qui continue d'avancer.
04:46Encore une fois, la défaite face à la Colombie en septembre,
04:49ce n'était que la troisième défaite depuis la Copa América de 2019,
04:53donc troisième défaite en cinq ans.
04:55Voilà, ça n'a jamais été une équipe flamboyante,
04:57mais les résultats sont là et ils ont toujours cette sérénité
05:00qui permet quand même de préparer sereinement la Coupe du Monde.
05:03Et d'ailleurs, à Noël, l'Olympique Lyonnais au top en zone Amesud,
05:06parce que Tagliafico, avec l'Argentine,
05:09c'est vraiment le côté arrière gauche.
05:11Et Abner Vinicius avec le Brésil.
05:12Exactement, première sélection pour Abner.
05:14Ils sont là, les arrière-gauches lyonnais.
05:15Il y en a un autre qui a fait son retour en sélection,
05:17qui va signer à Lyon en janvier.
05:18C'est Thiago Almada, qui est à Botafogo,
05:20qui va jouer une demi-finale de Libertadores.
05:22Il est titulaire, il a été titulaire hier
05:24avec la sélection d'Argentine au Venezuela.
05:27Et lui, c'est un très, très bon joueur
05:28qu'on va découvrir en France en janvier.
05:30Et Carboni, d'ailleurs, je ne sais pas si tu l'as dit,
05:31mais Carboni, rupture des ligaments croisés,
05:33s'est sorti il y a quelques minutes.
05:35Non, je ne l'avais pas encore dit.
05:36Tu n'écoutes pas l'émission ou quoi ?
05:38On est en train de bosser.
05:40Le Venezuela, j'ai beaucoup, beaucoup de respect,
05:42déjà pour tout ce qu'ils vivent, extra-football
05:44et ce qu'ils sont capables de faire dans le football.
05:46Je les connais très bien parce que je les avais joués
05:50en Coupe du Monde U20
05:52et j'avais sympathisé avec leurs sélectionneurs.
05:55Ils m'expliquaient ce qu'ils faisaient là-bas
05:57en mettant l'accent sur la formation,
05:59bien évidemment, parce qu'il n'y a pas d'argent.
06:01C'est très compliqué.
06:02Ce sont quasiment que des joueurs issus de la formation
06:05qui jouent dans leur championnat.
06:06Et honnêtement, ils travaillent très, très, très bien.
06:11Et le fait qu'ils sortent aujourd'hui des bons joueurs
06:13et qu'ils viennent rivaliser,
06:16franchement, ça ne m'étonne pas.
06:18Souvent, on me demande pourquoi est-ce que je m'appelle Diaz
06:21avec un Z alors que je suis d'origine portugaise.
06:23Diaz, normalement.
06:24Non, parce que moi, mon nom portugais, ce n'est pas ça.
06:27Ça, c'est mon nom du côté de mon père qui est Martiniquais.
06:30C'est un nom qui vient du Venezuela, justement.
06:32Donc, je joue en petite acquaintance avec le Venezuela.
06:36C'est bon, ça.
06:37C'est-à-dire que la prochaine Coupe du Monde,
06:38si c'est bon, tu seras numéro un sur le Venezuela.
06:41Le Venezuela, qui est le seul pays de la zone sud-am
06:42à ne jamais avoir participé à une Coupe du Monde.
06:45Pendant un moment, je me suis révé à être sélectionné par le Venezuela,
06:50mais je me disais que c'est pour aller prendre des routes.
06:52En Bolivie, comme tout le monde en ce moment.
06:56Bolivie qui a battu la Colombie.
06:58Alors là, en Bolivie, il y a une histoire de dingue, c'est que...
07:01Il y a l'altitude.
07:02L'altitude, forcément, quand tu vas jouer à La Paz, c'est très compliqué.
07:05C'est, je crois, 3800 mètres d'altitude.
07:07Sauf que depuis quelques semaines, quelques mois,
07:10la CONMEBOL a homologué un nouveau stade qui se situe à côté de La Paz,
07:17une ville qui s'appelle El Alto, dans les hauteurs de La Paz,
07:19à 4100 mètres d'altitude.
07:21Et il y a eu deux matchs, deux victoires pour la Bolivie.
07:25Là, face à la Colombie, ils ont fait un très bon match.
07:27Ils étaient en infériorité numérique pendant quoi ?
07:2950-55 minutes, les Boliviens.
07:31Et on se retrouve avec une formation bolivienne
07:32qui avait démarré sa campagne de calife de manière catastrophique,
07:37avec cinq défaites en six matchs.
07:39Là, c'est trois victoires consécutives.
07:40Une victoire au Chili à l'extérieur,
07:42dans un contexte aussi particulier en septembre dernier.
07:45Et pareil, comme le Venezuela, aujourd'hui, la Bolivie...
07:47Alors, il y a beaucoup moins de certitudes footballistiques que le Venezuela,
07:50mais la Bolivie, pourquoi pas, peut aussi rêver d'une qualification
07:52pour une Coupe du Monde.
07:53Personne n'arrive à trouver la parade pour ces matchs
07:56à plus de 4000 mètres d'altitude.
07:59Il y en a qui partent et qui disent
08:00il faut y aller, on va s'acclimater, on va y aller bien avant et tout ça.
08:03Il y en a d'autres, au contraire, qui arrivent juste pour jouer le match.
08:05Exactement.
08:06Tu sais quoi ? T'en parles ?
08:07Alors, il y a un autre pays qui est dans cette situation-là, c'est l'Équateur.
08:11Et Bielsa avait joué avec la sélection uruguayenne, l'Équateur,
08:15je crois que c'était en septembre dernier.
08:17Et lui, par le passé, en tant que sélectionneur de l'Argentine,
08:19il a essayé deux situations.
08:21J'arrive le jour du match, je joue le match et je rentre chez moi.
08:25Ça, c'est moyennement passé.
08:27J'arrive plusieurs jours avant, je m'adapte.
08:30Ça, c'est aussi moyennement passé.
08:32C'est un casse-tête, ils n'y arrivent pas à trouver.
08:36Et ils sentent le problème.
08:38Vous avez déjà joué, Lionel, Kevin, en très haute altitude ?
08:42C'est une situation géographique qui est problématique.
08:434000 mètres, c'est balèze.
08:454000 mètres, c'est chaud.
08:47Jouer 90 minutes à 4000 mètres, c'est compliqué.
08:50Le Mont-Blanc, c'est 4810 mètres, je crois.
08:53Donc, tu te rends compte que c'est hallucinant.
08:57Et il faut profiter de ça.
08:58C'est une spécification géographique qui peut aujourd'hui permettre à la Bolivie de...
09:01Et donc là, il est encore plus haut.
09:03Oui, plus haut que la Paz.
09:05Déjà, la Paz, rappelez-vous, l'Argentine de Maradona,
09:07c'était en 2009, Maradona sélectionnaire qui en a pris six en Bolivie.
09:14On a parfois des résultats surprenants quand tu passes en Bolivie.
09:16C'est vrai que nous, en France, j'aimerais voir l'équipe de France aller jouer
09:19justement dans ces pays-là pour comprendre aussi que
09:23c'est pas si évident, justement, pareil, quand on voit parfois des résultats surprenants en Afrique.
09:26L'humidité fait que parfois c'est compliqué.
09:28T'as ça ou t'as la chaleur.
09:29T'as l'altitude, t'as la chaleur.
09:31Il y a plein de spécifications géographiques qu'on n'a pas vraiment en Europe.
09:33Donc, on ne peut pas le comprendre.