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00:00Le 15 octobre, nous avons deux sentiments qui nous dominent.
00:28D'abord la tristesse, parce que pour nous c'est un jour d'interruption russe de la révolution,
00:38de trahison, de haute trahison, d'une amitié, d'un rêve.
00:43Mais c'est aussi, pour nous, une victoire.
00:47Parce que la victoire est que la mémoire de Sankara est née chaque fois
00:51quand on retrouve le mémorial de Noël.
00:54Donc la rénaissance de la mémoire de Sankara.
00:56Aujourd'hui nous avons passé de Flambeau, et le passage de Flambeau a réussi merveilleusement.
01:02La voie de Sankara est suivie, et la mémoire de Sankara est en train de revenir un peu.
01:10Nous ne pensons que plus les années passent, plus l'esprit Sankara s'est bonifié.
01:15C'est comme un vin qu'on a mis longtemps en case ou dans des bouteilles,
01:21mais plus les années passent, plus c'est bonifié.
01:24Donc l'esprit Sankara, et je l'appelle comme ça parce qu'il n'est plus seulement la mémoire,
01:28la mémoire c'est du passé, mais c'est l'esprit.
01:30L'esprit se renouvelle à travers ses coups, ses actes, et les rêves qu'il a donnés à toute l'Afrique.
01:38Et à un monde de jeunesse qui à cet âge-là continue de rêver un monde meilleur.
01:44Ce que représente la journée d'aujourd'hui, c'est une journée pleine de beaucoup de symboliques.
01:50C'est l'assassinat d'un rêve.
01:53C'est l'assassinat d'un espoir.
01:55Et aujourd'hui, se retrouver 37 ans après, c'est encore dire qu'on peut tuer l'homme, mais on ne peut pas tuer les idées.
02:04Et commémorer les 37 ans d'assassinat de Thomas Sankara, c'est dire encore qu'il y a de l'espoir.
02:12Ce qu'il a semé comme graine, nous devons entretenir, nous devons hériter cette lutte-là et aller jusqu'au bout.
02:20Encore à un temps où nous sommes soumis à une guerre asymétrique qui nous a été imposée par les terroristes,
02:29je crois que c'est le moment de s'approprier de la révolution.
02:35Pour nous Sankaristes, pour le peuple africain, et particulièrement la jeunesse africaine,
02:43quand on parle du 15 octobre, je dois vous faire une confidence.
02:49Il y en a à l'approche du 15 octobre, qui se retrouvent plus, qui débloquent carrément.
02:56Je pense notamment aux très proches collaborateurs du président Thomas Sankara,
03:02ou ceux qui ont été au cimetière, parce qu'il y a des arrestateurs encore,
03:07et qui l'ont enseveli avec les autres.
03:10Souvent on oublie ces gens-là.
03:14J'avoue qu'ils vivent un psychotrame dans leur chair et dans leur esprit.
03:23Je pense aussi à la veuve Madame Sankara.
03:29Cette année, malheureusement, je n'ai pas entendu son nom,
03:33mais il ne faut pas oublier la veuve Sankara et ses enfants,
03:37qui ont souffert le martyr de façon directe.
03:40C'est vrai que nous avons mené un travail pour réhabiliter le président Sankara au plan judiciaire,
03:49parce que c'est avant tout la vérité qui compte, qui devrait triompher,
03:54pour qu'aujourd'hui nous puissions nous satisfaire des avancées politiques
03:59et de sa réhabilitation politique, qui n'a pas commencé aujourd'hui.
04:03Souvenez-vous, vous journalistes, que c'est à la suite du combat mené
04:10par un des vôtres, le journaliste Nobel Zango,
04:13qui a été assassiné le 13 décembre 1998 à Sabouille,
04:20que le collège de Sages qui avait été mis en place,
04:24avait par exemple dit en 1998 dans son rapport
04:28qu'il faut élever le président Sankara pour rendre héros
04:32et lui dédier un mausolée, en 1998.
04:37Moi, je pense qu'il ne faut jamais tromper l'histoire.
04:40Si nous voulons construire une nation forte, il faut la construire sur la vérité historique.
04:46Je rappelle cela pour dire que quand on parle du 15 octobre
04:49avec l'assassinat du président Sankara, c'est toute l'Afrique qui se meurt.
