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Valérie Brochard, Hugo Couturier & Sasha Beckermann reçoivent cette semaine :
- Le député socialiste de l'Eure, Philippe Brun
- Suivie de la députée "Droite républicaine" de l'Orne, Véronique Louwagie

Chaque mercredi en direct sur Twitch, après les deux séances de Questions au gouvernement de la semaine, deux personnalités politiques se succèdent pour répondre aux questions de deux streamers : Hugo au Perchoir chaque semaine, accompagné de Sasha Beckerman en alternance avec un autre streamer. Les invités répondent également aux questions des internautes exprimées dans le chat et relayées par Valérie Brochard, en alternance avec Maël Morin une fois par mois.

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Transcription
00:00Bonjour et bienvenue dans Légistrim. On est sur la chaîne Twitch de la chaîne parlementaire.
00:07Abonnez-vous, posez toutes les questions qui vous passent par la tête, que vous avez envie de poser,
00:12parce que je suis là pour les transmettre à notre invité du jour, qui est Philippe Brun. Bonjour.
00:20Bonjour.
00:21Le député socialiste de l'heure. Je vais saluer tout de suite mes camarades du jour. Bonjour, Sacha Descarmanes.
00:26Salut Valérie.
00:27Bonjour, ça va bien ?
00:28Ça va et toi ?
00:29Très bien, merci. Et puis Hugo Couturier, aka Hugo au perchoir, n'est-ce pas ? Est-ce que ça va bien ?
00:35Comme un mardi.
00:36Comme on s'est vus tout à l'heure, comme ça va toujours bien.
00:39On a fait un jeu qui s'appelle « À qui qui sont les cheveux et à qui qui sont la cravate ? »
00:43C'était pas mal. Il faudra venir la semaine prochaine parce qu'on a encore d'autres idées de quiz.
00:49Je ne vous présente pas le dispositif, Philippe Brun, parce que tout ce qui est Twitch, tout ça vous connaissez par cœur.
00:55Vous étiez sur Twitch déjà avec Boris Ballot, c'est ça ?
00:57Oui, on avait une chaîne qui marchait du feu de Dieu. On avait à peu près 5 abonnés.
01:01C'était Boris et Philippe.
01:03C'est un grêle Twitch.
01:04Et devant l'immense succès, on était obligés d'arrêter.
01:08Je comprends. Bien sûr, bien sûr.
01:10Mais je forme le vœu que nous reprenions un jour.
01:13Quelqu'un nous attend et nous appelle. C'est un peu comme les Beatles, il y a des rumeurs sur nos toits.
01:17Bien sûr, bien sûr.
01:18J'espère que je ne serai pas assassiné comme John Lennon.
01:20Non, bien sûr. On touche du bois.
01:22Pourtant, physiquement, il y a une ressemblance.
01:25Les lunettes, sûrement.
01:27L'idée, c'était surtout de vous lancer sur cette façon peut-être de discuter différemment, d'échanger différemment avec les jeunes, tous les citoyens.
01:36C'était quoi l'idée de Twitch pour vous ?
01:38Je pense qu'il faut retrouver une manière de faire de la politique où on est mis en risque.
01:41Le problème, c'est que les émissions télévision, tout est préparé, un peu formaté.
01:46On a déjà préparé les questions avec le rédacteur en chef avant.
01:49Les grandes émissions de France Télévisions, par exemple, on a un rédacteur en chef, on sait sur quoi on va être interrogé et on n'est pas mis en risque.
01:55J'aime bien la politique où on est mis en risque.
01:57On n'arrive, on ne sait pas les questions qui vont être posées.
01:59On ne sait pas comment ça va se passer.
02:01Ce qu'on a finalement dans nos circonscriptions, quand on fait des réunions publiques.
02:03Moi, j'en fais toutes les semaines dans l'heure.
02:05Il y a un gars qui se lève et qui dit un truc et il faut savoir lui répondre.
02:08C'est ce qu'on va essayer de faire avec ce chat.
