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Les chroniqueurs du Cercle débattent autour d'un film sortant en salles ou en diffusion sur CANAL+
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Transcription
00:00Le robot sauvage réalisé par Chris Sander, c'est produit par les studios DreamWorks
00:04et l'adaptation d'un livre pour enfants signé Peter Brown, il met en scène un robot
00:09naufragé au milieu de nulle part, qui va devoir apprendre à survivre.
00:13C'est une sorte de croisement entre Robinson Crusoe et Wally, Philippe.
00:16Oui, alors c'est un peu plus doux que Wally, qui était un film très sombre, très crépusculaire,
00:21presque sous l'emprise de l'Odyssée de l'espace de Dominan Kubrick.
00:24Mais ce qui est intéressant dans le film, c'est que vous le résumez comme ça, on peut
00:27aussi résumer que c'est un robot qui va se sentir obligé d'élever un oisillon et
00:32alors si je raconte ça, les gens se disent déjà, ils ont zappé, ou ils se disent voilà,
00:36je veux dire, plus de 5 ans s'abstenir, or non ! Ce qui est très intéressant dans
00:40le film, c'est que le robot reste un robot, même s'il devient assez sauvage, et à quoi
00:46ça sert un robot dans la nature ? Parce que la nature reste une vraie nature.
00:49Et je vais vous apporter un extrait, vous allez voir comment ça fonctionne.
00:54Le réalisateur, c'est le réalisateur de Dragon, donc c'est quelqu'un qui est très
01:00fort pour dépeindre les sentiments et ne jamais tomber dans la niaiserie.
01:05Il y a de l'humour, mais on donne quand même l'authenticité à des choses.
01:09Là, il y a le robot qui est très content parce que comme il peut apprendre tout, il
01:11apprend comme les cerfs, mais sauf qu'on n'a pas besoin de lui et il reçoit un énorme
01:16coup.
01:17Et en fait, c'est ça, le robot, il ne sert à rien, il veut proposer ses services dans
01:22la forêt, mais personne n'a besoin de rien.
01:24Et là, tout d'un coup, c'est le moment, oh le papillon, il est beau et regardez, tous
01:27les papillons s'émerveillent.
01:29Et on se dit, ça y est, le film a basculé de l'autre côté et on va s'émerveiller
01:34de tout et on recueille, et voilà, sauf que voilà, regardez, il est encore beau et on
01:38voit.
01:39Il ne faut pas oublier que la forêt, c'est la chaîne de la vie.
01:41Et regardez comment c'est fait, les images sont peintes en fait.
01:45Évidemment que c'est un film fait à l'ordinateur, mais à partir d'images peintes, ce qui donne
01:49un espèce de cachet particulier remarquable.
01:53Et puis, ce final.
01:56Vous voyez, la forêt a le sens du gag, c'est-à-dire, cause toujours, tu m'intéresses, et voilà,
02:10et le putois, l'utilisation de la fumée verte, c'est à la fois très intéressant
02:15dans le dessin, très amusant dans la forme, très respect.
02:17Le splendeur numérique, il y a quelque chose, on est plongé dans une sorte de rêverie
02:22à la Miyazaki.
02:23Oui, oui, complètement.
02:24Pour la forêt, en effet, c'est très, très beau et surtout, je trouve que c'est très
02:29différent finalement des autres films DreamWorks qui jouent beaucoup sur le second degré,
02:34sur les animaux, enfin, oui, à ses potages, comme ça, des animaux pas forcément très,
02:39très élégants.
02:40Et ici, ce qui est vraiment magnifique, c'est le robot, en fait, qui est, c'est un être
02:48poétique, ce robot, il y a vraiment une âme, c'est ça, c'est une machine émotive, en
02:53fait.
02:54Et c'est ça qui est très beau.
02:55Et en même temps, il fait penser à tous ces robots qu'on a déjà vus, en fait, dans
02:58le cinéma.
02:59Je pense, par exemple, au film de Miyazaki, Le château dans le ciel, on est vraiment
03:02sur les mêmes sphères, c'est le même droïde, en fin de compte.
03:05Mais ce qui est très beau ici, c'est que, je ne sais pas si vous l'avez vu dans l'extrait,
03:09mais il a une espèce de, comme des veines qui passent, en fait, c'est sa batterie.
03:13Il y a vraiment énormément de plans, enfin, le motif de la charge de la batterie revient
03:18en permanence.
03:19Et c'est à partir de là qu'il va essayer de trouver son indépendance sensible pour
03:24pouvoir revivre.
03:25Et c'est très beau.
03:26Je crois que vous avez touché le petit cœur sensible d'Ava et de Simon, vous êtes retournés
03:30en enfance.
03:31Mais c'est un film pour tous, à vrai dire, je ne crois pas juste que ce soit, ça s'adresse
03:35aux enfants.
03:36C'est vrai qu'il est graphiquement merveilleux.
03:39Il est émerveillé tout de suite, mais aussi, c'est un film d'aventure et c'est extrêmement
03:44bien rythmé, très efficace.
03:45Et puis, ça raconte des choses pas si bêtes.
03:48Moi, j'ai l'impression quand même sur l'amour, sur le soin, sur le bien.
03:51Ça me pitié un peu.
03:52Qu'est-ce qui se passe ?
03:53Non, non, mais attendez, attendez.
03:54Il faut dire d'où on parle.
03:55Je trouve ça extrêmement émouvant, remarquablement bien écrit.
03:58Vous avez pleuré quand on vous a vu, Simon.
03:59J'ai pleuré, admirablement découpé.
04:00La bande de proxômes qui est complètement obsédée par la mort.
04:03On n'a pas envie de traîner avec ce film.
04:04Mais si, bien sûr.
04:05Le film regorge de qualités, mais on a commencé par parler de ses qualités plastiques.
04:09C'est là où, pour moi, le bas blesse un petit peu parce que le film veut tellement
04:12me forcer la larme.
04:13C'est un petit peu un rêve humide d'instagrammeur en descente de carambar.
04:17C'est terrible.
04:18J'avais...
04:19Je n'ai pas compris cette phrase.
04:20Moi non plus.
04:21Parce que tu ne manges pas assez de carambar.
04:23Et vous, Fred ?
04:24Je dois dire que les gosses pleurent énormément à ce film.
04:28Ça marche, pour dire ce que vous dites.
04:30Les adultes aussi.
04:31Oui.
04:32Je sais que les enfants pleurent beaucoup à ce film.
04:34Moi, j'ai l'impression qu'on avait mélangé finalement l'univers, les problématiques
04:39des romans de Jack London à l'heure de l'intelligence artificielle.
04:43Parce que quand vous regardez L'Appel Sauvage ou Crocs Blancs, vous aviez deux milieux
04:47qui se rencontraient.
04:48La seule différence, c'est que je trouve que pendant les deux premières parties, ça
04:52marche très fort puisqu'on est immergé dans cette forêt, on est immergé avec ces
04:56personnages.
04:57Il y a l'apprentissage du robot.
04:58Plastiquement, je trouve ça très beau, ces couleurs peintes.
05:01La troisième partie, elle me semble totalement téléphonée.
05:04Je trouve qu'à ce moment-là, on sort complètement de ce qu'il pouvait y avoir d'étrange
05:08dans ce monde.
05:09Ça redevient une sorte d'anthropocentrisme qu'on a déjà vu plein de fois.
05:12Et je trouve que le film se plante dans son dernier tiers où là, j'ai l'impression
05:17qu'il nous arrache un peu les larmes.

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