Tags antisémites et croix gammées - Une mère de famille affirme être menacée depuis plusieurs semaines dans son immeuble: "Morandini Live" était en direct avec elle ce matin - VIDEO
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00:00Je vous propose tout de suite de partir dans un immeuble du 11e arrondissement de Paris.
00:05Et ce que vous allez découvrir se passe plutôt de commentaires.
00:09Que se passe-t-il dans cet immeuble du 11e arrondissement ?
00:12Des croix gammées, des insultes antisémites, des tags, des insultes qui s'en prennent,
00:18je cite, à la salle juive du 10e étage.
00:21Ça fait deux mois que ça dure.
00:23Une mère de famille affirme être visée par ces insultes et ces menaces.
00:27Alors, pour tout vous dire, depuis une heure, il y a du personnel de la mairie qui est sur place avec notre équipe,
00:32qui est en train d'effacer tous ces tags qui sont là depuis longtemps.
00:36Vous verrez tout à l'heure, depuis une heure, ils ont quasiment tout effacé.
00:38Il n'y a quasiment plus rien.
00:40Ces images ont été tournées il y a 20 minutes, tout juste, juste avant que l'émission ne commence.
00:44Ils n'avaient pas encore été au travail.
00:47Ils sont trois à travailler non-stop depuis une petite demi-heure pour tout effacer.
00:51Détail sordide quand même, et c'est important de le dire.
00:54Cet immeuble n'est pas n'importe lequel.
00:55C'est dans cet immeuble que vivait Mireille Knoll.
00:58Vous vous en souvenez, survivante de la Shoah, qui a été mortellement poignardée.
01:02C'était le 23 mars 2018.
01:04Mireille Knoll qui vivait dans ce même immeuble.
01:07On est en direct avec Nancy, qui est avec nous.
01:11Bonjour, Nancy, merci d'être avec nous.
01:14Vous êtes dans cet immeuble.
01:15C'est vous qui êtes a priori visée par ces tags.
01:20D'abord, comment est-ce que vous vivez tout ça ?
01:26Je le vis très, très mal.
01:30C'est très difficile.
01:33Il faut dire que ça fait deux mois que ça dure et que ça devient de plus en plus invivable,
01:42que je me sens de plus en plus isolée et abandonnée.
01:45J'ai l'impression d'avoir en fait, on va dire encore qu'on se victimise,
01:49mais d'avoir en fait tout le monde contre moi quelque part.
01:53Mais ça a commencé comment ?
01:55C'est quoi le point de départ de tout ça ?
01:59Le point de départ a été d'abord un appel aux 119.
02:04J'ai reçu une lettre le 26 août en disant que,
02:09soi-disant, ma fille, alors j'ai adopté mes enfants.
02:12Il faut savoir qu'ils ont été adoptés quand ils étaient nouveau-nés.
02:16Voilà, j'ai vécu plus de dix ans au Sénégal et on a dit que ma fille était soi-disant mon esclave,
02:23qu'elle sortait les poubelles, le chien, enfin bon, ma toux, voilà.
02:27Donc c'était forcément quelqu'un de l'immeuble.
02:31Ça a commencé comme ça, le 26 août et on va dire dix jours, quinze jours maximum après.
02:37Déjà, il y a eu une intercarration entre ma fille et cette personne quelques jours avant cet appel.
02:44Et ensuite, ça en est suivi, les tags.
02:46Voilà, donc dix jours après tout ça, sont arrivés les tags.
02:49Alors que je n'avais jamais rien eu dans cet immeuble, à part ma mère, il y a quelques années avant son décès.
02:55Et là, des tags sont apparus et toutes les semaines, on en avait des nouveaux avec des étoiles de David, des étoiles juives, des croix gammées.
03:07Ça a été de l'ascenseur, dans l'ascenseur, la porte, le paillasson, les escaliers, la boîte aux lettres.
03:17Et en fait, ça ne cesse pas.
