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NewsTranscription
00:00De la crise sanitaire, on se souvient des files d'attente d'étudiants alignées par centaines pour récupérer un panier alimentaire.
00:05Avec l'inflation, cette triste réalité n'a pas vraiment disparu.
00:09Bonsoir Louise Salé.
00:10Bonsoir Pierre, bonsoir à tous.
00:12Selon une étude de l'IFOP publiée ce jeudi pour l'association COP1,
00:16un étudiant sur cinq a déjà eu recours à une distribution de nourriture
00:21et un étudiant sur quatre envisage de le faire.
00:23Oui et parmi les étudiants bénéficiaires de cette aide alimentaire,
00:26les deux tiers y ont recours régulièrement.
00:29Clara Limoges est directrice du plaidoyer de l'association COP1
00:32qui organise des distributions de nourriture dans une vingtaine de villes en France.
00:36On a près de 65% qui viennent au moins une fois par mois
00:40et dans ces 65% on a 25% qui viennent une fois par semaine.
00:44Ça va du lycéen à l'étudiant doctorant qui devrait entrer dans la vie active.
00:50Nous ce qu'on retrouve quand même en grande majorité,
00:52c'est les étudiants qui travaillent.
00:54Ce qui va un peu à l'encontre des a priori qu'on peut avoir
00:57sur les bénéficiaires de l'aide alimentaire.
00:59Après avoir payé le loyer et les factures d'énergie de plus en plus chères,
01:02le reste à vivre est considérablement réduit.
01:0550 euros seulement pour un quart des jeunes interrogés.
01:08C'est impossible de vivre avec un tel budget,
01:10de s'alimenter avec un tel budget, de s'habiller.
01:13On a présenté le Covid comme potentiellement un catalyseur de la précarité étudiante
01:17et en fait on retrouve peu au prou les mêmes chiffres.
01:19Il n'y a pas eu d'amélioration.
01:21En ce moment, l'association qui est aussi implantée dans les territoires ultramarins
01:25est débordée en Martinique où le prix des courses est 40% plus élevé qu'en métropole.
01:30Merci de ces précisions Louise Salé.