Voici une musique interprétée par Nabila Obeid en playback dans le film et à l'origine chantée par Oum Kalthoum... A écouter
"Ancienne esclave affranchie qui renonça jusqu’au mariage pour ne se consacrer qu’à Dieu, Rabi’a al-Adawiya est une figure majeure de la spiritualité soufie. Son immense rayonnement lui valut la vénération de ses contemporains et les maigres écrits qu’il nous reste d’elle en font également l’un des premiers chantres de l’amour divin.
Dans cet âge classique du soufisme, Rabia explore, comme d’autres, les sentiers de cette mystique. La légende raconte qu'elle aurait été vue dans les rues de Bagdad, portant un seau dans une main et une torche dans l'autre et criant qu'elle partait éteindre les feux de l'enfer et incendier le paradis. Un passant l'arrêta et l'interrogea sur le sens de ses dires. Elle répondit que les hommes d'aujourd'hui (guère plus d'un siècle après la mort du prophète de l'islam Mahomet) n'adoraient Dieu que par interêt (la crainte de son courroux ou la récompense de ses grâces) alors que la vraie dévotion consistait à ne l'adorer que pour Lui, par pure aspiration à contempler Sa Face.
Rabia est peut-être la première grande voix du soufisme. Ces ascètes des premières heures de l'Islam étaient à cette époque en marge de la société et apparaissent tels des avertisseurs pour le peuple, démontrant par leur existence même la vanité de certains musulmans d’enfermer l’esprit dans la lettre.
Ainsi rejetait-elle l'état par lequel l'homme se conforte dans l’insouciance ou la facilité et que les soufis jugent à l’opposé d’un état de quête.
Cette première mouvance spirituelle se structurera plusieurs siècles plus tard dans ce qu'on appellera des Confréries soufies (Cf aussi Tariqa).
Un film arabe raconte son histoire. Le rôle est joué par Nabila Obeid, les chansons sont interprétées par Oum Kalsoum et écrites par Mohammed Abdel Wahab.
"Ancienne esclave affranchie qui renonça jusqu’au mariage pour ne se consacrer qu’à Dieu, Rabi’a al-Adawiya est une figure majeure de la spiritualité soufie. Son immense rayonnement lui valut la vénération de ses contemporains et les maigres écrits qu’il nous reste d’elle en font également l’un des premiers chantres de l’amour divin.
Dans cet âge classique du soufisme, Rabia explore, comme d’autres, les sentiers de cette mystique. La légende raconte qu'elle aurait été vue dans les rues de Bagdad, portant un seau dans une main et une torche dans l'autre et criant qu'elle partait éteindre les feux de l'enfer et incendier le paradis. Un passant l'arrêta et l'interrogea sur le sens de ses dires. Elle répondit que les hommes d'aujourd'hui (guère plus d'un siècle après la mort du prophète de l'islam Mahomet) n'adoraient Dieu que par interêt (la crainte de son courroux ou la récompense de ses grâces) alors que la vraie dévotion consistait à ne l'adorer que pour Lui, par pure aspiration à contempler Sa Face.
Rabia est peut-être la première grande voix du soufisme. Ces ascètes des premières heures de l'Islam étaient à cette époque en marge de la société et apparaissent tels des avertisseurs pour le peuple, démontrant par leur existence même la vanité de certains musulmans d’enfermer l’esprit dans la lettre.
Ainsi rejetait-elle l'état par lequel l'homme se conforte dans l’insouciance ou la facilité et que les soufis jugent à l’opposé d’un état de quête.
Cette première mouvance spirituelle se structurera plusieurs siècles plus tard dans ce qu'on appellera des Confréries soufies (Cf aussi Tariqa).
Un film arabe raconte son histoire. Le rôle est joué par Nabila Obeid, les chansons sont interprétées par Oum Kalsoum et écrites par Mohammed Abdel Wahab.
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