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00:00Nous sommes confiants sur l'avenir, n'est-ce pas, de la demande actuelle qui est exprimée.
00:04Le président de la République l'a fait beaucoup.
00:06Et voilà pourquoi nous lui faisons confiance.
00:08Et nous savons qu'il va encore régler la question de la prime.
00:11C'est ce qui nous rend confiants, c'est le résultat que vous venez d'indiquer.
00:14Parce que nous sommes témoins et acteurs de ces acquis.
00:30Je voudrais préciser avant toute chose que depuis le dernier congrès de notre organisation,
00:39la plateforme nationale s'appelle désormais la Confédération syndicale,
00:43plateforme nationale des travailleurs de Côte d'Ivoire.
00:46Cela dit, je voudrais indiquer que je suis mal placé pour faire un bilan d'une grève que je n'ai pas lancée.
00:52Donc il faut peut-être s'adresser à ceux qui l'ont fait.
00:56Pour ceux qu'on a tous vu et lu, étant entendu que certains de nos camarades,
01:00membres de nos confédérations sont retrouvés dans cette grève,
01:03il est bon tout de même de noter que selon nos camarades, la grève a été un succès
01:08et qu'elle a été suivie à plus de 80% dans l'ensemble du pays.
01:13Donc c'est ce que j'ai pu dire au regard, n'est-ce pas, de leur propre rapport et du bilan qu'ils en ont fait.
01:26Je pense qu'a priori le gouvernement a raison de le dire puisque dans l'accord portant grève sociale,
01:33le gouvernement s'est engagé à améliorer de façon continue les conditions salariales des travailleurs,
01:39notamment des fonctionnaires.
01:41Et tout le monde sait qu'à l'issue de cet accord déjà, à la fin du mois d'août 2022,
01:47le gouvernement a commencé, n'est-ce pas, à exécuter sa part de contrat
01:51en payant les améliorations salariales qu'il a eues.
01:54Et en contrepartie, les syndicats s'étaient engagés, n'est-ce pas, à privilégier le dialogue social
01:59comme moyen de régler les contradictions qui pourraient advenir tout au long de cette grève sociale.
02:05Donc a priori, le gouvernement a raison, dès lors que nous n'avons pas privilégié le dialogue, de le dire.
02:10Mais ce qu'il faut également noter, c'est que nous sommes tous conscients,
02:14en disant qu'il faut privilégier le dialogue, que des défis se posera à nous.
02:18Et que cinq ans de trêve, ce n'est pas rien.
02:21Et qu'au cours de cette période-là, on allait être confrontés à quelques préoccupations,
02:26à des manières fortes d'exprimer des préoccupations.
02:28Donc nous faisons face à cela.
02:30Mais cela ne remet pas en cause l'architecture de la trêve sociale.
02:33Et je dis souvent, je prends une image, c'est comme un mariage.
02:36Dans un mariage, tant que le contractant n'a pas décidé de rompre le mariage, il est en vigueur.
02:41C'est vrai qu'il peut arriver que les parents du marié ou de la mariée posent des problèmes,
02:47mais cela ne remet pas en cause le mariage en lui-même.
02:49L'accord portant trêve sociale est un partenariat, est un mariage.
02:54Et pour nous, donc, il n'est pas remis en cause.
02:57Dès lors que les huit signataires n'ont pas remis en cause l'accord.
03:00Mais ce à quoi nous sommes confrontés, c'est une interpellation forte qui nous invite à être éveillés.
03:06Que cet accord-là n'a pas mis fin aux préoccupations, aux problèmes des travailleurs.
03:10Et que nous ne devons pas dormir sur nos lauriers.
03:12Et que nous devons faire en sorte que les préoccupations qui ont été laissées en suspens trouvent des solutions.
03:16C'est cette lecture-là qu'il faut faire pour ne pas très rapidement tirer des conclusions
03:20qui pourraient nous enfermer, n'est-ce pas, dans des conclusions qui ne sont pas bonnes.
03:26Donc voilà un peu ce que je peux dire sur ce que le gouvernement a dit concernant cette grève.
03:39Nous avons confiance au gouvernement ivoirien.
03:41Nous avons confiance au président de la République qui, en mètre d'occasion,
03:44nous a démontré sa capacité à faire des choses au-delà de nos espérances.
03:49Et je peux rappeler simplement qu'en 2022, nous avons signé un accord
03:53qui va coûter au gouvernement ivoirien plus de 1 000 milliards.
03:56Nous n'en expérions pas tant.
03:58Mais ce qui est d'ailleurs extraordinaire, c'est que dès la fin du mois d'août,
04:02le président a donné instruction pour que cela se fasse.