02:11N'hésitez pas à poser vos questions, exactement comme dans une réunion publique.
02:14Finalement, c'est un peu l'idée. Vas-y.
02:16Je rebondis. Du coup, la politique, elle manque de spontanéité ?
02:19Oui, elle fait une fausse spontanéité.
02:22C'est-à-dire que parfois, vous voyez des vidéos sur TikTok ou sur Twitch.
02:26Par exemple, vous voyez des députés qui s'énervent.
02:29On dirait que c'est incroyable, mais c'est spontané, une colère saine.
02:31Mais en fait, c'est préparé, malheureusement.
02:33D'ailleurs, je déplore que l'Assemblée soit devenue une forme de décor de tournage de vidéos pour TikTok pour certains députés.
02:39Vous pensez à des députés insoumis ?
02:41Non, je n'ai aucun députant particulier.
02:44Sur TikTok, on voit les insoumis et Jordan Bardella.
02:46Et Jordan Bardella n'est pas à l'Assemblée nationale.
02:49Le problème, c'est que les Macronistes, ils essayent, mais ça ne marche pas.
02:51Ils sont aussi sur TikTok, mais ils essayent.
02:53Bon, l'idée, c'est le live. C'est ce que vous défendez.
02:56Bon, alors, on n'a pas préparé, mais on va quand même parler du budget, parce que c'est un peu l'actualité.
03:01Ce budget, qu'est-ce que vous en pensez ?
03:05Vous dites, finalement, nous, les socialistes, même le NFP, Eric Coquerel, disait même, là, pour l'instant, ce qui est en train de se passer.
03:13C'est même NFP compatible. Vous en êtes contents ?
03:16Vous pensez même que ça ira au bout ?
03:18Ou c'est le 49-3, là, qui va arriver très vite ?
03:20En fait, ce qu'on est en train de se rendre compte, c'est que l'Assemblée est plutôt à gauche.
03:24Bon, finalement, on s'en était rendu compte au soir, déjà, de l'égislative.
03:28Et on se rend compte toujours, c'est-à-dire que quand en commission des finances, il faut voter un budget,
03:32on rééquilibre l'effort vers les plus riches, les grandes entreprises, le monde financier.
03:37Vous avez fait passer pas mal de mesures dans ce sens.
03:39Les socialistes, le groupe qui a fait le passé le plus d'amendements, là, en séance, c'est énorme.
03:44On a fait passer, les socialistes, 44 amendements.
03:46Le groupe EPA, la majorité, une vingtaine.
03:49Les Insoumis, 14. Le RN, 18.
03:52Donc, aujourd'hui, c'est nous qui faisons les budgets.
03:55C'est intéressant, ce qui est en train de se produire.
03:57Qu'est-ce qui est en train de se produire ?
03:58C'est qu'en fait, on voit bien que le centre de gravité de l'Assemblée, il est plutôt à gauche, centre-gauche.
04:04Et que c'est là que se trouvent les majorités.
04:06Et donc, moi, je dis que oui, on doit pouvoir trouver majorité pour voter un budget.
04:09Un budget qui est très différent du suivi du gouvernement.
04:11Mais quand le RN dit déjà, dès maintenant, Jean-Philippe Tanguy l'a déclaré, on ne votera pas ce budget.
04:16Vous savez que là...
04:17Donc, en termes de forces politiques, ils sont présents aussi.
04:20Et donc, du coup, ça risque de ne pas passer.
04:23Oui, mais c'est tout le problème, finalement, de ce gouvernement qui a été nommé.
04:26Puisque ça reste quand même le vote du budget, le vote d'appartenance ou d'opposition à un gouvernement.
04:31Et donc, le problème, c'est qu'on a nommé un gouvernement intrinsèquement minoritaire.
04:35Ce qu'il fallait, c'est nommer un gouvernement de gauche.
04:38Un gouvernement de gauche à qui il aurait donné la charge...
04:40Donc, vous avez refusé d'en être membre ?
