• le mois dernier
Le journaliste, Philippe Val, et le député PS Jérôme Guedj, ont débattu ce dimanche soir dans Le Duel de "C'est pas tous les jours du dimanche" sur BFMTV.

Category

🗞
News
Transcription
00:00On a une crise politique, une crise démocratique qui parcourt l'Europe et en France, elle est particulièrement en ébullition depuis les élections européennes et les législatives catastrophiques qui ont suivi,
00:11qui montrent une majorité étrange parce que c'est comme si le Front, le Rassemblement National ne faisait pas partie de l'Assemblée.
00:18On dit la gauche et le Front de Gauche est majoritaire. Non, il est minoritaire. Il y a une majorité à droite sur cette Assemblée.
00:25Le Front de Gauche est 27 %, donc on ne fait pas une majorité avec 27 %, donc il y a une espèce de non-dit. Il y a un problème d'analyse, de dire « mais non, mais c'est comme ça », de refuser la réalité.
00:39Or, je pense qu'on pourrait peut-être s'entendre sur ce gouvernement et le considérer peut-être comme un gouvernement un peu technique et de dire « voilà, on va essayer de réduire la dette ».
00:50– C'est compliqué que Bruno Retailleau pensez que c'est un gouvernement technique.
00:53– La dette, oui, mais Bruno Retailleau, il est à l'intérieur, il n'est pas aux finances. La dette, elle ne date pas. Macron, là, évidemment, le président Macron,
01:03ses deux mandats l'ont augmenté, mais il y a eu quand même, il faut le dire, les Gilets jaunes qui ont coûté 9 milliards, il y a eu le Covid qui a coûté 90 milliards.
01:11Bref, tout ça a coûté beaucoup d'argent, mais la dette, elle date de l'une des années 80. On a vu que les taux d'intérêt étaient très bas et qu'on pouvait faire beaucoup d'emprunts.
01:18Elle date des années 80, la dette de l'État. On a commencé à grignoter, aller très très loin, aller au-dessus du PIB parce que l'euro était fort et qu'on pouvait se permettre
01:30des fantaisies budgétaires qu'on regrette aujourd'hui. C'est quand même ça qui s'est passé. À droite comme à gauche, les gouvernements de droite comme de gauche,
01:37tous ont pensé au ruissellement, tous ont joué sur le ruissellement, tous, à droite comme à gauche. Macron, il a repris le mot, mais c'est un mot qui préexistait bien avant lui.
01:46On parlait politique de l'offre. Voilà, politique de l'offre. C'était le mot avant le ruissellement.
01:53Maintenant, il va y avoir un vote à l'Assemblée dont on sait très bien que ce sera un non, ce sera jamais voté. Ce sera jamais voté pour des raisons d'image de chaque parti.
02:05Même s'ils arrivaient à se mettre d'accord et à opiner du chef en coulisses en disant « je suis d'accord là-dessus, mais je ne veux pas le voter, tu sais bien pourquoi ».
02:12En réalité, ils pourraient, mais ça ne se fera pas. On sait que ça ne se fera pas. Il y aura un 49-3.
02:16C'est pour ça qu'ils ont dit 49-3, mais pas tout de suite.
02:18Il y aura un 49-3, le 49-3. Mais ça n'est pas hors-la-loi. Le 49-3 est constitutionnel. Et en plus, il y a une réponse démocratique au 49-3, c'est les motions de censure qui suivent.
02:31Donc, l'utilisation du 49-3 n'est pas dramatique. Ça n'est pas un déni démocratique.
02:38C'est dans la Constitution.

Recommandations