Budget 2025 : quelles lignes rouges?
Invités:
Paul Vannier, député "La France insoumise" du Val-d'Oise
Jean Terlier, député "Ensemble pour la République" du Tarn
14h30
Sophie Taillé-Polian, députée "Écologiste et Social" du Val-de-Marne
Ian Boucard, député "Droite Républicaine" du Territoire de Belfort
Suivez en Exclusivité ce temps fort de la vie politique et parlementaire sur LCP-Assemblée nationale !
Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
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Paul Vannier, député "La France insoumise" du Val-d'Oise
Jean Terlier, député "Ensemble pour la République" du Tarn
14h30
Sophie Taillé-Polian, députée "Écologiste et Social" du Val-de-Marne
Ian Boucard, député "Droite Républicaine" du Territoire de Belfort
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00:00Bonjour à tous, bienvenue sur LCP, on se retrouve dans un instant pour les questions au gouvernement.
00:07On va parler du budget et d'une élection à suspense. A tout de suite.
00:12...
00:24Et bienvenue dans cette salle des pas perdus pour la séance de questions au gouvernement.
00:28Elle sera à suivre en direct en intégralité à partir de 15h.
00:32Sur LCP, évidemment, le décompte est lancé.
00:36On va parler dans cette émission du budget, cette saison ici à l'Assemblée.
00:40On parlera aussi d'une élection, celle d'une vice-présidence.
00:43Elle est très disputée et très incertaine.
00:47Pour tout comprendre de ce qui se passe ici à l'Assemblée nationale,
00:50on sera avec Stéphanie Despierres et Clément Perrault dans la salle des 4 colonnes.
00:54Marion Becker, elle est déjà dans l'hémicycle.
00:56Elle nous dira le menu des questions au gouvernement.
00:59Et puis, un peu avant 15h, nous suivrons l'arrivée des ministres et du Premier ministre
01:03par la cour d'honneur de l'Assemblée nationale.
01:06Clément Perrault, je le disais, vous êtes dans cette salle des 4 colonnes.
01:09De quoi parle-t-on aujourd'hui dans les couloirs de l'Assemblée ?
01:13Ce dont on parle beaucoup depuis ce matin, Elsa, c'est d'une élection
01:17qui aura lieu juste après la séance de questions au gouvernement.
01:20Élection d'un nouveau vice-président ou une nouvelle vice-présidente de l'Assemblée nationale.
01:27Il y a 6 postes de vice-présidence et l'un d'eux était occupé par Annie Gennevard
01:31qui est devenue ministre de l'Agriculture.
01:34Son poste est donc à nouveau en jeu.
01:36Il y a plusieurs candidats dont deux issus du Bloc central.
01:39Christophe Blanchet pour le MoDem et Virginie Duby-Muller pour la droite républicaine.
01:43Et cette division du Bloc central crée de l'incertitude.
01:46Le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement National sont en embuscade pour cette élection.
01:51Merci beaucoup Clément. On en parlera avec nos invités dans un instant évidemment.
01:55Mais on rejoint Marion Baker, je vous le disais, déjà dans l'hémicycle.
01:58Le menu des questions au gouvernement, sur quoi les députés vont-ils interpeller les ministres ?
02:06Eh bien Elsa, les députés vont principalement questionner le gouvernement sur les inondations
02:12après le nouvel épisode de pluie torrentielle survenu la semaine dernière.
02:16Pas moins de 6 questions seront posées au gouvernement par des députés de tous bords.
02:21Des députés dont la circonscription a été touchée par ce nouvel épisode météorologique.
02:26Ainsi, le député démocrate de la Loire Emmanuel Mandon
02:30ou encore le député socialiste de l'Arche d'Âge Hervé Solignac vont interpeller le gouvernement.
02:36Merci beaucoup Marion. Et donc dans cette salle des pas perdus, j'ai le plaisir d'accueillir Paul Vanier.
02:42Bonjour. Bonjour.
02:43Député de la France Insoumise du Val-d'Oise Jean Terlier. Bonjour. Bonjour.
02:46Député Ensemble pour la République du Tarnon va s'intéresser à la discussion budgétaire
02:51puisqu'elle a débuté dans l'hémicycle hier.
02:53Stéphanie Despierre, vous avez suivi, c'est ce qu'on appelle la discussion générale.
02:57Chacun pose ses objectifs et ses lignes rouges.
03:00Et oui, c'était une discussion générale où chacun a joué sa partition sans grande surprise.
03:05Antoine Armand, le ministre de l'Economie, et Laurent Saint-Martin, le ministre des Comptes publics,
03:09ont dit tout le mal qu'ils pensaient des multiples taxes ajoutées par les députés en commission la semaine dernière.
03:14C'est inacceptable, c'est un tour de vis fiscal le plus brutal de l'histoire.
03:19Le gouvernement veut bien laisser discuter le Parlement mais il maintient sa philosophie.
03:24Un euro de fiscalité doit être compensé par deux euros d'économie.
03:28A l'inverse, Éric Coquerel, député insoumis, lui a défendu ses hausses d'impôts.
03:33Michel Barnier voulait 60 milliards, nous les avons trouvés.
03:36En réponse au camp présidentiel qui s'offusquait d'un carnaval fiscal,
03:40le président de la commission des Finances a répliqué
03:43« Nous avons renversé l'ordre injuste que vous imposez depuis sept ans. »
03:47Notre carnaval fiscal, ça s'appelle la justice fiscale et sociale.
03:52Le modem, lui, veut toujours aller plus loin que la copie initiale du gouvernement
03:56sur la contribution exceptionnelle des plus riches.
03:58Pour la droite, la priorité, ça reste la baisse des dépenses.
04:01Alors, je vous le rappelle, la discussion introductive au budget,
04:04cette discussion générale ne s'est pas terminée hier soir.
04:07Elle va se poursuivre une petite demi-heure cet après-midi.
04:10Et c'est Marine Le Pen qui prendra la parole pour le Rassemblement national
04:13et David Damiel pour le groupe macroniste Ensemble pour la République.
04:16Merci beaucoup Stéphanie.
04:18Jean Terlier, dans ce budget proposé par le gouvernement,
04:20il y a des hausses d'impôts, 20 milliards.
04:22Est-ce que vous, vous êtes à l'aise avec ça ?
04:24Ça va un peu à l'encontre du macronisme.
04:27Écoutez, je crois qu'il faut revenir quand même sur l'épisode
04:30et le vote en commission, l'absence de vote et ce que proposait
04:34à la fois le NFP et le RN qui proposait plus de 60 milliards
04:38d'augmentation d'impôts et de taxes.
04:41C'est de la boucherie fiscale purement et simplement.
04:44Là où, et vous avez raison de le rappeler,
04:47il nous faut réaliser des économies, 60 milliards.
04:50Et principalement pour 40 milliards, des baisses de la dépense publique.
04:53Et donc c'est cette stratégie et cette trajectoire que nous avons
04:56mise en place avec le groupe Ensemble pour la République.
04:59Et je crois qu'il faut le respecter au moment où nous allons aborder
05:01ce sujet dans l'hémicycle, dans les jours qui viennent.
05:04Paul Vannier, votre objectif dans l'hémicycle, c'est de refaire
05:07en fait comme en commission, 60 milliards de recettes supplémentaires ?
05:10Notre objectif, c'est de s'opposer à cette boucherie, la vôtre.
05:13La boucherie des services publics que ce budget d'austérité,
05:16celui de Michel Barnier, prépare. Boucherie pour l'éducation nationale
05:19quand on annonce 4000 postes supprimés pour la santé des Français
05:24avec des consultations médicales qui vont augmenter.
05:27Boucherie pour les Outre-mer. On sait la situation extrêmement difficile
05:31en ce moment même, en Martinique, et c'est 10% par exemple
05:34du budget de l'Outre-mer en moins. Boucherie pour l'écologie.
05:37Alors tout ça, ce sera dans la partie dépenses, Paul Vannier.
05:39Pour l'instant, on en est aux recettes.
05:41Et d'ailleurs, si on ne vote pas les recettes, on ne travaillera pas
05:43sur les dépenses, on y reviendra.
05:45Pour cette question des recettes, quand vous entendez Michel Barnier dire
05:48mais regardez, 60 milliards, c'est de la folie fiscale.
05:51Est-ce que vous n'y êtes pas allé un peu fort en commission ?
05:53Non, pas du tout. La folie, c'est eux. La dette, le déficit,
05:56c'est le bilan des Macronistes. C'est un désastre.
05:59Vous avez agi avec beaucoup d'inconséquences.
06:02Vous avez ruiné, au fond, les caisses publiques.
06:04Donc nous, non seulement nous nous rétablissons, au fond,
06:07les comptes publics, si, parce que nous générons des recettes.
06:10C'est une crise des recettes et la crise de l'Etat aujourd'hui.
06:12Mais surtout, nous mettons de la justice, de la justice fiscale,
06:14parce que ce que prépare le gouvernement,
06:16c'est 40 milliards qui vont peser sur les classes populaires
06:18et, allez, à peine 2 milliards sur les plus riches.
06:21Et nous avons travaillé en commission, d'ailleurs, avec les députés du Modem,
06:24puisque les députés du Modem ont voté certains des amendements
06:27que nous défendions pour générer des nouvelles recettes.
06:31Et à la fin, le Rassemblement national, comme d'habitude, au fond,
06:33il a servi de béquille au gouvernement que vous soutenez
06:37pour rejeter le travail qui avait été accompli en commission des finances.
06:40Jean Terlier, il y a à peu près, dans l'hémicycle,
06:42les mêmes rapports de force qu'en commission.
06:44Est-ce que ça va se passer pareil ?
06:46Et comment, vous, le groupe Ensemble pour la République, voyez ces débats ?
06:49Si, à la fin, on a des votes du Modem, du Rassemblement national
06:53et du Nouveau Front populaire qui alourdissent la facture.
06:55Est-ce que vous dites, il ne faut pas qu'on laisse le débat
06:57pendant une semaine pour aboutir à la même facture qu'en commission ?
07:00Je pense que, de toute façon, le débat, il doit avoir lieu dans l'hémicycle.
07:03C'est bien que chaque groupe politique puisse s'exprimer
07:05pour qu'à la fin, on fasse les comptes.
07:07Au fond, j'entendais mon collègue qui nous disait
07:09qu'on avait taxé les revenus les plus bas.
07:14Mais en fait, dans les propositions qui sont proposées par le NFP,
07:18c'est la surtaxation, notamment de l'assurance vie,
07:21c'est la surtaxation aussi, également, des petits épargnants.
07:25En fait, en réalité, vous vous drapez de belles résolutions,
07:29mais au fond, au bout du bout, c'est 60 milliards d'euros
07:33d'impôts supplémentaires et de taxes.
07:35Et ça, au détriment des plus faibles.
07:38Pour un débat éclairé et éclairant, il faut être dans l'objectivité.
07:42Nous assumons une augmentation des impôts,
07:44mais sur les plus riches et sur les grandes entreprises.
07:47Alors, ne parlez pas en même temps, messieurs,
07:49parce qu'on ne se comprendra pas.