04:41Un gouvernement de droite, mais un gouvernement de gauche, je l'aurais peut-être moins refusé.
04:45On vous a proposé d'être ministre ?
04:46On m'a proposé d'être ministre de Michel Barnier, oui, bien sûr.
04:48Le ministre du budget ?
04:49Du budget, oui, des finances.
04:51Et j'ai refusé.
04:52C'était impossible ? C'était incompatible ?
04:54Vous me voyez, là, au banc, dire, super, on va supprimer 4 000 postes d'enseignants,
04:59fermer des classes au milieu rural dans ma circonscription,
05:01fermer des bureaux de poste, non.
05:03Voilà.
05:04Ça aurait eu de la tronche que vous démissionniez en plein budget, je dis ça.
05:07Oui, d'abord, je trahis mon...
05:08Hugo Conseiller, les conseillers trahisent son nouveau camp.
05:11Moi, je dis, il y a un coup à sortir.
05:13Ouais, bon, ça suffit, la trahison, là.
05:15Philippe Brun, j'ai une petite question, un peu communication.
05:19On a vu pas mal de députés du NFP et vous aussi se féliciter d'avoir fait passer des amendements.
05:24Après, si Michel Barnier dégaine un 49-3, qu'est-ce qui dit que ces amendements seront conservés ?
05:30Vous ne criez pas victoire un peu trop vite ?
05:32Ou alors, c'est quoi, c'est montrer qu'on est proactifs quand même en ce moment ?
05:37C'est quoi, l'idée ?
05:38L'idée, déjà, c'est de cranter, comme on dit, nos victoires.
05:41C'est-à-dire qu'une fois qu'on a gagné un hémicycle, il faut que ce soit dit.
05:43Michel Barnier, même s'il y a un 49-3 à la toute fin,
05:46on parlera de la procédure peut-être à un moment pour expliquer aux twitchers, aux twitchos...
05:50Aux twitchers, comme on dit ?
05:51Aux twitchers.
05:52Aux streamers, aux téléspectateurs ?
05:53Streamers.
05:54Streamers.
05:55OK.
05:56À ceux qui nous regardent.
05:57À la fin, Michel Barnier ne pourra pas faire un 49-3 en éliminant tous les amendements adoptés par l'Assemblée.
06:02À un moment, ce n'est pas possible.
06:04Vous voyez, c'est justement une question du tchat.
06:07Comme ça, j'essaie de dire un peu...
06:09Déjà, à l'époque de Boris et Philippe, ils ne lisaient pas les questions du tchat.
06:11Alors là, attendez, moi, je suis là pour le faire.
06:13Je vois pas de majorité plus réduction des dépenses.
06:1849-3 dans tous les cas.
06:21Ce qui va se passer, c'est que d'abord, il n'y aura pas de 49-3 sur la première lecture.
06:25Donc là, on discute la première partie.
06:27Vous avez remarqué, on a rééquilibré l'effort.
06:29Voilà.
06:30Voilà, c'est ça.
06:31On a rééquilibré l'effort.
06:32Qu'est-ce qu'on a dit ?
06:33Là, aujourd'hui, on a adopté à peu près 30 milliards de recettes.
06:37Plutôt que les 20 du gouvernement.
06:39Et du coup, ça rééquilibre l'effort.
06:41Et on a supprimé 10 milliards sur les classes populaires et les classes moyennes.
06:46On a annulé la hausse de la taxe sur l'électricité.
06:48On a annulé le malus automobile qui touche les kilos, les chambres d'héros, les toutes petites voitures.
06:53Le diesel.
06:55Toutes les voitures, en vérité, neuves, y compris les voitures du quotidien.
06:57Ça, ça a été voté avec l'URN ?
06:59Oui, par définition, l'URN.
07:01En fait, l'URN a trois choix.
07:03Soyez-vous pour, soyez-vous contre, soyez-vous abstent.
07:05J'ai une chance sur trois de voter comme eux.
07:07Non, mais c'est intéressant.