03:19C'est censé, j'en suis à la sixième plainte, voire la septième, parce qu'il y a eu une audition avec des compléments de plainte avec.
03:25– Que vous répondent les forces de l'ordre ?
03:27Que disent les enquêteurs par rapport à cette situation ?
03:32– Bah que l'enquête est ouverte, qu'ils bossent dessus, voilà.
03:38Mais bon, ça fait quand même deux mois et il n'y a pas grand-chose en fait qui avance.
03:44– Mais c'est assez surrealiste de voir que ça dure depuis aussi longtemps.
03:48Je le disais, depuis ce matin, il y a des gens qui sont en train de nettoyer,
03:52des gens qui ont été envoyés pour tout nettoyer.
03:54Marie Blanchard, qui est avec vous, sortira tout à l'heure pour nous montrer un peu que tout est nickel, on verra ça tout à l'heure.
04:00C'est déjà un premier pas quand même ?
04:04– Un premier pas, oui, c'est facile, parce qu'ils ont attendu que les médias s'en mêlent pour faire effacer vite, vite, vite tout ça.
04:12– Ça veut dire que ça n'avait jamais été effacé avant ?
04:16C'est la première fois qu'ils viennent pour effacer ?
04:20– La boîte aux lettres avait été effacée par d'abord un monsieur de l'immeuble,
04:24parce qu'il a eu pitié je pense, il avait effacé lui-même les premiers tags,
04:29et ensuite deux fois par les gardiens de l'immeuble.
04:34Mais la porte par contre, il devait y avoir un devis,
04:38il devait y avoir mon assurance de voir avec, ça traînait, ça traînait,
04:42et quand là ils ont vu que je suis passé, il y a eu les médias, que je suis passé, tout ça,
04:46là comme par hasard, vite, vite, vite, il fallait que ça soit effacé dans l'heure, là, comme ça.
04:51– Comment vous vivez finalement aussi ce regain d'antisémitisme,
04:56parce qu'on voit bien que ce qui est visé c'est la judaïté dans tout ça,
05:00et on le voit sur les tags qu'on est en train de voir,
05:02comment vous vivez ça aujourd'hui,
05:04et est-ce que vous vous dites déjà, un, j'ai envie de partir de cet immeuble peut-être,
05:08et deux, j'ai envie de partir de France ?
05:12– Alors moi déjà je le vis très très mal,
05:16parce que je suis ici depuis que je suis toute petite,
05:20c'était l'appartement de ma mère que j'ai repris quand elle est décédée,
05:24donc déjà j'ai aussi mes souvenirs ici,
05:28mon fils est scolarisé dans le quartier,
05:32j'y ai mes amitudes, mes amis, enfin bon voilà,
05:36donc c'est vrai qu'avant ça je pensais pas à partir d'ici,
05:40mais c'est vrai que depuis tout ça je me suis dit, qu'est-ce que je fais à rester là ?
05:44C'est plus un arrondissement pour moi,
05:48ce n'est plus un immeuble pour moi,
05:50mais en même temps aussi c'est donner raison à ceux qui font ça,
05:56parce que alors donc eux, moi je vais partir,
06:00après eux ils vont être tranquilles chez eux,
06:04ils pourront bien rire de tout ça, ils auront gagné,
06:06parce qu'il ne faut pas se leurrer, on ne va jamais les retrouver,
06:08qui va les retrouver ?
06:10Ça fait déjà deux mois,
06:12et on efface et ça revient, on efface et ça revient,
06:14ça n'arrête pas, là ça a effacé vous verrez,
06:16dans quelque temps ça sera remis,
06:18aujourd'hui on a trouvé encore un dernier taille qui n'était même pas prévu,
06:22ils l'ont trouvé aujourd'hui, voilà,
06:26donc c'est grave, vraiment très grave.
06:30Partir de France, non, je n'y pense pas.
06:34Allez-y, allez-y, pardon.