07:50Paul Vanier, qui, effectivement, a eu un peu honte
07:52à la fin de ce qu'il avait voté avec vous...
07:54On reviendra sur, justement, la position du RN.
07:58Mais, Paul Vanier, vous vous dites,
07:59tout ce que vous avez voté,
08:00les Français des classes moyennes ne se seront pas touchés.
08:02C'est vrai qu'il y a des Français qui peuvent avoir un peu d'action,
08:05un peu de patrimoine, après tout.
08:06Ils ne font pas partie des plus riches.
08:07Vous, ils sont complètement épargnés ?
08:09Ou il y a quelques mesures qui les toucheront directement ?
08:11Ils sont épargnés.
08:12Et même, ils bénéficient de certaines mesures que nous défendons.
08:14Par exemple, quand nous avons fait annuler
08:16l'augmentation de la taxe sur l'électricité.
08:18C'est 6 milliards d'euros.
08:19Mais ça, ça va concerner les classes populaires,
08:21les classes moyennes.
08:22Et nous proposons de les épargner.
08:23Mais est-ce qu'on a les moyens de garder
08:24un bouclier tarifaire sur l'électricité ?
08:25Oui, on a les moyens d'aider les Français
08:27qui sont confrontés à la flambée des prix de l'énergie.
08:29C'est un droit de pouvoir se chauffer,
08:32de pouvoir vivre dans un minimum de confort
08:35auquel nous nous tenons.
08:36Et c'est une question, en effet, de choix politiques.
08:38Et contrairement à ce que vous avez affirmé,
08:40nous, nous nous assumons.
08:41Nous faisons des augmentations d'impôts
08:43pour les grandes entreprises.
08:44Par exemple, pour les armateurs qui ont réalisé
08:46des dizaines de milliards d'euros
08:48de bénéfices exceptionnels ces dernières années.
08:50Quand vous taxez, quand vous taxez l'assurance-vie.
08:52Alors, laissez finir Paul Vannier une seconde et ensuite...
08:55Les éléments, ils sont transparents, ils sont clairs.
08:57Ils sont à la disposition de tous les Français.
08:58Donc, assumez le débat.
08:59Assumez-le sur le fond, plutôt que de le travestir.
09:01Nous, nous sommes du côté de la justice fiscale.
09:03Et au fond, nous sommes meilleurs gestionnaires
09:06que vous ne l'avez été ces sept dernières années.
09:08Jean Terlier, il y a eu des majorités
09:10en commission des finances, effectivement,
09:12pour alourdir cette facture fiscale.
09:14Et parfois, au sein du socle commun,
09:16vous n'avez pas été tous solidaires.
09:18Est-ce que c'est aussi compliqué ?
09:20Vous n'êtes pas tous d'accord ?
09:21Le Modem, notamment, a parfois voté avec la gauche.
09:23Non, mais c'est bien naturel
09:25que les différentes sensibilités s'expriment
09:27et à la fois sur la position des uns et des autres.
09:29A la fin, vous le savez,
09:31au groupe Ensemble pour la République,
09:33on a deux axes.
09:34On a baissé, comme jamais, le coût du travail
09:36pendant sept ans.
09:37Et donc, on sera très ferme sur le fait
09:39que sur les allègements de charges,
09:41il n'y ait pas de remise en cause
09:43de ce qu'on a fait pendant sept ans.
09:44Qui est dans le projet de loi de finance
09:45de la sécurité sociale, pour qu'on comprenne bien.
09:47Sur l'électricité, et pour reprendre
09:49le débat que nous avions.
09:51Là aussi, encore également, vous nous avez dit
09:53que tout le mal que vous pensiez de ce bouclier fiscal,
09:55aujourd'hui, vous voulez le conserver.
09:57Nous, simplement, ce qu'on dit en responsabilité,
09:59c'est qu'on est revenu à un niveau
10:01d'inflation et de prix avant la crise.
10:03Et donc, aujourd'hui, ce bouclier fiscal,
10:05il coûte beaucoup. On peut le supprimer,
10:07mais par contre, on sera, là aussi,
10:09très ferme sur le fait qu'on ne veut pas
10:11un retour du prix de l'électricité.
10:13Vous voulez revenir aux 32 euros
10:15du mégawatt-heure ?
10:17Avant la crise, compte tenu de ce qu'aujourd'hui,
10:19nous n'avons plus les moyens de maintenir ce bouclier fiscal.
10:21Ce que le gouvernement dit, pardon,
10:23c'est qu'avec la baisse des prix de l'électricité,
10:25la facture des Français, ceux qui sont aux tarifs réglementés,
10:27ce sera tout de même moins 10%.
10:29C'est quand même une bonne nouvelle.
10:31D'accord, mais c'est une augmentation de cette taxe,
10:33et elle nous paraît absolument injuste.
10:35Moi, je voudrais alerter sur l'effet récessif
10:37du plan d'austérité que prévoit le gouvernement.
10:39C'est à peu près 60 milliards d'euros,
10:41c'est-à-dire 2% du PIB.
10:43C'est la même proportion, exactement,
10:45que celle du premier plan d'austérité
10:47qu'on a imposé à la Grèce, avec les conséquences
10:49que l'on connaît, l'explosion du déficit,
10:51l'augmentation de la dette.
10:53L'effet récessif, c'est Pierre Moscovici lui-même,
10:55président de la Cour des Comptes, qui n'est pas vraiment un insoumis,
10:57qui indique que le plan d'austérité gouvernemental
10:59va coûter entre 0,5 et 0,8 points de croissance.
11:01Donc je dis, non seulement il est injuste,
11:03sur le fond, mais il peut entraîner
11:05un collapse de notre économie
11:07s'il était adopté en l'Etat.
11:09Je souhaite qu'il soit profondément transformé,
11:11je souhaite que l'Assemblée nationale adopte
11:13un autre budget, et surtout, j'espère que le gouvernement,
11:15une fois de plus, ne passera pas en force
11:17avec un nouveau 49-3.
11:19Ces questions-là, elles se posent, Jean Terlier,
11:21certains dans votre camp alertent,
11:23alors, pas dans les mêmes mesures que Paul Vannier,
11:25et peut-être pas sur les mêmes arguments, mais en tout cas en disant
11:27que ça peut être aussi pour notre économie
11:29un ralentissement de l'économie française à cause de ces mesures.
11:31Non, mais je pense qu'on a un objectif
11:33et une trajectoire qui est de revenir
11:35à un déficit en deçà des 3% en 2029.
11:37Cette trajectoire, elle est claire,
11:39elle est nécessaire, elle va passer par
11:41une baisse de la dépense publique massive
11:43pour plus de 40 milliards d'euros,
11:45et encore une fois, vous ne vous posez pas la question
11:47quand vous votez 60 milliards d'euros
11:49d'impôts et de taxes supplémentaires,
11:51quelles sont les conséquences que ça va avoir
11:53sur le coût de la dette,
11:55sur les espoirs de notation
11:57que l'on pourra avoir. Ce sera gigantesque,
11:59on sera en état de
12:01de grosses problématiques fiscales, et vous le savez
12:03très bien, mais de manière inconséquente,
12:05on essaie de raser grâce à ce côté du rassemblement national.
12:07Je voudrais vous répondre très très rapidement, puisque j'aimerais
12:09qu'on continue sur les stratégies politiques.
12:11Vous prenez la page de la politique de l'offre,
12:13elle a été conduite sous François Hollande et prolongée par Emmanuel Macron.
12:15Nous considérons qu'elle est la cause de l'échec
12:17économique actuel. Nous proposons, nous,
12:19de relancer la consommation populaire,
12:21l'investissement dans les entreprises, et de relancer
12:23la machine économique de ce point de vue-là.
12:25C'est un débat noble, mais en effet, nous avons
12:27deux approches totalement différentes.
12:29Deux approches différentes, on l'a bien vu,
12:31entre le socle commun et le nouveau front populaire.
12:33On va voir ce qu'en pense le rassemblement national.
12:35Clément Perrault, vous êtes celle des quatre colonnes,
12:37avec votre invité, Gaëtan Dussosey.
12:39Gaëtan Dussosey, ce budget n'a
12:41ni cap, ni cohérence. Ce sont les mots
12:43de Jordan Bardella hier. Est-ce que le RN
12:45est en train de durcir le temps ?
12:47Ce qui est certain, c'est que ce budget proposé
12:49par le gouvernement de Michel Barnier
12:51n'est pas un budget de rupture. On attendait,
12:53c'est l'expression notamment des 11 millions d'électeurs
12:55du RN lors des dernières élections législatives,
12:57à ce qu'il y ait des changements de cap radicaux
12:59sur la question migratoire, la question sécuritaire,
13:01la question aussi budgétaire,
13:03parce que vous le savez, nous sommes dans une situation
13:05qui est excessivement pénible, difficile,
13:07avec une aggravation des comptes publics. Pour cela,
13:09il faut relancer la croissance. Malheureusement,
13:11le compte n'y est pas dans la proposition du gouvernement.
13:13Il y a une possibilité que ce budget passe
13:15au 49.3 et qu'il y ait ensuite une motion
13:17de censure. Est-ce que l'hypothèse où vous
13:19voteriez cette motion de censure est en train de prendre
13:21de l'épaisseur ? Ecoutez, la question du 49.3
13:23n'est pas tranchée. Elle sera uniquement
13:25et exclusivement de l'initiative du gouvernement.
13:27Ce qui est certain, c'est qu'en l'état,
13:29ce projet de loi, cette proposition de budget,
13:31on ne peut pas le voter. Lorsque le gouvernement
13:33de Michel Barnier propose notamment une
13:35aggravation sur la situation
13:37sociale, en augmentant davantage
13:39les taxes sur l'électricité, en aggravant
13:41le malus automobile, notamment sur des véhicules
13:43qui sont largement utilisés par les Français
13:45ou modestes ou de classe moyenne. Je pense à
13:47la Peugeot 208, je pense également à
13:49la Dacia Sandero, désolé pour la publicité, pour ces marques.
13:51Mais on voit qu'il n'y a pas une prise en compte
13:53justement de la situation sociale aujourd'hui.
13:55Donc maintenant, la question du 49.3,
13:57c'est de l'initiative du gouvernement. Nous,
13:59ce que nous voulons, c'est ce moment
14:01de transparence que sont les débats autour du budget
14:03à l'Assemblée nationale, où chacun devra prendre position
14:05sur tous ces sujets. Merci à vous.
14:07Merci Clément. On l'a dit, les débats reprennent
14:09après la séance de questions au gouvernement.
14:11Jean Terlier, plusieurs options pour le gouvernement,
14:13un 49.3 rapide,
14:15ou alors laisser continuer les débats
14:17quitte à voir son texte rejeté, comme en commission.
14:19Quel scénario a votre préférence ?
14:21Écoutez, moi, le scénario
14:23qui est ma préférence, c'est celui, évidemment,
14:25que l'on puisse débattre le plus longtemps possible
14:27de ce budget.
