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À droite notamment, Donald Trump ; à gauche, Kamala Harris. Sur un point, ils convergent : l’Amérique doit se réindustrialiser, et tant pis si cela se fait au détriment de ses partenaires. « America First » reste leur mantra. Mais pour le reste, en économie, ils s’opposent sur trois sujets majeurs. [...]

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00:00A droite Donald Trump. A gauche Kamala Harris. Sur un point de converge, l'Amérique doit
00:16se réindustrialiser. Et tant pis, si cela se fait au détriment de ses partenaires.
00:20America first. Mais pour le reste, en économie, ils s'opposent sur trois sujets majeurs.
00:26En matière de fiscalité, c'est l'opposition classique entre ruissellement et redistribution.
00:31Le programme fiscal de Donald Trump repose sur une politique de réduction massive d'impôts
00:36pour stimuler la croissance et renforcer la compétitivité des entreprises. Inspiré de son
00:42mandat de 2017, son programme fiscal s'appuie sur deux leviers majeurs, des baisses d'impôts
00:46pour les entreprises et un allégement fiscal pour les hauts revenus. Il veut prolonger les
00:51réductions instaurées lors de son premier mandat qui avait fait chuter l'IS de 35 à 21% dans le
00:57but de relancer l'investissement et l'emploi. L'objectif, cette fois-ci, est de le ramener à
01:0115%. Fidèle à sa vision, Trump défend l'idée que la prospérité des plus aisés se diffuse à
01:07l'ensemble de l'économie grâce à leur dynamisme entrepreneurial. Kamala Harris, en revanche,
01:12défend une fiscalité plus redistributive. La candidate démocrate propose des hausses
01:17d'impôts modérées sur les grandes entreprises et les plus aisées. Parmi ces mesures, une taxe
01:22minimum sur les milliardaires, multipliée par quatre la taxe sur le rachat d'actions ou encore
01:27un impôt à 28% sur les plus-values à long terme pour les foyers aux revenus au-delà d'un million
01:32de dollars annuels. Ces recettes supplémentaires serviraient à financer des crédits d'impôt pour
01:37les familles, en particulier celles avec enfants, et alléger la pression fiscale sur les bas revenus.
01:42Kamala Harris vise à renforcer le pouvoir d'achat des ménages modestes convaincus que sous
01:47soutenir la base de la pyramide stimulera la consommation et la croissance économique.
01:51Deuxième divergence, le rôle de l'État. État, facilitateur non-interventionniste pour le
01:57candidat Trump versus État promoteur pour la candidate Harris, jouant un rôle central et
02:02actif dans l'économie en tant qu'acteur de justice sociale et de stabilité économique.
02:06Le programme économique de Donald Trump place le secteur privé au centre de la dynamique économique,
02:12réduisant au minimum l'intervention de l'État. En matière d'infrastructures,
02:17les partenariats publics-privés sont privilégiés pour réduire le rôle financier direct du
02:21gouvernement. Il propose également de limiter les réglementations sur les secteurs émergents,
02:26notamment celui des cryptomonnaies, pour faire des États-Unis la capitale mondiale des cryptos.
02:31En revanche, Kamala Harris inscrit son programme dans la lignée des Bidenomics,
02:35assumant un État actif pour soutenir la croissance. Son programme se concentre sur
02:41la réindustrialisation, malgré les résultats mitigés du mandat Biden dans ce domaine. Elle
02:46entend poursuivre l'attribution de subventions pour les entreprises manufacturières tout en
02:50finançant des infrastructures durables. Elle souhaite de plus soutenir les ménages par des
02:55subventions publiques et des baisses de taxes ciblées, financées par une augmentation modérée
02:59de l'endettement. L'État doit jouer un rôle de promoteur de la justice sociale et de la
03:04croissance économique en intervenant activement dans les secteurs stratégiques. Troisième point
03:09de fracture, le rôle de la Banque centrale, avec cette opposition manipulation monétaire
03:13versus indépendance de la Fed. L'indépendance de la réserve fédérale constitue un point de
03:19divergence fondamentale entre les deux candidats. Donald Trump, connu pour ses critiques de la Fed,
03:24propose de restreindre son autonomie afin d'influencer directement la politique monétaire,
03:29notamment la fixation des taux d'intérêt. Il envisage d'ailleurs de les abaisser pour
03:35stimuler la croissance et l'emploi. De son côté, Kamala Harris défend fermement
03:39l'indépendance de la Banque centrale, une institution qui, selon elle, doit rester
03:44technocratique pour éviter les interférences politiques et garantir la stabilité financière.
03:49Elle critique l'idée de manipulation monétaire et souhaite maintenir une gestion prudente et
03:54équilibrée de la politique monétaire. Donald Trump face à Kamala Harris,
03:59c'est aussi la confrontation entre deux visions radicalement différentes de l'économie.

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