Pour cette deuxièeme émission Maël Morin, Hugo Couturier & Fanny Weil reçoivent :
- Thomas Cazenave, député "Ensemble pour la République" de Gironde
- Suivie d'Antoine Léaument, député "La france Insoumise" de l'Essonne
Chaque mercredi en direct sur Twitch, après les deux séances de Questions au gouvernement de la semaine, deux personnalités politiques se succèdent pour répondre aux questions de deux streamers : Hugo au Perchoir chaque semaine, accompagné de Sasha Beckerman en alternance avec un autre streamer. Les invités répondent également aux questions des internautes exprimées dans le chat et relayées par Valérie Brochard, en alternance avec Maël Morin une fois par mois.
- Thomas Cazenave, député "Ensemble pour la République" de Gironde
- Suivie d'Antoine Léaument, député "La france Insoumise" de l'Essonne
Chaque mercredi en direct sur Twitch, après les deux séances de Questions au gouvernement de la semaine, deux personnalités politiques se succèdent pour répondre aux questions de deux streamers : Hugo au Perchoir chaque semaine, accompagné de Sasha Beckerman en alternance avec un autre streamer. Les invités répondent également aux questions des internautes exprimées dans le chat et relayées par Valérie Brochard, en alternance avec Maël Morin une fois par mois.
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NewsTranscription
00:00:00Bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien.
00:00:02On est hyper contents de vous retrouver pour cette nouvelle édition de Légistream.
00:00:07Pour cette fois-ci, je suis accompagné de Fanny.
00:00:10Bonjour.
00:00:10Salut Fanny, ça va ?
00:00:12Ça va.
00:00:12Écoute, on est hyper contents puisque c'est ta première fois dans l'émission.
00:00:16Merci dans le chat d'envoyer un maximum de force à Fanny.
00:00:20Envoyez un maximum de force aussi à Hugo.
00:00:22Bonjour Valérie.
00:00:23Qui en a...
00:00:24Bonjour Valérie.
00:00:25Voilà, j'ai changé.
00:00:26J'ai changé.
00:00:27On est hyper contents de vous avoir tous les deux.
00:00:30Et n'hésitez pas également à envoyer un maximum de force à notre invité Thomas Cazeneuve.
00:00:36Bonjour.
00:00:37Merci beaucoup d'être venu.
00:00:39Donc, pour faire un peu le point, vous êtes député de Gironde,
00:00:43Ensemble pour la République, ancien ministre des Comptes publics.
00:00:48Et donc évidemment, on est en plein dedans.
00:00:50Étonnamment, on va parler de budget puisque c'est...
00:00:56Ils sont en train d'en discuter en ce moment même en séance,
00:01:00après avoir passé une semaine en commission.
00:01:04Et donc, ma première question, c'est que vous,
00:01:07le dernier budget, vous l'avez vécu en tant que ministre.
00:01:11Cette fois-ci, vous le vivez en tant que député de l'autre côté du miroir.
00:01:15C'est quoi la position la plus confortable pour vivre un budget ?
00:01:18Alors, je l'ai vécu aussi avant ma première année comme député.
00:01:22J'avais suivi un premier projet de loi de finances.
00:01:24C'est pas exactement, effectivement, la même situation.
00:01:27Mais moi, j'ai un avantage, c'est que moi, je soutiens le gouvernement de Michel Barnier.
00:01:32Donc, on soutient le budget que présente et défend en ce moment même Laurent Saint-Martin.
00:01:37Vous exprimez beaucoup moins quand vous êtes député par rapport à un ministre.
00:01:41Le ministre, il prend sans arrêt la parole sur chacun des amendements
00:01:44pour dire s'il est favorable, défavorable.
00:01:47Et nous, on choisit un peu nos interventions en fonction des sujets sur lesquels on veut s'exprimer,
00:01:51défendre nos amendements.
00:01:52Donc, c'est pas le même rôle, mais c'est tout aussi important
00:01:56parce qu'il faut aussi que notre voix soit entendue à l'Assemblée nationale.
00:01:59Vous le souhaitez au bon courage, Laurent Saint-Martin, vu ce qu'il se présente ?
00:02:05Oui, oui, on a eu un avant-goût, nous, parce qu'on était en commission.
00:02:09Et en commission, on regarde tout le budget, toute la première partie du budget.
00:02:13On a tout examiné.
00:02:15Et d'ailleurs, à la fin, nous, on a voté contre.
00:02:17Oui, on a voté contre, alors même qu'on soutient le gouvernement, ce budget,
00:02:21parce qu'il a été profondément remanié.
00:02:23Il y a eu 60 milliards d'impôts supplémentaires.
00:02:25Donc, à la fin, on a décidé de voter contre.
00:02:27Donc, la discussion dans l'hémicycle, elle a commencé.
00:02:30Elle n'avance pas très vite.
00:02:32700 heures de débat attendu à Dina Dejab, en Mongolie, tout à l'heure,
00:02:36au rythme où vous allez, 700 heures, sachant que le vote solennel, c'est dans six jours.
00:02:43C'est mal barré.
00:02:45Ça n'avance pas très vite.
00:02:47Ça, c'est sûr, ça n'avance pas très vite.
00:02:48Et moi, j'ai une petite question.
00:02:49Est-ce que vous avez la date ?
00:02:51Non.
00:02:51La date de votre convocation devant la commission d'enquête parlementaire sur le budget ?
00:02:55Non.
00:02:56Non plus.
00:02:57Et comment ? On s'en se rend ou pas, avant d'être auditionné ?
00:02:59Ah oui, alors moi, d'abord, comme je suis parlementaire,
00:03:02je trouve que c'est très normal qu'on puisse s'exprimer devant,
00:03:06expliquer devant les députés, notamment, la réalité des chiffres.
00:03:10Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:03:11Pourquoi vous avez perdu 20 milliards de recettes ?
00:03:14Moi, comme ministre, j'avais déjà passé 17 heures à m'expliquer.
00:03:17Donc, bon, j'en ai un peu l'habitude,
00:03:19mais je trouve ça normal qu'on puisse s'exprimer et s'expliquer dans le détail.
00:03:23Mais je n'ai pas de date de début de ces travaux.
00:03:27Et peut-être, avant de revenir sur la commission d'enquête,
00:03:30nous, on aimerait bien aussi avoir un peu votre décryptage de ce budget,
00:03:33comment il est sorti en commission.
00:03:35Donc, vous le disiez, il a été largement remanié,
00:03:3760 milliards de prélèvements en plus.
00:03:42Mais donc, il faut quand même préciser que ce budget qui est sorti de la commission,
00:03:46en fait, c'est plus à titre indicatif,
00:03:47puisque le budget qui arrive dans l'hémicycle,
00:03:49c'est le budget initial du gouvernement.
00:03:51Vous, c'est quoi, plutôt, votre décryptage de ce budget,
00:03:55alors qu'il sort de commission,
00:03:56parce qu'il donne un peu la tendance de ce que chacun...
00:03:58de comment se positionnent les camps, c'est quoi, vous, votre décryptage ?
00:04:01Il y a eu...
00:04:02D'ailleurs, c'est assez étonnant de voir qu'il y a eu quand même des majorités
00:04:06en commission pour voter 60 milliards d'impôts supplémentaires.
00:04:09Mais quand on arrive au vote final, il n'y a plus de majorité,
00:04:12parce qu'il y a eu des accords de circonstance
00:04:16entre le Nouveau Front Populaire, avec le Rassemblement National,
00:04:19parfois avec des éléments du Bloc central,
00:04:21par exemple avec des propositions du MoDem.
00:04:23Donc tout ça ressort honnêtement assez illisible.
00:04:26Assez illisible, pour nous tous, c'est pour ça qu'on a voté contre.
00:04:29Je pense aussi pour les Français.
00:04:32Et nous, on défend quand même quelques lignes dans cette discussion budgétaire.
00:04:37D'abord, oui, il faut réduire le déficit public.
00:04:39Oui, il faut faire des économies.
00:04:42Et non, il ne faut pas augmenter massivement les impôts,
00:04:43parce que massivement les impôts, ça veut dire quoi ?
00:04:45Moins de pouvoir d'achat pour les Français,
00:04:47plus de charges pour les entreprises.
00:04:49Ça dépend à qui on augmente les impôts.
00:04:51Vous répondrez à la gauche.
00:04:52C'est vrai, mais après la commission, il y en a pour tout le monde.
00:04:57Tout y est passé.
00:04:58Taxe sur les résidences principales,
00:05:01assurance vie, PME, les ultra-riches,
00:05:04mais tout le monde est concerné.
00:05:06Et nous, on défend plutôt que s'il y a un effort fiscal,
00:05:08il doit être très ciblé.
00:05:10On est favorable à l'imposition des plus riches,
00:05:12on l'a dit, ou bien des très grandes entreprises,
00:05:14même si on est vigilant, on ne veut pas casser la croissance.
00:05:16Mais par contre, ce qui est sorti de la commission,
00:05:18c'est vraiment des impositions partout, sur tous les sujets.
00:05:21Moi, j'aimerais revenir sur quelque chose que vous avez dit
00:05:23qui a l'air un peu contre-intuitif avec ce qui se passe.
00:05:25Vous dites que vous soutenez le gouvernement.
00:05:27Effectivement, vous faites partie du socle commun, comme on l'appelle.
00:05:30Simplement, si on en croit Eric Coquerel,
00:05:32le président de la commission des finances,
00:05:34vos groupes, les groupes rattachés justement au gouvernement,
00:05:37à l'Assemblée, ont déposé près de la moitié
00:05:40des amendements au projet et à la loi de finances.
00:05:42Donc, ça a l'air un peu contre-intuitif.
00:05:44C'est quoi le but de tous ces amendements ?
00:05:46Je crois qu'ensemble, pour la République, c'est plus de 400,
00:05:48autour de 450.
00:05:50C'est quoi le but ? C'est de faire traîner les débats ?
00:05:52Ah non, pas du tout.
00:05:54Nous, on espère que les débats vont se poursuivre,
00:05:56qu'on va avancer. On a des sujets
00:05:58à faire valoir. Par exemple,
00:06:00moi, j'ai quatre amendements, parmi les amendements
00:06:02que j'ai déposés, qui sont sur la fraude fiscale,
00:06:05pour accroître notre action en matière de fraude fiscale.
00:06:07Je l'ai travaillé d'ailleurs avec les équipes
00:06:10de Laurent Saint-Martin.
00:06:12On est aussi là, dans notre travail d'enrichissement
00:06:14du texte.
00:06:16Est-ce que ça montre qu'au château, comme on dit,
00:06:18ça ne suit pas ce que disent les députés,
00:06:20qui sont autant de députés de la Macronie
00:06:22et de la majorité du socle commun qui déposent
00:06:24les amendements ? Est-ce que ça ne veut pas dire
00:06:26qu'en amont, il n'y a pas de discussion
00:06:28avec les députés, ou qu'il y a une discussion,
00:06:30mais on s'en fout ?
00:06:32Le contexte dans lequel on est,
00:06:34tout de suite après la dissolution des élections,
00:06:36il y a eu peu de temps.
00:06:38Il y a eu peu de temps pour que le gouvernement
00:06:40travaille en amont avec les députés.
00:06:42Moi, quand j'étais ministre du budget,
00:06:44comme l'avait fait mon prédécesseur Gabriel Attal,
00:06:46on organisait les dialogues de Bercy,
00:06:48on essayait de travailler en amont
00:06:50avec la majorité, mais aussi les groupes d'opposition
00:06:52sur des amendements.
00:06:54J'ai soutenu des amendements de l'opposition,
00:06:56mais on travaillait avant.
00:06:58Là, on a été tous pris par le temps,
00:07:00et tous les amendements sont arrivés.
00:07:02Pas toujours, c'est vrai, travailler avant
00:07:04avec le gouvernement.
00:07:06Quelqu'un demande, monsieur Cazeneuve,
00:07:08votre pronostic sur un 49-3
00:07:10pour la première partie du projet de loi.
00:07:12Il fallait qu'elle arrive.
00:07:14Je crois que,
00:07:16quoi qu'il arrive,
00:07:18il y aura nécessairement un 49-3.
00:07:20La question, tous les analystes...
00:07:22Première lecture ou deuxième lecture ?
00:07:24Je ne sais pas.
00:07:26Je pense qu'il y a une hypothèse
00:07:28où le gouvernement souhaite laisser
00:07:30la discussion aller jusqu'au bout à l'Assemblée.
00:07:32On a 40 jours au maximum
00:07:34pour avoir examiné.