06:36Oui, oui, non, je disais partir de France, non,
06:40parce que mes enfants sont scolarisés ici,
06:42et que j'ai des choses encore à faire ici,
06:46je ne peux pas partir comme ça,
06:48mais voilà, c'est avec le cœur gros, si je dois partir d'ici,
06:52mais je ne partirai pas de cet appartement,
06:54sans quelque chose que j'apprécie ailleurs,
06:56je ne partirai pas à tout prix ça,
06:58non, c'est trop facile par contre.
07:00Mais que disent les gens de l'immeuble,
07:02parce que vous êtes nombreux dans cet immeuble,
07:04vous êtes au dixième étage, je crois, vous êtes nombreux dans cet immeuble,
07:06que disent les gens de l'immeuble ?
07:08Parce que nous, c'est vrai qu'on a un peu parlé avec des gens,
07:10les gens disent, c'est quand même bizarre,
07:12il y a cette espèce de soupçon, vous savez,
07:14toujours en permanence dans ces cas-là,
07:16il y a des gens qui disent, oui, c'est quand même bizarre
07:18ce qui se passe dans cet immeuble,
07:20alors dans le même temps vous avez des soutiens,
07:22par exemple, qui est le maire adjoint à la ville de Paris,
07:24qui a dit, c'est insupportable ce qui se passe,
07:26c'est insupportable ce que vit cette personne,
07:28il y a l'association Mireille Knoll,
07:30qui a tweeté aussi, et qui dit qu'on a pleine confiance
07:32à l'intérieur et à la justice, mais il y a des gens
07:34qui disent, oui, c'est un peu étrange
07:36ce qui se passe dans cet immeuble, c'est beaucoup d'acharnement
07:38contre cette femme, voilà,
07:40il y a toujours ce soupçon
07:42qui est insupportable, a priori,
07:44en même temps, surtout quand on vous a en face de nous comme ça.
07:48Alors oui, comme je disais,
07:50ce matin aussi, j'expliquais
07:52à une autre chaîne que je disais que finalement,
07:54souvent, les victimes,
07:56malheureusement, elles deviennent les coupables
07:58quand on ne trouve pas qui fait ça.
08:00Forcément,
08:02on se dit, tiens, c'est peut-être
08:04un tel,
08:06ou le frère, ou la sœur,
08:08ou quelqu'un de la famille,
08:10ou un peu comme le reste,
08:12sauf que malheureusement,
08:14il se passe bien des choses, Mireille Knoll,
08:16elle était là, ça a peut-être paru bizarre aussi
08:18au début,
08:20mais pourtant, la pauvre,
08:22j'ai autre chose à faire
08:24que d'être là à peindre
08:26ma porte, mes murs,
08:28enfin bon, c'est quand même gravissime
08:30pour les gens qui pensent ça.
08:32C'est triste,
08:34je dirais, c'est triste pour eux,
08:36parce qu'on est en 2024,
08:38et en 2024, je ne vois pas
08:40qui d'abord s'amuserait à faire
08:42de telles choses, en plus je suis de confession juive,
08:44donc je ne vois pas l'intérêt, à part ceux qui disent
08:46que les juifs aiment bien se montrer,
08:48se mettre en victime,
08:50se victimiser, et faire
08:52des tags eux-mêmes, comme ça peut
08:54apparemment être le cas
08:56dans certains endroits, pour faire
08:58parler d'eux, non,
09:00ceux qui me connaissent savent que j'ai autre chose
09:02sur la tête
09:04que ça, voilà, j'ai autre chose dans ma vie
09:06que de m'amuser à peindre une porte.
09:08– Ceux qui vous soupçonnent, ça vous fait mal ?
09:10Juste un petit,
09:12ça vous fait mal d'entendre ces soupçons sur vous ?
09:16– Ça me fait mal,
09:18mais en même temps ça ne m'étonne pas, parce que,
09:20vu l'hypocrisie qui règne
09:22ici, ça ne m'étonne pas.