14:29Ça permettra, je pense, aux Françaises et aux Français
14:31qui nous écoutent, de savoir quelles sont les stratégies
14:33des uns et des autres. On vient d'entendre
14:35le Rassemblement national qui vient nous faire
14:37un rapport d'orthodoxie budgétaire,
14:39alors qu'ils ont, il y a quelques heures seulement
14:41et pendant plusieurs jours, voté en commission
14:43des finances,
14:4560 milliards d'impôts,
14:47main dans la main avec le NFP.
14:49Et donc, je pense que c'est important aussi
14:51que les Français et les Français se rendent compte
14:53de ce que proposent concrètement les uns et les autres.
14:55Et chaque groupe aura l'occasion de s'exprimer.
14:57Il faut qu'ils le fassent le plus longtemps possible
14:59parce que je pense que ça participe
15:01de la démocratie. Après, nous verrons comment
15:03les choses évoluent au fur et à mesure des discussions.
15:05Paul Vannier, si jamais vous transformez le texte
15:07en profondeur, qu'il est finalement rejeté
15:09comme en commission, il partira au Sénat
15:11sans même qu'on ait discuté de la partie dépense.
15:13Est-ce que finalement, ce ne serait pas un cadeau
15:15que vous feriez au gouvernement
15:17qui s'éviterait à des semaines de débat houleux
15:19ici à l'Assemblée pour mieux négocier avec les sénateurs ?
15:21Nous allons évidemment travailler
15:23à ne pas tomber dans ce piège.
15:25Nous nous souhaitons non seulement que le débat
15:27ait lieu en séance, mais qu'il se conclue
15:29par un vote, par des votes,
15:31les votes de la représentation nationale des députés
15:33qu'ils aillent au bout du mandat
15:35et de leurs prérogatives constitutionnelles.
15:37Sur le fond,
15:39mais aussi parce que ce vote sera un moment de clarification.
15:41Nous verrons qui s'incrit
15:43du côté du soutien au gouvernement
15:45et qui est véritablement dans l'opposition.
15:47Parce que j'entends le Rassemblement National, là, qui n'est absolument pas clair,
15:49qui ne prend pas l'engagement
15:51comme nous, à la France Insoumise,
15:53nous l'avons fait. En 4-49-3,
15:55nous déposerons une motion de censure et nous souhaitons
15:57qu'elle soit votée par une majorité de députés
15:59pour faire tomber un gouvernement minoritaire.
16:01Il ne vous gêne pas de demander au Rassemblement National
16:03de voter votre motion de censure ?
16:05Je ne leur demande rien.
16:07Ils seront confrontés à ce choix
16:09et nous verrons, et les Français surtout,
16:11qui est dans la majorité, qui est dans l'opposition.
16:13Pour l'instant, ce que je note, c'est que Mme Le Pen
16:15a empêché que la procédure de destitution
16:17contre le président de la République soit transmise
16:19à la séance. Je note que le Rassemblement National
16:21déjà n'a pas voté la première motion
16:23de censure. Et je note que pas plus tard qu'hier,
16:25en commission des affaires sociales où j'étais,
16:27le Rassemblement National a voté contre
16:29les amendements du NFP pour abroger la réforme
16:31des retraites. C'est vraiment vos meilleurs alliés
16:33aujourd'hui. On va passer à un autre
16:35débat, monsieur, puisqu'on parle beaucoup du budget
16:37à l'Assemblée, mais il y a une élection à
16:39haut risque qui va se produire juste après la séance
16:41des questions au gouvernement. Les députés doivent élire
16:43une nouvelle vice-présidence. C'est le bruit
16:45de couloir.
16:51Alors, Stéphanie Despierre, vous êtes dans cette salle des
16:53quatre colonnes. Expliquez-nous, qu'est-ce que
16:55cette élection ? Alors, en juillet,
16:57six vice-présidents de l'Assemblée avaient
16:59été élus, mais Annie Gennevard, députée
17:01DR du Doubs,
17:03a été nommée ministre de l'Agriculture
17:05depuis. Il faut donc la remplacer
17:07à ce poste très convoité.
17:09Alors, tous les députés vont voter
17:11à bulletin secret dans des salons
17:13proches de l'hémicycle. Il faut la
17:15majorité absolue pour être élue.
17:17S'il faut un troisième tour, cette fois,
17:19c'est à la majorité relative.
17:21Alors, voilà pour le mode d'emploi, Stéphanie, mais c'est une
17:23bataille politique qui est sur la ligne de départ
17:25et qui a ses chances de l'emporter.
17:27Alors, selon l'accord de juillet, entre
17:29le groupe droite républicaine et
17:31les trois parties du camp présidentiel, ce
17:33poste de vice-président devait aller
17:35à nouveau aux Républicains, sauf qu'il n'y a
17:37pas un, mais deux, candidats
17:39de ce bloc central pour remplacer
17:41Annie Gennevard. Il y a donc Virginie Dubé-Müller,
17:43députée droite républicaine,
17:45et, surprise,
17:47Christophe Blanchet, député
17:49du Modem. Le Modem, qui n'a aucune
17:51représentation au bureau de
17:53l'Assemblée nationale, veut désormais
17:55sa place autour de la table. Alors, Laurent
17:57Wauquiez, patron du groupe DR,
17:59est furieux. Il y a eu une explication assez tendue
18:01avec le président du groupe Modem.
18:03Du côté de Gabriel Attal,
18:05chez Ensemble pour la République, on joue
18:07la carte de l'apaisement, malgré
18:09les tensions avec Laurent Wauquiez.
18:11Le groupe Ensemble va voter pour la
18:13candidate Virginie Dubé-Müller. Elle part
18:15donc favorite, mais tous les députés
18:17suivront-ils leur chef ? Rien n'est
18:19moins sûr. Si ce n'est pas le cas, la
18:21vice-présidence pourrait échouer
18:23à la gauche. Le Nouveau Front Populaire
18:25a choisi une candidature commune.
18:27Il s'agit de l'écologiste Jérémy
18:29Jordanoff. Et puis, il y a aussi Olivier
18:31Servat, l'indépendant du groupe
18:33Lyotte, qui espère jouer les troubles faites.
18:35Et puis, comme en juillet, il y aura un candidat
18:37du RN, Yoann Gillet, député
18:39du Gard. Bref, Elsa, encore
18:41une élection qui peut réserver des surprises
18:43du suspense, et on dirait long, sur les
18:45équilibres très mouvants de cette Assemblée.
18:47Exactement, Stéphanie, vous parliez
18:49de la candidature surprise
18:51du modem Christophe Blanchet.
18:53Il est, et ce n'est pas un hasard, au micro
18:55de Clément Perrault, dans cette salle des Quatre Colonnes.
18:57Christophe Blanchet, vous êtes candidat pour devenir
18:59vice-président de l'Assemblée. Au
19:01mois de juillet, il y a eu un accord au sein
19:03du Bloc Central pour une candidature
19:05de la droite républicaine. Cette candidature,
19:07elle va être incarnée par Virginie Duby-Muller.
19:09Dans ce contexte, pourquoi vous
19:11présentez-vous ? Ça y est, il y a beaucoup
19:13de choses qui ont évolué depuis le mois de juillet.
19:15Vous en avez été témoin.
19:17Pourquoi est-ce que le groupe démocrate envoie
19:19un candidat et m'a désigné ?
19:21Tout simplement, nous sommes très respectueux du règlement
19:23intérieur. Vous savez, c'est le petit document que, souvent,
19:25on brandit dans l'hémicycle.
19:27Nous jugeons que, lorsqu'on le brandit,
19:29ça veut dire qu'on veut respecter ce règlement intérieur.
19:31Donc, si on respecte ce règlement intérieur, on respecte
19:33son article 10, aliné à 2,
19:35qui dit très clairement que le bureau
19:37est composé de membres qui
19:39respectent la pluralité des groupes politiques
19:41à l'Assemblée nationale. En l'occurrence,
19:43à travers cet article, aujourd'hui, il y a deux groupes
19:45politiques qui ne sont pas représentés au bureau
19:47de l'Assemblée nationale. C'est le Rassemblement national
19:49et les démocrates. Donc, à ce titre,
19:51nous jugeons que notre candidature est légitime
19:53si on veut respecter ce règlement intérieur
19:55et pour, simplement,
19:57respecter la pluralité.
19:59Mais cette division n'entraîne-t-elle pas
20:01un risque de défaite
20:03pour le Bloc central ?
20:05Vous y voyez une division, nous, on voit une cohérence,
20:07une union et un respect, simplement,
20:09de notre règlement intérieur. Il faut en faire
20:11beaucoup moins un jeu politique,
20:13un jeu de cohérence,
20:15une cohérence de notre règlement.
20:17Donc, à chacun de prendre
20:19sa responsabilité. Soit vous voulez
20:21que les démocrates participent
20:23au bureau, comme c'est marqué dans le règlement
20:25article 10, alinéa 2, soit
20:27vous ne le voulez pas et chacun prendra sa
20:29décision à 16h30.
20:31Merci à vous.
20:33Merci beaucoup et on va continuer avec une autre
20:35candidate pour cette vice-présidence,
20:37Virginie Dubé-Muller, députée apparentée
20:39droite républicaine, est au micro de Stéphanie Dépierre.
20:41Virginie Dubé-Muller,
20:43comment avez-vous réagi quand vous avez appris
20:45que Christophe Blanchet, qu'on vient d'entendre, était aussi
20:47candidat pour le Bloc central ?
20:49Ça a été évidemment une surprise pour nous,
20:51d'autant que le groupe droite républicaine
20:53avait aidé à la commission des affaires
20:55étrangères à l'élection du président
20:57Modem, conformément à nos engagements.
20:59Donc, nous considérons que
21:01la vice-présidente sortant, en l'occurrence Annie Gennevard,
21:03était droite républicaine et que
21:05nous avons toute légitimité
21:07pour cette candidature lors de l'élection
21:09tout à l'heure.
21:11Est-ce que vous espérez encore l'emporter ?
21:13Vous vous dites que là, ça va être très compliqué.
21:15Alors, je bénéficie évidemment du soutien de mon groupe,
21:17de celui d'Horizon et d'EPR.
21:19J'espère que désormais, tous les alliés
21:21du socle commun reviennent à la raison.
21:23Les Français nous regardent.
21:25Et il ne faudrait pas que ce soit
21:27le NFP qui bénéficie d'une vice-présidence
21:29supplémentaire, d'autant que le bureau
21:31est déjà minoritaire.
21:33Donc, il faut, je crois,
21:35être raisonnable. Finalement, aujourd'hui,
21:37ce qui se passe, c'est aussi un test
21:39d'alliance de ce socle commun.
21:41Nous sommes en plein PLF.
21:43Et j'espère, évidemment, que chacun
21:45vote en bonne intelligence.
21:47Merci beaucoup.
21:49On va commencer par vous, Paul Vanier,
21:51parce que c'est peut-être un peu plus simple de votre côté que du vôtre.
21:53Jean Terlier, vous avez un candidat,
21:55Jérémy Ordanoff. Vous le soutiendrez au 3 tours.
21:57Candidature unique du Nouveau Front Populaire.
21:59On est bien d'accord ?
