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Manuel Valls, ancien Premier ministre : «On ne peut pas revenir sur la réforme des retraites même s'il faut en corriger les éléments injustes».

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Transcription
00:00J'attends aussi un langage de vérité.
00:02Par exemple, les mêmes qui aujourd'hui s'opposent à la diminution de la dépense publique
00:09sont les mêmes qui s'opposent aussi à la nécessité de réformer notre régime des retraites
00:14parce qu'il y a l'espérance de vie et parce qu'il y a aussi les déficits dans ce domaine-là.
00:19Donc il faut aussi dire la vérité aux Français.
00:21On ne peut pas revenir sur la réforme des retraites,
00:23même si il faut en corriger les éléments injustes.
00:26Moi, j'étais favorable d'abord à la retraite par points que proposait notamment la CFDT.
00:30Mais là aussi, il faudra travailler davantage, plus longtemps,
00:35en intégrant encore une fois la pénibilité, les carrières hachées, la problématique des femmes.
00:40On ne travaille pas assez en France, Manuel Valls.
00:42Il faudra travailler davantage, il faut plus de productivité.
00:45Vous n'avez pas mauvaise la productivité dans notre pays.
00:47Mais l'idée qu'on travaillerait moins est à rebours de tout ce qui se passe dans le monde
00:51et ce dont nous avons besoin.
00:53Et enfin, si nous pensons que nous avons deux grands problèmes à moyen et long terme,
00:58celui de la démographie, nous devons faire plus d'enfants pour dire les choses simplement,
01:03et celui du vieillissement de la population avec un déséquilibre entre actif et inactif,
01:08qui va nous poser là aussi des problèmes de financement en plus de problèmes lourds de société.
01:12C'est-à-dire que ces questions-là, il faut les penser dans le temps.
01:15Sinon, on agit, le gouvernement n'a pas le choix, dans l'urgence.
01:19Et quand on agit dans l'urgence, c'est injuste et ça fait mal.
01:23Sous-titrage Société Radio-Canada

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