• il y a 2 mois
Face aux alertes émises par la préfecture et la direction générale des finances publiques (DGFIP) concernant les finances de Saint-André, Joé Bédier, maire de la commune, a réagi lors d’un point presse ce mercredi 30 octobre. Assurant qu'il n'y a "pas le feu" aux finances communales, l’édile a tenu à rassurer les Saint-Andréens, défendant une stratégie d'investissement "ambitieuse".

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Transcription
00:00La commune reçoit ce genre de courrier. Non, il n'y a pas vraiment le feu. On est une commune qui investit beaucoup.
00:12J'aurais pu m'asseoir, mettre deux coffres à droite et à gauche et remplir le coffre. Non, ce n'est pas du tout dans ma philosophie.
00:22Ce n'est pas de présenter les budgets avec des excédents extraordinaires. C'est surtout d'investir pour les Saint-Andréens et pour les Réunionnais.
00:31Puisque j'attends aussi les Réunionnais de venir à Saint-André demain si la ville est attractive.
00:37Et le souci qui se pose, ces alertes qui restent quand même classiques, c'est surtout au niveau de la trésorerie.
00:47Parce que quelquefois, on investit tellement qu'on a du mal à régler tout de suite.
00:54Parce qu'il fallait capter les subventions. Quelquefois, les subventions arrivent en retard.
00:58Mais rien ne devient vraiment méchant. Tout à l'heure, je vous ai montré quelques chiffres sur l'encore de la dette.
01:07On est moins mauvais, par exemple, qu'en 2019-2020. Et puis sur d'autres ratios aussi.
01:14Sauf qu'il y a quand même ces alertes liées aussi aux problèmes financiers de la France globalement.
01:23Parce qu'aujourd'hui, quand on regarde un petit peu la dette de la France et globalement, ils doivent se dire...
01:30Et ils pointent du doigt les collectivités territoriales. Aujourd'hui, on dit que la faute, c'est aux collectivités territoriales.
01:40Moi, je peux comprendre sur un poste. Celui d'être au-dessus du ratio par rapport aux employés.
01:51Là-dessus, je comprends.
01:53Mais on ne fonctionne pas.
01:55Je comprends parce que quand on gère une entreprise, quelle qu'elle soit, on ne peut pas se permettre n'importe quoi.
02:02Mais la Réunion a une particularité avec l'ensemble des communes.
02:08La Réunion a une particularité, c'est qu'on a ici un taux de chômage qui avoisine les 25%.
02:16Vous savez, quand la métropole, c'est 7-8, on crie vraiment à la misère.
02:21Mais nous, les communes, ici à la Réunion, toutes les communes ont dû jouer aussi ce rôle social.
02:29Et à ce moment-là, l'État était très content.
02:31L'État était content de dire, attendez, il y a les communes qui font le job et ça apaise aussi le climat social.
02:39Et aujourd'hui, à l'inverse, quand on voit la loi des finances, on dit qu'on doit faire 60 milliards d'économies.
02:46Et ça, tout de suite, il faut trouver des gens pour pointer du doigt.
02:52Et donc, les collectivités territoriales, on nous alerte.
02:56Mais après, une fois que j'ai dit tout ça, on peut ne pas me croire.
03:01On peut ne pas me croire, mais en tous les cas, ce que je vous dis sincèrement et sereinement,
03:06aux uns et aux autres, et aux satandriens et aux satandriennes, on n'a pas de problème financier.
03:12On a des équipes compétentes, on investit beaucoup.
03:17Et je vous dis, sur la mandature, on investira, on approchera les 153 millions.
03:24Et rien que sur le personnel, depuis mon arrivée, j'ai mis plus de 10 millions.
03:28Après, libre aux uns et aux autres de dire qu'on est de mauvais gestionnaires.
03:32Mais moi, je n'ai pas de leçon, surtout à recevoir des condamnés.
03:39Ceux qui ont été condamnés pour manquement, pour faute, ne peuvent pas aujourd'hui me donner des leçons de gestion.

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