22:01Tout ça révèle une chose très importante,
22:03je crois. Le Premier ministre, il y a quelques jours,
22:05devant la représentation nationale, a menti
22:07lorsqu'il indiquait
22:09bénéficier du soutien de la plus importante
22:11des minorités, des majorités
22:13relatives. Eh bien,
22:15nous voyons qu'il n'y a pas de
22:17bloc central, il y a poussière,
22:19il y a fragmentation, et que s'il y a
22:21une majorité relative
22:23plus importante que les autres, c'est bien celle du
22:25Nouveau Front Populaire. D'ailleurs, elle a gagné, par exemple,
22:27en commission des affaires économiques avec
22:29l'élection d'Aurélie Trouvé.
22:31Et je souhaite, en effet, que nous l'emportions
22:33vers la candidature de Jérémy Jordanoff,
22:35qui est notre candidat commun, à nous qui sommes
22:37unis, cohérents, soudés
22:39à chacun des rendez-vous de l'Assemblée nationale.
22:41Puisqu'il faut bien comprendre qu'il y a
22:43une vingtaine de députés d'écart entre
22:45le Nouveau Front Populaire et le socle commun,
22:47donc évidemment, si le modem ne vote pas pour
22:49la candidate Virginie Duby-Muller,
22:51vous pouvez l'emporter. Jean Terlier,
22:53deux candidatures dans votre socle commun,
22:55et à la fin, peut-être le NFP qui gagne.
22:57C'était impossible de s'entendre avec
22:59le modem ? Non, mais je pense qu'à la fois
23:01les deux candidatures sont tout à fait légitimes.
23:03Christophe Blanchet, il a été
23:05au bureau de l'Assemblée nationale
23:07lors des derniers
23:09mandats. Et le modem n'a aucun représentant
23:11dans cette instance ? Et en plus de ça, le modem serait légitime
23:13à être représenté au bureau de l'Assemblée nationale. Après,
23:15si on se dit les choses entre nous, quel est l'enjeu ?
23:17L'enjeu, il est d'éviter
23:19qu'on ait une nouvelle vice-présidence
23:21qui tombe entre les mains du NFP.
23:23Il en va du fonctionnement
23:25du bureau de l'Assemblée nationale,
23:27et c'est très important.
23:29Aujourd'hui, il y a du désengagement qui a été pris
23:31entre les différents membres de la coalition,
23:33les groupes de la coalition. Je crois qu'il faut
23:35qu'aujourd'hui, ces engagements soient respectés.
23:37Vous avez pardonné à Laurent Wauquiez
23:39pour l'histoire de la commission des affaires économiques
23:41où ses députés n'ont pas voté pour votre candidat.
23:43Est-ce que Laurent Wauquiez a commis une faute politique
23:45en faisant élire Aurélie Trouvé
23:47à la présidence de la commission des affaires économiques ? Oui.
23:49Est-ce que
23:51pour autant, aujourd'hui, on devrait
23:53lui faire payer cela ? Je ne crois pas.
23:55Je crois que les Français et les Français nous regardent.
23:57C'est notre responsabilité. On évite absolument
23:59qu'il y ait une vice-présidence
24:01qui revienne à nouveau au NFP.
24:03C'est la raison pour laquelle, en ce qui me concerne,
24:05je pense qu'une grande majorité des députés
24:07du groupe EPR votera
24:09pour Virginie Dubié-Muller. On verra au niveau
24:11des résultats du premier tour. On le rappelle, c'est à bulletin secret.
24:13Il est très difficile de savoir ce que les députés
24:15vont faire. Paul Vanier, sur ce bureau,
24:17cette instance importante de l'Assemblée nationale,
24:19le nouveau Front populaire est
24:21surreprésenté par rapport à son effectif
24:23de ces groupes ici, à l'Assemblée,
24:25à la faveur d'un vote tardif
24:27du mois de juillet. Philosophiquement,
24:29j'ai envie de dire, est-ce que vous trouvez normal
24:31que le RN et le Modem,
24:33par exemple, n'aient pas de représentants au bureau ?
24:35Je ne crois pas que le nouveau Front populaire
24:37soit surreprésenté, puisque nous avons gagné
24:39les élections législatives. Au fond, la composition
24:41du bureau de l'Assemblée nationale
24:43en est le reflet. Vous n'avez plus de la moitié
24:45des membres, vous n'avez pas plus de la moitié des députés.
24:47Les Français ont voulu nous placer en tête. En vérité,
24:49si tout le monde avait entendu ce message
24:51très fort dans un contexte de participation très importante,
24:53nous n'en serions pas là.
24:55Au fond, cette coalition de perdants qui règle
24:57ses comptes, ses accords de dessous de table,
24:59on nous aurait confié la responsabilité
25:01de former un gouvernement, avec Lucie Castex,
25:03et je crois que nous fonctionnerions ici
25:05d'une façon bien plus claire et bien plus intelligible
25:07pour les Français. Pour le reste, nous nous assumons
25:09dans la suite de notre campagne législative,
25:11nous considérons que l'extrême droite,
25:13elle est hors du champ républicain, que ses idées
25:15sont contraires aux principes fondamentaux
25:17qui constituent notre société,
25:19notre nation, et donc nous assumons
25:21qu'il y a des barrages dans les urnes
25:23ici à l'Assemblée nationale. C'est vrai que c'est une autre différence
25:25entre nous et les macronistes, qui ont souvent fait
25:27annonce... Qui avaient la même ligne, pour le coup,
25:29aux élections du bureau, vous n'avez pas voté
25:31pour des représentants du Rassemblement national.
25:33Rappelez-vous de l'élection en 2022 de deux vice-présidentes
25:35Rennes avec le soutien des députés
25:37macronistes, et c'est aussi ça
25:39l'un des signes du changement d'air
25:41ici à l'Assemblée nationale. Ça n'est plus comme avant,
25:43les macronistes ne décident pas de tout, et c'est tant mieux.
25:45Si tout à l'heure, Jean Terlier, Virginie Duby-Miller
25:47n'est pas élue, est-ce que ce sera une crise
25:49ouverte au sein du socle commun ?
25:51Le socle commun, je le rappelle, c'est comme ça maintenant
25:53qu'on appelle la coalition entre les soutiens
25:55du président de la République et la droite.
25:57Moi, vous savez, je crois à la responsabilité
25:59de tout le monde. Il y aura trois tours.
26:01Il y aura peut-être un premier tour
26:03où il y aura deux candidats de la coalition.
26:05Peut-être qu'au deuxième tour, il n'y en aura plus qu'un seul.
26:07Et donc, je pense très sincèrement
26:09que nous aurons, à la fin,
26:11un membre de cette coalition qui sera
26:13élu à la vice-présidence. En tout cas, il faut
26:15que, en responsabilité, les uns et les autres
26:17fassent en sorte qu'on n'ait pas
26:19à nouveau une vice-présidence qui revienne au NFP.
26:21Donc, vous appelez Christophe Blanchet,
26:23par exemple, à ne pas se présenter
26:25au deuxième ou au troisième tour ?
26:27Écoutez, nous verrons, je vous ai indiqué,
26:29le vote qui sera le mien et le vote
26:31qui sera celui de la majorité des députés
26:33Ensemble pour la République.
26:35Dans le cadre d'un accord que nous avons passé
26:37avec le groupe Les Républicains, je crois qu'il faut
26:39qu'on maintienne cela. Il faut aussi qu'on tienne
26:41nos engagements. Je crois qu'on est regardé.
26:43C'est ce que nous faisaient les Français, ils nous regardent.
26:45Et je crois que cette logique boutiquaire, au fond,
26:47elle n'intéresse pas beaucoup les uns et les autres.
26:49Moi, je ne voudrais pas qu'en circonscription,
26:51quand je retourne dans le Tarn, on vienne me dire
26:53que j'ai participé à l'élection d'une vice-présidente NFP.
26:55Et donc, de cela, il faut s'en prémunir
26:57et donc être responsable au moment du vote.
26:59Alors, ça va nous intéresser, nous, quand même, à LCP,
27:01puisqu'on va suivre cette élection, on annonce des résultats
27:03peut-être au-delà de 20 heures. Vous pourrez profiter
27:05de ces divisions du camp présidentiel ?
27:07Est-ce que vous avez même essayé, allez, de convaincre
27:09pour la candidature de votre candidat écologiste ?
27:11Bien sûr, bien sûr. Vous savez que les candidats présentés
27:13par le Nouveau Front Populaire, souvent, obtiennent des appuis
27:15au-delà de nos rangs, dans le groupe Lyott,
27:17parfois même au-delà du groupe Lyott.
27:19Et nous pensons que la candidature de Jérémie Yordanov
27:21peut convaincre et nous permettre
27:23de disposer d'une nouvelle vice-présidence,
27:25d'être plus fort au bureau. Ça a de l'importance,
27:27du point de vue de la capacité, ensuite,
27:29pour les députés à, au fond, exercer
27:31l'intégralité de leurs prérogatives
27:33à permettre à ce que le Parlement,
27:35véritablement, cette fois-ci, joue
27:37pleinement son rôle.
27:39Merci beaucoup, Paul Vannier. Merci, Jean Terlier,
27:41de nous avoir accompagnés pendant cette première demi-heure
27:43avant la séance des questions au gouvernement.
27:45Clément Perrault, cette séance commence dans 30 minutes.
27:47Vous êtes dans la salle des quatre colonnes.
27:49Quelle est l'ambiance ?
27:51Eh bien, vous le voyez, Elsa, les journalistes sont en train
27:53d'arriver, de plus en plus nombreux, dans cette salle
27:55des quatre colonnes. Les députés, eux,
27:57sont plus rares. On peut voir, tout de même,
27:59Virginie Duby-Muller et Christophe Blanchet, que nous avons eu
28:01tout à l'heure à notre antenne, qui discutent
28:03avec les journalistes, à quelques minutes,
28:05maintenant, de cette élection pour
28:07la vice-présidence, qui suscite
28:09beaucoup d'intérêt. Il y a beaucoup de journalistes
28:11qui vont scruter de près cette élection.
28:13Pourquoi ? Parce qu'elle sera révélatrice
28:15à la fois de la solidité
28:17et des possibles fragilités
28:19du socle commun, ce bloc
28:21central, à l'Assemblée, qui soutient
28:23Michel Barnier.
28:25Et bienvenue
28:27à vous, si vous nous rejoignez sur LCP.
28:29Nous sommes à 29 minutes
28:31de la séance de questions au gouvernement.
28:33La 15h, c'était suivre en direct
28:35et en intégralité, évidemment,
28:37pour nous donner toutes les informations
28:39avant et puis après la séance.
28:41On retrouvera Stéphanie Despierres et Clément
28:43Perreault dans la salle des quatre colonnes.
28:45Marion Becker est déjà dans l'hémicycle
28:47et elle a la liste des questions au gouvernement.
28:49Et puis, vous vivrez en direct
28:51l'arrivée du Premier ministre Michel Barnier,
28:53des membres de son gouvernement,
28:55par la cour d'honneur de l'Assemblée nationale.
28:57Marion Becker, je le disais,
28:59quels seront les thèmes abordés
29:01par les députés tout à l'heure ?
29:03Eh bien, Elsa,
29:05les députés vont principalement questionner
29:07le gouvernement sur les inondations.
