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Samedi 19 octobre, lors du match Paris-Strasbourg, des supporters du PSG, principalement les Ultras de la tribune Auteuil, ont repris des chants homophobes contre l'OM pendant une dizaine de minutes alors que se profile, le 27 octobre au stade Vélodrome, le Clasico contre le grand rival marseillais. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau va recevoir ce jeudi les dirigeants du football français. 

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Transcription
00:00On ne s'habitue jamais en fait à ce genre de chant, on a beau nous parler de folklore, non pour moi c'est bien des chants homophobes et quand on est homosexuel forcément et qu'on est présent dans un stade et qu'on entend pendant 15 minutes ces chants-là et forcément ça nous touche forcément à un moment donné.
00:13Et vous ne vous cachez pas, Jean-Baptiste Montarnier, est-ce que vous êtes pris à partie justement par des supporters, ça vous arrive ?
00:19Oui tout à fait, moi je reste jamais sans rien dire, j'aime bien faire de la pédagogie avec les supporters donc je vais les voir et je leur explique que ces chants me dérangent, que moi-même je suis homosexuel, la plupart du temps les supporters finissent par arrêter de chanter en comprenant la situation et puis vous avez toujours ce noyau dur qui vous insulte, vous intimide et c'est malheureusement encore le cas samedi dernier.
00:47Vous racontez aussi que parfois il vous arrive d'être poursuivi à la sortie du stade mais vous continuez à aller voir des matchs de foot, vous surmontez votre peur ?
00:55Ce serait forcément leur donner raison que de ne plus se rendre au stade mais oui effectivement des fois on se pose la question et on se dit est-ce que je vais continuer à aller dans les stades de football malheureusement.
01:07Alors il se trouve que mardi vous avez été reçu par Bruno Retailleau le ministre de l'Intérieur avec d'autres associations pour évoquer justement l'homophobie dans les stades, que vous a dit le ministre ?
01:16Oui alors effectivement on a été reçu au ministère de l'Intérieur avec d'autres associations, on était quatre associations, c'est pas la première fois que je suis reçu par des ministres sur ce sujet-là mais là on a vraiment senti qu'après la réaction il voulait vraiment agir sur le sujet et d'ailleurs on attend tous aujourd'hui la réunion avec les instances du football et théoriquement il devrait frapper fort je pense.
01:39De quelle façon alors ?
01:41Il nous a demandé ce que nous, association, on souhaitait et quelle action on voulait engager pour lutter contre l'homophobie et nous on a rappelé qu'en fait l'arsenal de sanctions existe déjà, l'AFP a à sa disposition les sanctions mais qu'aujourd'hui simplement elle ne les applique pas.
01:56Les sanctions c'est quoi ? C'est exclusion du stade ?
01:58C'est l'arrêt du match automatiquement comme elle peut le faire pour le raciste.
02:02Mais par exemple l'année dernière on se souvient qu'Amélie Oudéa Castera elle avait dit on aurait dû arrêter le match quand il y avait eu des champs homophobes pendant PSG-OM et finalement on n'arrête pas les matchs aujourd'hui.
02:10Non non non effectivement pour l'homophobie l'AFP doit considérer que ce n'est pas un fait assez grave pour arrêter le match mais dans l'arsenal de l'AFP normalement c'est un rappel à l'ordre, un deuxième et si ça ne fonctionne pas on arrête le match.
02:23Est-ce que ça veut dire que dès dimanche pour le Classico au MPSG au Vélodrome, est-ce que ça veut dire que s'il y a des champs homophobes le match sera arrêté ?
02:31Théoriquement le match devrait être arrêté.
02:33Vous avez reçu un engagement ferme de Bruno Retailleau là-dessus ?
02:35Ah oui non mais là les ministres ils sont très engagés, ils veulent rien laisser passer et ils ont compris que l'arsenal existait et là ils vont demander des comptes à Vincent Labrune, le président de l'AFP aujourd'hui pour expliquer pourquoi ils ne font pas.
02:53Et à un moment donné je pense qu'effectivement si dimanche le match est entaché de ces nouveaux champs je pense que théoriquement le match devrait être arrêté.

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