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Sénégal Vision 2050 : Abdourahmane Sarr décortique "une vision d'un Sénégal souverain, juste et prospère"

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00:00Pour mieux comprendre le projet, nous recevons sur ce plateau le ministre de l'économie, du plan et de la coopération, le docteur Abdourahman Sarr.
00:07Bonsoir, monsieur le ministre.
00:08Bonsoir, madame la ministre.
00:09Alors, le référentiel Sénégal 2050 est lancé. Est-ce qu'on peut dire enfin le projet ?
00:16Oui, enfin, le projet a déjà été expliqué aux Sénégalais avant que le président de la République ne soit élu.
00:28Nous y avons travaillé pendant six mois d'arrache-pied avec le personnel du ministère de l'économie, du plan et de la coopération,
00:38en collaboration avec la prémature et la présidence. Nous y avons travaillé pendant six mois et aujourd'hui, le travail a été présenté.
00:47Et pourquoi horizon 2050 ?
00:49Oui, en fait, il faut une vision, il faut se projeter, il faut avoir une perspective, avoir une ambition et à partir de cette ambition-là,
00:59avoir une stratégie pour pouvoir y arriver et c'est la raison pour laquelle nous avons parlé de plan décennal et qu'il est décliné aussi en plan quinquennat,
01:09de telle sorte que nous puissions avoir des programmes avec des indicateurs de performance qu'on va suivre de sorte à pouvoir arriver au résultat en 2050.
01:18Alors, pouvez-vous revenir sur les axes majeurs de ce projet et les motivations, justement ?
01:23Oui, alors, il s'agit de quatre axes. Le premier, c'est une économie compétitive. Le deuxième, c'est le capital humain, la protection sociale,
01:34l'aménagement du territoire en développement durable et le quatrième axe, c'est la bonne gouvernance, de façon générale.
01:41Alors, le premier axe, une économie compétitive. On sait que le Sénégal a eu un problème de compétitivité.
01:47Nous importons beaucoup de ce que nous consommons et nous n'arrivons pas à exporter et surtout des produits, disons, à haute valeur ajoutée.
01:55Donc, c'est la raison pour laquelle nous avons pensé que ce premier axe était fondamental, développer des moteurs de croissance,
02:03des moteurs de croissance dans des filières à haute valeur ajoutée qui permettront, disons, de générer des revenus qui nous permettront d'investir
02:15dans le capital humain qui est le deuxième axe parce qu'au final, ce sont les humains qui font donc l'économie et la prospérité,
02:23éducation, santé, protection sociale et le fer aussi dans les territoires. Très souvent, on a eu tendance à centraliser, n'est-ce pas, le développement
02:35alors qu'il y a beaucoup de potentialité dans nos terroirs. La raison pour laquelle ce développement, cette économie compétitive,
02:42ce capital humain de qualité sera également donc au niveau des territoires et tout ça dans la bonne gouvernance, djoubel et djoubanti, voilà.
02:53– Et comment le mettre en œuvre justement ?
02:56– Oui, vous savez, la mise en œuvre, c'est pourquoi nous parlons justement de plan quinquennal.
03:02Le plan quinquennal, c'est dans un cadre macroéconomique bien précis. Il n'y a pas très longtemps, nous avons fait une conférence de presse
03:10pour faire un état des lieux. Cet état des lieux a révélé donc la situation dans laquelle nous avons trouvé le pays.
03:16Donc la mise en œuvre, il s'agira de redresser, c'est la première étape, d'avoir un cadre macroéconomique assez nid, de sorte à pouvoir appuyer le secteur privé.
03:28Nous y arriverons, et c'est là la rupture, avec le secteur privé. L'État a beaucoup essayé en 60 ans d'impulser le développement.
03:37Cette fois-ci, il s'agira d'un état stratège qui va mettre le secteur privé au-devant et l'appuyer.
03:43Mais pour ce faire, il faut que l'État lui-même assainisse ses finances, de sorte à pouvoir appuyer le secteur privé.
03:49Et de ce point de vue-là, en étant réaliste, je disais tout à l'heure le concept de « doom to choose », c'est-à-dire condamné à choisir.
03:59Nous allons accompagner le secteur privé dans la mesure des moyens de l'État.
04:05Il faudra être sélectif, et c'est la raison pour laquelle nous avons identifié un certain nombre de filières que l'État a l'intention d'appuyer
04:13dans un dialogue public-privé efficace, mais c'est le secteur privé qui sera dans le lead.
