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Erik Tegnér : «Le gouvernement est toujours un train en retard. [...] Les hubs spots, c'est une fausse bonne idée. [...] La première barrière qui empêche qu'il ai une arrivée beaucoup plus massive de migrants, c'est le danger de la traversée.»

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Transcription
00:00Déjà, ce que je note, c'est que le gouvernement est toujours un train en retard.
00:03Aujourd'hui, il s'occupe de la frontière italienne, alors que la majorité des migrants qui rentrent en Europe,
00:08en ce moment, c'est par les Canaries, donc par l'Espagne.
00:11Donc, ça serait plutôt du côté du gouvernement espagnol qu'il faudrait travailler.
00:14Ensuite, effectivement, les HubSpot...
00:16Ça ne veut pas dire qu'il ne se passe rien à la frontière italienne.
00:18Oui, d'accord, mais aujourd'hui, c'est plutôt...
00:20Il faut anticiper, c'est quand même l'objectif.
00:22Les passeurs s'adaptent, c'est comme les trafiquants, c'est pareil.
00:25Les HubSpot, aujourd'hui, justement, à l'étranger,
00:28mais également le fait, justement, de pouvoir favoriser dans les consuliats les demandes de visas, etc.
00:33C'est une fausse bonne idée.
00:35Je vais prendre le cas, justement, de la République démocratique du Congo.
00:38Pourquoi ? Parce que ça concerne directement la France.
00:39Parce que pour le coup, la France, nous, aujourd'hui, on n'a pas de frontière avec l'Afrique,
00:42sauf par exemple à Mayotte.
00:44On sait qu'il y a une immigration africaine qui vient en ce moment.
00:46Elle vient de la République démocratique du Congo.
00:47Elle passe par la Tanzanie.
00:48On sait qu'il y a des camps de réfugiés de 250 000 migrants.
00:52La République démocratique du Congo, c'est 6 millions de déplacés en raison des conflits internes.
00:57Si vous commencez en République démocratique du Congo ou à côté, en Tanzanie,
01:01à mettre le consulat français qui, justement, réceptionne toutes les demandes de droits d'asile,
01:06eh bien, les 6 millions, ils vont venir chez nous.
01:08Parce qu'aujourd'hui, la vérité, c'est quoi ?
01:10C'est que la première barrière, vous le savez, je suis allé sur ces zones-là.
01:13La première barrière, justement, qui empêche aujourd'hui qu'il y ait une arrivée massive,
01:19beaucoup plus massive de migrants, c'est le danger de la traverser.
01:22J'ai vu énormément de migrants qui me disaient, de toute façon, énormément.
01:24Moi, je n'ose pas partir.
01:25Ce sont les plus courageux qui partent.
01:27Ce sont un peu des sortes d'entrepreneurs qui partent.
01:29Les autres, ils restent.
01:30Si on leur enlève cet aspect du danger de façon cynique,
01:35si, en fait, on leur permet tout simplement d'aller au consulat,
01:38de déposer leurs demandes de droits d'asile,
01:39si on ne modifie pas le règlement du droit d'asile en France,
01:43de facto, on va en recevoir énormément.
01:44Et si la France dit que ce n'est pas le cas,
01:46eh bien, on va dire que la République démocratique du Congo, c'est une histoire avec les Belges.
01:49Et comme le disait Henri Guénaud, justement, il va y avoir ce problème de Schengen
01:52qui fait qu'ils vont terminer chez nous, comme cet homme, justement, qui était en Suède.
01:55On ne pouvait rien changer avec le cadre de loi tel qu'il existe,
01:58ce que rappelait Nassoua Soutaner avec les juridictions européennes et le cadre actuel.
02:02On est morts.
02:03Il y a des choses qu'on peut faire.
02:04Justement, Henri Guénaud disait, pour éviter qu'ils partent,
02:07il y a des moyens, par exemple, l'Espagne.
02:08On le sait, en Mauritanie et au Sénégal,
02:10ils ont les gardes-frontières depuis 2006, depuis la crise des pirogues.
02:13Sauf qu'il y a quoi ? Il y a seulement 40 gardes-frontières.
02:16On les paye, ces gens-là.
02:17Johansen est venu au mois de mars dernier.
02:19Elle leur donne 200 millions d'euros, justement, pour 7 ans.
02:22Il faut démultiplier ces moyens d'action.
02:24On sait que la Tanzanie demande à ce qu'il y ait des avions,
02:27des bateaux français pour les aider, pour empêcher les départs.
02:29Sauf qu'on voit aujourd'hui également qu'on donne de l'argent à ces pays,
02:33que les policiers sont corrompus, qu'il n'y a aucune surveillance,
02:35parce qu'on ne souhaite pas les empêcher de partir.
02:38C'est ça, la vérité.

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