00:07:36C'est une hypothèse, mais comment ça va se passer
00:07:38avec le projet de loi de financement de la Sécurité sociale,
00:07:40qui lui aussi doit arriver dans l'hémicycle ?
00:07:42Quand on est dans une majorité relative,
00:07:44c'est quand même très difficile
00:07:46de ne pas faire de 49-3 à la fin.
00:07:48Je pense que l'issue est à peu près
00:07:50certaine. Il y aura un 49-3.
00:07:52Est-ce qu'il y en aura une d'abord
00:07:54sur la première partie ?
00:07:56Est-ce que le texte va être envoyé au Sénat ?
00:07:58Je pense qu'il faut qu'on se dise les choses.
00:08:00Quand il n'y a pas de majorité absolue,
00:08:02il n'y a pas de nécessité d'utiliser cet article.
00:08:04On diffuse sur ma chaîne,
00:08:06Hugo Perchoir,
00:08:08les QAG aussi, mais le budget,
00:08:10je suis épuisé,
00:08:12et beaucoup de gens dans le chat
00:08:14ne comprennent pas pourquoi c'est si
00:08:16difficile pour la Macronie et LR
00:08:18à aller taxer
00:08:20les ultra-riches.
00:08:22Sincèrement, je vous le dis, vous avez sûrement
00:08:24des bons arguments, mais les gens ne comprennent pas
00:08:26pourquoi c'est si difficile d'aller chercher
00:08:28quelques milliards auprès des plus riches.
00:08:30Je vais vous dire deux choses.
00:08:32D'abord, la première, c'est qu'on soutient
00:08:34la proposition qui est dans le projet
00:08:36de budget d'une contribution exceptionnelle.
00:08:38Et on a vu dans les débats,
00:08:40et là encore dans l'hémicycle,
00:08:42oui, mais ces ultra-riches,
00:08:44il faut créer une imposition massive sur leur patrimoine,
00:08:46récupérer des milliards.
00:08:48Et certains nous disent, mais au fond, ils sont quelques centaines,
00:08:50quelques milliers. Si tout seul dans votre coin,
00:08:52en France, on alourdit massivement
00:08:54la fiscalité, tout seul dans notre coin,
00:08:56sur les ultra-riches, vous savez ce qu'ils vont faire ?
00:08:58S'en aller.
00:09:00Moi, je défends l'idée
00:09:02que cette question-là qui est une vraie question,
00:09:04le fait qu'à un moment, quand vous avez beaucoup d'argent,
00:09:06vous payez proportionnellement moins d'impôts
00:09:08que celles et ceux qui travaillent, c'est choquant.
00:09:10Mais je suis d'accord que c'est choquant. Mais la réponse n'est pas la bonne.
00:09:12Il faut la faire au moins au niveau
00:09:14européen ou au niveau international.
00:09:16J'ouvre une petite parenthèse.
00:09:18On l'a fait pour les multinationales.
00:09:20On a maintenant un taux minimum d'imposition,
00:09:22on l'a négocié dans le cadre de l'OCDE,
00:09:24donc c'est international, 15%.
00:09:26Dans tous les pays, à peu près.
00:09:28Mais ça, ça évite, j'allais dire, l'évasion fiscale.
00:09:30Je crois qu'il faut faire la même chose
00:09:32pour les plus riches, que si tout seul,
00:09:34on se fait plaisir dans l'hémicycle à faire des
00:09:36super taxes sur les ultra-riches,
00:09:38le lendemain, ils sont partis et on n'a rien à taxer.
00:09:40Donc c'est pour ça que, moi, j'évite
00:09:42un peu les positions démagogiques, c'est vrai que ça fait bien.
00:09:44Tout le monde est pour la justice.
00:09:46Mais quand vous arrivez concrètement
00:09:48et que vous avez fait une mesure et que vous vous rendez compte
00:09:50que vous n'avez plus rien à taxer parce qu'ils sont partis,
00:09:52vous avez peut-être eu votre moment de gloire,
00:09:54mais vous n'avez pas
00:09:56résolu le problème.
00:09:58Pour réagir à ça, il y a quelqu'un qui me pose la question dans le chat,
00:10:00je ne dirai pas son
00:10:02pseudo parce qu'il est
00:10:04imprononçable, quelqu'un qui dit
00:10:06pourquoi refuser les hausses d'impôts sur les plus riches
00:10:08et faire passer ça pour des hausses d'impôts
00:10:10pour tous les Français, c'est pas un tout petit peu
00:10:12malhonnête ? Non,
00:10:14parce que, encore une fois, nous on est
00:10:16favorables à la contribution
00:10:18exceptionnelle qui est proposée
00:10:20par le gouvernement, pour celles et ceux
00:10:22qui gagnent très bien leur vie.
00:10:24On n'est pas contre cette mesure.
00:10:26Vous avez vu ce que
00:10:28dans l'hémicycle, ils ont voulu en rajouter, en rajouter,
00:10:30et on dit attention
00:10:32parce que ces gens-là,
00:10:34les plus riches, ils ont la capacité
00:10:36de partir. Donc, nous, oui, pour
00:10:38une fiscalité exceptionnelle,
00:10:40sur ceux qui peuvent payer,
00:10:42mais attention à ne pas trop se faire plaisir
00:10:44en taxant les
00:10:46milliardaires ou les multimillionnaires
00:10:48avec des très fortes taxes qui pourraient quitter
00:10:50le pays alors qu'il nous faut une solution européenne,
00:10:52internationale. Et DJ vous dit, qu'est-ce qui empêche
00:10:54d'aller les taxer, même une fois
00:10:56parti ? C'était le débat juste avant, d'ailleurs, l'émission.
00:10:58C'est la territorialité. Oui, mais alors ça, c'est très
00:11:00important, ça s'appelle la territorialité de l'impôt.
00:11:02Voilà. On peut le faire dans notre coin,
00:11:04mais ça marche pas. Ou alors, vous avez
00:11:06des accords avec les pays. Mais si vous voulez,
00:11:08on peut pas tout seul,
00:11:10j'allais dire, se faire plaisir. Alors, c'est sûr,
00:11:12on tient des tribunes, on prend des grandes
00:11:14déclarations, ça frappe au coeur, ça frappe
00:11:16aux tripes aussi, celles et ceux
00:11:18qui nous écoutent, mais ça ne résout pas le problème. Encore une fois,
00:11:20on l'a fait pour les multinationales,
00:11:22je suis convaincu qu'il faut le faire de la même manière
00:11:24pour celles et ceux qui organisent
00:11:26un peu leur patrimoine pour échapper
00:11:28à l'impôt. En tout cas, si on se pose ces questions,
00:11:30c'est qu'il faut bien remplir les caisses de l'État.
00:11:32Il y a une mesure contre laquelle vous êtes,
00:11:34le patronat aussi, c'est la baisse des allégements
00:11:36de charges. Voilà, vous êtes...
00:11:38Vous commencez déjà à réagir, sauf que
00:11:40cette mesure, d'après les calculs que j'ai vus,
00:11:42ça rapporterait 15 milliards d'euros.
00:11:44Donc, est-ce qu'on peut faire l'économie de
00:11:46cet argent ?
00:11:48C'est une question
00:11:50compliquée, c'est-à-dire que
00:11:52nous, on n'est pas contre quelques augmentations
00:11:54ciblées sur les grandes entreprises,
00:11:56la surtaxe d'impôts sur les sociétés,
00:11:58au-delà de plus d'un milliard d'euros
00:12:00de chiffre d'affaires, OK.
00:12:02Celles et ceux qui peuvent payer
00:12:04la contribution exceptionnelle sur les revenus,
00:12:06OK. En revanche,
00:12:08augmenter le coût du travail pour 4 milliards d'euros,
00:12:10moi, ça me semble très dangereux.
00:12:12Pourquoi ? Parce que vous allez toucher tout le monde.
00:12:14L'ATPE, l'APME,
00:12:16les entreprises de services,
00:12:18pas uniquement les grands groupes qui sont exposés
00:12:20à la concurrence internationale.
00:12:22Si vous augmentez le coût du travail,
00:12:24vous détruisez l'emploi, vous augmentez le chômage.
00:12:26On a réussi une chose, je trouve,
00:12:28très bien ces dernières années,
00:12:30c'est faire baisser le chômage.
00:12:32Donc, nous, on ne veut pas cette mesure.
00:12:34On dit qu'il vaut mieux continuer des réformes structurelles.
00:12:36Le millefeuille territorial,
00:12:38c'est 7 milliards d'euros.
00:12:40La réforme des arrêts maladie,
00:12:42la réforme de l'assurance chômage.
00:12:44Mais ne pas retomber dans nos travers.
00:12:46Rappelez-vous, c'était il n'y a pas si longtemps que ça
00:12:48où on avait un taux de chômage massif.
00:12:50Moi, j'ai travaillé à Pôle emploi pendant des années.
00:12:52On se battait pour inverser la courbe du chômage.
00:12:54Il y a eu des radiations massives aussi
00:12:56qui ont fait baisser les chiffres, qui ont aidé aussi.
00:12:58On ne va pas se mentir.
00:13:00Si le chômage est à 7 % aujourd'hui,
00:13:02ce n'est pas l'effet des radiations.
00:13:04C'est parce qu'on a créé beaucoup d'emplois.
00:13:06Depuis 2017, on a créé 2 millions d'emplois.
00:13:08Certains vous répondraient des emplois précaires.
00:13:10J'entendais dans le débat hier soir,
00:13:12cette nuit, qu'il y a des apprentis
00:13:14dans votre chiffre.
00:13:16C'est formidable, l'apprentissage.
00:13:18C'est des bons emplois.
00:13:20C'est une bonne manière de rentrer dans l'adjectif.
00:13:22C'est formidable, mais ça dépend combien ils sont payés.
00:13:24Le seuil de pauvreté reste quand même bas
00:13:26et l'apprentissage, on n'est pas payé des milliers d'euros.
00:13:28Vous devez le faire.
00:13:30Tous les empruntis que je rencontre,
00:13:32à Bordeaux, chez moi, dans ma circonscription,
00:13:34ils sont très heureux.
00:13:36C'est quand même une très bonne voie
00:13:38de travail dans l'entreprise.
00:13:40Donc, personne ne peut nier
00:13:42le fait qu'on a réussi à faire
00:13:44refluer le chômage.
00:13:46Pourquoi ? Parce qu'on a une croissance forte,
00:13:48on a réindustrialisé le pays.
00:13:50Nous, on ne veut pas casser ça.
00:13:52Donc, on demande au gouvernement de Michel Barnier
00:13:54de revenir en arrière et en disant
00:13:56on vous fait des propositions, parce qu'on est sérieux.
00:13:58On ne veut pas juste annuler 4 milliards
00:14:00de recettes et ne rien proposer en échange.
00:14:02Donc, on fait des propositions.
00:14:04Le dialogue continue.
00:14:06Je transmets une question du chat
00:14:08qui demande pourquoi
00:14:10cette augmentation de taxes sur l'électricité,
00:14:12on n'en peut plus du haut de nos petits salaires.
00:14:14Il faut repréciser que
00:14:16dans le projet
00:14:18de loi de finances,
00:14:20il est prévu qu'on revienne
00:14:22en gros au niveau de taxes
00:14:24sur l'électricité qui était là
00:14:26avant la crise avec l'Ukraine,
00:14:28avant le bouclier tarifaire.
00:14:30En commission, ils ont voté
00:14:32la suppression de cette hausse.
00:14:34Donc, voilà.
00:14:36Ça, c'est petite parenthèse de contexte.
00:14:38Donc, pourquoi cette augmentation de taxes sur l'électricité ?
00:14:40Et pendant ce temps-là, pardon,
00:14:42je vais servir du thé, puisque tout le monde
00:14:44dit qu'il ne le sert jamais.
00:14:46Voilà, qu'il va refroidir.
00:14:48Allez, je sers en même temps.
00:14:50Certains l'aiment chaud.
00:14:52Moi, je suis favorable.
00:14:54Alors, c'est pas populaire, mais pourquoi je suis favorable
00:14:56au fait qu'on revienne au niveau de taxation
00:14:58d'avant la crise.
00:15:00Juste l'année dernière, ce qu'on a appelé
00:15:02le bouclier énergétique, c'est-à-dire qu'on a protégé
00:15:04les Français
00:15:06quand les prix de l'énergie ont explosé.
00:15:08On a dit qu'on ne veut pas que ça aggrave
00:15:10la facture énergétique, et même pour les entreprises.
00:15:12Ça a coûté entre 40 et 50 milliards.
00:15:14Entre 40 et 50 milliards.
00:15:16C'est quand même pas une paille.