09:24Voilà, tout simplement.
09:26– Écoutez, j'espère que
09:28les choses vont avancer, en tout cas qu'on va
09:30très vite savoir ce qui se passe vraiment dans cette immeuble,
09:32parce que c'est insupportable que ça dure
09:34depuis deux mois, alors on l'a dit, la bonne chose c'est que
09:36comme les médias se sont apparés de l'affaire,
09:38les choses sont en train de bouger,
09:40Marie Blanchard qui avait goût va sortir d'ailleurs,
09:42pour nous montrer que depuis dix minutes à peu près,
09:44un quart d'heure, tout le monde est en train de nettoyer,
09:46tenez-nous au courant de toute façon si
09:48ces tags reviennent, et nous on reviendra
09:50vous voir à ce moment-là, parce que c'est vrai
09:52que c'est assez insupportable ce
09:54qui se passe, merci en tout cas d'avoir été
09:56en direct avec nous, et l'enquête va se poursuivre
09:58et on va, j'espère, découvrir
10:00qui fait ça, Jordan Florentin,
10:02merci Nancy, Jordan Florentin, cette histoire
10:04elle est complètement folle, on est en plein Paris,
10:06on est dans le 11ème arrondissement en plein Paris, et en plus
10:08dans l'immeuble de Mireille Knoll. – C'est tout bonnement
10:10insupportable, d'ailleurs si Nancy nous écoute encore,
10:12il faut lui apporter tout notre soutien face à cet
10:14antisémitisme crasse, qui rappelle
10:16une très très sombre histoire, parce que quand je vois
10:18des trois gammés, quand je vois qu'on vient
10:20tailler des étoiles en fait sur les logements
10:22de personnes qui ne posent aucun problème,
10:24alors en plus là on a vraiment l'exemple d'une
10:26personne qui a priori, c'était un conflit
10:28qui était simplement une espèce de conflit de voisinage
10:30qui devient ensuite un conflit, presque
10:32une forme d'antisémitisme, parce que
10:34Madame, parce qu'il y a de la judaïté,
10:36parce que Madame est juive, donc on est vraiment
10:38sur de l'antisémitisme crasse, et moi j'en veux
10:40à ceux, j'ai été frappé, il y a quelques jours
10:42chez nos confrères de TPMP, d'entendre
10:44Thomas Diagnoli nous expliquer qu'il n'y avait pas d'antisémitisme
10:46en France, qu'il n'y avait aucun, et que
10:48c'était une insulte, aujourd'hui on insulte tout le monde
10:50d'antisémite oui, enfin c'est le premier à nous insulter
10:52de racisme d'extrême droite, donc d'abord il y a ça,
10:54il y a un antisémitisme crasse, il faut le combattre, j'attends
10:56de voir quelle va être la réaction de la justice
10:58parce que vous le disiez Jean-Marc, on est en plein coeur
11:00de Paris, on est dans l'immeuble
11:02de Mireille Knoll, donc on peut s'attendre, je veux dire
11:04c'est en plein coeur de la capitale où il est censé y avoir le plus
11:06de force de l'ordre, une police municipale, une police nationale
11:08et si en plein coeur de Paris on est capable
11:10de commettre ce type d'acte, on doit s'attendre à quoi
11:12demain, à si il y a à nouveau une Mireille Knoll, donc
11:14évidemment qu'il y a un antisémitisme qui se développe
11:16partout, j'en veux aussi à Rima Hassane,
11:18j'en veux à Jean-Luc Mélenchon, j'en veux à toute cette frange
11:20de la classe politique française
11:22qui distille ce poison de
11:24l'antisémitisme en expliquant
11:26qu'on est simplement antisioniste, non non, vous êtes
11:28antisémite et il y a un antisémitisme
11:30en France, et puis
