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Le 15 octobre dernier, une jeune femme est morte d'une méningite aiguë. Malgré de nombreux appels au Samu, ses symptômes n'ont pas été pris au sérieux par l'opérateur. Une plainte a été déposée et une enquête ouverte. Une affaire qui n'est pas sans rappeler celle de Naomi Musenga, morte le 29 décembre 2017 après un appel au Samu  ignoré par une opératrice du service de secours.

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Transcription
00:00En effet, vous avez bien raison. Beaucoup de ressemblances avec la situation de Naomi Musanga,
00:07qui, je vous le rappelle très brièvement, à 22 ans, n'a pas été prise en charge par le SAMU et est décédée quelques heures après.
00:13Il y a incontestablement des questions ou des attitudes qui ne sont pas posées.
00:19Alors forcément, sur le cadre d'aujourd'hui, c'est difficile, puisque nous n'avons que peu d'éléments et surtout pas la bombe sonore.
00:25Nous savons que pour Naomi, il y avait eu plus qu'un mépris. Il y avait eu un comportement inhumain et détestable.
00:32Et toute la famille se bat encore aujourd'hui pour éviter que ces situations se répètent.
00:38On a entendu l'ami de cette jeune fille décédée qui parle de mépris ou en tout cas d'une difficulté d'être prise au sérieux.
00:47Alors je comprends qu'on m'explique qu'on ne peut pas saturer le SAMU de personnes étant victimes de fièvres et de diarrhées.
00:54Pour autant, si la personne souffre au point de demander de la morphine, qu'elle ne peut plus bouger, et ce dès le premier appel,
01:00j'ai du mal à accepter cet argument.
01:04Et je pense qu'il y a de la part de l'assistant, mais aussi du médecin régulateur, un certain nombre de questions qu'il convenait de poser.
01:12On entend parler de perte de connaissances avant le premier appel. Est-ce que des questions ont été posées à la victime ?
01:19Alors tout cela, c'est très difficile et c'est un travail compliqué aux urgences, bien évidemment.
01:23Mais encore une fois, je constate, et malheureusement j'ai plusieurs victimes qui viennent vers moi, je constate une attitude qui n'est pas toujours
01:32à la hauteur de l'urgence qui est nécessaire, parce que la question n'est pas de savoir ce que l'on peut offrir.
01:37On avait le sentiment qu'après le drame qui avait touché Naomi Musenga, je précise que le pératrice a été condamné,
01:44que les choses avaient un peu changé, qu'on avait par exemple amélioré la formation de ceux qui décrochent, justement.
01:50On ne l'a pas amélioré la formation, on l'a, pour ainsi dire, créé. Il n'y avait pas réellement de formation auparavant, si ce n'est la formation
01:56qui était donnée par les anciens aux nouveaux assistants de régulation médicale. Aujourd'hui, il y a un diplôme et il y a une formation,
02:03vous avez raison de le rappeler, depuis 2019, c'est-à-dire quelques temps après le drame de Naomi Musenga.
02:08Et ça, c'est un progrès, c'est inévitablement une très bonne décision, une très bonne chose. Cependant, je crains que cela ne suffise pas.
02:16Il y a du mieux, mais nous voyons bien, à travers le témoignage du drame d'aujourd'hui, que la situation n'est pas parfaite, loin de là,
02:25et qu'il y a des situations où le dysfonctionnement peut amener un certain nombre de questions, et l'enquête qui est en cours nous permettra, je pense, d'y répondre.

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