00:15:18Est-ce qu'on peut,
00:15:20maintenant que les prix d'électricité baissent,
00:15:22revenir
00:15:24à la fiscalité
00:15:26qui existait avant la crise,
00:15:28tout en garantissant
00:15:30que, pour les Français,
00:15:32le prix d'électricité va baisser ?
00:15:34Parce que le prix de l'énergie baisse
00:15:36de manière forte,
00:15:38ça nous permet à la fois de baisser
00:15:40le prix de l'électricité et d'augmenter la taxe.
00:15:42Donc, moins forte que si
00:15:44on n'avait pas remis. Moi, je trouve ça normal.
00:15:46On ne peut pas laisser penser aux Françaises et aux Français
00:15:48que, finalement, on peut prendre
00:15:50en charge leur facture d'électricité
00:15:52comme ça,
00:15:54ad vitam aeternam, d'une certaine manière.
00:15:56Je trouve que c'est une bonne mesure qui permet
00:15:58de récupérer de l'argent
00:16:00et de remettre à ce niveau d'avant-crise.
00:16:02C'est toute la difficulté, d'ailleurs, du moment.
00:16:04Il y a une réaction du plus profond
00:16:06de mon cœur dans le tchat qui vous dit...
00:16:08Vous allez voir, le pseudo va bien
00:16:10avec le commentaire, qui dit
00:16:12« Y'en a marre des cadeaux à toujours les mêmes sans contrepartie.
00:16:14C'est vraiment du foutage de gueule. »
00:16:16Moi, j'ai un exemple. C'était pas
00:16:18Emmanuel Macron, le président, mais ce fameux
00:16:20PINS, vous savez, du 1 million d'emplois par le MEDEF,
00:16:22qui a eu beaucoup d'aide,
00:16:24les grandes entreprises qui ont eu beaucoup d'aide,
00:16:26qui n'ont pas eu ce 1 million d'emplois créés.
00:16:28Est-ce que vous comprenez que certains aussi, ça les fait tiquer ?
00:16:30On aide beaucoup les grandes entreprises
00:16:32et des fois, il y a des licenciements
00:16:34ou des plans sociaux.
00:16:36On ne comprend pas trop pourquoi, etc.
00:16:38Mais on a...
00:16:40Nous, on sort d'une période... C'est pour ça que c'est difficile
00:16:42sur le plan du budget. On sort d'une période,
00:16:44de plusieurs périodes de crise.
00:16:46On n'a pas aidé que les grandes entreprises.
00:16:48Quand vous prenez en charge les salaires
00:16:50de tous les Français,
00:16:52quand vous aidez les commerçants,
00:16:54les associations,
00:16:56les collectivités territoriales, que vous prenez en charge
00:16:58la facture de l'énergie,
00:17:00vous n'aidez pas que les grandes entreprises, loin de là.
00:17:02Vous aidez tout le monde.
00:17:04En fait, on a aidé tout le monde. Et maintenant, d'ailleurs,
00:17:06on nous le reproche. Vous entendez le débat.
00:17:08Mais qu'est-ce qui se passe ? On découvre
00:17:10qu'il y a un déficit public. Les gens découvrent
00:17:12un peu qu'on a aidé tout le monde.
00:17:14Et les mêmes qui nous attaquent dans l'hémicycle,
00:17:16ils étaient toujours pour en mettre plus.
00:17:18Baisser la TVA, faire un chèque carburant.
00:17:20Et donc, on est dans ce
00:17:22moment-là où il faut progressivement
00:17:24revenir à un mode normal. Mais on n'a pas,
00:17:26je ne peux pas vous laisser dire, qu'on aurait aidé que les grandes entreprises.
00:17:28Ce n'est pas vrai.
00:17:30Là, vous êtes en train de défendre un bilan. Mais d'une certaine manière,
00:17:32je me trouve là aussi un peu incohérent. Parce que si j'écoute
00:17:34hier ce que vous avez dit sur LCI,
00:17:36vous dites que
00:17:38la dissolution de l'Assemblée le 9 juin,
00:17:40que l'organisation des législatives
00:17:42et la démission du gouvernement
00:17:44dont vous faisiez partie a participé à ce
00:17:46dérapage du déficit. Donc, en fait, c'est
00:17:48quand même aussi la faute du président
00:17:50Emmanuel Macron.
00:17:52Je peux toujours aller chercher le président quelque part.
00:17:54Ben oui.
00:17:56Il y a deux choses. Ce que je veux dire par là,
00:17:58c'est que d'abord, le déficit, on ne l'a pas découvert.
00:18:00On avait un niveau de déficit important en raison
00:18:02notamment de toutes les mesures de crise.
00:18:04Et c'est quand même sous-estimé.
00:18:06J'y reviendrai. Et quand en 2024,
00:18:08notamment sur l'effet 2023, on a perdu
00:18:1020 milliards de recettes. On s'est trompé.
00:18:12Les services de merci, on s'est trompé de 20 milliards de recettes.
00:18:14Nous, on a activé un fonds...
00:18:16Sac à roulettes quand même. Oui, bien sûr.
00:18:18Et il y a eu des sanctions ou pas ?
00:18:20Non, il n'y a pas eu de sanctions.
00:18:22Et ce n'est pas facile non plus quand vous êtes
00:18:24dans un gouvernement démissionnaire
00:18:26de prendre ce type de décision.
00:18:28Ce que je veux dire par là, c'est que face à
00:18:30la constatation de cette
00:18:32difficulté sur les recettes, nous, on a annulé
00:18:3410 milliards d'euros. Rappelez-vous,
00:18:36c'était toutes les unes sur les coupes budgétaires.
00:18:38Alors là, tout le monde critiquait les coupes.
00:18:40Les fameux 10 milliards. Les mêmes qui nous disent
00:18:42ce qui se passe sur le déficit. Ils disaient, mais qu'est-ce qui se passe ?
00:18:44On a assumé 10 milliards. Et on avait un plan
00:18:46de redressement
00:18:48des finances publiques liés à cette crise.
00:18:50Ce plan a été interrompu
00:18:52par les élections. Vous avez raison de le dire.
00:18:54Les élections législatives, on n'a pas
00:18:56mis en oeuvre toutes les mesures qu'on voulait.
00:18:58Elles ont été stoppées. Donc moi, j'ai gelé
00:19:0016,5 milliards d'euros pour le prochain gouvernement.
00:19:02Il n'a pas repris une partie des mesures
00:19:04qu'on devait faire. Et donc,
00:19:06effectivement, on s'est arrêté à mi-chemin.
00:19:08Et donc oui, vous avez raison de dire que
00:19:10la crise politique,
00:19:12cette dissolution, a eu un impact
00:19:14sur les finances publiques, dans la mesure où on n'a pas pris
00:19:16toutes nos mesures. Et en même temps, on pourrait vous répondre que le problème
00:19:18était peut-être connu avant, que ça fait
00:19:20longtemps que nos dépenses
00:19:22sont élevées, que les finances
00:19:24dérapent, on va dire, et que donc, il ne fallait peut-être pas
00:19:26attendre cette année
00:19:28et certainement pas le mois de juin, pour
00:19:30réagir. Non, mais vous savez...
00:19:32J'allais dire, en plus de ça,
00:19:34il y a beaucoup de messages, je fais beaucoup de réagir,
00:19:36donc on a un peu
00:19:38de mal à tout suivre, mais en tout cas, il y a quelqu'un qui dit,
00:19:40si on le savait, pourquoi pas de budget rectifié ?
00:19:42Je suis en train de m'habituer,
00:19:44je prends la main. Donc quelqu'un demande si on le savait,
00:19:46pourquoi pas de budget rectificatif, comme le disait
00:19:48Bruno Le Maire. C'était une hypothèse
00:19:50sur la table. On avait plusieurs manières
00:19:52de corriger le tir. Il y avait soit
00:19:54un projet de loi de finances rectificatif, pour faire
00:19:5610 milliards d'euros de plus, d'économie,
00:19:58de recettes, soit,
00:20:00et c'est l'autre option qui a été choisie,
00:20:02d'annuler en fin de gestion
00:20:0410 milliards d'euros et de mettre dans ce PLF-là
00:20:06des mesures pour 2024, des recettes,
00:20:08taxer les rachats d'actions, les énergéticiens.
00:20:10Donc il y avait plusieurs approches,
00:20:12mais en revanche, on était tous d'accord sur une chose,
00:20:14il fallait faire cette année
00:20:1620 milliards d'efforts supplémentaires, on en a fait 10,
00:20:18puis on a été interrompus
00:20:20par la crise, et ces 10 autres
00:20:22milliards, on n'a pas pu les faire. Et d'ailleurs,
00:20:24on avait d'autres mesures sur le champ de la sécurité sociale.
00:20:26Très impopulaire à prendre, d'ailleurs.
00:20:28Dans le tchat, il y a des gens qui réagissent,
00:20:30quand je vous ai demandé s'il y avait eu des sanctions, vous m'avez dit non.
00:20:32Il y a par exemple quelqu'un qui dit, Kerviel, il a fait une boulette
00:20:34à 5 milliards, il s'en est pris des sanctions, etc.
00:20:36C'est vrai que ça peut sembler étonnant,
00:20:38parce que 20 milliards, ça a quand même un impact sur les finances,
00:20:40c'est pas n'importe quoi. Les Français ont fait
00:20:42une erreur à la banque ou un truc comme ça,
00:20:44ou même sur les impôts, même si vous avez mis
00:20:46oups.fr, la.gouv.fr.
00:20:48Est-ce que la personne
00:20:50qui a fait l'erreur de 20 milliards va aller sur oups.gouv.fr ?
00:20:52Je ne sais pas. D'abord,
00:20:54ce n'est pas une erreur de qualité de l'impôt,
00:20:56c'est une erreur dans les prévisions, dans les modèles.
00:20:58Et d'ailleurs, ce sera un élément
00:21:00qui va, je crois, être discuté
00:21:02au moment de la commission d'enquête, c'est que depuis
00:21:04la crise du Covid, les modèles
00:21:06à Bercy, ils ont été très perturbés,
00:21:08en fait. D'habitude, on considère,
00:21:10pour faire simple, quand la croissance
00:21:12fait ça, les recettes font ça, c'est parfaitement
00:21:14proportionnel. Eh bien, ça n'a pas été proportionnel.
00:21:16Les années précédentes, on a eu plus de recettes
00:21:18qu'attendues, et en
00:21:202023, beaucoup moins qu'attendues.
00:21:22La personne qui a fait les prédictions
00:21:24était optimiste, quoi. Non, je pense
00:21:26que, objectivement, manifestement,
00:21:28il y a eu un biais d'optimes, mais...
00:21:30Justement, comment ça se fait ?
00:21:32Question vraiment vulgarisation totale.
00:21:34Comment ça se... Qui c'est qui dit...
00:21:36Alors là, ça va être 4,4% d'augmentation,
00:21:38et pas 5,5. Est-ce que vous passez par des...
00:21:40Il y a une question par des cabinets de conseil ?
00:21:42Non, pas du tout. Comment ça marche, concrètement ?
00:21:44Vous avez, c'est les modèles à Bercy,
00:21:46dans ce qu'on appelle la Direction générale du Trésor,
00:21:48qui fait les prévisions de finances publiques,
00:21:50et elle s'appuie sur d'autres directions de Bercy.
00:21:52Vous avez la Direction générale des finances publiques,
00:21:54qui, elle, regarde la collecte d'impôts, TVA,
00:21:56impôts sur le revenu. Vous avez la Direction
00:21:58des douanes, aussi, qui collecte certains impôts.
00:22:00Vous avez la Direction du budget. Et donc, ils se mettent...
00:22:02Et la Direction de la sécurité sociale, parce que vous avez
00:22:04les cotisations sociales. Donc, ils se mettent
00:22:06autour de la table, en fonction de leur analyse
00:22:08de remontée, en fonction de leur prévision
00:22:10et leur modèle macroéconomique,
00:22:12ils essaient d'estimer au mieux
00:22:14l'évolution des recettes. Et c'est
00:22:16comme ça que les prévisions de recettes
00:22:18sont faites. On va peut-être
00:22:20juste... On parle beaucoup de budget...
00:22:22C'est normal. C'est normal.
00:22:24On y va avec beaucoup de cœur.
00:22:26Mais je vois qu'il reste 7 minutes.
00:22:28Pour changer un peu de sujet,
00:22:30on se demandait comment ça se passe
00:22:32en ce moment, à Renaissance.
00:22:34C'est quoi, un peu, l'ambiance au sein du parti ?
00:22:36Parce qu'il va y avoir
00:22:38l'élection du nouveau président du parti.
