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Le Premier ministre s'est exprimé depuis le centre opérationnel de gestion de crise au mnistère de l'Intérieur pour évoquer les conséquences de l'épisode cévenol qui a frappé le Centre-Est du pays ce jeudi.

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00:00Ce matin, j'ai voulu venir ici, qui est le centre opérationnel de gestion interministérielle des crises, au ministère de l'Intérieur, avec Bruno Rotailleau et Julien Marion, le directeur général de la protection civile,
00:17pour, en plein cœur de cet épisode d'orage, de pluie massive. On n'a pas connu, de mémoire d'hommes et de services ici, un épisode sévenol d'une telle violence depuis 40 ans.
00:36D'abord, à cet instant, je pense naturellement au nom du gouvernement tout entier, à toutes les personnes, des familles, des personnes âgées, des commerçants, des artisans qui ont été touchés dans leur vie quotidienne.
00:48C'est un traumatisme que de subir des inondations comme d'autres types de catastrophes. Et donc c'est d'abord un message de solidarité et de soutien que je veux exprimer à l'égard de toutes ces personnes qui sont encore traumatisées et touchées.
01:05Il y a naturellement des suites dans cette catastrophe naturelle. L'autoroute entre Lyon et Saint-Étienne reste inondée. Et c'est la priorité que de dégager cette voie autoroutière et la voie ferrée également.
01:21Ici, on gère au niveau national, sous l'autorité du ministre de l'Intérieur, les crises quand elles se produisent. Et ce centre est très important. Et je veux exprimer ma solidarité à ceux qui travaillent ici mais à ceux qui travaillent en liaison avec ce centre dans chacun des départements, les préfets, les services de protection civile, les conseils départementaux et les services des sapeurs-pompiers naturellement, plus tous les élus locaux.
01:47Il y a eu 2300 interventions de tous les services et notamment des sapeurs-pompiers. On peut dire que ces interventions, notamment parfois héliportées, ont sauvé des vies hier. Et c'est important de le noter.
02:05On a aussi, le ministre de l'Intérieur a actionné un service nouveau qui s'appelle FR Alert qui permet d'adresser des SMS avec une sonnerie d'alerte à toutes les personnes concernées dans une zone qui est soumise à un risque important.
02:23Tous ces systèmes de prévention font que quand on subit des catastrophes comme celle-ci – ce n'est pas la première, même si c'est la plus grave depuis 40 ans – on arrive à prévenir et à éviter le pire. Voilà. Donc je veux exprimer ma solidarité. Nous continuerons d'être vigilants.
02:41Nous avons demandé à deux des ministres sur le terrain d'aller aujourd'hui même en Ardèche et dans la Loire, Mme Pannine-Runacher et M. Daragon, pour exprimer cette solidarité. Et on va rentrer maintenant dans la période d'évaluation des dégâts qui sont considérables, d'évaluation aussi des dépenses qu'il faut faire à la fois sur des bâtiments publics et sur des biens privés.
03:04Et le ministre Bruno Rotailleau, qui peut d'ailleurs le dire lui-même, actionnera un processus de catastrophe naturelle pour que dans les communes concernées par cet épisode Sévenol, la loi sur les catastrophes naturelles puisse être actionnée et l'indemnisation puisse être mise en œuvre pour les personnes touchées.
03:24Bien sûr, le Premier ministre, la disque est important dans des événements climatiques aussi violents. C'est toute une chaîne, toute une culture du risque. Alors évidemment, il y a les interventions qui ont permis, notamment avec les dragons, nos hélicoptères, de sauver plusieurs dizaines de vies humaines. C'est important.
03:40Mais il y a tout ce qui concerne aussi l'amont. On a parlé, le Premier ministre vient de parler de ce dispositif très moderne qui transforme votre téléphone en petite sirène. Vous avez là encore un écrit qui vous dit attention et des consignes qui vous sont personnellement adressées.