07:08C'est qu'à tous les députés, ça pourrait être, c'est ça ?
07:10Oui, évidemment, il y a plein de fois où on vote avec l'URN.
07:12Ça ne vous pose pas de problème ?
07:13Je fais, sinon je sors de l'Assemblée quand l'URN est d'accord avec moi.
07:16Je ne sais pas, ils ont voté ma loi sur EDF,
07:18qui est la première loi qui a été adoptée
07:20contre l'avis du gouvernement sur le système républicain.
07:22Dans le texte, on vous demandait où on en est, du texte, justement.
07:24Sur EDF ?
07:25Sur EDF.
07:26Il a été adopté définitivement,
07:28et il a été signé par le président de la République
07:30en fin mars, début avril.
07:32Donc, il a été promulgué au journal officiel.
07:34Donc, c'est la première fois depuis 1958
07:36que le président de la République signe une loi
07:38auquel le gouvernement était opposé.
07:41Vous pouvez rappeler un peu ce que c'était ?
07:44C'est une loi qui empêche le démantèlement d'EDF,
07:47donc la séparation des différentes activités d'EDF.
07:49C'est le projet Hercule, vous connaissez.
07:51Et puis, qui rétablit les tarifs réglementés d'électricité
07:53pour les boulangers, les artisans, les commerçants,
07:55les restaurateurs, les exploitants agricoles,
07:58pour éviter la hausse des factures.
08:00Voilà.
08:01Et il y avait une petite remarque, là,
08:03sur, justement, les votes.
08:05Vous avez été mis en cause, les socialistes,
08:07notamment par les Insoumis, sur votre absence
08:09à certains votes.
08:11Est-ce que c'est faire,
08:13on va dire, comme critique,
08:15ou vous trouvez ça un peu injuste
08:17de la part de vos collègues du NFP ?
08:19Et je rebondis sur la question de Hugo,
08:21parce que j'avais presque la même.
08:23Comment on travaille cette question de logistique,
08:25pour se dire, on veut être sûr d'avoir
08:27les forces vives nécessaires ce soir-là
08:29pour voter cet amendement-là,
08:31et être sûr d'avoir les voix nécessaires ?
08:33Est-ce que vous vous organisez entre vous, ou pas du tout ?
08:35Bien sûr, tout est organisé,
08:37et on a des tableaux de présence,
08:39et on fait en sorte d'être le plus présent possible.
08:41Alors, il y a eu, effectivement, pas mal d'absences
08:43et le jeudi, et on était très, très nombreux
08:45le vendredi et le samedi.
08:47Il faut se dire une chose,
08:49nous, on n'est pas des députés à portée de RER.
08:51La plupart des députés socialistes, c'est des députés
08:53de la France périphérique, périurbaine et rurale.
08:55Nous, on vient de très, très loin.
08:57On a aussi beaucoup de députés d'outre-mer,
08:59plus que dans le groupe Insoumis.
09:01Et donc, naturellement, on a beaucoup moins
09:03de députés d'Île-de-France, par exemple, que les Insoumis.
09:05Donc, évidemment, quand il faut nous mobiliser,
09:07on est un peu moins nombreux au début.
09:09Ce que je constate, c'est que, quand j'ai battu le rappel
09:11tout le monde est revenu.
09:13Et moi, j'ai des gens qui sont dans la Creuse,
09:15qui sont dans les Hautes-Alpes,
09:17qui sont dans la Lozère et qui sont revenus.
09:19Est-ce que vous faites cette critique aussi
09:21aux députés du socle commun,
09:23EPR, qu'on critique aussi
09:25sur le fait de ne pas venir
09:27défendre ce budget,
09:29parler de ce budget ?
09:31Oui, c'est surtout ça qui est grave.
09:33C'est que, en vérité, ceux qui ont suivi,
09:35quand vous regardez les votes, il n'y avait que 14 députés
09:37du fameux socle commun, qui représentent un peu plus
09:39de 200 députés. Donc, c'est catastrophique.