00:22:40Pour vous,
00:22:42Gabriel Attal, c'est un bon
00:22:44candidat pour cette présidence.
00:22:46Donnez-nous un peu comment ça se passe
00:22:48dans le parti. Il va y avoir
00:22:50un moment très important pour nous. Il y a un moment
00:22:52sur l'élection. Isabelle Borne
00:22:54qui s'est déclarée candidate.
00:22:56Gabriel Attal ne s'est pas...
00:22:58Je dirais encore...
00:23:00Team Borne ou Team Attal ?
00:23:02Pas nous, monsieur le député !
00:23:04On a dit qu'on avait le temps
00:23:06pour en parler.
00:23:08Nous, on a beaucoup de chance. C'est qu'on a beaucoup de talent.
00:23:10Je le dis.
00:23:12J'ai travaillé avec les deux.
00:23:14C'est une très belle pirouette.
00:23:16Elle a été ma première ministre.
00:23:18Gabriel Attal a été mon premier ministre.
00:23:20Je les trouve tous les deux
00:23:22très talentueux et j'ai
00:23:24une grande relation avec tous les deux.
00:23:26Je considère que c'est deux excellents
00:23:28candidats. J'attends quand même...
00:23:30Vous attendez le programme.
00:23:32J'attends qu'il se déclare
00:23:34candidat.
00:23:36Quand il se sera déclaré, vous le soutiendrez.
00:23:38J'ai dit que c'était un très bon candidat.
00:23:40On prend ça pour un oui.
00:23:42Je m'en cache pas. Je considère aussi
00:23:44qu'Isabelle Borne a joué un rôle très important
00:23:46dans notre famille politique
00:23:48et ici, à l'Assemblée.
00:23:50L'ambiance entre Macron
00:23:52et les députés de la majorité,
00:23:54c'est quoi ? Je sais qu'il y a des déjeuners
00:23:56qui sont organisés pour recréer un lien
00:23:58de confiance. Ça sert vraiment à quelque chose ?
00:24:00Ou c'est trop tard ?
00:24:02Je pense que c'est important qu'il entretienne des relations
00:24:04avec les députés qui, d'ailleurs, ont été élus.
00:24:06Il ne fait pas leur confiance, tous, collectivement ?
00:24:08Je pense que le président de la République
00:24:10a ce mandat direct
00:24:12qui vient des Français. Il a été élu aussi au suffrage
00:24:14universel. Il a des responsabilités
00:24:16éminentes, y compris dans notre
00:24:18formation politique, et c'est bien normal.
00:24:20Et je trouve ça très bien qu'il entretienne
00:24:22une relation régulière,
00:24:24rapprochée avec les députés.
00:24:26Mais je crois qu'au-delà du choix du casting,
00:24:28nous, on a un véritable...
00:24:30On le voit bien, on a une forme de
00:24:32nouvelle étape à franchir, nous, à Renaissance.
00:24:34On a exercé de nombreuses responsabilités
00:24:36pendant 7 ans. On est dans une nouvelle configuration.
00:24:38C'est honnêtement
00:24:40un profond changement, ce qui est en train de se passer, y compris
00:24:42pour les députés. Et il faut surtout,
00:24:44et ça, c'est le message que je fais passer, qu'on réinvestisse
00:24:46le champ des idées.
00:24:48Il faut qu'on repropose
00:24:50de nouvelles idées, qu'on travaille...
00:24:52C'est un essoufflement de la Macronie, pour vous ?
00:24:54Au bout de 7 ans d'exercice du pouvoir,
00:24:56il y a quand même une forme d'essoufflement
00:24:58programmatique. Ce qui est assez fou, c'est que Macron, c'était un
00:25:00anonyme il y a 10 ans. Moi, c'est ça
00:25:02que je trouve hallucinant, c'était il y a 10 ans,
00:25:04personne ne connaissait Emmanuel Macron,
00:25:06hormis dans l'ESSEC politique. En 2 ans,
00:25:08il est devenu président, et on a l'impression
00:25:10qu'il sera passé en 10 ans
00:25:12de tout à rien.
00:25:14Vous pouvez pas dire rien à rien !
00:25:16Non, il est président...
00:25:18L'après-Macron...
00:25:20On se demande ce que ce sera l'après-Macron.
00:25:22Mais l'après-Macron, c'est aussi
00:25:24à chacune et chacun d'entre nous de le bâtir.
00:25:26Est-ce qu'on a envie, demain, que dans
00:25:28l'espace central, on ait une formation politique
00:25:30comme Renaissance qui soit
00:25:32lisible, qui fasse des propositions
00:25:34adaptées aussi aux nouvelles attentes
00:25:36des Françaises et des Français ? On peut pas rester
00:25:38sur les programmes ? Faire des propositions, c'est bien.
00:25:40Moi, j'ai plein d'exemples d'annonces d'Emmanuel Macron
00:25:42qui ne sont pas faites. Je pense, par exemple,
00:25:44là, on a eu le prélèvement
00:25:46à la source. On attend toujours le versement
00:25:48à la source. Ca n'arrivera jamais.
00:25:50Avec la composition actuelle.
00:25:52Mais ce n'est pas vrai ! Ca a été lancé, c'est un travail
00:25:54hyper lourd. On a maintenant,
00:25:56regardez dans votre fiche de paye, le revenu social
00:25:58de référence. Je suis auto-entrepreneur.
00:26:00Vous avez bien trouvé
00:26:02qu'il y a une fiche de paye.
00:26:04Vous verrez, on commence à le calculer pour demain
00:26:06préparer le versement
00:26:08à la source. Mais ça se fait pas dans un claquement de doigts.
00:26:10Ce que je veux dire par là, nous, on a mis en oeuvre
00:26:12progressivement les deux engagements. L'engagement
00:26:142017-2022. Et c'est normal.
00:26:16On est à ce moment-là où il faut qu'on se réinvente.
00:26:18Il faut qu'on refasse. Il faut qu'on travaille
00:26:20dans notre parti. Il faut qu'on fasse des propositions.
00:26:22Oui, parce que j'allais dire, la semaine
00:26:24dernière, c'est Marie Lebec qui faisait un point
00:26:26sur les adhésions
00:26:28au sein du parti et qui disait que
00:26:30c'était vraiment
00:26:32en chute lime.
00:26:34C'est quoi un peu...
00:26:36Il y a des gens qui disent,
00:26:38par exemple, le chant des idées de la Macronie, on l'attend
00:26:40toujours. C'est vrai.
00:26:42Mais ils ont raison. On a l'impression que votre
00:26:44alliance avec LR, vous êtes un peu
00:26:46paumé. Moi, qui regarde
00:26:48la politique tous les jours, vous êtes paumé.
00:26:50Mais attendez. Bien sûr, c'est un énorme changement.
00:26:52On a dit, il faut qu'on
00:26:54fasse réussir le pays, on le fait avancer.
00:26:56Un Premier ministre qui n'est pas issu de notre famille politique,
00:26:58des LR, comment on se positionne ? Il a fallu
00:27:00du temps pour se positionner. Et on n'a pas encore,
00:27:02je vais vous dire, complètement trouvé
00:27:04le bon équilibre, le bon
00:27:06espace, il faut qu'on soit plus audibles. C'est quoi nos combats ?
00:27:08Moi, j'ai par exemple déposé
00:27:10une PPL sur la lutte contre la fraude.
00:27:12Je considère que depuis le début
00:27:14de l'engagement d'Emmanuel Macron, il y a eu
00:27:16une loi en 2018, le plan de Gabriel Attal.
00:27:18C'est un sujet parmi d'autres. Mais je pense qu'il faut
00:27:20qu'on reprenne une initiative politique
00:27:22en disant, voilà, pourquoi les électeurs
00:27:24et les électrices, ils font confiance
00:27:26à des députés d'Ensemble pour la République ?
00:27:28Et pour ça, il faut remettre des propositions sur la table.
00:27:30Transformation du monde du travail,
00:27:32encore en cours. Comment on accompagne
00:27:34ces transformations-là sur la question écologique,
00:27:36sur les questions régaliennes ?
00:27:38Il faut qu'on reprenne.
00:27:40Il y a un travail du parti
00:27:42qui doit être refait sur la production
00:27:44d'idées, la production d'idées nouvelles.
00:27:46Comment vous avez réagi en
00:27:48revoyant les tweets de certains députés macronistes
00:27:50très sarcastiques, hier soir,
00:27:52après l'élection de Jérémie Ordanoff, notamment Stéphane Travert
00:27:54ou Éric Botorel ?
00:27:56Est-ce que c'est une vengeance pour vous
00:27:58d'une partie des macronistes ?
00:28:00Non, ce n'est pas de vengeance.
00:28:02On n'a pas fait complètement le plein.
00:28:04La réalité, c'est que tout le monde a été...
00:28:06Le report n'était pas positif.
00:28:08Oui, mais attendez...
00:28:10Il a manqué des voix du modem.
00:28:12Il a manqué des voix, c'est certain.
00:28:14Est-ce que chez nous, on a été très meurtris
00:28:16de voir notre candidat, Stéphane Travert,
00:28:18excellent candidat, pour lequel une partie,
00:28:20semble-t-il, de députés LR
00:28:22ont préféré voter pour la France insoumise ?
00:28:24Oui, ça nous a choqués, ça nous a ébranlés.
00:28:26Et normal, ça laisse des traces.
00:28:28Maintenant, il faut avancer.
00:28:30On ne va pas rester comme ça. Le pays doit avancer.
00:28:32On doit travailler mieux dans le socle commun.
00:28:34Donc voilà, c'est hélas
00:28:36une nouvelle vice-présidence
00:28:38pour le nouveau Front populaire.
00:28:40Mais moi, je crois que maintenant, il faut avancer.
00:28:42Écoutez, on prend acte,
00:28:44puisqu'on arrive déjà à la fin
00:28:46des 30 minutes. Ça passe vite quand on s'amuse.
00:28:48À l'inverse du budget.
00:28:50À l'inverse du budget qui ne passe pas très vite.
00:28:52En tout cas, merci beaucoup, Thomas Cazenave.
00:28:54Merci à vous.
00:28:56On va demander
00:28:58à notre second invité
00:29:00de venir.
00:29:02Est-ce qu'il est dans le coin ?
00:29:04Vous ferez attention en sortant, à ne pas marcher
00:29:06sur le chat.
00:29:08Faites attention.
00:29:10Merci beaucoup. À bientôt.
00:29:12Au revoir.
00:29:14Le chat. En parlant du chat,
00:29:16il faudra que vous nous donniez
00:29:18vos idées de noms.
00:29:20On aimerait voir défiler des tas de choses.
00:29:22Bonjour. Antoine Léaumont.
00:29:24Vous allez bien ?
00:29:26Moi, je dis enfin. Enfin, on se voit.
00:29:28Depuis le temps.
00:29:30Merci beaucoup de venir.
00:29:32On fait l'honneur de venir sur Légistrim.
00:29:34Antoine Léaumont,
00:29:36député La France Insoumise
00:29:38de l'Essonne. Je vois que vous regardez
00:29:40déjà le chat. Vous êtes un peu
00:29:42un habitué.
00:29:44Bonjour, Antoine.
00:29:46Il y a des amis.
00:29:48C'est depuis Twitch 2 ?
00:29:50Exactement. J'allais dire,
00:29:52vous êtes le premier
00:29:54député sur Twitch.
00:29:56Est-ce que vous allez
00:29:58demander sa couronne de député
00:30:00Twitch à Hugo Bernalicis ?
00:30:02Il y a match ?
00:30:04Non, il n'y a pas match.
00:30:06Nous, on n'est pas en compétition
00:30:08avec Hugo Bernalicis. Au contraire.
00:30:10Je trouve qu'il a inventé une manière
00:30:12d'utiliser Twitch à l'Assemblée nationale.
00:30:14D'ailleurs, Yael Brunepierre
00:30:16n'était pas tout à fait d'accord avec le fait
00:30:18qu'il l'utilise en hémicycle. Ce qui est dommage.
00:30:20C'était une manière
00:30:22de pouvoir commenter ce qui se passait.
00:30:24Une partie de notre travail
00:30:26de député consiste aussi
00:30:28à informer sur ce qu'on fait. Je pense que s'il y a eu
00:30:30beaucoup aussi de désaffection
00:30:32vis-à-vis de la politique, c'est parce qu'on avait
00:30:34avant cette période-là l'impression
00:30:36qu'il y avait des politiques qui étaient un peu loin
00:30:38de nous,
00:30:40qui faisaient leur truc dans leur coin, qui prenaient
00:30:42des décisions avec lesquelles on n'était pas d'accord
00:30:44et sur lesquelles, en réalité, on n'avait aucun retour.
