Anthony Delon est présent dimanche après-midi au Festival Lumière de Lyon qui projette en clôture devant 5.000 personnes le film "Plein soleil" avec Alain Delon. Ce sera le premier hommage public au comédien. Anthony confie que son père ne voulait pas d'hommage national...
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00:006h, 9h15, RTL Matin, avec Stéphane Carpentier.
00:04À 8h51, c'est RTL Matin face à l'actualité et ce dimanche c'est un document, RTL.
00:09Les premiers mots d'Anthony Delon depuis la mort de son père le 18 août dernier.
00:13La solitude d'un fils, le deuil difficile à faire et la suite.
00:17Anthony Delon est à Lyon au Festival Lumière pour un premier hommage public
00:21à la vedette de Borsalino, d'un flic ou de la piscine.
00:24Anthony Delon face à Stéphane Boutsok, spécialiste cinéma de RTL.
00:28C'est le face à face, confidence au pluriel.
00:30Bonjour Anthony Delon.
00:31Bonjour Stéphane.
00:33Vous êtes ici au Festival Lumière parce que, en clôture, va être projeté Plein Soleil.
00:37Ça va être aussi la première fois où il y aura un grand hommage populaire à votre père.
00:42Il y a 5000 personnes, je crois, là, le Tony Garnier.
00:45Il n'y a pas eu d'hommage national, il n'y a pas eu d'hommage populaire.
00:48Est-ce que c'était une volonté de sa part ? Est-ce que c'était une volonté de vous aussi, ses enfants ?
00:53Non, c'était une volonté de sa part. Il l'a fait savoir à plusieurs reprises.
00:57Lui ne voulait pas d'hommage national.
01:00Et cet hommage-là est plutôt un hommage pour le public.
01:04Ça veut dire aussi, Anthony, vous êtes présent ici, évidemment,
01:07ça veut dire que maintenant vous avez aussi, je ne sais pas si mission est le bon mot,
01:11mais cette volonté, en tous les cas, d'entretenir le patrimoine artistique de votre papa,
01:16de faire vivre sa filmographie.
01:18Écoutez, je pense que sa filmographie, elle vivra tout jamais.
01:21Évidemment, là, on va rentrer dans une période où il va y avoir des hommages.
01:26Aujourd'hui, ici, au Festival Lumière, eh bien, c'est le premier.
01:30Après, écoutez, je pense qu'on verra.
01:33Il va y avoir une année peut-être un peu mouvementée.
01:35C'est-à-dire mouvementée ?
01:37Non, ça veut dire avec des hommages, peut-être, qui peuvent se succéder.
01:42Son immense carrière et sa filmographie vivra tout jamais.
01:47Et puis, ces trois, quatre chefs-d'œuvre qui viennent se rajouter à une vingtaine de grands films sont immortels.
01:55Est-ce que vous avez été surpris et touché de voir l'émotion qu'a suscité la disparition de votre papa ?
02:01Moi, je vous revois avec votre sœur et votre frère devant Douchy, avec toutes ses fleurs.
02:06On a entendu les gens, le public, en parler.
02:09Comment vous avez vécu ce moment-là, au-delà, évidemment, de la douleur de perdre votre père ?
02:13Effectivement, la présence de ces gens à Douchy, c'était quelque chose de très émouvant, c'est vrai.
02:20Mais je me suis rendu compte, en fait, qu'après sa disparition, au niveau international même, ça a été comme une déflagration.
02:31C'est-à-dire que, tout à coup, il y a eu comme un réveil.
02:35Le public, peut-être pas vraiment, parce que je pense que le public est tombé amoureux de lui il y a 60 ans.
02:46Mais je parle au niveau des médias, de la presse, le métier.
02:50Vous voyez, aux États-Unis, partout, le New York Times, ils ont fait des papiers.
02:55Il y a eu des rétrospectives, mais dans le monde entier.
02:58Et je crois qu'il y a quelque chose qui s'est produit.
03:01Comme c'est vrai que ça fait longtemps qu'il n'a pas tourné, qu'il n'avait pas tourné vraiment, au cinéma.
03:08Le dernier grand film qu'il a fait, c'était Notre Histoire, avec Nathalie Baye.
03:13Et je crois que les gens étaient un peu, ils l'ont pas oublié, mais ils étaient en sommeil un peu.
03:19Et tout d'un coup, il y a eu cette déflagration et ils se sont dit, on a perdu de long.
03:25C'est vrai qu'il a fait ça, il a fait ça.
03:27Il a fait Plein Soleil, il a fait Roku, il a fait Deux Hommes dans la Ville, un Flick, Flick Story.
03:31Enfin bon, tout d'un coup, il a liste.
03:33Et je crois que tout d'un coup, ils se sont rendu compte de l'icône qui était partie et du grand acteur qu'il était, qui a tiré sa révérence.
03:40Il y a une question naturelle qui vient, Anthony, j'ai envie de vous demander comment vous allez, ou comment vous pouvez aller, là, maintenant.
03:45On est un peu plus de deux mois après la mort de votre papa.
03:47Et puis, dans la famille, votre soeur, votre frère, est-ce que ça a apaisé certaines choses ?
03:54On vous a vus ensemble, aussi, à ce moment-là, et je crois que les gens, ça les a marqués, quand même.
03:59On est à deux mois et un jour.
04:01Donc vous avez raison, c'est un petit peu plus, mais deux mois et un jour, c'est très court, c'est très peu.
04:06Donc, un deuil, ça prend du temps, les choses se mettent en place.
04:11Il y a des hauts, il y a des bas, naturellement, c'est jamais facile.
04:15Et puis, en ce qui me concerne, je ne vais pas parler pour les autres, c'est vrai qu'aujourd'hui, je suis orphelin, je n'ai plus personne.
04:23J'ai mes enfants, ma famille, mais tous les gens qui ont construit ma vie, qui ont fait de moi ce que je suis devenu aujourd'hui, ils sont tous partis.
04:34Donc c'est vrai qu'on se retrouve maintenant, enfin, je me retrouve seul.
04:40Il faut le temps de s'habituer à tout ça.
04:42Cette maison de douche, où votre papa repose, vous la voyez comment, à l'avenir ?
04:46C'est votre maison de famille, vous y avez toutes et tous grandi, aussi, en partie.
04:50C'est là où il est, ça ne sera pas un endroit public, c'est bien ce qu'on a compris, et je pense que ça aussi, c'était une de ses volontés.
04:56Comment vous envisagez cet endroit ?
04:58Ce n'était pas une de ses volontés que ça ne devienne pas un endroit public.
05:02On va voir. J'y vais deux, trois fois par semaine, parce que c'est important, et on va voir ce qu'il adviendra par la suite.
05:10Mais on est trois enfants.
05:12Moi, j'aimerais, je pense que ça lui ferait plaisir, moi j'aimerais que ça devienne un musée.
05:18Alors c'est compliqué, il y a 55 hectares, mais on peut découper, on peut faire des choses.
05:24En tout cas, moi, j'aimerais ça. Comme Gainsbourg, comme Gabin, et d'autres, j'aimerais que cette maison continue à vivre d'une manière ou d'une autre.
05:36J'aimerais que Douchy devienne un musée, je suis orphelin.
05:38Les mots d'Anthony Delon, donc avec Stéphane Woodstock, deux mois et un jour après la mort de son père.
05:43Hommage ce soir à Alain Delon au Festival Lumière de Lyon.
05:48Et ce document RTL que vous venez d'écouter, évidemment, vous pouvez le retrouver en cliquant sur notre site rtl.fr.
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