Pierre Lellouche : «Je ne vois pas comment ils peuvent oublier 60 ou 80 milliards quelque part. [...] J'espère qu'il n'y a pas de fraude. On est probablement dans une tentative de dissimulation à la veille d'élections.»
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00:00C'est vraiment la prise de contrôle par le Parlement de l'action du gouvernement,
00:03puisque vous avez vu que c'est un moment assez historique d'ailleurs dans le fonctionnement de la 5e.
00:09La commission des finances s'érige en commission d'enquête.
00:13Une fois l'autorisation donnée, je ne vois pas très bien qui va l'empêcher.
00:18C'est Yael Brode-Pivet qui a le dernier mot, je le rappelle.
00:20Toute la commission, tout groupe confondu, tout groupe confondu va enquêter sur cette affaire.
00:26Alors, est-ce qu'il est possible de dissimuler des sommes pareilles ?
00:30Au moins 60 milliards, peut-être plus.
00:35Moi, j'ai été ministre à Bercy, je l'ai dit, je crois, il y a deux ou trois jours ici.
00:39Je n'ai rencontré que des gens intelligents à Bercy, très compétents et honnêtes.
00:44Je ne vois pas comment ils peuvent oublier 60 milliards ou 80 milliards quelque part.
00:50Est-ce que ce sont les mêmes qu'à votre époque ?
00:52Oui, bien sûr, parce que c'est la direction du Trésor.
00:56C'est des gens très solides, ils font honnêtement leur boulot.
00:59Maintenant, après, au-dessus, il y a des politiques qui décident ou pas.
01:03C'est un peu ce qui s'est passé en Grèce au moment de la crise de 2008.
01:06Alors, c'était un peu plus grave parce que là, on a démontré que les chiffres avaient été frelatés
01:10et qu'ils avaient présenté des faux bilans.
01:14Des comptes insincères.
01:15Ça a déclenché le FMI, la panique, la pauvreté pour les Grecs pendant plusieurs années.
01:21Ça a été sauvage.
01:22À quelle seuil sommes-nous par rapport au scandale grec ?
01:25On le saura plus tard.
01:25J'espère qu'il n'y a pas de fraude et qu'il y a simplement un...
01:29Et on est sûr que la Commission pourra le démontrer, ça ?
01:31Oui, je pense, je pense, parce que les fonctionnaires vont parler, quand même.
01:37Non, on est probablement dans une tentative de dissimulation à la veille d'élections qui étaient difficiles.
01:42C'est ce que dit Rexiotti.
01:43Et que le président de la République a joué, d'ailleurs, de façon complètement absurde.
01:48Rappelez-vous, sa campagne, c'était « Je suis contre Poutine ».
01:52Tous les bons sont contre Poutine.
01:54Tous les mauvais sont poutinistes et collaborationnistes.
01:56C'était ça, la campagne européenne.
01:58Ils se sont magistralement plantés, naturellement.
02:01Mais il ne fallait pas...
02:02Avec une candidate qui a eu du mal à se démarquer également, on s'en souvient, Valérie Ayet.
02:06Il ne fallait pas venir de bateau avec de mauvais chiffres à la veille d'élections européennes.
02:09Je pense que c'est ça l'explication.