04:05Il a institué en Côte d'Ivoire, pour la première fois, un treizième mois
04:09qui est payé au tiers pour l'instant pour tous les fonctionnaires.
04:12Il vient d'instituer pour les retraités une prime exceptionnelle de rentrée scolaire,
04:18typo 300 000 retraités.
04:21Alors un tel homme, pour nous, nous avons confiance en lui.
04:25Nous avons confiance au gouvernement dans sa capacité à trouver des solutions.
04:28Nous sommes comme des enfants qui demandons.
04:30Nous ne nous posons pas la question comment le père va faire.
04:32En tout état des causes, nous attendons de lui qu'il apporte une réponse à nos pleurs,
04:36à nos appels, à notre cri de coeur.
04:38Je pense que c'est ainsi qu'il faut voir la chose.
04:40Nous, en tant que syndicalistes, on n'a pas les moyens techniques pour faire des calculs.
04:43Nous comptons sur le gouvernement pour nous apporter des réponses.
04:46Je pense que ce travail a commencé à être fait pour voir un peu ce qu'il peut être fait.
04:50Donc nous sommes confiants dans ce gouvernement, dans le président de la République
04:54et nous pensons que des solutions seront trouvées à cette préoccupation.
05:05C'est vrai que les débats tournent autour de cela,
05:07et je dis qu'il y a des techniciens pour le faire.
05:09Nous, nous avons émis une demande, nous voulons une prime.
05:12Et cette prime-là est demandée par 17 ministères sur les 33 que nous comptons dans notre pays.
05:19Parce que le constat a été fait de ce qu'il y a sur les 33 ministères,
05:2316 ministères où il y a des primes trimestrielles qui sont déjà payées.
05:27Et que sur les 33, il y a 17 qui n'en ont pas.
05:30Donc nous avons demandé une évaluation globale de ces ministères
05:33pour voir ce qui se va coûter à l'État.
05:36Et ce travail est en train d'être fait, et je pense que les techniciens sont au travail.
05:39Et nous, nous avons simplement tendu la main.
05:41On attend qu'on y mette ce que nous avons demandé.
05:53Je pense qu'une telle appréciation n'est pas nouvelle dans notre pays.
05:56Moi-même qui suis devant vous, j'ai conduit la plus grande grève,
06:00puisqu'elle était transversale dans notre pays en 2016 et 2017.
06:04Et les mêmes propos nous ont été attribués.
06:06Je pense qu'on nous a taxés de tous les noms d'oiseaux.
06:10Et on a même dit que nous étions manipulés.
06:12Donc ça, ce n'est pas nouveau.
06:14Et même plus loin dans l'histoire de notre pays, dans les années 80,
06:17le président Oufo Bouani aussi avait traité nos aînés
06:20d'être manipulés par Kadhafi, par la Russie, etc.
06:23Donc ça, ça fait partie, n'est-ce pas, du discours des hommes politiques en général.
06:28Et ça, ça ne nous émet nulle guerre.
06:32Ce qu'il faut noter, c'est que, est-ce que la préoccupation est légitime ?
06:35Oui, elle est légitime parce qu'elle touche à une frange importante de la population des travailleurs.
06:40Est-ce que, je dirais, l'adhésion à cette demande la montre bien
06:45que c'est une préoccupation à prendre en compte ?
06:47Et au niveau de l'opinion, on voit qu'il y a des députés, des journalistes,
06:50tout le monde trouve que c'est nécessaire d'attribuer une prime aux enseignants,
06:55particulièrement parce qu'ils sont là où l'État n'est pas.
06:58Ils sont là où il n'y a pas de lumière. Ils sont là où il n'y a pas de route.
07:01Et donc ça, je pense qu'au plan de la légitimité, de la justification de cette revendication,
07:06il n'y a rien à dire. Et c'est ce qu'il faut regarder.
07:08Sinon, la question politique, elle n'est pas nouvelle.
07:10Tous les régimes, moi j'ai fait grève sous tous les régimes,
07:12y compris même le régime militaire de Robert Ndiaye.
07:15J'étais dans la grève qui a demandé le décrochage.
07:18Nous avons été reçus chez le général Ndiaye.
07:20En 2000, il nous a même menacé de nous arrêter, mais nous avons continué à nous battre.
07:25Donc les enseignants sont des gens engagés.
07:27Il faut prendre en compte ce qu'ils demandent et apporter des réponses.
07:30Donc ces qualificatifs et ces appréciations-là, je pense, ne sont pas nouvelles.
07:35Et il faut s'en défaire pour regarder le fond du débat, s'il est le plus important.
07:40Je pense. Les camarades, nous les connaissons.
07:42Ils sont issus de nos organisations.
07:44Ils ne sont manipulés par quiconque.
07:47Ils sont justement manipulés par la faim, par la volonté de voir leurs conditions s'améliorer.