11:32moi ce que j'aime aussi chez cette femme par contre
11:34dans sa défense c'est qu'elle ne se victimise pas,
11:36elle sombre pas dans la victimisation ambiante
11:38où dans le même temps vous voyez d'un côté
11:40on a vu un homme portant un t-shirt anti-juif
11:42dans un métro à Paris, le même jour
11:44où sortait un sondage de l'agence européenne
11:46des droits de l'homme disant qu'un musulman sur deux
11:48en Europe se sentait en insécurité et en danger
11:50mais quelle provocation, la vraie
11:52communauté qui aujourd'hui est en danger en France, on le voit
11:54et en Europe, ce sont les juifs, et moi j'attends
11:56qu'elle va être significativement
11:58la réponse de l'Etat sur ce type
12:00de phénomène. – Alors il y a beaucoup d'associations qui se sont
12:02saisies de tout ça, je vais vous citer quelques messages
12:04l'association Micra également
12:06qui s'est saisie de tout ça et qui aide
12:08aujourd'hui cette femme à se battre, je voudrais
12:10qu'on reparte en direct sur place pour vous montrer ce qui se passe
12:12depuis une heure, voilà, vous voyez tout est
12:14en train d'être effacé, ça on est
12:16en direct, ces images sont en direct
12:18c'est Marie Blanchard qui est sur place
12:20et qui nous montre, là on est dans le couloir
12:22vous voyez, et tout est en train
12:24d'être effacé depuis
12:26une heure, je ne sais pas si on peut bouger un peu
12:28et voir
12:30comment ça se passe
12:32à ce niveau-là, voilà, bon c'est
12:34un peu dégueulasse quand même mais au moins
12:36c'est effacé, et
12:38il n'y a plus les insultes,
12:40les croix gammées et les insultes
12:42antisémites, Alex Sizar, député,
12:44c'est terrible, enfin
12:46là c'est en train d'être effacé parce qu'encore
12:48une fois les médias sont là, parce que les médias
12:50ont bougé, comme toujours
12:52mais ça fait des jours et des jours
12:54que ça dure. – Ça fait des années que ça dure
12:56chaque année on a une
12:58explosion des actes antisémites, je crois que sur
13:00le premier semestre de l'année
13:022024 c'est près de 900 actes
13:04c'est deux ou trois fois plus que l'année précédente
13:06où déjà les actes antisémites
13:08explosaient, on a
13:10je crois une vraie problématique
13:12qui est l'importation politique
13:14du conflit au Moyen-Orient
13:16– On voit la misosa qui avait été taguée là
13:18justement, qui vient d'être nettoyée.
13:20– Je crois que l'antisémitisme
13:22a toujours existé en France, je crois qu'il était
13:24honteux avant, aujourd'hui
13:26non seulement il est assumé mais il est presque parfois revendiqué
13:28par, ça a été dit à juste titre,
13:30un antisionisme qui devient
13:32politique, de dire que
13:34les juifs n'ont pas vocation à avoir
13:36un État, Israël en l'occurrence
13:38pas du tout d'État et qui se transforme
13:40inévitablement en antisémitisme
13:42en France avec des actes qui sont répétés,
13:44qui sont assumés et qui font malheureusement
13:46les bénéfices d'une
13:48certaine frange politique qui l'assume
13:50on l'a vu avant les élections européennes
13:52le nombre de fois où des drapeaux
13:54palestiniens ont été sortis au sein même
13:56de l'Assemblée Nationale
13:58une frange politique a compris que l'antisionisme
14:00et donc l'antisémitisme étaient rentables
14:02et il s'en empare et malheureusement ça se répand
14:04dans la société, c'est très dangereux.