09:41Il n'y avait personne qui était là. Le groupe socialiste...
09:43C'est une stratégie, non ? Ou pas ?
09:45Oui, je crois. Ce n'est pas qu'une stratégie.
09:47Il y a une stratégie. Probablement,
09:49Gabriel Attal et ses proches vont mettre en difficulté
09:51le Premier ministre, pour des raisons
09:53qui tiennent à leurs désaccords internes
09:55et à l'élection présidentielle.
09:57Et puis, je crois qu'il y a beaucoup de découragements...
09:59Il y a aussi beaucoup de découragements dans les troupes
10:01macronistes. Je parle avec les députés macronistes,
10:03je parle avec tout le monde.
10:05Ils se disent aujourd'hui, où est-ce qu'on va ?
10:07On va s'en sortir, pour ceux qui ont été réélus,
10:09d'une période épouvantable avec la dissolution.
10:11Nous, on ne sait pas où on va.
10:13On ne se reconnaît pas dans ce budget.
10:15On ne se reconnaît pas dans l'effort qu'a demandé aux Français.
10:17On ne se reconnaît pas dans ce gouvernement,
10:19dans les propos du ministre de l'Intérieur.
10:21Vous voyez bien qu'il y a un problème.
10:23C'est quoi, ce gouvernement,
10:25dont le Premier ministre vient d'un groupe de seulement 47 députés
10:27et qui a lourdement perdu les élections ?
10:29Tout le monde le ressent bien.
10:31Je rebondis sur le budget et sur cette question
10:33du tchat. Comment les politiques peuvent-ils
10:35informer le public de leurs travaux
10:37au-delà des punchlines ?
10:39Ce qui est intéressant, c'est...
10:41En tout cas, je complète un peu cette question, je me permets.
10:43C'est parfois compliqué, le budget.
10:45Souvent, on lit, il y a des articles aussi
10:47qui expliquent que, finalement,
10:49des spécialistes du budget, comme vous l'êtes,
10:51comme le sera aussi Véronique Louvagie,
10:53qui va venir juste après.
10:55Je n'ai pas dit, d'ailleurs, qu'on avait Véronique Louvagie
10:57juste après. Vous êtes assez rares,
10:59finalement, les députés spécialistes
11:01du budget. C'est difficile
11:03de le rendre audible, compréhensible
11:05pour tout le monde ?
11:07Je crois que le budget, en fait,
11:09c'est assez compréhensible, puisqu'à la fin, c'est la vie quotidienne.
11:11Le budget, c'est...
11:13La première partie du budget, c'est les impôts.
11:15Tout le monde comprend. La TVA, tout le monde la connaît.
11:17Il y a quelques députés qui ne connaissent pas le taux de TVA.
11:19C'est Sébastien Chenu, du RN. Il ne connaissait pas
11:21les TVA. Mais ce sont les gens normaux
11:23qui font leurs courses. Ils le voient bien sur le ticket de caisse.
11:25Le taux de TVA. Donc, c'est assez simple.
11:27Tout le monde comprend. Et puis, la deuxième partie,
11:29c'est les dépenses. Donc, c'est assez simple.
11:31Combien il y a de profs devant les élèves ?
11:33Combien il y a de profs remplacés ou pas remplacés ?
11:35Combien il y a de juges en France ? Combien il y a de policiers ?
11:37Combien il y a de gendarmes ? Donc, c'est assez simple, en vérité.
11:39C'est un très, très gros budget.
11:41Des masses financières énormes. Mais c'est assez simple.
11:43Vous parliez tout à l'heure
11:45de députés découragés.
11:47Est-ce que François Hollande est découragé ou pas ?
11:49Parce que François Hollande n'a voté qu'une seule fois
11:51depuis le début de la...
11:53Alors, c'était qu'une seule fois
11:55la semaine dernière.
11:57Mais cette semaine, il était présent dès lundi.
11:59Et je suis assis à côté de lui dans l'hémicycle.
