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Empêchés d’exercer leur activité pendant plus de 40 jours cette année quand le parc Borély accueille des événements sportifs et culturels, les loueurs de rosalies craignent de disparaître. L’un d’eux met la clé sous la porte à la fin de l’année.
En remontant jusqu’au mois d’avril dans son calendrier, Isabelle Dubos-Michel pousse un gros soupir. Il y a quelque mois avec Didier, son mari, ils ont repris en main Tandem cycle, l’activité familiale de location de Rosalie et rien ne va plus. Elle ne compte plus les jours de restrictions de circulation dans le parc Borély, dans le 8e arrondissement de Marseille, lors d’événements sportifs et culturels. "Dès qu’il y a un festival, un concours de boules, une journée pour les enfants ou une course, nous ne sommes jamais inclus. À croire qu’on oublie notre existence et notre travail", se lamente l’entrepreneuse de 66 ans.

Pour des raisons de sécurité invoquées par la municipalité, les voiturettes à pédales, les vélos et les karts proposés à la location depuis des années doivent rester au garage pendant plusieurs heures et parfois toute une journée lors de grandes manifestations. Isabelle et Didier Dubos-Michel ont déjà reçu quatre interdictions pour le mois d’octobre, dont certaines le dimanche, le plus gros jour d’activité. "Les gens nous cherchent et repartent tellement déçus. Faire de la Rosalie à Borély, c’est quand même mythique, même Pagnol en parlait à son époque. Les gens viennent au parc aussi pour ça, et pas seulement pour des événements ponctuels", peste Isabelle Dubos-Michel.

Les restrictions d’octobre s’ajoutent à celles de septembre, et celles, encore plus nombreuses de cet été. "En juin, nous n’avons pu travailler que 8 jours sur 30, et 17 jours sur 31 en juillet, ça commence à faire beaucoup", note-t-elle. En tout, la Ville décompte 41 journées où ces véhicules de loisirs n’ont pas pu rouler dans le parc, comme lors du festival Marsatac ou des concours de La Marseillaise et du Provençal.

La clef sous la porte
"Avec 150 véhicules, les investissements pour les réparer, des employés à payer, on ne sait pas comment faire pour préparer la suite", expose Isabelle Dubos-Michel.

À sa complainte se joint aussi Guy Perez, qui exploite Mickey Boy, l’autre magasin de location du parc, ouvert dans les années 1930. "Ces restrictions qui se succèdent à un rythme effréné ont fini par me mettre dans une situation financière très dégradée", alertait-il dans un courrier adressé mi-septembre à la mairie des 6e et 8e arrondissements. Déjà fragilisé par une baisse de moitié de son chiffre d’affaires, qu’il impute aussi au parking devenu payant dans le secteur l’été dernier, il réclame des durées de restrictions moins longues pour accueillir ses clients une partie de la journée lors des grands événements. "Quand on nous bloque l’accès de 7 h à 21 h, mais qu’à 13 h il n’y a plus rien dans le parc, difficile de ne pas prendre la mouche", renchérit Isabelle Dubos-Michel.

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