« Les gens hurlent cette espèce de frénésie que Claude arrivait à donner aux gens. » Carole Plumelle nous raconte son incroyable vie de Clodette aux côtés de Claude François. ✨
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00:00Quand j'étais Claudette, je ne me rendais pas compte de la chance que j'avais,
00:03de là où j'étais avec Claude François, que c'était si important.
00:06Beaucoup de jeunes filles auraient rêvé d'être à notre place.
00:08Bonjour Néo, je m'appelle Carole Plumel.
00:11Je vais vous raconter mon incroyable vie de Claudette.
00:14Comment t'es devenue Claudette ?
00:15C'est France, mon amie France.
00:17En fait, c'est pas France Gall qui me l'a présentée vraiment.
00:20Il y avait une soirée d'artistes comme il n'y a plus aujourd'hui,
00:22des soirées de chanteurs comme il y avait beaucoup à l'époque.
00:25Et Claude arrive avec ses danseuses et il était un petit peu énervé.
00:28Et puis il me voit et il me dit « Tu sais danser ? ».
00:31Je dis « Ben oui, j'ai fait un petit peu le classique,
00:33mais moi j'étais très gamine, j'avais presque des robes à smock encore à l'époque. »
00:35Et il me dit « Rendez-vous lundi ».
00:37C'est Claude qui m'a proposé de venir dans les bureaux Boulevard Iselle-Mance
00:40pour faire deux, trois petits pas.
00:42J'ai bien fait mes pas, ça s'en va et ça revient.
00:44Et il m'a prise tout de suite.
00:46J'ai commencé en février 1974
00:48et j'ai arrêté un mois et demi avant sa mort, en 1978.
00:53Tout était génial parce que moi j'adore la scène
00:55et c'est vrai que les meilleurs souvenirs,
00:57c'était quand les gens hurlent,
00:59cette espèce de frénésie que Claude arrivait à donner aux gens.
01:03Les hurlements, ça te galvanise et en fait,
01:05t'as une montée d'adrénaline.
01:06La scène, c'était génial.
01:07Ah, les fans étaient toujours là.
01:09Claude en avait besoin, ses fans.
01:11C'était vraiment une dose d'amour pour lui.
01:13Où il allait, que ce soit à 1000 kilomètres ou en Belgique,
01:16elles venaient toutes, elles étaient toutes au rendez-vous.
01:18C'est un sphinx, Claude.
01:19Donc je me dis, il est venu sur Terre pour une mission
01:22parce qu'il a rendu heureuse beaucoup de jeunes filles.
01:24Le pire souvenir, c'est quand je me suis fait virer à Bidjan
01:26parce que j'avais un collant troué,
01:28parce qu'en fait, Claude, il voyait tout.
01:30Il entendait tout, s'il y avait une mauvaise note,
01:32et il voyait tout.
01:33Et j'avais 42 fièvres parce que j'avais attrapé le palu.
01:35Mais je me suis fait virer quand même, mais il m'a repris.
01:37Je sais pas ce qui était dur, c'est qu'il voulait rien déléguer.
01:40Donc en fait, il gérait tout, on l'appelait le coq.
01:42Il s'occupait de tout, et de la scène, et de son journal podium,
01:46son journal absolu.
01:48Donc c'est normal que par moment, au bout de 2h30 de scène,
01:51il soit un petit peu tendu.
01:52Ce qui me choquait un peu, c'est que quand il m'engueulait,
01:55il m'engueulait parce que j'avais fait une faute.
01:56Je m'étais trompée de pas, ou j'allais à droite alors que les filles allaient à gauche.
02:01Et il m'engueulait, il était de dos.
02:03Ça veut dire qu'il me regardait pas pour me parler.
02:04Moi, c'était un caractériel.
02:06J'ai arrêté d'être Claudette parce que j'étais avec un garçon,
02:08un petit peu BCBG, qui m'a dit
02:10« J'en ai un peu marre que toute la France voie ton derrière. »
02:14Et moi, j'en avais un petit peu marre.
02:15Quand j'étais avec Claude, je ne prenais pas de drogues.
02:17J'en prenais une fois dans une soirée, une fois par mois.
02:22Ce n'était pas possible parce qu'on bossait quand même.
02:25Moi, par contre, c'est différent parce que j'ai eu la perte de ma mère
02:28qui m'a beaucoup marquée.
02:29Je l'appelais ça une fois par jour et quand elle est partie, je n'ai rien compris.
02:32J'ai touché à ça pour ne pas souffrir.
02:34Et là, j'ai fait la fête.
02:35Tous les soirs dehors jusqu'à ce que je tombe enceinte.
02:38Tous les soirs, à Saint-Tropez, à Ibiza, à Paris,
02:41on faisait le tour des boîtes entre Castel-Régine,
02:44les Gématignons, le Bus Palladium, le Régine,
02:47où il y avait souvent les anniversaires d'Halliday.
02:50Le Chœur Samba qui commençait à 5 heures du matin,
02:52où il y avait aussi bien des princesses, des mannequins, des voyous.
02:55Il y avait tout un mélange de personnes.
02:56C'était une ambiance incroyable.
02:58J'ai rencontré le père de ma fille qui était à Argentin.
03:01Il est arrivé à Paris, il a rencontré les mauvaises personnes
03:04et il se trouve qu'il a commencé à vendre un petit peu.
03:07La plus belle chose qui m'est arrivée, c'est ma fille.
03:09Ça, c'est sûr.
03:10Et quand ma fille est arrivée, je n'étais plus seule
03:13et j'avais tellement envie d'avoir cet enfant avec Édouardo
03:16parce que je l'aimais quand même.
03:17Et quand j'ai appris que j'étais enceinte, la deuxième vie est arrivée.
03:20J'ai revécu.