04:54Jusqu'aujourd'hui, les gens se posent des questions sur comment c'est arrivé.
04:58Mais Dieu merci, vous avez vu l'écrit au fronton mémorial,
05:03qu'on peut tuer un homme, mais jamais l'hésiter.
05:06Le préalable Che Guevara, comme d'ailleurs on l'appelle, le Che Guevara africain,
05:11Thomas Sankara n'est pas mort, il est plus vivant que mort.
05:15Et aujourd'hui, il est porté par la jeunesse africaine,
05:18et particulièrement la jeunesse burkinavaise qui continue ce combat-là.
05:22Nous avons été édifiés quand le président, du façon du capitaine Ibrahim Khaoui,
05:29a décidé lui-même de prendre le flambeau de la lutte révolutionnaire.
05:35Ça c'est très important, c'est un engagement inédit.
05:40Et cet engagement aussi a été suivi par des actes concrets que nous voyons aujourd'hui.
05:47Après le procès qui a eu lieu, le président Sankara et les autres ont eu droit à une sépulture,
05:56digne, où on est en train d'éliger un mausolée.
06:00Cela a été dit dans les discours, beaucoup de réalisations,
06:04et nous pensons que plus fort que ça, c'est la prise de conscience de notre peuple, de notre jeunesse,
06:11qui veut désormais que les burkinavais soient intègres et se référer au président Sankara,
06:18en tout cas dans l'action politique qui est en train d'être menée par les autorités actuelles.
06:23Je pense que le litre fait ça.
06:26Et vous soulignerez avec force le DOP qui a été magnifié il y a 13 jours de cela, le désordre.
06:33C'est vrai, on peut prendre le pouvoir d'État, mais il faut avoir une espèce de gouvernance,
06:39il faut avoir une vision, il faut avoir une leadership fondée sur quelque chose.
06:44Et désormais, on sait où, par exemple, le président Ibrahim Traoré s'oriente sur la base du DOP.
06:52Cela rassure, en tout cas, les sankaristes, l'ensemble du peuple burkinavais,
06:58des actions futures qui, bien sûr, seront, de mon point de vue, en liaison avec cette vision politique que Sankara défend.
07:07Autour à la révolution, nous avons bousculé les habitudes, nous avons eu nos rêves de jeunesse.
07:14Aujourd'hui, nous sommes flattés par l'histoire qui nous met à l'endroit.
07:18La cause était juste, défendable, et pour l'éternité, le burkina se rappelle de nous.
07:25La souveraineté, les valeurs angogènes, enfin, nous vivons le paradis sur terre.
07:33Le capitaine Ibrahim Traoré a dit qu'il marche dans les pas du capitaine Thomas Sankara.
07:38Et Thomas Sankara a dit qu'on peut tuer Sankara.
07:42Quelques temps après, beaucoup de Sankara naîtront.
07:46Prédiction juste, et voilà que les idéaux de la révolution sont en marche,
07:52et que toute l'Afrique au burkina est de retour.
07:56Burkina is back.
07:58Partout, on ne parle que du burkina.
08:00Venez au burkina, ça travaille au burkina.
08:04Nous luttons contre l'impérialisme, dans la phase nouvelle, le terrorisme.
08:08Le terrorisme n'est rien d'autre que la manifestation objective de l'impérialisme.
08:14Donc, encore une fois, il sera vaincu, puisque le peuple du burkina est debout.
08:20La jeunesse est de son temps.
08:23Elle vit sa folie, Sankara.
08:26Heureusement qu'elle vit sa folie, Sankara.
08:29Elle concrétise comment Sankara dans le présent, à l'époque de l'intelligence artificielle.
08:35Nous sommes simplement heureux, parce que la jeunesse d'aujourd'hui nous porte.
08:41Elle est conséquente, elle est de son temps.
08:44Nous souffrons ses déviances, mais toujours est-il qu'elle revient à la norme.
08:48Vive Sankara.
08:50Au-delà de la fierté, c'est de la légitime fierté.
08:54L'histoire se répète.
08:56Je vous disais à l'instant, le burkina est de retour.
08:59Partout, on ne parle que du burkina.
09:01L'affaire se passe où ? Ca se passe au burkina.
09:04Venez voir, le pays se construit et la souveraineté sera acquise.
09:09La libération sera totale et le burkina se construira.