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La bande de "Perrine jusqu'à minuit" évoque la poignée de main entre le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et Vladimir Poutine lors du sommet des Brics à Kazan.

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00:00L'image de la soirée, cette poignée de main à Kazan, en Russie, entre António Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, et Vladimir Poutine.
00:10On est en marge du sommet des BRICS, c'est le sommet du sud global des pays émergents qui contestent l'hégémonie occidentale.
00:18La présence de Guterres à Kazan, alors même qu'il y avait la conférence internationale pour le Liban qui avait lieu en ce moment à Paris,
00:25ça a suscité la colère de Kiev, parce que Guterres n'était pas revenu sur le sol russe depuis le déclenchement de la guerre contre l'Ukraine.
00:33Est-ce qu'il fallait serrer la main de Poutine ?
00:35Non, d'évidence non, et M. Guterres, depuis un certain nombre de mois, est systématiquement dans le mauvais camp.
00:41Mais ça dépasse sa personne. Oui, bien sûr, il se fait manipuler par Poutine, qui fait cautionner par la présence du secrétaire général de l'ONU
00:48son offensive anti-occidentale, puisque ça a été le mantra de cette rencontre.
00:53Il s'est fait aussi humilier et admonester par le président iranien sur place, Guterres, donc évidemment c'est une mauvaise affaire pour l'ONU.
01:00D'autant plus qu'il avait déjà rencontré Poutine après le déclenchement de la guerre de l'Ukraine, mais c'était quelques semaines après,
01:05et il était revenu en disant qu'en gros il y avait une possibilité de paix rapide, et il s'était complètement fait manipuler aussi par Poutine.
01:13Mais au-delà du personnage de Guterres, il y a ce naufrage de l'ONU.
01:17On a besoin d'un concert des nations, comme on dit, et puis d'une volonté collective planétaire de gérer les conflits, de les éviter, de les régler.
01:25Mais cette machine, ou ce machin, comme disait De Gaulle, a été inventée après 1945, dans un monde qui sortait de cette guerre mondiale,
01:33dans un monde qui était divisé par la guerre froide, et où les superpuissances nucléaires étaient du côté des vainqueurs de la guerre.
01:41Ce n'est plus le cas maintenant. Ça a changé d'abord assez rapidement, parce que la Chine a changé complètement de nature et de statut.
01:47Ça a changé ensuite par l'accès au nucléaire de toute une série de pays, dont l'Iran sera peut-être le prochain, parmi lesquels on compte aussi aujourd'hui l'Inde et le Pakistan.
01:55Donc toute la planète a changé, et l'ONU est restée dans le monde de 1945.
01:59Et maintenant, vous avez un secrétaire général qui est dominé idéologiquement par ce sud global, qui fait entendre sa voix à l'ONU.
02:06Ça l'a amené à tenir des propos apocalyptiques déplacés sur le réchauffement climatique, alors qu'il y a un vrai combat à mener pour l'ONU aux côtés des COP.
02:13Et ça l'amène, dans un certain nombre de conflits comme le Proche-Orient, à là aussi se tromper de discours.
02:19Et c'est inquiétant quand vous voyez qu'aujourd'hui, la conférence sociale du Conseil des droits de l'homme est présidée par l'Iran.
02:24Iran qui va prendre, tenez-vous bien, Iran qui va prendre dans quelques mois la tête de la cellule qui s'occupe du désarmement à l'ONU.
02:32L'Iran qui est en train d'essayer de se doter à vitesse grand V de la bombe nucléaire. L'ONU marche sur la tête.
02:37Néanmoins, il faut sauver un mode de gestion des crises internationales, collectives, où tous les pays ont leur mot à dire,
02:44mais où il faut aussi ne pas se tromper de combat et ne pas, nous, occidentaux, participer par notre faiblesse à la politique de ceux qui veulent tout simplement notre perte et notre destruction.
02:56Christophe n'a toujours pas compris en fait ce que c'était que l'ONU.
03:01Dans l'ONU, il y a 193 États. Et ne t'en déplaise, Christophe, il y a la Corée du Nord depuis 1991, il y a l'Iran, il y a toutes sortes de pays que tu considères comme infréquentables.