00:30:46Maintenant, c'est plus pareil.
00:30:48Justement, grâce aux réseaux sociaux,
00:30:50on a, nous, le moyen de faire en sorte
00:30:52qu'on informe sur ce qu'on fait
00:30:54et on a aussi le moyen d'informer sur ce que font les autres.
00:30:56Et ça, ça change radicalement
00:30:58la vie politique, parce que ça augmente la transparence
00:31:00de la vie politique.
00:31:02Après, c'était mon métier,
00:31:04les réseaux sociaux, donc...
00:31:06Je vais vous poser une question, justement,
00:31:08à propos des réseaux sociaux, que j'ai vue dans une tribune
00:31:10de JDD. Je cite la question.
00:31:12Est-ce qu'il faut vous couper, les réseaux sociaux ?
00:31:14Parce que vous avez tendance à truquer
00:31:16des dizaines de messages
00:31:18par jour. Ça m'a fait super rire de voir ça,
00:31:20parce que je me suis dit, si même le JDD
00:31:22se sent obligé de dire qu'il faut me couper Twitter,
00:31:24c'est que vraiment, je les embête.
00:31:26Parce que vous parlez de partager des idées,
00:31:28raconter ce que vous faites, sur quoi vous votez, etc.
00:31:30Mais aussi, parfois, on vous reproche de créer des polémiques,
00:31:32parfois un peu stériles.
00:31:34En réalité, ceux qui créent
00:31:36les polémiques sont ceux qui me reprochent de les faire,
00:31:38parce que là, en l'occurrence, c'était le JDD
00:31:40qui essayait de me créer une polémique.
00:31:42Je me souviens même plus sur la base de quoi, d'ailleurs,
00:31:44mais j'avais dû faire un truc qui les avait beaucoup agacés.
00:31:46Mais ce qui m'intéresse, moi,
00:31:48sur les réseaux sociaux,
00:31:50c'est que chacun a sa grammaire.
00:31:52Twitch, justement, ça va être le tchat.
00:31:54Si vous ne regardez pas le tchat sur Twitch,
00:31:56on est à côté de la plaque, à mon sens.
00:31:58Sur YouTube, ça va être plutôt de l'explication,
00:32:00donner des éléments de compréhension.
00:32:02Les gens, ils attendent un contenu
00:32:04qui est un contenu de très haute qualité
00:32:06et où on comprend des choses
00:32:08que sinon on ne comprend pas.
00:32:10Sur Twitter, les gens, ils attendent un peu
00:32:12du « fight ».
00:32:14C'est pour ça, d'ailleurs,
00:32:16que j'utilise beaucoup vos tweets contre l'URN.
00:32:18Je suis allé voir votre Twitter.
00:32:20Quasiment vos 50 derniers tweets, c'est pour taper sur l'URN.
00:32:22Après, là, moi, je suis en commission des lois.
00:32:24Commission des lois, on a les questions sécurité,
00:32:26police, immigration, justice.
00:32:28La commission des lois a un immense avantage,
00:32:30sans doute, c'est qu'elle permet de voir
00:32:32d'une certaine manière l'épure
00:32:34de chacun des camps politiques.
00:32:36Le Rassemblement national, sur ces sujets-là,
00:32:38il dit des trucs, c'est turbo-facho.
00:32:40C'est vraiment...
00:32:42Quand vous les écoutez en commission des lois,
00:32:44sur l'immigration et naturalisation,
00:32:46en voilà un qui nous dit
00:32:48que les Français naturalisés ne sont pas tout à fait
00:32:50des Français comme les autres
00:32:52et que, comment c'était sa formule,
00:32:54ils crachent sur le drapeau et sur l'histoire de notre pays.
00:32:56Les bras nous en tombent, quoi.
00:32:58Il y avait un député macroniste qui dit
00:33:00que c'est quelqu'un qui est naturalisé.
00:33:02Vous m'insultez, vous insultez ma famille.
00:33:04Et on voit, dans ce genre de moments,
00:33:06que les positions politiques
00:33:08sont aussi des...
00:33:10Comment dire ? Des choses qui ont trait
00:33:12à la vie personnelle des gens,
00:33:14que l'on décide dans la politique
00:33:16de choses qui vont impacter la vie des gens.
00:33:18Quand le RN parle de Français de papier,
00:33:20il reprend les mêmes expressions que le régime de Vichy.
00:33:22Le premier truc que fait le régime de Vichy en arrivant,
00:33:24c'est de dénaturaliser
00:33:26ceux qu'ils appelaient les naturalisés de papier,
00:33:28qui étaient les Français
00:33:30qui avaient obtenu la naturalisation
00:33:32après une loi
00:33:34qui avait facilité la naturalisation.
00:33:36En fait, c'est ça qui m'intéresse, moi.
00:33:38C'est que...
00:33:40On peut, dans ce genre de moments,
00:33:42avoir des positions politiques qui sont très claires,
00:33:44et moi, j'essaie de les mettre en avant
00:33:46pour que les gens puissent choisir.
00:33:48J'essaie de convaincre, y compris des gens
00:33:50qui sont pas du tout d'accord avec moi.
00:33:52Dans le tchat, il y a Maski qui vous demande
00:33:54quelle est votre ligne sur la laïcité,
00:33:56plutôt Jules Ferry ou Aristide Briand ?
00:33:58Je vais pas répondre comme ça
00:34:00parce que j'aurais pas
00:34:02la compétence nécessaire pour dire
00:34:04si je suis plutôt Ferry ou Briand.
00:34:06Sur Jules Ferry, j'ai un petit problème
00:34:08parce que c'est quelqu'un qui a défendu
00:34:10la prétendue inégalité entre les races.
00:34:12C'était comme ça qu'il disait à l'Assemblée nationale
00:34:14pour justifier la colonisation.
00:34:16Jules Ferry qui donne son nom à plein d'écoles
00:34:18et tout ça précisément pour la loi de 1905,
00:34:20mais il faudrait pas oublier que c'était
00:34:22un gros raciste, quand même,
00:34:24et que, sur ce sujet-là,
00:34:26je suis plutôt du côté de Julien Maigne
00:34:28dans l'Assemblée nationale
00:34:30qui, au moment où Ferry dit
00:34:32l'inégalité entre les races,
00:34:34il dit, vous osez dire cela au pays des droits de l'homme
00:34:36et il met la déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
00:34:38Moi, je suis de son côté. En plus, il parle de la déclaration,
00:34:40donc je suis avec lui à 100%.
00:34:42Pour vous répondre sur la question de la laïcité,
00:34:44je pense qu'il y a une perversion de la laïcité
00:34:46qui est faite par un certain nombre de personnes
00:34:48aujourd'hui qui vont utiliser la laïcité,
00:34:50la prétendue laïcité, mais je mets des guillemets,
00:34:52comme une manière de repousser
00:34:54les citoyens musulmans hors de la République.
00:34:56Or, ce n'est pas ce que demandent nos compatriotes musulmans.
00:34:58Ils veulent juste pouvoir vivre leur religion tranquillement.
00:35:00Ils veulent juste qu'on leur foute la paix
00:35:02et qu'on les embête pas si, par exemple,
00:35:04ils portent un voile. Mais pas plus que
00:35:06les citoyens juifs qui veulent porter la kippa
00:35:08ne doivent être embêtés par
00:35:10les gens qui essayent de les embêter.
00:35:12Donc, ce que doit protéger la laïcité, c'est justement
00:35:14le droit d'exercer librement sa religion, de porter un voile,
00:35:16de porter une kippa, de faire comme on l'entend
00:35:18parce que ce que définit
00:35:20la laïcité, à mon sens,
00:35:22c'est une forme de cécité de l'Etat.
00:35:24L'Etat ne reconnaît ni ne salarie aucun culte,
00:35:26ça veut dire qu'il n'est pas capable, il ne peut pas voir,
00:35:28il ne sait pas. Qu'est-ce qu'est un culte ?
00:35:30Je ne suis pas capable de le dire, je ne m'en mêle pas,
00:35:32de laisser les gens tranquilles avec leur religion.
00:35:34Je crois qu'on en est assez loin aujourd'hui
00:35:36parce que chaque fois qu'il y a une loi sur la laïcité,
00:35:38on va mettre les énormes guillemets qui sont faites,
00:35:40c'est une loi contre les musulmans. Il faut dire les choses clairement.
00:35:42Et les compatriotes musulmans,
00:35:44ils en auront le bol. Ils veulent être traités
00:35:46comme des Français, pas comme des musulmans
00:35:48qui enfreindraient la laïcité ou je ne sais quoi.
00:35:50Ils veulent juste vivre tranquillement leur religion.
00:35:52Le tchat a l'air de vous apprécier.
00:35:54Est-ce que vous diriez...
00:35:56Oui, c'est normal.
00:35:58C'est peut-être ma commune.
00:36:00Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose
00:36:02d'assez confortable à faire
00:36:04de la politique sur Twitch ?
00:36:06Est-ce qu'il y a une couleur politique sur Twitch ?
00:36:08Est-ce qu'elle vous sert d'une certaine manière ?
00:36:10Elle est de gauche ?
00:36:12En tout cas, les personnes qui s'en saisissent.
00:36:14Vous connaissez Daymon, le streamer ?
00:36:16Non.
00:36:18Il y a un streamer de gauche et un de ses modérateurs m'a dit
00:36:20« Je vais t'expliquer. Nous, avant, on était sur YouTube.
00:36:22L'extrême droite nous a dégagés de YouTube. Twitch, c'est à nous maintenant. »
00:36:24C'est marrant.
00:36:26D'ailleurs, il y a 10 % de votre groupe qui est sur Twitch.
00:36:28C'est marrant parce que
00:36:30quand on a fait la chaîne YouTube
00:36:32de Jean-Luc,
00:36:34quand on a commencé à vraiment la développer,
00:36:36c'était autour de 2016,
00:36:38on a lancé la Revue de la semaine et tout,
00:36:40mon analyse à moi,
00:36:42c'était l'extrême droite est très présente sur YouTube
00:36:44et justement, notre devoir, d'une certaine manière,
00:36:46est de faire en sorte que cet espace-là
00:36:48devienne un espace où au moins
00:36:50il y a d'autres possibilités.
00:36:52J'ai eu plutôt l'impression
00:36:54qu'on avait réussi à équilibrer les choses
00:36:56et parce que, y compris
00:36:58quand on fait du contenu avec quelqu'un comme Jean-Luc Mélenchon,
00:37:00qui a pour le coup une énorme audience, en plus là,
00:37:02il vient de recevoir, je peux vous le dire, en exclusivité,
00:37:04le trophée du million. Je ne sais pas ce qu'il va se passer,
00:37:06mais j'ai vu la photo, on m'a envoyé la photo,
00:37:08donc j'étais super saucé.
00:37:10Mais...
00:37:12Exclu, elle légistrime le chat.
00:37:14C'est incroyable, vous avez une exclusivité.
00:37:16Jean-Luc a le trophée du million. Ça y est, on l'a reçu.
00:37:18Mais voilà,
00:37:20et je crois qu'on a réussi un peu
00:37:22à équilibrer
00:37:24ce réseau social-là.
00:37:26Je ne dirais pas que c'est le cas sur tous les réseaux sociaux.
00:37:28Je pense qu'on a fait du bon boulot,
00:37:30pour le coup, parce qu'en développant
00:37:32les réseaux sociaux, on a permis
00:37:34une autre manière de faire de la politique et d'informer.
00:37:36Je pense qu'on a... En fait,
00:37:38je crois qu'en France, on est une assez grande exception
00:37:40à gauche et qu'on a réussi
00:37:42à bien faire passer
00:37:44les idées et le programme
00:37:46qu'on défend et je crois que c'est ça que les gens...
00:37:48Et notamment sur Twitch, parce que,
00:37:50pour reprendre la question de Fanny,
00:37:52est-ce que, du coup, Twitch, c'est quand même
00:37:54plutôt de gauche ou pas ?
00:37:56Je ne sais pas, parce que, par exemple, il y a plein de fois où
00:37:58moi, il y a des gens qui viennent dans mon chat
00:38:00qui sont
00:38:02de droite, voire d'extrême droite.
00:38:04Non, mais en tant que streamer,
00:38:06tout ce que j'observe,
00:38:08les spectateurs, c'est plus nuancé,
00:38:10mais dans les gens qui font du contenu politique, surtout.
00:38:12Moi, je parlais du contenu. Je parlais des créateurs de contenu.
00:38:14Ah oui, oui, oui. Créateurs de contenu, c'est clairement plus de gauche.
00:38:16Oui, oui, je pense que c'est ça.