08:01Je vous remercie.
08:02Je suis d'ailleurs membre de ce comité parmi les huit syndicalistes qui ont été nommés dans ce comité consultatif.
08:08Pour nous, le comité consultatif est un organe important.
08:11Parce que pour comprendre le contexte, il faut savoir que dans le dispositif de la trêve sociale,
08:16nous avons des organes à la base qu'on appelle les comités sécuritaires de discussion,
08:20qui ont pour mission de faire en sorte que le débat se fasse au niveau local.
08:25Parce que ce que nous avons observé lors de la première trêve sociale,
08:28c'est que ce sont les secteurs d'activité qui ont perturbé, comme c'est le cas aujourd'hui, la trêve sociale.
08:34Donc nous avons mis en place un dispositif pour que le débat se fasse dans les ministères.
08:38C'est vrai, il est arrivé que certains ministères ont mis du temps à mettre en place des comités sectoriels.
08:43Et même quand ils les ont mis en place, le dialogue n'a pas été productif.
08:46Les camarades ont eu l'impression que c'était du dilatoire.
08:49Donc ça, ça donne le sentiment qu'on veut les tourner en rond, les mener en bourrique,
08:52pour attendre des années et des années.
08:54Donc ça, c'était le premier dispositif.
08:56Le deuxième dispositif, c'est le comité consultatif de la fonction publique,
08:59qui dans l'accord devait être mis en place depuis le 30 mars,
09:03depuis le 31 avril, pardon, je pense, le 31 avril 2023.
09:09Vous voyez que ce comité a mis du temps aussi à être mis en place.
09:13Cela a laissé du mou et la place à tous ceux qui n'avaient pas confiance au dispositif.
09:19Donc c'est seulement il y a deux semaines que ce comité consultatif a été mis en place.
09:23Donc il a mis du temps et ça a donné le sentiment qu'il y avait un problème.
09:27Parce que les comités sectoriels traitent uniquement des questions de gouvernance,
09:31des questions qui n'ont pas d'impact financier.
09:34Et c'est le comité consultatif qui est chargé de regarder toutes les questions à caractère financier,
09:38de donner des avis, des analyses, des commentaires et de faire des propositions au gouvernement.
09:43Donc cet organe central-là a mis du temps à être mis en place et je pense que cela peut être…
09:49Et à la fin, n'est-ce pas, en haut du processus, il y a le comité de suivi de la trêve sociale qui est logée à la primature,
09:55qui est chargé de veiller sur tous les organes et voir si tous les acteurs jouent leur rôle.
10:01Ce comité d'ailleurs n'a pas encore été mis en place à ce jour.
10:03Donc tout le dispositif de la trêve sociale n'a pas encore été mis en place.
10:07Il est donc normal que certains acteurs estiment que leurs préoccupations sont laissées pour compte
10:11parce qu'ils n'ont pas les cadres nécessaires pour qu'on en parle.
10:14Donc pour nous, le comité consultatif, même s'il vient un peu tard, est une bonne chose
10:19parce que c'est un comité qui va nous permettre de régler les questions importantes à caractère financier qui touchent la vie des fonctionnaires.
10:26Et ce comité-là, pour nous, il va donc travailler sur la question de la prime, sur la question de la grille salariale,
10:35l'indice référentiel et toutes autres questions qui pourraient lui être mises à disposition par les acteurs que nous sommes.
10:41Donc je pense que c'est important parce que tout dialogue social a besoin de cadres de discussion.
10:46C'est comme pour les footballeurs. On ne peut pas jouer au football en dehors des stades.
10:51Et il faut donc des bonnes pelouses.
10:53Et nous aussi, en tant qu'acteurs du dialogue social, on a besoin de bonnes pelouses,
10:56c'est-à-dire des cadres de discussion qui peuvent nous donner l'opportunité de nous exprimer,
11:00de faire le débat pour arriver à des résultats, des accords qui vont être appliqués.
11:04Donc c'est un bon cadre que nous saluons et dans lequel nous sommes fiers d'être
11:08et nous pensons que nous allons arriver à des solutions qui sont bonnes pour l'ensemble du corpus des fonctionnaires.
11:25Je salue ces retombées parce que je suis un acteur, je ne suis pas un spectateur.
11:30Je suis demandeur de certains acquis dont vous avez parlé.
11:34Et je pense que depuis 2017, la plateforme nationale que je dirige a permis de changer le paradigme du dialogue social en Côte d'Ivoire,
11:43a apporté beaucoup à la paix sociale en Côte d'Ivoire.
11:46Et donc nous sommes très heureux que le gouvernement ivoirien ait compris la nécessité de maintenir cette architecture
11:53et les résultats auxquels nous sommes parvenus.