29:09Après les intempéries
29:11intervenues la semaine dernière,
29:13le nouvel épisode de pluie torrentielle
29:15jeudi dernier, des mois de pluie
29:17se sont abattus en quelques heures
29:19sur le centre-est, le sud-est
29:21et l'île de France.
29:23Les sinistrés attendent que soit déclenché
29:25l'état de catastrophe naturelle.
29:27Alors, des députés de tous bords,
29:29des circonscriptions touchées
29:31vont poser des questions
29:33au gouvernement. Ils seront au moins six.
29:35Et parmi eux, le député démocrate
29:37de la Loire, Emmanuel Mandon,
29:39le député socialiste de l'Ardèche,
29:41Hervé Solignac, ou encore le député
29:43écologiste de Seine-et-Marne,
29:45Arnaud Bonnet.
29:47Autre inquiétude à l'ordre du jour
29:49de ces questions au gouvernement,
29:51la souveraineté de la France
29:53après la vente de l'usine
29:55de Doliprane de Lisieux
29:57par Sanofi. C'est une inquiétude
29:59notamment du député
30:01François Ruffin qui interpellera
30:03le gouvernement. Enfin, Elsa,
30:05ce sont des questions
30:07sociales et sociétales qui complèteront
30:09cette liste de questions
30:11au gouvernement avec
30:13notamment une question sur la précarité
30:15étudiante, une autre sur
30:17l'inquiétude sur le secteur de la
30:19petite enfance et en particulier des crèches
30:21et enfin une autre question
30:23sociale-sociétale sur le handicap.
30:25Merci beaucoup
30:27Marion. Nous sommes à 26 minutes
30:29de la séance de questions au gouvernement.
30:31J'ai le plaisir d'accueillir sur ce plateau
30:33Sophie Thallier-Paulian. Bonjour. Bonjour.
30:35Députée du groupe écologiste et social du Val-de-Marne,
30:37Yann Boucard, bonjour. Bonjour.
30:39Députée droite républicaine du territoire
30:41de Belfort. Sur LCP, on
30:43donne la parole aux citoyens
30:45qui s'essaient aussi à cet exercice
30:47de questions au gouvernement. Je vous propose d'écouter
30:49Claudie Gantin-Vernier. Elle est
30:51gardienne de refuge en montagne
30:53et elle est au micro de Sophia Mazard.
30:55Bonjour, je m'appelle
30:57Claudie, j'ai 54 ans,
30:59je travaille à la montagne,
31:01je suis gardienne de refuge et
31:03j'ai une question pour la ministre
31:05de la Santé. J'aimerais savoir ce qu'elle
31:07compte faire pour faciliter
31:09l'accès aux soins dans ces territoires
31:11reculés. Dans le ZAP par exemple,
31:13il y a un seul couple de dermatologues
31:15pour l'ensemble du département.
31:17Alors on transmettra à la ministre de la Santé
31:19mais je vous pose la question à vous. Les déserts
31:21médicaux, les difficultés à prendre rendez-vous
31:23avec des spécialistes, ça fait des années
31:25qu'on en entend parler. Qu'est-ce qu'il faut faire ? Quelle serait
31:27la solution ?
31:29La solution a été proposée
31:31ici même par
31:33des députés issus
31:35de différents groupes
31:37à l'Assemblée nationale et rejetée par le gouvernement
31:39précédent.
31:41Il s'agissait de dispositions pour aider
31:43des médecins libéraux à s'installer mais aussi
31:45demander aux jeunes médecins de s'installer
31:47là où il n'y a pas de médecins et de ne pas
31:49aller là où il y en a déjà.
31:51Parce que ce problème de déserts médicaux
31:53on le voit dans de très très
31:55nombreux territoires et pas seulement d'ailleurs
31:57dans le monde rural mais aussi
31:59dans ma circonscription, à Villejuif,
32:01à Arcueil, à Cachan, à Gentil.
32:03Les déserts médicaux finalement c'est partout en France.
32:05Oui absolument. Alors il y a peut-être
32:07un certain nombre de plaques de médecins
32:09dans nos villes mais aucun moyen
32:11d'avoir un rendez-vous ou alors
32:13plus loin et très cher et donc pas
32:15accessible. Donc des propositions elles ont été faites
32:17par les parlementaires. Il serait peut-être
32:19bon que le gouvernement actuel
32:21je dirais
32:23les prenne en compte et non pas les
32:25rejette comme avait fait le gouvernement précédent.
32:27Yann Boucard, c'est aider les médecins
32:29mais il y a une ligne que pour l'instant personne n'ose
32:31franchir c'est celle de la contrainte.
32:33Est-ce qu'il faut contraindre les médecins
32:35à s'installer, à aller peut-être pas à toute leur carrière
32:37évidemment mais les premières années en tout cas
32:39là où il en manque des médecins.
32:41La vraie question c'est que la France est un désert médical.
32:43On donne l'impression en disant ça qu'il y a
32:45la moitié de la France qui aurait trop de médecins
32:47que l'autre moitié n'en aurait pas. La réalité c'est qu'hormis
32:49quelques métropoles, hormis peut-être Nice
32:51Paris et deux trois autres villes. Même à Paris c'est pas évident.
32:53Vous avez raison même à Paris c'est pas évident.
32:55On manque de médecins partout donc la réalité c'est qu'il faut
32:57former plus de médecins. C'est pour ça qu'on a
32:59voté nous la suppression du numerus clausus
33:01qui limitait le nombre de médecins. On voudrait
33:03revenir aussi sur le numerus apertus qu'on estime
33:05qu'il faut aller beaucoup plus loin. Et notre collègue
33:07Yannick Noder qui est depuis devenu rapporteur
33:09du budget de la sécurité sociale a fait adopter
33:11ici dans cet hémicycle une loi l'année dernière
33:13pour former aussi en fonction des besoins des territoires.
33:15Parce qu'il y a des endroits où on manque de médecins généralistes
33:17et des endroits comme chez cette dame où on manque
33:19de dermatologues. Donc il faut aussi former plus
33:21en fonction des besoins des territoires parce qu'on sait
33:23qu'un Breton aura tendance à vouloir rester en Bretagne
33:25et c'est bien normal, un Alsacien en Alsace.
33:27Donc il faut aussi former en fonction des besoins
33:29territoriaux. Puis je voudrais quand même dire quelque chose
33:31c'est que c'est facile de dire qu'on va contraindre les médecins.
33:33Le système de santé, notre hôpital
33:35public tient aussi en partie grâce aux internes
33:37tient grâce à ces médecins en formation
33:39et on est bien content de les avoir. Donc c'est un peu difficile de leur dire
33:41derrière, bon maintenant les gars on a payé vos études
33:43donc faudrait aller ailleurs. Je trouve que c'est un moyen
33:45un peu coercitif. Moi je suis pas
33:47un communiste donc j'estime que la médecine libérale, elle est libérale.
33:49Donc ils peuvent s'installer où ils veulent même si sans doute
33:51il y a un travail à faire sur le remboursement
33:53plus fort aux endroits où on a le plus besoin
33:55de médecins. Chers collègues, les pharmaciens aussi
33:57sont des professions libérales
33:59et pour autant elles sont réglementées. On ne peut pas
34:01ouvrir une pharmacie là où il y en a déjà.
34:03Et donc faire en sorte...
34:05Appliquer ce même système aux pharmaciens
34:07et aux médecins. Pour les médecins pour faire
34:09en sorte que
34:11ils arrêtent de se concentrer dans les mêmes endroits.
34:13Il y a des endroits où il y a beaucoup plus de médecins
34:15que dans d'autres et donc évidemment
34:17il appartient à la puissance
34:19publique de mieux aménager
34:21le territoire puisque quand même
34:23nos dépenses de santé
34:25elles sont prises en charge collectivement par la sécurité
34:27sociale et donc c'est bien tous
34:29ensemble qu'on doit résoudre le problème.
34:31Les usagers, les médecins
34:33et la puissance publique. On va parler d'un autre
34:35thème à présent puisqu'on parlera alors de cette séance
34:37de questions au gouvernement du Liban.
34:39Paris, la France accueille une
34:41conférence internationale sur le
34:43Liban. Ce sera jeudi.
34:45Yann Boucar, que peut-on attendre de cette conférence ?
34:47Quelle voix peut porter la France
34:49dans cette crise au Proche-Orient ?
34:51D'abord que la France ait enfin une voix parce qu'on voit
34:53quand même que depuis quelques mois, sans doute même
34:55quelques années, la voix de la France n'est plus entendue
34:57comme elle l'était auparavant. Notamment sur la
34:59question du Liban qui est un pays
35:01plus qu'ami, c'est un pays frère le Liban
35:03qui a eu toujours, traditionnellement,
35:05historiquement, des liens très forts
35:07avec la France. Evidemment qu'on doit reprendre
35:09la main pour permettre non seulement la
35:11désescalade, permettre demain de cesser le feu
35:13et empêcher que
35:15cette guerre au Liban
35:17perdure, qu'elle ne dégénère d'ailleurs en guerre civile.
35:19On voit qu'il y a un risque aujourd'hui que ça se transforme
35:21là-bas tout en continuant à lutter contre
35:23le Hezbollah évidemment. On doit évidemment
35:25protéger le Liban, la population
35:27civile libanaise qui aujourd'hui souffre terriblement
35:29de ce qui se passe. Sophie Thallier-Pollian, elle est bienvenue.
35:31Cette conférence, on dit qu'il n'y aura pas Israël,
35:33l'Iran non plus ne sera pas là, les Etats-Unis
35:35pas forcément représentés. Elle va
35:37servir à quelque chose ?
35:39Écoutez, moi, toutes les initiatives
35:41sont bonnes à prendre pour arrêter le massacre
35:43et pour faire en sorte que
35:45la voie diplomatique, la voie politique
35:47reprenne le devant.
35:49On est quand même dans une
35:51marche en avant
35:53vers un élargissement
35:55de la guerre
35:57dans cette région
35:59et c'est gravissime. Et moi, je dois dire
36:01une seule chose, le droit
36:03international doit nous guider.
36:05Le droit international doit nous guider
36:07et son respect. Et aujourd'hui,
36:09ce qui se passe dans cette région du monde
36:11contrevient totalement et notamment la politique
36:13du gouvernement israélien,
36:15contrevient au droit international.
36:17Donc il faut évidemment que la voie de la France
36:19appelle à un cessez-le-feu, à la libération
36:21des Etats-Unis. Et celle de faire respecter les
36:23accords sur le fait que le sud Liban,
36:25il ne doit y avoir que des casques bleus ou des soldats libanais.
36:27Bien sûr, et puis au-delà que
36:29la Cisjordanie cesse d'être occupée,
36:31et puis au-delà qu'on puisse reprendre
36:33le chemin d'une négociation
36:35pour une solution à deux Etats.
36:37Les otages doivent être libérés, Israël
36:39doit cesser de
36:41tuer par centaines
36:43des enfants et des populations
36:45civiles. On ne peut plus
36:47supporter cette situation, ça fait plus d'un an que ça dure.
36:49Toutes les initiatives sont bonnes à prendre.