00:38:18Les gens de gauche se sont davantage emparés de Twitch
00:38:20par rapport à la politique. Effectivement,
00:38:22Dany Héras, ils ont certainement aussi
00:38:24beaucoup montré la voie.
00:38:26Et avec
00:38:28la ZawaProd, ils organisent
00:38:30maintenant un réseau de streamers.
00:38:32Donc, ça marche assez bien. Il y a Sand,
00:38:34Riliès. Oui, ça,
00:38:36vraiment. Et je trouve
00:38:38qu'il y a un vrai travail
00:38:40qui est fait par les streamers de gauche, c'est vrai,
00:38:42sur Twitch, mais après, sur les spectateurs,
00:38:44pour le coup. Et moi, c'est ce que j'adore sur Twitch.
00:38:46Franchement, j'adore ça.
00:38:48C'est un peu désagréable pour les gens
00:38:50qui me suivent, mais souvent, je vais répondre plus aux gens
00:38:52avec lesquels je ne suis pas d'accord. Aux gens qui vont
00:38:54me dire des trucs d'extrême droite ou des trucs de droite,
00:38:56ou des trucs où ça va créer du débat.
00:38:58Parce que moi, ce qui m'intéresse, encore une fois,
00:39:00les gens qui sont d'accord avec moi,
00:39:02bon, ben, s'ils sont convaincus,
00:39:04ce que je peux faire de mieux, c'est leur donner des arguments
00:39:06pour convaincre des gens qui sont d'un autre bord politique.
00:39:08Je vois en réaction
00:39:10quelqu'un qui dit que les jeunes sont majoritairement de gauche aussi.
00:39:12Oui, c'est vrai.
00:39:14Bon, alors après, ça, c'est une règle sociologique majeure
00:39:16qui est que les jeunes sont plutôt de gauche
00:39:18et les anciens sont plutôt de droite, pour une raison.
00:39:20Moi, je suis sociologue de formation à la base.
00:39:22Vous avez peur de devenir vieux ?
00:39:24C'est pas possible, c'est dans la tête.
00:39:26Franchement, quand je vois Mélenchon, je me dis que c'est possible
00:39:28d'avoir 71 ou 72
00:39:30et de rester jeune dans sa tête.
00:39:32Donc, ça me va totalement.
00:39:34Mais, qu'est-ce que je vous disais ?
00:39:36Les jeunes sont plutôt de gauche.
00:39:38Oui, les jeunes sont plutôt de gauche.
00:39:40Quand on vieillit,
00:39:42on accumule du capital, et au bout d'un moment,
00:39:44on a tendance à avoir envie de vouloir le défendre.
00:39:46Et, en tout cas,
00:39:48c'est la logique sociologique qui est derrière
00:39:50et qui est étudiée par les sociologues, c'est un peu ça.
00:39:52Après, je pense qu'il y a aussi
00:39:54une manière de s'informer
00:39:56chez les jeunes qui est différente
00:39:58de celle des personnes les plus âgées.
00:40:00Les personnes plus âgées regardent davantage la télévision
00:40:02et, bon, c'est news et pas vraiment une chaîne de gauche, par exemple.
00:40:04Est-ce que l'intérêt aussi des réseaux sociaux,
00:40:06c'est pas de ramener la jeunesse aux urnes,
00:40:08finalement ?
00:40:10Oui, mais, en fait, quand vous vous adressez
00:40:12à des gens sur Twitch, en fait,
00:40:14ce sont des gens qui sont déjà politisés.
00:40:16Donc, en fait, est-ce que...
00:40:18Pas forcément.
00:40:20Moi, je vois, par exemple,
00:40:22ça, c'est un truc qui me sidère,
00:40:24mais il y a des gens
00:40:26qui sont au collège.
00:40:28Ils regardent les trucs sur Twitch qui sont pas très politisés,
00:40:30qui sont en demande d'explications.
00:40:32Ils ont pas encore le droit de voter s'ils sont au collège.
00:40:34Et, inversement... Comment ? Ils peuvent pas voter, oui.
00:40:36C'est une forme d'évangélisation.
00:40:38Non, non, non.
00:40:40Je voulais parler du terme religieux.
00:40:42Il y a une forme de sous-estimation des jeunes
00:40:44et de leur appétence pour la politique
00:40:46et de leur intérêt.
00:40:48C'est pas ce que je dis.
00:40:50Moi, j'estime qu'une personne qui est au collège,
00:40:52c'est le moment où on commence
00:40:54à faire de la réflexion politique.
00:40:56Il y a beaucoup de gens qui se questionnent,
00:40:58qui sont pas forcément d'accord
00:41:00avec les opinions de leurs parents, par exemple,
00:41:02qui se disent, mais tiens,
00:41:04à l'école, c'est pas la même chose qu'on dit,
00:41:06et qui sont en attente
00:41:08d'éléments de réflexion.
00:41:10Moi, je dis pas aux gens ce qu'ils doivent penser.
00:41:12Je dis aux gens ce que je pense.
00:41:14Et je le défends.
00:41:16Soit les gens se disent, c'est intéressant ce qu'ils racontent
00:41:18et ils sont d'accord avec moi, soit ils sont pas d'accord avec moi
00:41:20et ils continuent le débat.
00:41:22Vraiment, c'est ça que j'aime
00:41:24dans le chat Twitch,
00:41:26c'est le débat qu'on peut avoir.
00:41:28Il y a un fan qui dit,
00:41:30c'est la stratégie de Léaumont qui m'a repolitisé.
00:41:32J'avais abandonné la politique jusqu'à ce que je tombe
00:41:34sur la chaîne de Mélenchon.
00:41:36Il a vu la lumière.
00:41:38Moi qui suis sur Twitch quotidiennement,
00:41:40vu que c'est mon boulot, je le vois
00:41:42évidemment, je le dis en live,
00:41:44on m'accuse régulièrement
00:41:46de critiquer la FI, mais quand j'en dis du bien,
00:41:48notez-le quand même,
00:41:50on ne peut pas nier effectivement
00:41:52que votre stratégie est exceptionnelle.
00:41:54Vous êtes parmi,
00:41:56probablement, le parti politique
00:41:58qui a la meilleure stratégie auprès des jeunes.
00:42:00Faut noter, quand même,
00:42:02pas sur Twitch mais sur d'autres plateformes,
00:42:04notamment avec TikTok,
00:42:06qui heurte chez les jeunes,
00:42:08les fanboys...
00:42:10Pour être un peu caricatural,
00:42:12il y a la bagarre entre Dologu et Bardella.
00:42:14Je résume globalement, en gros,
00:42:16les deux grosses figures populaires sur TikTok,
00:42:18c'est Dologu et Bardella.
00:42:20Dans les urnes, il y a quand même,
00:42:22si je ne dis pas de bêtises, au présidentiel de 2022,
00:42:24un jeune sur quatre, je crois,
00:42:26de moins de 30 ans, qui a voté pour Marine Le Pen.
00:42:28Non.
00:42:30Ou de moins de 25 ans peut-être.
00:42:32Je crois que c'est un chiffre qui est un peu inférieur.
00:42:34Moi, j'ai souvenir que, à présidentiel 2022,
00:42:36le chiffre que j'ai en tête,
00:42:38c'est 34 % des jeunes
00:42:40de moins de 34 qui ont voté Mélenchon.
00:42:42C'est effectivement pas du tout le même.
00:42:46Oui, de ceux qui ont voté,
00:42:48qui ont voté Mélenchon.
00:42:50C'est possible que, du coup,
00:42:52ça en laisse un quart pour Mme Le Pen.
00:42:54Je ne sais pas sur quelle tranche d'âge,
00:42:56mais elle a plutôt une tranche d'âge,
00:42:58Mme Le Pen,
00:43:00que les gens qui sont
00:43:02dans la tranche supérieure.
00:43:04Justement, ça, c'est quelque chose...
00:43:06J'ai le détail. Le Rassemblement national
00:43:08a recensé près d'un quart des votes
00:43:10des 18-24 ans le 9 juin de cette année.
00:43:12On n'est même pas en 2022, c'est cette année.
00:43:14Des 18-24 cette année.
00:43:16Et nous, c'était combien ?
00:43:18Ah, aux Européennes.
00:43:20C'est très particulier, parce que c'est une...
00:43:22Il y a une adhésion,
00:43:24les idées d'extrême-droite,
00:43:26de cette jeunesse de moins de 25 ans.
00:43:28Pourquoi ça ?
00:43:30Mon impression, en tout cas,
00:43:32c'est que quand on échange avec des jeunes,
00:43:34y compris quand je peux avoir des échanges
00:43:36parfois un peu animés avec des gens
00:43:38qui ne votent pas pour mon mouvement
00:43:40et qui vont faire d'autres choix politiques,
00:43:42en réalité, quand on débat
00:43:44un peu dans la durée et qu'on
00:43:46perce aussi certaines idées
00:43:48reçues du RN...
00:43:50Par exemple, il y a une idée reçue sur le RN,
00:43:52le RN voudrait augmenter les salaires.
00:43:54Je ne sais pas d'où ça sort.
00:43:56Oui, c'est les seuls qui veulent augmenter les salaires.
00:43:58C'est ce qu'ils disent en hémicycle, mais dans les votes, ça se fait pas.
00:44:00Exactement. En fait, le RN,
00:44:02il y a deux stratégies différentes.
00:44:04Une stratégie médiatique de plateau télé où il dit des trucs,
00:44:06et une stratégie concrète à l'Assemblée nationale.
00:44:08En fait, sur les plateaux télé,
00:44:10il parle au grand nombre, il parle aux gens,
00:44:12et à l'Assemblée nationale, il parle aux patrons.
00:44:14Donc, ils essayent de convaincre les patrons
00:44:16par leur vote à l'Assemblée nationale, pas vu, pas pris,
00:44:18sauf que nous, on est là. Donc, nous, on essaye
00:44:20de révéler ce qu'ils font. Je vous donne un exemple
00:44:22après, puisque là, aujourd'hui, il y avait le vote
00:44:24sur leur prétendue réforme, abrogation
00:44:26de la réforme des retraites. J'ai dit prétendue
00:44:28parce que dans leur truc de financement,
00:44:30dans leur rapport qu'ils ont donné sur le financement
00:44:32de la réforme des retraites, ils disent, il y a un problème,
00:44:34c'est l'emploi des personnes
00:44:36de 60 à 65 ans.
00:44:38Pardon ? Vous voulez faire bosser
00:44:40plus les gens, donc entre 62
00:44:42et 65 ans, on comprend, alors même
00:44:44que vous êtes en train de prétendre que vous voulez abroger
00:44:46la réforme des retraites de M. Macron.
00:44:48C'est du...
00:44:50Oui, justement, j'allais poser
00:44:52une question, vous faites une belle transition
00:44:54vers le sujet retraite,
00:44:56mais une page d'écriture tout seul
00:44:58sur la réforme des retraites.
00:45:00Donc, le
00:45:02Rassemblement national a déposé sa proposition de loi
00:45:04pour abroger la réforme des retraites
00:45:06qui a été étudiée ce matin en commission,
00:45:08qui a été adoptée,
00:45:10mais vidée de sa substance,
00:45:12puisque les deux...
00:45:14Sans les deux premiers articles principaux.
00:45:16Est-ce que cette proposition de loi
00:45:18pour abroger la réforme des retraites,
00:45:20vous allez la voter ?
00:45:22Parce que ce matin, par exemple,
00:45:24il y a les communistes,
00:45:26Fabien Roussel, le premier,
00:45:28qui dit clairement,
00:45:30moi, si j'étais député,
00:45:32je la voterais.
00:45:34Et on sent aussi que parmi...
00:45:36En tout cas,
00:45:38même chez les insoumis,
00:45:40on sent que c'est un peu compliqué,
00:45:42c'est un peu un piège tendu.
00:45:44Est-ce que vous allez la voter ?
00:45:46Non, c'est pas compliqué.
00:45:48On a réfléchi, c'est logique,
00:45:50parce que le Rassemblement national
00:45:52ne fait pas ça pour abroger la réforme des retraites.
00:45:54Déjà, il faut commencer par la base.
00:45:56Le Rassemblement national ne fait pas ça pour abroger la réforme des retraites.
00:45:58Il fait ça pour essayer de foutre la merde à gauche.
00:46:00C'est fait pour.
00:46:02C'est leur stratégie depuis déjà l'année dernière.
00:46:04Ils font ça exprès pour essayer de foutre la merde.
00:46:06Chez nous, en disant, alors, vous abrogez ou vous abrogez pas ?