12:01On m'a placé à côté de lui.
12:03C'est bon, c'est Boris Vallaud, c'est le président.
12:05Non, non, bien sûr.
12:07Faut peut-être expliquer.
12:09Qui a claqué la porte du hollandisme en 2015.
12:11Oui, c'est ça.
12:13Très bonne connaissance.
12:17Et ça emmène d'ailleurs une autre question.
12:19Vous avez été vu avec les Gilets jaunes
12:21pendant le mouvement. Pourquoi vous êtes resté
12:23au PS, en fait ? Est-ce que le PS, pour vous,
12:25c'est vraiment la solution ? Pourquoi pas avoir
12:27les Gilets jaunes, les Insoumis ?
12:29Vous regrettiez un manque de démocratie
12:31au sein de ce parti l'année dernière.
12:33Maintenant que Jean-Luc Mélenchon s'est a priori
12:35mis en retrait.
12:37Ah bon ?
12:39C'est ce qu'il essaie de nous faire croire, en tout cas.
12:41Non, voilà, pourquoi pas ailleurs ?
12:43Je dis que c'est ce qu'il essaie de nous faire croire.
12:45La tête de Philippe Racky.
12:47Je ne suis pas spécialement convaincue non plus.
12:49Mais voilà, pourquoi pas ?
12:51Pourquoi le Parti socialiste ?
12:53Beaucoup de vieilles personnes,
12:55entre guillemets, qui ont voté socialiste
12:57me disent aujourd'hui, moi, quand j'en parle avec elles,
12:59c'est des traîtres.
13:01Oui, alors moi, j'ai été,
13:03chacun le sait, un très déçu
13:05du quinquennat de Londres. J'étais jeune militant socialiste.
13:07J'ai fait sa campagne en 2012.
13:09J'avais 20 ans quand il a été élu
13:11président de la République. J'étais là au moment
13:13du discours du Bourget. C'était un immense espoir
13:15pour ma génération.
13:17Ce qui peut étonner d'ailleurs les jeunes
13:19qui disent, bon, toi t'es fan de Hollande.
13:21Ben oui, c'était ça dans ma génération. Quand on avait 20 ans,
13:23on avait hâte que Sarkozy parte et qu'on remplace
13:25par un gouvernement de gauche. Et puis, effectivement,
13:27en 2015, j'ai quitté le PS parce que je me reconnaissais
13:29plus dans ce qui était fait par Manuel Valls, notamment,
13:31et la politique qui était menée. Quand en 2022,
13:33je décide de réadhérer à un parti politique,
13:35j'ai la politique localement sans parti politique,
13:37à ce moment-là, je décide d'aller au Parti socialiste.
13:39On me dit, mais pourquoi tu vas au Parti socialiste ?
13:41Ils vont faire 1% à la présidentielle.
13:43C'est mort.
13:45C'est la SFIO.
13:47C'est terminé. Et moi, j'ai pensé à cette
13:49phrase de ma grand-mère qui disait que c'est dans les vieilles
13:51casseroles qu'on fait les meilleures soupes.
13:53Et je pense que le Parti socialiste, occupé
13:55à cette époque, et probablement encore aujourd'hui,
13:57terriblement mal, le bon espace politique.
13:59C'est par le Parti socialiste
14:01que le progrès social est possible.
14:03Donc, il faut que le Parti socialiste parle avec l'ensemble
14:05de la gauche. C'est lui-même de la gauche qu'on a réussi à faire.
14:07Il faut qu'il soit aussi capable d'arriver au gouvernement
14:09pour transformer concrètement la vie des gens.
14:11C'est pour ça que j'y suis allé, et j'y suis allé
14:13dans un objectif, c'était de refonder ensuite
14:15le Parti socialiste. C'est ce que je fais
14:17par mon travail à l'Assemblée et puis au sein du parti.
14:19Je lis une question du tchat. Pourquoi pas faire
14:21mouvement avec François Ruffin ?
14:23Écoutez,
14:25en tout cas, on discute ensemble.