36:51Yann Boucar, quel est le bon ton
36:53à adopter vis-à-vis d'Israël et vis-à-vis
36:55Benyamin Netanyahou ? On a vu que
36:57le président Macron a essayé
36:59de défendre le fait de ne pas
37:01vendre d'armes à Israël, a monté
37:03un peu le ton. Est-ce que c'est la bonne stratégie
37:05d'après vous ? Il est évident
37:07qu'il faut monter le ton, pas qu'avec
37:09Benyamin Netanyahou, mais si on veut s'impliquer
37:11plus fortement, si on veut que cette guerre cesse,
37:13ce qui est l'objectif commun qui doit être partagé par tout le monde,
37:15il faut réaffirmer ce qu'est la position historique de la France.
37:17En Israël comme en Cisjordanie,
37:19c'est une solution à deux Etats, dans des pays
37:21libres et indépendants, dans des frontières
37:23sûres et sécurisées. Il faut défendre
37:25le droit des Israéliens à être en sécurité
37:27comme il faut défendre le droit des Palestiniens
37:29à être en sécurité également. Il s'agissant
37:31du Sud-Liban, évidemment que les militaires
37:33de la filule, dont certains sont français, je le rappelle,
37:35ne peuvent pas être ciblés par des frappes
37:37d'aucun Etat quel que soit. Solution à deux Etats
37:39dès maintenant ? Certains disent, attention, c'est pas
37:41le moment, il faut attendre un peu, mais non, la solution politique
37:43diplomatique, c'est une solution à deux Etats
37:45très vite ? Écoutez-moi, je suis
37:47ni palestinienne, ni israélienne,
37:49mais ce que j'observe, c'est que
37:51aujourd'hui, on ne peut pas imaginer une autre
37:53solution. Et il faut commencer
37:55à en discuter. Le plus vite sera le mieux
37:57de reprendre les discussions
37:59et d'arrêter
38:01cette guerre abominable
38:03où des populations civiles sont
38:05visées et sont victimes. Et ce sont
38:07elles qui payent le plus lourd tribut.
38:09Et je veux dire que ça doit cesser le plus rapidement
38:11possible. On doit revenir à une
38:13situation d'apaisement pour commencer
38:15des discussions. Bien entendu, c'est
38:17difficile. Pour ce faire,
38:19oui, il faut mettre une pression maximale sur Benyamin Netanyahou.
38:21Aujourd'hui,
38:23la France continue à lui fournir
38:25des armes ou alors des composants qui peuvent
38:27servir. Pas des armes, des composants
38:29pour le dôme de fer, donc de défense aérienne
38:31d'Israël. Il faut que tous les pays
38:33occidentaux arrêtent de fournir
38:35des armes à Israël
38:37parce que ces armes,
38:39globalement, dans son dispositif,
38:41elles sont utilisées en dépit,
38:43en dehors des règles internationales
38:45et ça, nous ne pouvons pas le tolérer.
38:47Vous avez compris cette phrase du Président
38:49de la République qui a fait débat ?
38:51Je ne parle pas de celle en Conseil des Ministres
38:53qui a été démentie par le Président de la République,
38:55mais sur les livraisons d'armes à Israël.
38:57La problématique d'Emmanuel Macron, c'est qu'il dit
38:59tout et son contraire. Il parle, il y a
39:01deux mois, d'un soutien inaliénable à Israël
39:03et il dit cette phrase-là deux mois après.
39:05La réalité, c'est que la politique étrangère tenue
39:07par Emmanuel Macron n'a pas de sens
39:09parce qu'il n'y a pas de ligne
39:11directrice. La position de la France, que je vous réaffirmais
39:13tout à l'heure, c'est la position historique de notre pays
39:15avec le Général de Gaulle. C'est une position qui est entendable,
39:17c'est une position qui permet à la France d'être respectée
39:19et respectable sur la scène internationale,
39:21d'être entendue à la fois par Israël
39:23et par la Palestine. On se souvient du déplacement de Jacques Chirac
39:25là-bas. Il était capable de dialoguer avec les deux entités
39:27et c'est nécessaire parce qu'on doit tendre
39:29à pouvoir parler avec tout le monde
39:31évidemment si on veut la paix. Par contre, s'il faut
39:33mettre la pression sur Israël, et je l'entends très bien,
39:35il faut aussi mettre la pression sur le Hezbollah et sur le Hamas
39:37évidemment parce qu'on ne peut pas nier la nécessité
39:39d'Israël à se défendre face aux attaques des terroristes.
39:41On verra si cette solution...
39:43Je veux dire très clairement
39:45que le Hezbollah et le Hamas
39:47sont des organisations terroristes
39:49et qu'il est juste de les combattre
39:51mais ce ne doit pas se faire
39:53au prix de dizaines de milliers
39:55de victimes civiles.
39:57On parle de la situation internationale,
39:59on va passer à un tout autre sujet,
40:01mais c'est le menu des questions au gouvernement qui veut ça.
40:03On va parler des inondations. Vous l'avez
40:05peut-être vécu chez vous, chers téléspectateurs.
40:07Il a beaucoup plu et parfois
40:09a été même la catastrophe.
40:11Clément Perroux est celle des Quatre Colonnes
40:13avec un député de l'Ardèche.
40:15L'Ardèche est particulièrement touchée par ces pluies.
40:17Hervé Solignac, bonjour.
40:19Votre département, l'Ardèche, Elsa le disait à l'instant,
40:21a été très touché par ces inondations.
40:23Vous avez, je crois, écrit au Premier ministre
40:25et là vous allez interroger le gouvernement
40:27oralement cette fois. Que demandez-vous ?
40:29Je vais demander au gouvernement de bien vouloir
40:31épargner les collectivités qui ont été victimes
40:33de ces catastrophes. Il y a évidemment l'Ardèche
40:35mais je pense aussi à la Loire, la Haute-Loire,
40:37l'Izère ou même le Gard.
40:39Il se trouve que le gouvernement, dans son projet de loi de finances
40:412025, a prévu des coupes sombres
40:43totalement inédites. Ce sont 5 milliards d'euros
40:45qui vont être ponctionnés,
40:473 milliards d'euros qui vont être ponctionnés
40:49sur les recettes des 450
40:51plus grosses collectivités. Je vous donne juste un chiffre
40:53pour le conseil départemental de l'Ardèche,
40:55c'est 8 millions d'euros qui vont être ponctionnés.
40:57On ne va pas pouvoir faire face aux dégâts,
40:59procéder aux réparations,
41:01si dans le même temps on nous enlève des recettes,
41:03on nous enlève des moyens. Donc je vais tout simplement
41:05demander au Premier ministre de bien vouloir épargner
41:07ces collectivités.
41:09Merci à vous.
41:11Merci beaucoup. Et pendant qu'Hervé Solignac nous posait la question,
41:13on a vu le compteur s'afficher, nous sommes à 16 minutes de la séance
41:15de questions au gouvernement. Première question,
41:17peut-être un peu naïve, mais est-ce que cette question
41:19des inondations, elle est politique, Sophie Talier-Pollian ?
41:21Oui, elle est éminemment politique
41:23et la lutte contre
41:25les conséquences du dérèglement climatique,
41:27ce sont des choix politiques. Est-ce que,
41:29oui ou non, on aide les collectivités à assumer ?
41:31Est-ce que, oui ou non, l'Etat répond
41:33à des moyens présents pour aménager le territoire,
41:35pour anticiper et pour
41:37s'adapter aux dérèglements climatiques ?
41:39Et aujourd'hui, force est de constater
41:41que ce n'est pas le cas, avec les diminutions
41:43qui sont prévues au budget,
41:45sur ces crédits, précisément.
41:47Donc il faut prévenir
41:49le dérèglement climatique, mais aussi
41:51travailler à notre adaptation.
41:53Et cela réclame des moyens, un investissement,
41:55et c'est donc dans le budget que ça doit s'inscrire.
41:57On va revenir aussi sur ces questions budgétaires,
41:59parce qu'évidemment tout est lié.
42:01Déjà chez vous, est-ce que vous avez eu des inondations ?
42:03Et est-ce que, oui, il y a une réponse politique
42:05à apporter à cette question ?
42:07On a la chance, dans le territoire de Belfort,
42:09de ne pas avoir d'inondations, en règle générale.
42:11En tout cas, pas aussi importantes que, malheureusement,
42:13les départements qui ont été touchés.
42:15Et je veux avoir une pensée pour les Ardèchois,
42:17les habitants de Seine...
42:19Il y a de Seine-et-Marne.
42:21Mais vous allez voir, il y a énormément de questions
42:23pendant cette séance de questions au gouvernement.
42:25Je pensais à Seine-et-Marne, justement,
42:27parce que j'étais en ligne, il n'y a pas très longtemps,
42:29à Seine-et-Marne, Jean-François Parigi.
42:31Et le constat qu'on peut tirer, c'est qu'on traite très bien
42:33une fois que l'inondation est arrivée.
42:35On sait très bien aller secourir les personnes qui sont inondées.
42:37On a des procédures qui sont adaptées pour la catastrophe naturelle.
42:39Alors sans doute qu'on peut aller plus vite,
42:41mais sans doute qu'on a un aspect qu'on met mal en place
42:43aujourd'hui au niveau de l'Etat.
42:45C'est la question de la prévention de l'inondation.
42:47Qu'est-ce qu'on fait avant, quand on sait qu'il va pleuvoir ?
42:49Qu'est-ce qu'on met en place pour que l'eau ne déborde pas autant
42:51que ce n'est le cas aujourd'hui ?
42:53Sur la question du budget,
42:55on consacre beaucoup de notre budget à l'écologie.
42:57Alors sans doute qu'on doit le redéployer
42:59beaucoup plus pour que ce soit plus efficace.
43:01Je suis d'accord avec vous, sans doute qu'on doit mieux lutter
43:03contre les inondations et mettre un peu moins d'argent
43:05sur les éoliennes.
43:07Est-ce que vous êtes d'accord ?
43:09La lutte contre le dérèglement climatique
43:11a plusieurs aspects.
43:13D'abord, il faut arrêter
43:15d'utiliser des énergies carbonées.
43:17Les éoliennes, énergie renouvelable, c'est très important
43:19pour faire en sorte que le dérèglement climatique
43:21soit le moins important possible.
43:23Mais il faut le soigner, il sera indéniable.
43:25Sophie Thalipollian, vous le savez,
43:27les éoliennes, évidemment, mais il y a beaucoup de gens
43:29qui n'en veulent pas en France, qui disent
43:31à la limite j'en veux bien, mais pas au fond de mon jardin.
43:33Mais on est tous confrontés à se dire
43:35quand quelque chose va nous toucher personnellement,
43:37on va avoir peut-être une réticence.
43:39Mais je pense aussi qu'il manque
43:41d'explications, il manque de dialogue
43:43dans la façon dont on installe
43:45ces équipements. Mais en tout état de cause,
43:47nous n'avons pas le choix.
43:49C'est-à-dire qu'à un moment donné,
43:51si on ne s'occupe pas du dérèglement climatique,
43:53de l'empêcher, de l'atténuer,
43:55à ce moment-là, les catastrophes
43:57seront de plus en plus importantes.