03:16Et bien ça me déplaît.
03:17Non mais...
03:18Ça me déplaît.
03:19Mais c'est précisément, je veux dire, c'est la fonction de l'ONU que précis... Moi je suis très heureux en fait qu'il existe dans le monde un endroit où,
03:27même si c'est des gens avec qui il n'y a absolument rien en commun, et je ne partage pas la vision qu'ils ont, ni du monde, ni des femmes, ni des homosexuels, il n'y a rien du tout,
03:37pour autant, je suis heureux qu'il y ait un endroit dans le monde où en fait on puisse se parler.
03:41Bien sûr.
03:42Précisément, tu as utilisé, tu as dit, il s'est trompé de camp, Guthièrez, mais précisément, en tant que secrétaire général de l'ONU, il n'a pas à choisir de camp.
03:50Et c'est ça que tu comptes faire.
03:52Parce que la démocratie, la démocratie, ça ne se négocie pas. La démocratie, la liberté, c'est intangible.
04:02Et quand on fait rentrer des pays comme la Corée du Nord ou l'Iran, on les écoute, bien sûr, le concert des nations.
04:07Je te l'ai dit, il faut un concert des nations.
04:08Mais pour les tenir, les tenir en respect, pour le dire, pour leur dire à l'Iran, la Corée du Nord et à d'autres, nous ne vous offrirons pas la corde avec laquelle vous allez nous battre.
04:17Les chevaliers blancs qui vont expliquer aux autres ce que c'est que la démocratie.
04:19Chacun, chacun, chacun.
04:21Ce ne sont pas les blancs qui ont raison. Moi, je respecte ce qui se dit en Inde, ce que se dit au Brésil.
04:25Ce sont des pays des BRICS. Je ne mets pas tout le monde dans le même sac.
04:28Ça ne veut rien dire, il y a une démocratie.
04:30Attendez, attendez, attendez. Chacun votre tour.
04:32Bon, Pablo.
04:34Il n'y a pas... Est-ce que c'est une démocratie ou est-ce que ce n'est pas une démocratie ?
04:38Mais non, mais ça c'est ridicule.
04:40Christophe, Christophe, Christophe.
04:42Laissez, laissez Pablo.
04:44Christophe, Christophe.
04:46Est-ce qu'il félicite l'Afghanistan des talibans ?
04:48Ça m'afflige. Je ne vais pas dire
04:50Ah ben bravo, c'est bien. Il est le chef de tout le monde.
04:52Il est le chef de personne. Non.
04:54Je suis pour que les talibans perdent le pouvoir en Afghanistan.
04:56Christophe, Christophe.
04:58Christophe, s'il vous plaît, laissez Pablo.
05:00Alors attendez, attendez parce qu'on ne s'entend pas, on ne comprend pas.
05:02Christophe, vous avez parlé. On ne peut laisser Pablo répondre.
05:04Allez-y.
05:06Je pense juste que tu fais une erreur en fait sur les lieux en fait.
05:08Et l'ONU n'est pas ce lieu-là.
05:10L'ONU est l'héritier ou la transformation
05:12de la SDN qui était
05:14des rencontres de diplomates.
05:16Ils l'ont transformée et c'est devenu un endroit
05:18où il était prise des décisions parce qu'étaient présents
05:20les nations en tant que telles.
05:22Moi je trouve ça très bien.
05:24Que l'Afghanistan soit présent à l'ONU,
05:26qu'on discute avec l'Afghanistan.
05:28Ça ne veut pas dire qu'on doit être d'accord avec tout et qu'on doit leur dire
05:30c'est formidable ce que vous faites pour les femmes.
05:32Mais ce n'est pas ça qu'il dit.
05:34Il s'assure juste que l'Afghanistan
05:36reste à l'ONU.
05:38Ça c'est difficile.
05:40Il s'assure aussi que la Corée du Nord reste à l'ONU.
05:42Pour qu'on puisse continuer à leur parler.
05:44Parce que tous les trucs de
05:46on va les insulariser,
05:48on va les rejeter, etc.
05:50Ça ne marche pas.
05:52Ça ne fait pas que demain les femmes afghanes vont marcher
05:54sur le voile dans l'élu de Kaboul.

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