00:46:08Sauf qu'ils savent pertinemment
00:46:10que leur texte s'arrête à l'Assemblée nationale.
00:46:12Ils le savent.
00:46:14Mais leur texte s'arrête à l'Assemblée nationale.
00:46:16En termes d'image, pile, ils sont gagnants, face, ils sont gagnants.
00:46:18C'est pour ça qu'ils essayent de faire ça.
00:46:20Ils essayent de faire ça parce que pile, ils sont gagnants, face, ils sont gagnants.
00:46:22D'autant qu'il y a un système médiatique qui vient bien les aider en disant
00:46:24la loi d'abrogation de la réforme des retraites du Rassemblement national
00:46:26comme s'il suffisait de voter à l'Assemblée nationale
00:46:28et boum, c'était fini, on avait abrogé la réforme des retraites.
00:46:30C'est pas vrai.
00:46:32Disons-le, sur les réseaux sociaux,
00:46:34quand vous obtenez des victoires en commission,
00:46:36c'est pas faux, vous n'avez pas tort.
00:46:38Allez, un point pour vous.
00:46:40Je veux bien mettre ce point-là.
00:46:42Parce que c'est symbolique, le vote à l'Assemblée nationale.
00:46:44Donc précisément, la question qui est posée,
00:46:46vous me faites la transition parfaite,
00:46:48la question qui est posée, c'est
00:46:50est-ce que le vote symbolique
00:46:52à l'Assemblée nationale d'une proposition de loi
00:46:54du Rassemblement national
00:46:56sur l'abrogation de la réforme des retraites
00:46:58est symboliquement quelque chose d'efficace ?
00:47:00Qu'est-ce que ça envoie comme signal ?
00:47:02Ça envoie le signal qu'alors que leur proposition de loi est mal foutue
00:47:04et ne permettrait pas d'abroger la réforme des retraites
00:47:06particulièrement parce que c'est mal financé
00:47:08et je rappelle quand même que cet été,
00:47:10M. Bardella disait qu'avant d'abroger la réforme des retraites
00:47:12il faudrait faire un audit
00:47:14pour savoir si c'était finançable ou pas.
00:47:16Il avait changé d'avis, M. Bardella, pendant les campagnes législatives
00:47:18et maintenant il est revenu de l'autre côté.
00:47:20Il redit un mois plus tard qu'en fait il faut l'abroger.
00:47:22Mais alors qu'ils avaient dit ça,
00:47:24là il nous dépose une proposition de loi
00:47:26et si nous, nous faisions
00:47:28l'erreur d'aller
00:47:30voter leur réforme des retraites,
00:47:32qu'est-ce que ça voudrait dire ?
00:47:34Ça voudrait dire que le Rassemblement National est un allié
00:47:36utile pour abroger la réforme des retraites.
00:47:38Ça n'est pas vrai. Est-ce qu'ils étaient dans la rue avec nous
00:47:40quand il fallait manifester contre la réforme des retraites ?
00:47:42Chenu dit qu'il allait manifester.
00:47:44Je ne vais pas dire les gros mots que je pense mais
00:47:46il n'est pas allé manifester et quand nous
00:47:48on allait faire le tour des jeunes
00:47:50qui étaient gardés à vue parce que
00:47:52il faut bien rappeler comment ça se passait.
00:47:54Les jeunes, ils allaient manifester. Ils faisaient des manifestations dites
00:47:56sauvages mais la réalité c'est que dans ce pays
00:47:58on a encore le droit de manifester comme on veut, quand on veut
00:48:00prévenir le préfet de police de Paris
00:48:02sauf si le préfet de police de Paris fait des interdictions
00:48:04de zone de manifestation. Donc, les jeunes
00:48:06manifestaient, ils étaient embarqués
00:48:08ils les mettaient dans les paniers à salade
00:48:10et puis pouf, ils dispatchaient les jeunes
00:48:12dans les commissariats de Paris et des alentours
00:48:14et nous on allait faire le tour
00:48:16des commissariats
00:48:18pendant que monsieur Chenu
00:48:20n'allait pas dans les manifestations mais soutenait
00:48:22la répression policière du mouvement. Il disait oui, il soutient
00:48:24à nos forces de l'ordre, etc. Donc ils ne sont pas
00:48:26du côté des travailleurs. Pour revenir à la question initiale
00:48:28il y a quelqu'un dans le chat
00:48:30qui dit quel est le plus important
00:48:32le contenu d'une proposition de loi ou l'origine
00:48:34d'une proposition de loi ? Parce que ça répond...
00:48:36Les deux, enfin, parce que les deux sont
00:48:38très importants. De la même manière
00:48:40que voter une motion de censure sur
00:48:42la question des motions de censure, faire tomber
00:48:44le gouvernement par la gauche, c'est pas la même chose
00:48:46que le faire tomber par l'extrême droite. Parce que la dynamique
00:48:48qui est derrière, elle est pas du même côté. Or...
00:48:50Est-ce que vous êtes pas aussi dans une posture
00:48:52un peu de refus systématique de s'entendre ?
00:48:54Admettons que vous discutiez
00:48:56avec le RN, vous pourriez tomber sur
00:48:58des mesures qui, en fait,
00:49:00satisfassent les deux camps et
00:49:02les Français qui sont concernés.
00:49:04Je vais vous faire le travail jusqu'au bout. Pourquoi est-ce que
00:49:0648 heures avant, le RN n'a pas voté
00:49:08notre amendement d'abrogation ?
00:49:10Mais parce que vous êtes extrême-gauche,
00:49:12monsieur le député !
00:49:14La question se pose aussi dans leur camp.
00:49:16Est-ce qu'on n'est pas aussi capable de s'entendre ?
00:49:18Sauf que nous, on est cohérents. Moi, mon objectif,
00:49:20c'est pas de faire la synthèse entre la
00:49:22grande bourgeoisie et les classes populaires.
00:49:24Mon objectif, c'est l'inverse. Mon objectif, c'est de faire
00:49:26en sorte qu'il y ait une conscience de classe
00:49:28qui existe
00:49:30et que cette conscience de classe
00:49:32permette de faire l'unité
00:49:34des travailleurs contre ceux qui
00:49:36possèdent et qui font en sorte de garder
00:49:38la richesse de leur côté. Le RN,
00:49:40il fait pas ça. Le RN, il est dans une
00:49:42logique fasciste, au sens
00:49:44traditionnel du terme, c'est-à-dire, au lieu
00:49:46d'essayer de créer une conscience de classe
00:49:48pour lutter contre ceux qui
00:49:50accaparent la richesse, eux, ils essayent de diviser.
00:49:52Donc, ils vont dire, il y a
00:49:54les travailleurs français, et puis, il y a les
00:49:56travailleurs émigrés, et hier, en commission des lois,
00:49:58ça a pas loupé. Moi, je défends la
00:50:00régularisation des travailleurs sans papier
00:50:02parce que c'est utile, y compris aux travailleurs français,
00:50:04parce que ça protège, y compris les travailleurs français
00:50:06contre la concurrence
00:50:08qui est créée par le patronat.
00:50:10Juste, je finis ça, pour que ça soit pas
00:50:12perdu, mais qui est créée par le patronat pour faire en sorte
00:50:14de faire la pression à la baisse sur l'ensemble des salaires
00:50:16et le Rassemblement national, en commission des lois,
00:50:18ils ont dit, ah mais non, on n'est pas d'accord avec ça,
00:50:20c'est des clandestins...
00:50:22Mais parce que quelqu'un dit, complètement
00:50:24OK, mais les Français attendent cette
00:50:26abrogation, alors on fait quoi ? Ça rejoint un peu
00:50:28ce que dit Fabien Roussel ce matin, en disant
00:50:30est-ce que tout ça, c'est entendable ?
00:50:32Est-ce que ça, c'est entendable pour un
00:50:34mec qui a encore un an à tirer,
00:50:36qui se dit, moi, je l'attendais, cette abrogation ?
00:50:38Et bien, précisément, je redis
00:50:40pour que tout le monde comprenne bien,
00:50:42le Rassemblement national ne souhaite pas
00:50:44abroger la réforme des retraites, il souhaite foutre la merde
00:50:46à gauche, je vais dire les choses très clairement
00:50:48mais, sans filtre,
00:50:50ils veulent foutre la merde, par ailleurs,
00:50:52petite parenthèse, ça fout la merde chez eux,
00:50:54parce que M. Soti, qui est censé faire partie
00:50:56de la coalition Rassemblement national,
00:50:58il est contre la réforme des retraites de Mme Le Pen.
00:51:00National-libéralisme.
00:51:02Il commence par foutre la merde chez eux.
00:51:04Mais en réalité, ils font ça pour nous embêter,
00:51:06et pour qu'on vienne nous dire, ah mais quoi, vous voulez pas
00:51:08abroger la réforme des retraites ? Finalement, regardez Mme Le Pen
00:51:10comme elle est si bien, Mme Le Pen, elle veut abroger la réforme des retraites,
00:51:12alors que tout le reste du temps, elle fait l'inverse,
00:51:14et que l'avant-veille, ils venaient de faire
00:51:16l'inverse à l'Assemblée nationale. Donc, on fait quoi ?
00:51:18Je réponds à votre question. Un, le Rassemblement national aurait
00:51:20dû voter notre amendement, parce que ça met la pression
00:51:22sur le gouvernement, et que c'était une
00:51:24chose supplémentaire à faire entrer
00:51:26dans un potentiel 49-3 de M. Barnier.
00:51:28Ça veut dire que M. Barnier reviendrait à nouveau
00:51:30sur la réforme des retraites,
00:51:32les députés ont fait autrement. Et puis, deuxièmement,
00:51:34il y a effectivement notre niche parlementaire, le 28.
00:51:36Le 28, il y a notre niche. Ensuite, elle peut
00:51:38arriver au Sénat, dans la niche du groupe
00:51:40socialiste.
00:51:42Quand on parlait de la niche du RN, vous diriez,
00:51:44en sachant pertinemment que le RN sait que ça s'arrêtera
00:51:46au Sénat, puisque ça ne sera pas adopté au Sénat,
00:51:48la vote non plus. Mais ce n'est pas vrai.
00:51:50Une fois que ça passe au Sénat, ça revient
00:51:52devant l'Assemblée nationale. Que le Sénat
00:51:54n'adopte pas le texte
00:51:56dans les mêmes termes, on ne l'adopte pas.
00:51:58Vous avez dit que pour le RN,
00:52:00ça ne serait pas voté au Sénat.
00:52:02C'est que ça ne serait même pas présenté au Sénat.
00:52:04Si ce n'est même pas présenté au Sénat,
00:52:06il ne peut pas y avoir de navette parlementaire.
00:52:08Or, nous, on va faire la navette parlementaire,
00:52:10et ça va revenir chez nous.
00:52:12Donc, toutes ces explications,
00:52:14et vous voyez pourquoi j'adore Twitch,
00:52:16parce que toutes ces explications-là, si je viens sur un plateau télé,
00:52:18c'est Madame Le Pen qui est si formidable
00:52:20et si fantastique. Pourquoi vous n'êtes pas avec Madame Le Pen ?
00:52:22Mais d'ailleurs, à quoi bon la France Insoumise,
00:52:24puisque Madame Le Pen est si formidable ?
00:52:26On est sur Twitch, mais on a quand même un temps
00:52:28un peu imparti, et je vois que ça file,
00:52:30et du coup, comme on a des tas de sujets
00:52:32hyper importants
00:52:34dont il faut qu'on parle,
00:52:36revenons un peu au budget.
00:52:38Comment ça va se finir, ce budget ?
00:52:4049-3, ou pas ?
00:52:42Motion de censure, ou pas ?
00:52:44Il y a un mystère.
00:52:46Encore une démonstration que le RN,
00:52:48on ne comprend pas ce qu'ils font,
00:52:50parce qu'ils vont voter la censure ou pas ?
00:52:52Ils n'ont pas voté la destitution de Macron,
00:52:54ils n'ont pas voté la censure de Barnier,
00:52:56ils permettent à M. Barnier de continuer à faire sa politique.
00:52:58J'ai lu ce matin un article du Monde
00:53:00qui disait que Marine Le Pen ne veut pas voter la censure
00:53:02alors qu'une partie de ses députés veut voter la censure.
00:53:04J'ai l'impression que, pour l'instant, le bazar est au RN
00:53:06et qu'ils ne savent pas trop où ils vont.
00:53:08Moi, je pense, sur le budget, mon hypothèse,
00:53:10c'est, comme on est en train de faire là,
00:53:12on adopte des trucs que le gouvernement
00:53:14considère être insupportables.
00:53:16Donc, si c'est insupportable pour le gouvernement,
00:53:18il essaye de faire un 49-3.
