• il y a 20 heures
Il connaît plutôt bien Bernard Lavilliers pour l’avoir côtoyé avec le quatuor Ébène. Le temps d’une soirée, Raphaël Merlin va prendre la direction
de l’Orchestre symphonique de l’Aube. À quelques heures de monter sur scène, serein, il est revenu sur ce challenge « galvanisant ».

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Transcription
00:00Raphaël Merlin, ce soir vous jouez avec l'Orchestre Symphonique de l'Aube et Bernard Lavillier.
00:06Dans quel état d'esprit vous êtes ?
00:09Très serein.
00:11Très serein.
00:12C'est amusant parce qu'avec Bernard, on sait très bien que chaque événement, chaque concert,
00:20c'est forcément très intense en imprévu.
00:24Mais je suis très serein parce que l'orchestre est super, super disposé.
00:29Cet orchestre-là, en tout cas, ce n'est pas celui que vous dirigez d'habitude.
00:32Vous prenez le relais d'un autre chef d'orchestre.
00:34Est-ce que ça demande une préparation différente ?
00:36En réalité, non.
00:38C'est un petit peu comme si j'avais un menu à tenir avec des recettes
00:44et que la seule chose qui est vraiment nouvelle, c'est que je vais servir ce menu,
00:49mais dans une salle de restaurant que je ne connais pas.
00:51Ou alors pour des clients que je ne connais pas.
00:53Il n'y a pas de piège.
00:54Il y a des difficultés.
00:55Qu'est-ce que vous verriez comme difficultés ?
00:58Concrètement, les difficultés dans la partition,
01:00on entend les problèmes et on les règle avec des réflexes
01:04qui sont quotidiennement entretenus.
01:07Là, oui, il y avait une difficulté, une double difficulté,
01:10la partition et la situation sonorisée.
01:13Et après, il y a la troisième catégorie de difficultés
01:15qui est beaucoup plus psychologique.
01:17Dans cette situation de rencontre, moi, je ne peux pas deviner qui est qui,
01:21qui fait quoi.
01:22Je les découvre tous en même temps.
01:24Donc, c'est cette espèce de phase d'observation mutuelle
01:28où on apprend un peu, c'est difficile de résumer comme ça,
01:34mais un peu à créer un langage.
01:36C'est la dernière de la tournée pour Bernard Lavillier.
01:38Et pour vous, c'est la première.
01:39Est-ce que vous allez être plus désinhibés justement ce soir ?
01:41Parce que c'est la dernière.
01:42Est-ce qu'il va vous laisser des...
01:44Peut-être qu'il y aura plus de latitude ?
01:46Ce bonhomme chante depuis 50 ans.
01:51Donc, pour lui, débarrouler sur scène et prendre le public par la main
01:57ou par le bout du nez ou par les oreilles, peu importe,
01:59mais c'est une deuxième nature.
02:02Donc, c'est plutôt en répétition qu'il est...
02:04On ne sait pas trop comment ça peut se passer.
02:08Est-ce qu'il va vouloir en faire beaucoup ?
02:09Est-ce qu'il va vouloir en faire un petit peu ?
02:10Est-ce que vous avez une chanson coup de cœur ce soir ?
02:13Est-ce qu'il y en a une qui vous parle peut-être plus que les autres
02:16ou vous avez plus envie de jouer,
02:17enfin, de faire jouer que les autres ?
02:19Moi, peut-être mon coup de cœur, c'est tout simplement le guitare-son.
02:21C'est ma petite satisfaction d'avoir écrit...
02:27À l'époque, j'avais fait l'arrangement.
02:29Les petits percus de Minos Inelu qui nous envoyaient ça depuis New York.
02:32On recevait les fichiers, on mettait ça ensemble.
02:34Au mixage, c'était de la dentelle.

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