43:59Et on le voit déjà, ces inondations,
44:01ce n'est pas le fruit du hasard.
44:03Et il y en aura de plus en plus,
44:05nous dit la ministre de la Transition écologique.
44:07Vous êtes favorable au nucléaire ou pas ?
44:09L'énergie décarbonée qui permet en plus
44:11notre indépendance énergétique et stratégique.
44:13Mais après, je vous poserai la question envers Sienne Boucard.
44:15Le nucléaire, c'est vrai que c'est une énergie décarbonée.
44:17Le groupe écologiste, nous, nous sommes favorables
44:19à ce que les centrales nucléaires existantes
44:21puissent continuer à fonctionner.
44:23Avec une plus grande importance donnée
44:25à la sécurité et à la sûreté
44:27qui a été gravement mise en danger.
44:29Par contre, il ne faudrait surtout pas
44:31que le développement de l'énergie nucléaire
44:33vienne ponctionner tous les crédits
44:35à destination des énergies renouvelables.
44:37Parce que, malgré tout,
44:39le nucléaire n'est pas une énergie renouvelable.
44:41Il faut de l'uranium.
44:43Et deuxième chose, la problématique des déchets
44:45n'est pas réglée. Et ça, c'est une bombe à retardement.
44:47Donc, il faut être aujourd'hui pragmatique.
44:49Pragmatique, ça veut dire
44:51augmenter la sécurité, la sûreté
44:53des centrales nucléaires existantes.
44:55Surtout si leur vie est prolongée.
44:57Mais il faut beaucoup investir
44:59sur les énergies renouvelables.
45:01Et pour l'instant, on ne voit qu'une chose.
45:03On ne voit que la première chose.
45:05C'est-à-dire, on investit sur le nucléaire, au détriment de la sûreté
45:07et on ne met pas le paquet sur les énergies renouvelables.
45:09Cette politique-là, elle doit évidemment...
45:11Sienne Boucard. Profondément modifiée.
45:13Vous avez voulu piéger, Sophie Taillepollian,
45:15sur le nucléaire. Mais je vous demande,
45:17vous êtes pour le nucléaire, d'accord. Mais est-ce qu'il faut du renouvelable
45:19aussi avec des éoliennes, des panneaux solaires ?
45:21Je n'ai pas voulu piéger. Je suis très heureux d'entendre une députée écologiste
45:23dire qu'il faut du nucléaire.
45:25Parce que si aujourd'hui, on a manqué d'investissement dans les centrales nucléaires,
45:27si parfois, elles ont été mises en danger de sécurité,
45:29c'est à cause de gouvernements de gauche.
45:31Je pense notamment à Mme Vouanet, qui siège dans votre groupe,
45:33qui s'était vanté de vouloir tuer le nucléaire français.
45:35Mais est-ce que vous voulez du renouvelable aussi ?
45:37Bien sûr, il faut un mix énergétique.
45:39Mais la réalité, c'est que les éoliennes, moi, je ne suis pas contre.
45:41Le photovoltaïque, j'y suis totalement favorable.
45:43L'hydraulique, j'y suis totalement favorable.
45:45Mais ce sont des énergies qui sont intermittentes.
45:47L'avantage du nucléaire, c'est qu'il n'est pas intermittent
45:49et qu'il nous permet d'avoir une énergie en permanence.
45:51Et ça vient du coup, en complément du renouvelable,
45:53ils font un mix énergétique qui permet à notre pays
45:55d'être souverain.
45:57On reviendra sur un débat énergétique.
45:59On parlera des conséquences budgétaires.
46:01Il y a beaucoup de questions sur les inondations.
46:03Je vous propose d'écouter celle de Didier Lemaire, député d'Horizon du Haut-Rhin.
46:07Bonjour Didier Lemaire.
46:09Vous avez été pompier pendant une trentaine d'années.
46:11Et vous avez une question pour le gouvernement.
46:13Quelle est-elle ?
46:15En fait, c'est que ce qu'ont fait le gouvernement
46:17en matière de sécurité civile.
46:19Pour faire face aux nombreuses catastrophes
46:21auxquelles on fait face de plus en plus souvent
46:23sur l'ensemble de notre territoire.
46:25On l'a vu encore cette semaine à travers les inondations
46:27impressionnantes dans le sud de la France.
46:29Que vous proposez-vous ? Je suppose que vous avez des idées.
46:31Oui, évidemment.
46:33J'avais proposé une mission d'information
46:35sur nos capacités d'anticipation et d'adaptation
46:37de notre modèle de sécurité civile.
46:39Dans la précédente législature, dont j'étais le rapporteur.
46:41Et là, en fait, c'était pour remettre, j'allais dire,
46:43le métier sur l'ouvrage.
46:45En demandant au gouvernement ce qu'il comptait faire sur ces sujets-là.
46:47Puisque les populations sont souvent démunées.
46:49Les collectivités locales aussi.
46:51Il existe évidemment dans notre pays
46:53les sapeurs-pompiers,
46:55les associations agréées de sécurité civile
46:57et toute une constellation d'acteurs.
46:59Mais il nous appartient maintenant de nous adapter
47:01à ces phénomènes qui sont de plus en plus fréquents
47:03et qui malheureusement font des victimes.
47:05Vous estimez qu'on ne sait pas bien s'organiser ?
47:07C'est pas qu'on ne sait pas bien s'organiser.
47:09On a de très bonnes bases.
47:11On le voit avec les différentes associations dont je viens vous parler.
47:13Mais je crois qu'il faut avoir cette réflexion.
47:15Il y avait eu la loi de modernisation
47:17de sécurité civile qui date de 2004.
47:19On est en 2024. Il y a eu la loi Matra
47:21entre-temps, en 2021, qui est venue
47:23en tous les cas l'appuyer.
47:25Je crois qu'il nous faut à présent retravailler
47:27ces sujets-là pour répondre le plus efficacement possible.
47:29Merci beaucoup.
47:31Merci beaucoup.
47:33Et on parle inondations reliées au budget
47:35puisque c'est de saison ici à l'Assemblée.
47:37Le député Hervé Solignac le sait bien.
47:39Les collectivités territoriales vont être
47:41mises à contribution dans l'effort collectif.
47:43Est-ce qu'il faut enlever ces collectivités
47:45qui ont été touchées par les inondations ?
47:47Est-ce que vous seriez d'accord Yann Bouca ?
47:49En tout cas, il y a un travail à faire globalement sur les baisses.
47:51C'est un peu compliqué.
47:53On voit bien qu'aujourd'hui,
47:55c'est des statistiques qui ont été faites.
47:57Il faut prendre en compte, au-delà des inondations,
47:59je reviens sur votre question tout de suite,
48:01les taux de pauvreté dans les départements,
48:03pas seulement l'endettement, parce qu'aujourd'hui,
48:05on a une conséquence, c'est que les collectivités bien gérées,
48:07les collectivités qui ont fait des efforts,
48:09sont celles qui sont le plus fonctionnées.
48:11Et évidemment que sur la question des inondations,
48:13l'Etat doit prendre en compte les dépenses
48:15qui seront faites demain par les départements.
48:17Les départements qui ont été considérablement touchés
48:19comme l'Ardèche, comme la Seine-et-Marne,
48:21sont totalement imprévus, totalement indépendants
48:23de la volonté politique des élus,
48:25et l'Etat ne peut pas faire comme si ça n'existait pas.
48:27Sophie Tallier-Pollion, est-ce qu'il faut les enlever
48:29de la liste des contributeurs pour cet effort sur le budget ?
48:31Déjà, il faut que cet effort
48:33ne soit pas demandé aux collectivités.
48:35On ne peut pas avoir...
48:37On dit qu'ils ont dépensé 16 milliards
48:39en plus l'année dernière.
48:41Ils ont investi, c'est le cycle électoral,
48:43c'est normal, les projets ont été commencés il y a 4 ans,
48:45ils arrivent à maturité, c'est tout à fait logique.
48:47Mais là, l'Etat est en train de se délester
48:49de sa dette sur les collectivités,
48:51c'est absolument inacceptable.
48:53Après, bien sûr qu'il ne faut pas
48:55que ces collectivités soient aidées
48:57pour qu'elles puissent être auprès
48:59de leurs administrés.
49:01Mais ce que je veux dire, c'est qu'au-delà
49:03de l'aide au moment de la crise,
49:05il faut mettre en place des politiques
49:07de prévention. Nous, ce que nous souhaitons
49:09avec les écologies, c'est protéger les Français.
49:11Alors, c'est sûr, mettre la ceinture
49:13de sécurité, ce n'est pas agréable, c'est pénible,
49:15mais ça protège en cas d'accident.
49:17Là, l'accident climatique, il est là.
49:19Donc, il faut maintenant que nous mettions
49:21en place tous les dispositifs pour protéger
49:23les Françaises et les Français.
49:25Ça veut dire des décisions budgétaires maintenant
49:27qui permettent d'anticiper, qui permettent
49:29d'adapter nos territoires, notamment sur la gestion
49:31de l'eau. Et regardez, ça va être une magnifique
49:33transition puisque le Premier ministre
49:35arrive, il y a quelques années,
49:37il a mis en place le fonds
49:39Barnier, le fonds de prévention
49:41des risques naturels majeurs, justement
49:43pour aider les collectivités à s'adapter.
49:45Monsieur le Président, madame la Présidière, Yann Boucar,
49:47ce qui est important, c'est la prévention.
49:49Est-ce que ce fonds Barnier, il faut le doter
49:51de millions d'euros supplémentaires ?
49:53Il y a des coupes dans le budget, cette année.
49:55En tout cas, il faut se poser la question
49:57de comment on prévient mieux ce risque.
49:59Il n'y a pas que les inondations, vous l'avez rappelé
50:01à juste titre, il faut se poser la question.
50:03Mais s'il faut mettre des moyens sur la table,
50:05évidemment qu'il faudra les mettre, parce que de toute façon,
50:07les inondations vont nous coûter extrêmement cher
50:09aux collectivités, et pas seulement aux particuliers,
50:11aux compagnies d'assurance, à notre pays collectivement.
50:13Ce n'est pas ce qui est fait dans le budget.
50:15Après, pour ce qui est du budget global,
50:17on a acté le fait qu'il fallait faire
50:19des économies budgétaires.
50:21Il faut que l'argent public soit mieux géré globalement.
50:23On ne peut pas dire pas les collectivités,
50:25pas l'écologie, pas ci, pas ça,
50:27parce qu'à la fin, on a fait zéro économie,
50:29et c'est ce qui est fait depuis 7 ans avec la Macronie.
50:31Je suis d'accord avec vous pour dire que les collectivités,
50:33sans doute, sont-elles mises trop à contribution,
50:35parce qu'on sait qu'elles doivent voter, elles,
50:37des budgets en équilibre, etc., mais de dire
50:39qu'on ne touche pas aux collectivités, non.
50:41Elles peuvent faire une partie de l'effort collectif.
50:43On est dans une situation budgétaire
50:45très contrainte, Sophie Thalier-Pollian.