00:53:20Il va faire son 49-3 quand, si jamais il le fait ?
00:53:22Un week-end.
00:53:24Parce qu'en général, le week-end, les députés
00:53:26sont dans leur circonscription et ils ne sont pas là.
00:53:28Du coup, faire remonter des députés
00:53:30parce qu'on a fait un 49-3 pour la censure...
00:53:32Il y a un délai de 48 heures.
00:53:34Oui, mais je pense qu'ils vont essayer de s'arranger
00:53:36pour faire en sorte que ça soit compliqué
00:53:38de rassembler les députés.
00:53:40Un jeudi soir, pour une séance, le 7 juillet.
00:53:42Comme ça, pour que ça tombe à un moment tout pourri
00:53:44où il y a plein de gens qui ne sont pas là
00:53:46et qui ne peuvent pas forcément revenir,
00:53:48qu'on prie des engagements en circonscription, etc.
00:53:50Ça, c'est une première possibilité.
00:53:52La deuxième possibilité, c'est que les macronistes
00:53:54eux-mêmes fassent de l'obstruction parlementaire.
00:53:5645 % des amendements déposés sur ce budget
00:53:58sont déposés par les groupes
00:54:00de la coalition gouvernementale.
00:54:02Coalition chelou, parce qu'ils ne votent pas ensemble,
00:54:04surtout. Enfin bon, ça, c'est rigolo aussi.
00:54:06Mais 45 %
00:54:08c'est déposé par la coalition gouvernementale.
00:54:10Et donc, c'est
00:54:12rarissime qu'il y ait autant d'amendements.
00:54:14Mais pourquoi ? Parce qu'ils essayent de faire
00:54:16durer les débats. Pourquoi faire durer les débats ?
00:54:18Parce que si jamais on ne vote pas dans les temps,
00:54:20ensuite, le gouvernement peut faire un budget
00:54:22par ordonnance. Il peut décider, lui,
00:54:24de... Voilà.
00:54:26Et ça, il préfère. Parce que pas vu, pas pris.
00:54:28Tu fais ton gouvernement par ordonnance, et puis voilà.
00:54:30Oui, j'ai une question au budget.
00:54:32Est-ce que vous croyez à l'hypothèse
00:54:34d'une autre voie, comme dit Eric Coquerel,
00:54:36je vais y arriver, qui est celle
00:54:38d'un budget NFP-compatible ?
00:54:40C'est ce qu'il a dit après les discussions des finances.
00:54:42Je pense.
00:54:44Il pourrait être voté.
00:54:46J'ai constaté qu'en commission des finances, on avait réussi
00:54:48à faire passer
00:54:50des mesures qui permettaient de ramasser
00:54:5260 milliards, mais qu'ensuite,
00:54:54encore une fois, voilà, encore une démonstration,
00:54:56le Rassemblement national a voté avec les macronistes
00:54:58contre le budget qui permettait pourtant
00:55:00qu'il y ait une casse du service public.
00:55:02Parce que nous, on est malins. On nous dit qu'il faut faire
00:55:0460 milliards d'économies. D'accord.
00:55:06On les trouve, les 60 milliards. On aurait pu trouver plus,
00:55:08s'il fallait trouver plus. Il faut que les gens
00:55:10sachent qu'il y a 200 milliards,
00:55:12200 milliards d'euros de cadeaux
00:55:14fiscaux qui sont faits chaque année aux entreprises
00:55:16sans, la plupart du temps,
00:55:18de contrepartie...
00:55:20De contrepartie...
00:55:22De contrepartie...
00:55:24Oui, par ailleurs, ça fonctionne aussi.
00:55:26De contrepartie sociale
00:55:28et environnementale. Donc, ben...
00:55:30Voilà, il y a de l'argent à trouver.
00:55:32C'est assez facile. Il y a des niches
00:55:34fiscales, notamment, qui sont utilisées.
00:55:36Il y a un système d'imposition qui a complètement
00:55:38à revoir. Je donne juste un chiffre
00:55:40très simple. L'imposition,
00:55:42si on prend l'ensemble des impôts, la TVA,
00:55:44etc., l'imposition de l'ensemble des Français,
00:55:46on est autour... C'est même pas progressif, en réalité.
00:55:48On est autour entre 40 et 45%
00:55:50de prélèvements obligatoires
00:55:52sur les Français moyens. Et quand on tombe chez
00:55:54les ultra-riches, ça tombe à 25%.
00:55:56C'est les mecs qui ont le plus de fric,
00:55:58c'est eux qui sont le moins taxés. C'est pas normal.
00:56:00Il y a David Guiraud qui disait hier
00:56:02que revenir sur la taxe d'habitation, c'est une bonne idée,
00:56:04ou pas ?
00:56:06Ben, la question qui est posée, pour moi, derrière
00:56:08ça, c'est la question de l'autonomie des communes
00:56:10pour se financer. Et ça, c'est un vrai problème,
00:56:12et c'est un problème qu'à un moment donné, il va falloir
00:56:14traiter. Moi, je suis pour... Alors, après, moi, je suis
00:56:16une version aussi particulière de
00:56:18républicain jacobin, donc...
00:56:20Moi, je suis pour un système simple. La commune,
00:56:22le département, l'Etat. Voilà.
00:56:24Et là-dedans, vous verrez qu'il manque deux ou trois strates.
00:56:26Il n'est pas loin. Ben non, il y en a quand même deux autres.
00:56:28L'intercommunalité, vous n'aimez pas,
00:56:30et les régions, vous n'aimez pas. L'intercommunalité et les régions.
00:56:32Bon, ben, quand ils disent qu'il faut supprimer
00:56:34le millefeuille administratif, machin, les régions,
00:56:36déjà, on pourrait voir l'utilité.
00:56:38Jean-Luc avait proposé un truc qui n'est pas bête,
00:56:40c'est de regrouper les régions
00:56:42autour des bassins versants fluviaux. Parce que
00:56:44une des questions principales qui va être posée à l'avenir,
00:56:46c'est la question de l'eau. Vous avez vu la situation
00:56:48des inondations. L'été, c'est les situations de sécheresse.
00:56:50Donc, la question de l'eau
00:56:52devient une question majeure, que ce soit
00:56:54pour en avoir quand il n'y en a pas,
00:56:56ou pour gérer ce qu'elle fait quand il y en a beaucoup.
00:56:58Ou pas trop en avoir quand il y en a.
00:57:00Donc, c'est une vraie question. Par contre, les intercos,
00:57:02moi, je considère personnellement
00:57:04que c'est un système qui
00:57:06éloigne la démocratie.
00:57:08Moi, je suis pour le système communal et des syndicats
00:57:10sur des sujets particuliers,
00:57:12des syndicats intercommunaux.
00:57:14Comme le syndicat des eaux.
00:57:16Là, on va gérer ensemble parce que c'est pratique
00:57:18sur l'eau. Là, on va gérer ensemble
00:57:20parce que c'est pratique sur les poubelles, etc.
00:57:22Et comme on arrive enfin...
00:57:24Moi, j'avais une question sur Andy Kerbrad.
00:57:26Sans parler du dossier,
00:57:28on n'est pas flic,
00:57:30il a reconnu les faits, mais moi,
00:57:32je voulais faire un pas de côté, comme je fais souvent,
00:57:34sur la question de la consommation de drogue
00:57:36dans le milieu politique.
00:57:38On sait que ça existe. Dans tous les groupes,
00:57:40il y a secret de polychinelle.
00:57:42Moi, j'aimerais poser la question sur
00:57:44le rythme de vie des députés.
00:57:46Parce que moi, je stream, je suis tout seul
00:57:48quotidiennement l'actualité politique,
00:57:50c'est éreintant. Et vous, je crois qu'hier,
00:57:52vous étiez présent jusqu'à 3h du matin.
00:57:542h. Mais justement, comment
00:57:56vous faites et comment améliorer
00:57:58le niveau de vie des députés ?
00:58:00Vous aviez fait un tweet en disant qu'on est payé 7000 balles
00:58:02pour le passe-temps, mais on reste
00:58:04des êtres humains, et physiquement, c'est dangereux.
00:58:06Je me permets de juste rajouter la question,
00:58:08parce que c'est la question qu'on nous a demandé tout à l'heure.
00:58:10On demandait aussi, est-ce qu'Andy Kerbrad
00:58:12peut démissionner ?
00:58:14Il y a plusieurs questions en une. Je commence par Andy,
00:58:16parce que c'est, à mon avis... Et puis après, je répondrai
00:58:18sur la question sur le rythme de vie.
00:58:20Il nous reste 2 minutes.
00:58:22Sur Andy, moi, je considère,
00:58:24et je considère depuis le début, que la manière dont on gère
00:58:26la question des stupéfiants dans notre pays,
00:58:28c'est n'importe quoi. Qu'il faut
00:58:30déjà, un, sortir de l'hypocrisie
00:58:32que vous décriviez tout à l'heure.
00:58:34Un Français sur deux a déjà fumé du cannabis.
00:58:36On fait quoi ? On fout 30 millions de Français en prison
00:58:38parce qu'ils ont fumé du cannabis ?
00:58:40C'est une absurdité. Donc, ce qu'il faut faire,
00:58:42c'est, à mon sens, travailler sur la dépénalisation
00:58:44de l'usage des stupéfiants pour concentrer
00:58:46les forces de police, non pas sur la répression des consommateurs,
00:58:48mais sur la répression des trafiquants.
00:58:50C'est ça qui est utile. Ensuite, poser la question
00:58:52de la légalisation du cannabis,
00:58:54parce que c'est aussi une manière de faire
00:58:56de la prévention et de faire en sorte que les gens...
00:58:58Par exemple, comme c'est fait, il y a quelqu'un qui le met,
00:59:00comme au Portugal, ou comme c'est fait sur l'alcool.
00:59:02L'alcool est une drogue qui est très utilisée
00:59:04dans notre pays, qui pose plein de problèmes
00:59:06de santé publique et de sécurité publique, d'ailleurs aussi.
00:59:08Et notamment, qui a des effets
00:59:10sur la question des violences conjugales.
00:59:12Donc, c'est pas un petit sujet,
00:59:14l'alcool, mais on n'a pas pénalisé
00:59:16et on traite ça
00:59:18comme une question de santé publique.
00:59:20Ensuite, deux, sur la question
00:59:22de la vie des députés.
00:59:24Je sais pas comment vous dire.
00:59:26Moi, il y a un truc qui m'est arrivé
00:59:28dans ma vie, qui est que je suis devenu papa,
00:59:30donc ça rajoute une question qui est
00:59:32particulière, parce qu'il faut gérer la vie de famille
00:59:34et en même temps le mandat.
00:59:36Mais je pense,
00:59:38pour beaucoup d'entre nous,
00:59:40on est engagés, en fait.
00:59:42Moi, j'essaye de changer.
00:59:44Ça va vous paraître fleur bleue, mais moi,
00:59:46j'essaye de changer le monde.
00:59:48Quand je suis fatigué, je vais vous dire un truc.
00:59:50Je vais vous dire mon secret.
00:59:52Quand je suis fatigué, je me dis,
00:59:54à mon avis, Che Guevara, il demandait pas une pause.
00:59:56Quand il était en train de faire
00:59:58la guérilla, il demandait pas une pause et les risques étaient
01:00:00un peu plus élevés que ceux que
01:00:02j'ai à vivre, moi. Donc, je me dis,
01:00:04ça a été pire pour les camarades avant
01:00:06et ça sera peut-être pire dans le futur.
01:00:08Eh ben,
01:00:10beau mot de fin, parce que
01:00:12on doit rendre...
01:00:14Un peu pessimiste, mais
01:00:16on continuera.
01:00:18Déjà, M. Léaumont va continuer la discussion.
01:00:20Voilà, tout à fait.
01:00:22Très belle pub, en tout cas.
01:00:24Merci, en tout cas, d'avoir répondu à nos questions.
01:00:26Merci, le tchat, d'avoir
01:00:28bien participé. On a eu plein de questions.
01:00:30Désolé, il y en a aussi plein qui sont passées
01:00:32et je voyais les gens dire
01:00:34vous reprenez pas les questions. Merci pour tout.
01:00:36Merci, Fanny, d'avoir...
01:00:38Merci, Fanny. Merci, Hugo.
01:00:40Et du coup, le tchat, on vous
01:00:42retrouve lundi
01:00:44sur LCP.
01:00:46Puisqu'il y aura Lundi, c'est politique.
01:00:48Merci à tous. On se retrouve
01:00:50lundi et mercredi prochain avec Valérie.
01:00:52Bonne journée à tout le monde.