04:19– Vous l'avez dit, votre ministère a pour ambition de travailler dans ce sens, justement dans la transformation systémique.
04:28Quelles sont justement les initiatives à mettre en place pour associer le secteur privé et les partenaires ?
04:35– Oui, en fait, vous savez, le secteur privé est dans une très grande diversité.
04:42Aujourd'hui, par exemple, dans le panel, nous avons eu une agricultrice qui est dans le riz,
04:46nous avons eu une autre dame qui est dans la tannerie, nous avons eu aussi des acteurs qui sont dans la finance.
04:55Il s'agit d'un dialogue public-privé.
04:58C'est écouter le secteur privé sénégalais, discuter avec lui,
05:03faire une cartographie des chaînes de valeur dans les territoires et pouvoir les accompagner.
05:08Le président de la République disait également, nous avons un certain nombre de ressources,
05:13ressources naturelles, qu'il nous faut exploiter.
05:16Ces ressources naturelles-là, nous les exploiterons, et ce qu'on en tirera, on l'investira dans le capital humain,
05:22de telle sorte que les Sénégalais, de demain, puissent eux-mêmes,
05:25n'est-ce pas, dans l'innovation, le numérique, découvrir les métiers du futur.
05:29– Monsieur le ministre, l'argent, c'est le nerf de la guerre.
05:32Ce plan va nécessiter beaucoup de capitaux.
05:34Comment va-t-il être financé puisqu'aujourd'hui, on parle de souveraineté économique ?
05:40– Oui, c'est la raison pour laquelle je parlais tout à l'heure de cadre macroéconomique et d'assainissement.
05:46C'est-à-dire, nous avons fait un état des lieux,
05:48nous allons maintenant élaborer un cadre macroéconomique
05:52qui va nous donner la perspective pour les cinq prochaines années.
05:55Ce cadre macroéconomique déterminera, n'est-ce pas, les ressources budgétaires
06:00qui seront disponibles à investir, disons, dans les différents secteurs,
06:04donc des axes qui ont été dégagés,
06:07et ce sera principalement le capital humain et les autres actes.
06:11Mais la réponse à la question est relativement facile,
06:15en ce sens qu'il s'agit du cadre macroéconomique à moyen terme qui déterminera les ressources.
06:21Nous avons eu tendance, de par le passé, à penser qu'il faut un plan,
06:27on détermine le montant global à la disposition de l'État et on va chercher le gap.
06:35Vous avez très souvent vu nos autorités aller à des groupes consultatifs.
06:39Alors là, ce n'est pas de ça dont il s'agit.
06:42Il s'agit d'assainir notre cadre macroéconomique
06:44de telle sorte que l'État puisse être souverain
06:47et ensuite mettre le secteur privé au-devant,
06:50créer un cadre, donc, des affaires qui soient propices à l'investissement privé,
06:55national et international,
06:56de telle sorte que les 97% d'entreprises informelles
07:00puissent avoir, disons, un incitatif à se formaliser
07:04et à prendre le leadership de notre économie avec l'appui de l'État.
07:09Et c'est possible.
07:10Le projet place le citoyen au cœur à la suite du chef de l'État
07:14qui appelle les Sénégalais à se l'approprier à la suite du Président de la République.
07:18Que comptez-vous faire pour accompagner cette dynamique ?
07:21Oui, le Premier ministre l'a très bien dit,
07:25c'est-à-dire qu'il y a une vision, il y a des axes stratégiques,
07:28il y a une stratégie, donc, pour y arriver.
07:32Mais il ne s'agit pas de l'État, simplement,
07:36il ne s'agit pas du secteur privé de façon générale,
07:39c'est toute la nation tout entière.
07:41Alors, nous disons que le Sénégal a eu à peu près trois cycles.
07:471960, 1980, 82 000, 2000 à maintenant, là, nous entrons dans un nouveau cycle.
07:54Et ce cycle nouveau, nous espérons, véritablement, avec la vision qui vient d'être dégagée,
08:00le travail qui a été fourni, qui a été fait par des Sénégalais,
08:03cette vision, on ne le dira jamais assez, c'est une réflexion des Sénégalais
08:08et sa réussite dépendra véritablement de la participation de tout le peuple,
08:16et particulièrement la jeunesse.
08:18Docteur Abdourahman Sarr, merci.
08:20Je rappelle que vous êtes le ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération.
08:23Merci.
08:24Merci beaucoup de m'avoir invité.

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