14:06– Et encore une fois ce qui est aussi étonnant malgré tout
14:08là on repasse sur les images qu'on a tournées
14:10à 10h ce matin en arrivant, donc vous voyez c'est allé très vite
14:12ils sont arrivés très vite, ils ont tout nettoyé
14:14mais il faut que les médias
14:16s'en saisissent pour que ça bouge, c'est ça qui est
14:18toujours insupportable
14:20parce que cette pauvre dame elle a déposé
14:22elle nous a dit 6 plaintes je crois de mémoire
14:24ça fait 2 mois que ça dure et ça ne bougeait pas
14:26et là voilà bon. – Alors là ça a bougé
14:28pour le nettoyage. – Non mais c'est déjà ça
14:30excusez-moi parce que je pense
14:32que quand vous rentrez chez vous avec vos gamins
14:34tous les jours et que vous voyez
14:36voilà on ne va pas répéter les insultes
14:38et des croix gammées, je pense que même ça
14:40ça vous atteint psychologiquement.
14:42– Je ne connais pas le dossier, ce qui est nécessaire c'est qu'il y ait aussi
14:44une protection policière pour cette personne-là si c'est la 6ème
14:46plainte qu'elle dépose
14:48c'est qu'il y a un vrai risque pour ça.
14:50– En tout cas l'enquête est en cours
14:52et c'est pour ça que j'évoquais avec elle, je disais
14:54il y a des gens qui disent que
14:56l'histoire est bizarre, que c'est étonnant.
14:58– C'est de l'antisémitisme, le fait de soupçonner
15:00– Ce n'est pas la première fois
15:02je ne sais pas si vous vous souvenez, il y avait déjà eu une affaire
15:04il y a quelque temps. – C'est terrible.
15:06– Un mot rapide Laure Lismouvier parce qu'on est en retard.
15:08– Oui Jean-Marc, je suis stupéfaite de cette situation
15:10comme Jordan, j'apporte tout mon soutien
15:12et je pense qu'on est tous là à apporter notre soutien
15:14à cette dame qui est très courageuse
15:18dans un attentisme
15:20qui est terrible.
15:22D'une part parce que, vous nous l'avez expliqué
15:24elle a déposé de nombreuses plaintes
15:26rien n'a été fait
15:28on est dans un immeuble dans lequel il y a eu un drame
15:30qui s'est passé odieux
15:32on ne surveille pas, on n'apporte rien du tout
15:34en plus on laisse s'installer
15:36des soupçons contre elle
15:38toute cette situation est tout à fait odieuse
15:40mais au final elle va bien avec le contexte
15:42qu'on a aujourd'hui, à savoir
15:44laisser les étudiants à Sciences Po
15:46faire des manifestations
15:48et avoir des slogans antisémites
15:50nos responsables politiques
15:52pour certains, comme l'a rappelé Jordan aussi
15:54qui attisent aussi cette haine antisémite
15:56bref, on est dans un contexte
15:58qui est totalement explosif
16:00et qu'il ne faut absolument pas laisser s'installer.
16:02– Juste 30 secondes Valérie. – Oui bien sûr
16:04alors moi j'ai envie de dire que je condamne avec puissance
16:06– Bien évidemment. – Bien évidemment
16:08et puis que je trouve admiratif
16:10de la résilience de cette dame
16:12malgré tout ce qu'elle subit aujourd'hui
16:14n'oublions pas que les actes antisémites
16:16explosent en France
16:18et ça il faut le condamner avec fermeté
16:20ce ne sont pas les valeurs républicaines
16:22et ce n'est pas ce qu'on doit transporter
16:24en tout cas au milieu de notre société.
16:26– Et je vous le dis, quand on revoit ces images
16:28qu'on a tournées à 10h ce matin
16:30avec tout ça, je te dis, on est en plein Paris
16:32mais si ce n'était pas en plein Paris
16:34c'était aussi grave, ce n'est pas ce que je veux dire
16:36mais ce que je veux dire c'est qu'on a laissé ces tags
16:38on a laissé tout ça pendant des jours
16:40– On n'est pas capable de voir
16:42– L'enquête est en cours
16:44on fait confiance aux policiers, on fait confiance à la justice
16:46bien évidemment, pour régler tout ça
16:48et on embrasse Nancy et bon courage à elle.