50:47C'est vrai que vous, vous nous dites qu'il ne faut pas toucher
50:49au budget de l'écologie, d'autres diront qu'il ne faut pas toucher
50:51au budget de l'éducation, d'autres encore au budget de l'intérieur,
50:53mais finalement, est-ce qu'on ne peut pas faire mieux
50:55avec un peu moins d'argent ?
50:57La réponse, elle est dans les recettes.
50:59Si on est dans cette situation
51:01aujourd'hui, c'est parce que
51:03le gouvernement précédent,
51:05depuis 7 ans, a mis en place
51:07ce que la Cour des comptes a appelé
51:09un amendement fiscal. Ils n'ont cessé
51:11de baisser les impôts et
51:13la plupart de ces impôts qui ont été retirés
51:15l'ont été au bénéfice des plus aisés.
51:17Ça ne veut pas dire l'enfer fixe.
51:19Ce n'est que 0,3%
51:21de la population,
51:23ça ne veut dire personne,
51:25donc à un moment donné...
51:27C'est les plus riches, les 0,3%.
51:29Vous considérez quand même que si on prend
51:31uniquement les 1%, et sur une mesure
51:33qui ne soit pas que temporaire, mais
51:35de plus longue durée, on ne va pas
51:37les mettre dans la misère.
51:39Aujourd'hui, dans notre pays,
51:41des gens qui n'arrivent pas à faire 3 gros pas
51:43par jour, et vous me dites que les 1%
51:45les plus riches ne peuvent pas
51:47contribuer davantage.
51:49Il faut de l'argent, mais on peut le trouver
51:51ailleurs. La question, c'est de le trouver
51:53de manière juste. J'entends parler d'enfer fiscal,
51:55mais ce qui est aujourd'hui la réalité de l'enfer des Françaises
51:57et des Français, c'est de voir leurs services
51:59publics totalement détériorés, c'est de voir
52:01leurs conditions de travail qui ne
52:03s'améliorent pas, etc.
52:05C'est la dernière question.
52:07On finira sur le budget tout à l'heure.
52:09Je voudrais qu'on tourne sur
52:11celle des 4 colonnes, puisqu'il y a
52:13beaucoup de questions et d'inondations.
52:15Mathilde Feld, députée insoumise, est au micro de Clément Perrault.
52:17Mathilde Feld, vous aussi, vous allez poser une question
52:19sur les inondations au gouvernement.
52:21Qu'allez-vous demander ?
52:23Je vais demander à quel moment
52:25on va mettre en place une réelle planification
52:27écologique dans ce pays.
52:29Tout simplement.
52:31Quel est le rapport avec les inondations
52:33aujourd'hui ? Qu'est-ce que vous demandez
52:35par rapport à ce thème ?
52:37Je demande à ce que le gouvernement
52:39puisse prendre ses responsabilités
52:41sur le thème de l'écologie.
52:43Aujourd'hui, c'est assez impressionnant
52:45en commission des finances, la régularité
52:47avec laquelle la droite et l'extrême droite
52:49ont voté systématiquement le rejet
52:51de tous les amendements qui prévoyaient
52:53une petite avancée écologique.
52:55Il y a un vrai problème de prise de conscience.
52:57Les rapports du GIEC documentent ce qui se passe
52:59en ce moment. Tous les événements climatiques
53:01sont documentés par le GIEC
53:03depuis 1990.
53:05Il n'y a rien d'entrepris.
53:07Ce budget fait une coupe de 4,5 milliards
53:09sur le budget de l'écologie.
53:11C'est une vraie catastrophe.
53:13Merci à vous.
53:15Merci beaucoup, Clément.
53:17Vous avez peut-être trouvé une alliée.
53:19La ministre de la Transition écologique
53:21avait l'air de dire que son budget n'était pas à la hauteur.
53:23Je crois qu'il n'est pas à la hauteur.
53:25On pourrait peut-être trouver
53:27à couper dans des dépenses
53:29des dépenses de subventions d'entreprises polluantes.
53:31Moi aussi, je suis imaginative
53:33pour faire en sorte que la dépense publique
53:35ne soit pas utilisée
53:37à des fins lucratives pour les entreprises
53:39et qui polluent notre environnement.
53:41L'écologie, c'est une priorité.
53:43Est-ce qu'il y a un budget qu'on doit sanctuariser
53:45quand on voit que le fond vert a été réduit?
53:47Avec les inondations,
53:49on se dit qu'il faut donner les moyens
53:51aux collectivités de s'adapter.
53:53L'écologie est une priorité.
53:55On a conscience de ces enjeux.
53:57La question, c'est de savoir
53:59comment on utilise les moyens.
54:01Si on se penche sur le budget de l'écologie,
54:03on peut rationaliser mieux les dépenses
54:05pour être plus efficaces, mieux prévenir,
54:07mieux lutter contre le dérèglement climatique.
54:09La France n'est pas isolée dans le monde.
54:11Nous sommes l'un des pays au monde
54:13à faire le plus d'efforts sur le dérèglement climatique.
54:15C'est une fierté pour la France.
54:17On doit faire encore plus.
54:19De dire qu'on va régler à nous tous seuls
54:21les problèmes de la planète,
54:23mais que les Chinois ne feront aucun effort,
54:25ce n'est pas le cas.
54:27C'est vrai qu'on se fixe des objectifs
54:29assez ambitieux en France.
54:31Oui, on doit faire notre part.
54:33Ce qui est coupé dans ce budget
54:35que vous vous apprêtez à valider,
54:37c'est aussi de couper des budgets
54:39qui servent à l'adaptation.
54:41Notamment le fonds barnier et le fonds vert.
54:43Il faut éviter le dérèglement climatique au maximum.
54:45Surtout, il faut s'adapter
54:47pour protéger les Français
54:49des dégâts climatiques
54:51qui s'annoncent.
54:53Nous sommes à 2 minutes 30 de la séance
54:55des questions au gouvernement.
54:57Je vous remercie.
54:59Vous avez dit qu'il allait voter le budget.
55:01On verra comment il est transformé
55:03dans l'hémicycle.
55:05Je vous propose de rejoindre Marion Becker
55:07dans la cour d'honneur de l'Assemblée nationale.
55:09Marion, de quoi va-t-on parler lors de cette séance
55:11de questions au gouvernement ?
55:13Les députés vont principalement questionner
55:15le gouvernement sur les inondations
55:17après le nouvel épisode
55:19de pluies torrentielles
55:21qui s'est produit la semaine dernière.
55:23Ce sont des députés de tous bords,
55:25des députés dont les circonscriptions
55:27ont été touchées,
55:29qui vont interpeller, interroger le gouvernement.
55:31Ils seront au moins 6.
55:33Autre inquiétude à l'ordre du jour
55:35de ces questions au gouvernement,
55:37Elsa, la question de la souveraineté de la France
55:39après la vente de l'usine
55:41de Doliprane de Lisieux
55:43par Sanofi,
55:45avec notamment deux inquiétudes
55:47sur cette souveraineté de la France.
55:49Enfin, ce sont des questions au gouvernement
55:51placées sous le signe des questions
55:53sociales et sociétales aujourd'hui,
55:55avec des questions notamment sur le handicap,
55:57la crise du secteur de la petite-enfance
55:59ou encore de la précarité étudiante
56:01qui se tiendront dans quelques instants
56:03dans l'hémicycle.
56:05Merci beaucoup, Marion.
56:07Et vous le voyez, cette salle n'est pas perdue.
56:09Se prépare à l'arrivée de la présidente
56:11de l'Assemblée nationale. La garde républicaine
56:13est prête. L'étambour, c'est dans un instant.
56:15Mais avant cela, on va aller dans
56:17la salle des Quatre Colonnes.
56:19Juste à côté, Clément Perreault.
56:21De quoi les journalistes et les députés parlent-ils aujourd'hui ?
56:23Cette salle des Quatre Colonnes
56:25est en train de se remplir dans les dernières minutes
56:27avant le début de cette séance.
56:29Il y a beaucoup de sujets. On a eu l'après-midi
56:31parlementaire très riche, avec à la fois
56:33la séance de questions au gouvernement
56:35et puis, on en a parlé dans l'émission,
56:37cette élection pour la vice-présidence
56:39de l'Assemblée. Une élection très suivie
56:41par les journalistes. Il y aura ensuite la reprise
56:43de l'examen du budget. Donc là, la salle des Quatre Colonnes
56:45est en train de se remplir de députés,
56:47de collaborateurs parlementaires et bien sûr
56:49de journalistes.
56:51Merci beaucoup Clément, vous l'avez dit.
56:53Je vous rappelle le programme à suivre en direct
56:55évidemment sur LCP. Dans
56:57moins d'une minute certainement la séance
56:59de questions au gouvernement. Puis le budget
57:01reprendra et en parallèle
57:03l'élection d'une vice-présidence.
57:05Il faut remplacer Annie Gennevard
57:07qui est partie au ministère
57:09de l'Agriculture. Regardez sur ces images
57:11de Marion Goussiès, cette salle
57:13perdue où nous nous trouvons. D'un côté
57:15des spectateurs qui viennent des visiteurs
57:17assister à la séance de questions au gouvernement.
57:19Il y a toujours beaucoup de monde, ça intéresse
57:21les gens de voir comment ça se passe
57:23ici à l'Assemblée. Et puis la garde
57:25républicaine, ça y est, le signal a
57:27été donné. Les tambours vont retentir
57:29dans quelques instants. Et sur
57:31les images de Marion Goussiès, vous allez voir
57:33la présidente de l'Assemblée nationale
57:35qui traverse cette salle des Pas Perdus.
57:37C'est un cérémonial
57:39qui existe avant chaque
57:41séance de questions au gouvernement.
57:43Tout le monde a sorti
57:45les téléphones portables pour
57:47immortaliser ce moment.
57:49Je vous le rappelle, la séance des questions au
57:51gouvernement, tous les mardis
57:53et maintenant les mercredis, un moment important.
57:55Les députés interrogent les membres
57:57du gouvernement sur des sujets d'actualité.
57:59Aujourd'hui, c'est plus particulièrement
58:01les inondations qui vont
58:03occuper le débat, ou en tout cas
58:05les questions dans l'hémicycle tout à l'heure.
58:07Les inondations, vous le savez, la France a été
58:09particulièrement touchée par
58:11des inondations, des pluies très importantes.
58:13Plusieurs départements touchés et donc
58:15plusieurs députés qui vont remonter
58:17les interrogations dans leur circonscription.
58:19Regardez, sur ces images,
58:21elle arrive la présidente de l'Assemblée nationale,
58:23Yael Broun-Pivet, la traversée
58:25de la salle des Pas Perdus.
58:27Regardez.
58:39...
58:48Voilà la présidente qui monte
58:50au perchoir de l'Assemblée nationale.
58:52Séance des questions au gouvernement
58:54et puis une élection qu'on suivra
58:56sur les réseaux sociaux de la chaîne parlementaire.
58:58On vous donnera toutes les informations.
59:00Celle de la vice-présidente, s'il faut remplacer
59:02Annie Gennevard, il y aura beaucoup de suspense,
59:04beaucoup de politique, mais avant tout
59:06la séance des questions au gouvernement.