11:55C'est d'ailleurs pour ces résultats-là que nous sommes confiants sur l'avenir de la demande actuelle qui est exprimée.
12:00Le président de la République a fait beaucoup pour les travailleurs depuis son avènement.
12:04Il a débloqué les avancements, il a réglé le problème du stock des arriérés, le problème des bonifications indicielles,
12:09il a récruté des journaliers, il a réglé la question de la retraite, ce qui n'était pas une préoccupation.
12:14Et comme vous venez de le dire, il a fait ce que vous avez indiqué.
12:17Pour nous, c'est très grand et voilà pourquoi nous le faisons confiance et nous savons qu'il va encore régler la question de la prime.
12:24C'est ce qui nous rend confiants, c'est les résultats que vous venez d'indiquer.
12:27Parce que nous sommes témoins et acteurs de ces acquis.
12:40Pour nous, nous donnons tout le temps nécessaire.
12:42C'est vrai que nos camarades nous mettent la pression pour que cela se passe le plus tôt.
12:46Mais il faut laisser le temps au temps, le dialogue, c'est dans la patience qu'il donne des fruits.
12:52Parce que si une partie se sent sous pression, elle peut ne pas être productive.
12:57Donc en tant que négociateur qui a donné, n'est-ce pas, des résultats dans ce cadre-là,
13:04nous pensons qu'il faut faire confiance aux acteurs et nous donner le temps nécessaire pour apporter des réponses.
13:09Parce que la question, comme je l'ai dit, elle n'est plus sectorielle.
13:13Elle concerne toutes les catégories de fonctionnaires qui n'ont pas de prime.
13:18Donc ça demande une large évaluation de la situation avec exhaustivité et également une évaluation financière
13:26qui pourra donc laisser le temps au gouvernement pour qu'il puisse mettre en route les solutions nécessaires.
13:31Donc pour nous, en tant qu'acteurs habitués au dialogue social,
13:34en général, il ne faut pas aller au dialogue avec des a priori, avec des fermetures.
13:38Il faut avoir un esprit totalement ouvert, être optimiste, faire confiance au partenaire
13:42et, n'est-ce pas, jouer sa partition quand c'est là, c'est nécessaire.
13:45Donc voilà, il peut être confiant. Nous savons que nous aurons la prime quand c'est le gouvernement seul qui peut nous le dire.
13:50Nous sommes convaincus que nous aurons la prime parce que la volonté populaire s'est exprimée.
13:55Et en général, quand nous sommes solidaires et que nous demandons fortement quelque chose, nous l'avons.
13:59Et deuxièmement, parce que le président a montré qu'il peut donner et c'est un père qui donne qu'on demande.
14:04Donc nous sommes confiants avec ces éléments-là que la prime sera octroyée.
14:08Mais à quel moment ça, je ne peux pas vous le dire.
14:10Mais l'appel que je voudrais lancer à nos camarades, c'est toujours de nous faire confiance.
14:14Le mouvement syndical est une science.
14:18C'est une science et j'ai toujours dit qu'après l'action, il faut passer à la réflexion
14:23et aboutir à des propositions concrètes, argumentées, soutenables.
14:27Le syndicalisme doit être plus brillant que, je dirais même, les acteurs de l'administration.
14:32Il doit être plus pertinent que les gouvernants parce que devant les dossiers techniques, il doit être à la hauteur.
14:40Et je pense qu'après l'action aujourd'hui, nos camarades doivent nous laisser le temps de travailler techniquement les dossiers
14:45pour que nous soyons prêts pour les débats qui vont venir.
14:48Donc je leur demande de nous faire confiance, de maintenir l'apaisement qu'on vient d'obtenir avec la fin de la grève
14:54et de laisser le temps au temps et d'être patients pour que nous puissions obtenir ce à quoi nous avons le droit.
15:00Au gouvernement, c'est également de faire confiance aux acteurs syndicaux que nous sommes
15:03et de donner toute la place aux acteurs pour qu'ils jouent leur rôle.
15:07Parce que le dialogue social, il doit faire en sorte que chacun se sente, n'est-ce pas, à l'aise.
15:14C'est pourquoi nous lançons un appel au gouvernement en lui demandant, de sur soi, aux mesures de rétorsion, n'est-ce pas,
15:20les sanctions, ponctions qu'il veut exercer après les trois jours de grève.
15:24Nous pensons que ce ne serait pas une bonne chose.
15:27Il faut qu'il fasse preuve, n'est-ce pas, de mensultude pour que nos camarades comprennent le sens du dialogue
15:34et le sens du pardon exercé ici par le gouvernement.
15:37Donc voilà un peu les appels que je voudrais lancer en vous disant merci pour cette opportunité.

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