#Tchad : Retour d’exil de Mahamat Brahim Ali, l’oncle de Zouhoura, victime de viol en 2016. Il a été accueilli par le Secrétaire Général Adjoint de la Médiature.
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00:00Quelle est votre histoire avec la politique ?
00:07Vous le savez, d'habitude je ne suis pas un homme...
00:12Je n'ai jamais fait de politique.
00:14Je n'ai jamais été dans l'histoire de la politique.
00:18Mais quand j'ai eu des problèmes,
00:23j'ai contacté les amis, les camarades des anciens hommes politiques,
00:30ceux qui ont en France, pour trouver une solution,
00:39comment on va gérer cette situation.
00:42Donc vous le savez aujourd'hui au tchat,
00:44quand tu as un problème, personne ne te donne de bons conseils
00:50pour que tu ailles voir d'une autre manière.
00:53Nous les tchadiens, quand il y a eu des problèmes,
00:56on cherche à régler le problème avec le problème.
01:00Je m'excuse les termes, mais au début, comme si j'étais naïf,
01:07on était à Paris avec Macaï Langueblas,
01:12certes avec Abay Lemayna et d'autres.
01:15Voilà, ce qui s'est passé, s'est passé.
01:19Et aujourd'hui, si Macaï Langueblas est rentré avant moi,
01:24et s'il retourne en France, je crois que ça va répéter la même chose.
01:30Ça ne va rien changer.
01:32Donc, quant à moi, je préfère que, comme il est rentré,
01:36il reste au pays et il va présenter les jeunes tchadiens
01:42qui aujourd'hui ont beaucoup de problèmes.
01:46Il va leur donner d'autres idées et les orienter sur une autre chemin.
01:51Ce ne sont pas des choses que l'on voit à l'étranger.
01:56Ça ne résout pas de problème.
02:00Vous savez, l'histoire de Doha et tout ça,
02:05je crois que je n'ai pas participé ni au dialogue de Doha
02:14ni aux conférences ici.
02:18Beaucoup, ceux qui sont à Paris m'ont appelé pour aller ensemble.
02:23J'ai dit non, non, non.
02:25Et j'ai compris les jeux des hommes politiques tchadiens.
02:30Moi, personnellement, j'ai compris.
02:33Pour le reste, je ne sais pas.
02:36Personne en dehors du Tchad qui va chercher la paix
02:42ou qui va essayer de nous conduire dans un bon chemin, c'est impossible.
02:47On préfère tous venir dans notre pays, face à face.
02:52Si on a un problème, on va parler, on va discuter.
02:56On va voir ça dans notre mentalité.
03:00Notre mentalité tchadienne de pleurs, de haine,
03:05d'aller prendre des armes, s'entretier entre nous, ça ne résout pas nos problèmes.
03:09C'est pour cela que j'ai dit l'affaire Doha.
03:12Personnellement, pour moi, je n'ai pas fait partie.
03:16Je ne vais pas me faire trahir encore des fois.
03:20Parce que tous ceux qui m'ont trahi hier se trouvent à Doha.
03:25Donc, je n'ai pas voulu.
03:28Moi, j'ai accepté ce qu'ils m'ont fait,
03:30mais je n'accepte pas encore de suivre ces gens
03:33et de venir en Djamena, d'assister aux conférences.
03:38Beaucoup d'amis m'ont donné des conseils,
03:41bien avant aussi.
03:43Ils m'ont donné beaucoup de conseils.
03:46Pour retourner au pays,
03:49rien ne va changer en dehors du Tchad.
03:53J'ai resté tant d'années à réfléchir,
03:56mais c'est exactement ce qu'ils m'ont dit dès le début.
04:00Après tant d'années, quand j'ai resté,
04:03j'ai compris que l'histoire de l'exil,
04:07d'aller prendre des armes,
04:11ça ne résout pas nos problèmes tchadiens.
04:14Pour cela, j'ai contacté tout de suite
04:17ceux qui m'ont donné des conseils bien avant.
04:20J'ai dit, écoutez, les conseils que vous m'avez donnés auparavant,
04:24aujourd'hui, j'ai compris le résultat de vos conseils.
04:28C'est maintenant que j'ai compris ce que je vais faire.
04:31Ils m'ont dit non.
04:33Le président de la République a les bras ouverts.
04:37Nous allons essayer de voir.
04:40On va appeler les autorités.
04:43Il faut rentrer au pays.