03:54Ça, c'est fondamental. Il y a aussi les communes avec les plans communaux de sauvegarde. Il y a une dizaine d'années, une quinzaine d'années, la France était très en retard. Aujourd'hui, j'ai vérifié avec les préfets que sur toutes les zones qui ont été inondées, chaque commune, même les plus petites, avait des plans communaux de sauvegarde qui permettent justement d'envisager les risques.
04:09De prévoir, par exemple, dans telle ou telle rue, parce qu'il y a une personne âgée, gravataire, handicapée, comment est-ce qu'on va la chercher, etc. Ça, c'est absolument fondamental. Et c'est toute cette chaîne, y compris d'ailleurs la responsabilité de chacun.
04:21On me disait il y a quelques instants qu'il suffit de 30 centimètres pour emporter une voiture. 30 centimètres. Et les vies humaines qu'on perd souvent, ce sont des automobilistes qui se disent je peux aller directement à mon village.
04:32Il n'y a que 30 centimètres. Et en fait, 30 centimètres, ça vous apporte une voiture. Donc c'est toute cette chaîne. Et bien sûr, après, il y a la réparation des dégâts, les assurances, le dispositif de catastrophe naturelle qu'on va engager dès que les communes nous le feront savoir.
04:47Mais je pense qu'on est très mobilisés. Je sais que le Premier ministre, en plus, puisqu'il ne l'a pas dit, mais je pense qu'il y a quelques années, lorsqu'il était commissaire européen, avait déjà envisagé au niveau de l'Europe une solidarité européenne.
05:00Je vais ajouter un dernier mot sur ce sujet. On doit se préparer avec le changement climatique à faire face à des risques. Il y a des catastrophes dans tous les domaines de plus en plus souvent.
05:11Et mieux, on se préparera ensemble au niveau des pays qui sont ensemble dans cet ensemble européen. Mieux, ça vaudra. Je pense depuis longtemps que la prévention coûte moins cher que la réparation.
05:23C'est l'un des leçons aussi de ces crises. Et je pense qu'une réparation, quand elle est préparée, elle est plus efficace et elle coûte aussi moins cher qu'une réparation improvisée.
05:34Selon cette idée-là, nous allons pousser. Le gouvernement français va pousser au niveau européen. M. Marignon m'expliquait qu'il était cette semaine même à Budapest sous présidence hongroise avec tous les directeurs de chacun des pays européens de la protection civile pour coordonner nos réponses.
05:51Il y a eu beaucoup de progrès qui ont été faits pour la réparation, pour les interventions communes avec des matériels comme on l'a vu dans le Nord-Pas-de-Calais avec des pompes de grande puissance qui venaient des Pays-Bas ou de Croatie.
06:03On doit être solidaires. On va l'être aussi sur le Canadair avec enfin un projet de Canadair européen, d'avion européen. Je crois qu'il faudra aller plus loin et que ces crises, dans toutes les catégories où on peut les imaginer – des catastrophes maritimes, des catastrophes industrielles, un tsunami, des tremblements de terre, de grandes inondations,
06:25de grandes pandémies comme on l'a vu avec le Covid et naturellement le risque terroriste – toutes ces crises soient anticipées et préparées ensemble au niveau européen. Et c'est aussi quand il s'agit de grandes catastrophes qui dépassent les forces et les moyens d'un seul pays. Donc nous allons aussi pousser au niveau européen des initiatives dans ce sens. Voilà. Je vous remercie beaucoup.
06:46– Est-ce que vous aimeriez qu'on parle de prévention ? – Comment ?
06:51– Quand vous parlez de prévention au-delà des SNS, par exemple, qui sont alertés. Quel est l'autre dispositif ?
06:58– Dans chaque commune, vous avez des plans d'intervention en commun. Mais vous avez aussi des plans de prévention des risques qui consistent à faire attention aux zones de dépandage pour les rivières, à les protéger, à avoir des dispositifs de protection.
07:13Nous allons continuer, avec les préfets et les collectivités locales, à organiser la prévention. Parce que la prévention, ce n'est pas seulement la préparation d'intervention en cas de catastrophe.
07:23C'est aussi une prévention plus durable, notamment la prévention contre les risques et les zones de dépandage, les crues. Voilà. Merci beaucoup.

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