• il y a 15 heures

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Transcription
00:00C'est pas une émission juste qui constate et qui montre effectivement la difficulté
00:05que vivent aux quotidiens les aidants et les aidées.
00:06C'est une émission qui propose des solutions.
00:08Elle prend au cœur, elle prend aux tripes.
00:10Mais il y a aussi des moments très lumineux.
00:11Pendant 48 heures, tu vas endosser le rôle d'une personne aidera.
00:16Une expérience de vie pour comprendre un quotidien.
00:18Qui m'a accordé sa confiance.
00:20On ne peut pas savoir tant qu'on ne l'a pas vécu.
00:22J'ai moi-même été aidé pendant très longtemps par mes parents.
00:26Ma maman a même arrêté de travailler pour s'occuper de moi.
00:29Mais je ne connaissais pas trop son quotidien.
00:31Je ne me rendais pas forcément compte.
00:32Le but de cette émission, c'est justement d'aller à la rencontre de famille.
00:37Il s'avère que je suis un fils d'aidant.
00:40C'est-à-dire que mon père a été accompagner sa compagne jusqu'à la fin,
00:48qui était atteinte d'Alzheimer.
00:50Et que je le regardais avec le sentiment parfois qu'il sacrifiait peut-être sa vie.
00:56Et je lui en voulais presque de ne plus exister que pour lui-même.
01:00Il me dit « Mais non, tu te trompes, j'existe pour moi.
01:03Tout autant que pour elle.
01:04Elle et moi, c'est la même chose.
01:06Nous sommes fusionnels.
01:07Il est nécessaire et normal que je l'aide. »
01:09Lorsqu'il s'est agi de faire cette émission,
01:12je me suis dit que c'est l'occasion de voir, pendant 48 heures,
01:15ce n'est pas un effort insurmontable par rapport à la vie de Lauriane.
01:19Lauriane étant la femme de Thierry, l'homme atteint de l'hémorragie de Charcot.
01:22Donc je vais assister et aider pendant deux jours.
01:26Ce sont des actes d'amour qui vont au-delà du simple effort physique et mental.
01:32Thierry a eu, je pense, envie de me mettre dans la situation la plus intime qui soit,
01:40à savoir l'aider à aller aux toilettes.
01:42J'ai envie de pisser là.
01:43T'as envie de pisser ?
01:44Ben viens, on y va.
01:45Et donc, nous nous connaissions depuis quelques minutes.
01:47Et quelque part, ça a brisé toutes les barrières.
01:50Il fallait bien qu'effectivement, je l'aide à aller à ce qu'il se mette nu
01:53et qu'il aille aux toilettes.
01:55Ce qui m'a marqué avec ces deux femmes que j'ai rencontrées,
02:00c'est le fait qu'elles avaient beaucoup de mal à lâcher prise loin de chez elles,
02:07loin de leur maison et loin de leurs compagnons ou de leurs fils.
02:10Elles ont l'habitude de tout gérer, de gérer les tâches ménagères,
02:15de gérer leur travail aussi à côté et puis d'aider la personne en question.
02:20Là, c'était un peu difficile pour elles de lâcher prise
02:24et d'accepter de prendre du plaisir sans culpabiliser.
02:29Bruno, lui, a gardé un vrai contact avec Thierry.
02:33Il est encore avec lui au téléphone.
02:34Hier, depuis le mois de mars, quand on a enregistré l'émission.
02:37Pas une semaine où on ne s'appelle pas.
02:39On ne s'en voit pas un petit mot.
02:40Des bêtises d'ailleurs, beaucoup, des conneries, des blagues.
02:42Ils sont fans du PSG, donc moi, je m'en fiche un peu plus du PSG.
02:46Mais peu importe, on s'appelle pendant les matchs, etc. pour commenter.
02:50J'adore m'amuser dans ce que je fais maintenant,
02:53notamment dans ce LAM, en faisant du divertissement.
02:56En revanche, c'est hyper important pour moi aussi de continuer à faire des choses
03:00avec du sens et un message derrière.
03:03Et quoi de mieux que de commencer avec un hommage en plus
03:06que je rends aux gens qui m'ont aidé, moi,
03:10et surtout aux gens qui aident les autres en général aujourd'hui en France.
03:14Je suis hyper content de ça et j'espère que les gens seront au rendez-vous.

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