14:27François Ruffin, ça fait, bien sûr,
14:29ça nous arrive de se voir.
14:31Je me reconnais dans beaucoup de ses combats
14:33et il a beaucoup soutenu ce que j'ai fait
14:35sur l'électricité, l'énergie, il nous a beaucoup soutenus.
14:37Voilà, mais après, on fait mouvement
14:39en commun avec tout le reste de la gauche, d'ailleurs,
14:41avec d'autres personnalités.
14:43Le NFP, c'est ce que... ou c'est autre chose ?
14:45Non, la gauche, de manière générale,
14:47elle vit, on est alliés les uns et les autres,
14:49on discute les uns et les autres et François est
14:51une figure très importante et, évidemment,
14:53il a une circonscription qui ressemble beaucoup à la mienne.
14:55Je me reconnais dans beaucoup de ses combats
14:57et je crois qu'il a beaucoup soutenu aussi ce que j'ai fait
14:59à l'Assemblée. EDF,
15:01le combat, ça fait une monoparentale de cette France
15:03un peu oubliée, cette France populaire.
15:05Les combats des Gilets jaunes, en vérité,
15:07lui, avec, évidemment...
15:09Un mouvement que vous avez soutenu ?
15:11Oui, que j'ai soutenu, bien sûr.
15:13Et moi, pendant la campagne
15:15des législatives,
15:17j'aurais aimé
15:19que Joël-Luc Mélenchon, à l'époque,
15:21les insoumis lui laissent davantage de place dans la campagne,
15:23car c'est quelqu'un qui parle
15:25à toute une partie de la France et il parle, en tout cas,
15:27à la France dont je suis l'élu.
15:29Hugo, tu voulais rajouter quelque chose ?
15:31Oui, il y a eu plusieurs questions dans le chat
15:33sur l'avenir. Il y a une question simple.
15:35Philippe Brun, est-ce que vous êtes candidat pour
15:37devenir premier secrétaire du PS ?
15:39Non, pas pour l'instant.
15:41Pas pour l'instant, mais c'est une hypothèse.
15:43J'ai 32 ans, donc...
15:4533, pardon.
15:47C'était il y a deux semaines, l'anniversaire.
15:49Je n'ai pas encore mis à jour.
15:51Mais ce n'est pas le moment
15:53de vous dire ça.
15:55Au PS, il y a un congrès qui peut-être
15:57aura lieu l'année prochaine.
15:59On ne sait pas encore quand il aura lieu.
16:01À ce moment-là, il y aura des textes
16:03qui seront déposés.
16:05Avec des amis, nous travaillons à déposer un texte
16:07pour les contributions, c'est le début.
16:09Après, les contributions fusionnent ensemble,
16:11avec des textes d'orientation.
16:13Parmi les deux textes d'orientation
16:15arrivés en tête, les deux peuvent se présenter
16:17pour être premiers secrétaires.
16:19Aujourd'hui, on travaille la contribution.
16:21Le logiciel a l'air bien,
16:23un encrélant.
16:25Delga ou Glucksmann ?
16:27Je suis Hugo Perchoir.
16:29Homme de goût.
16:31Pas mal.
16:33On n'a pas eu de réponse à cette question.
16:35Evidemment, on n'en aura pas.
16:37Pour avancer, justement,
16:39je voudrais qu'on parle aussi des choses
16:41un peu plus concrètes.
16:43On parle maintenant du budget de la Sécurité sociale,
16:45qui est rentré en discussion depuis lundi.
16:47Taxe sur le sucre,
16:49soda,
16:51bonbons, friandises...
16:53Vous en pensez quoi ?
16:55La ministre de la Santé dit que c'est une bonne chose.
16:57La ministre de l'Agriculture,
16:59Mme Dariussek,
17:01et la ministre de l'Agriculture,
17:03qui dit que ça va encore détériorer
17:05notre agriculture.
17:07C'est une bonne ou une mauvaise chose ?
17:09Oui.
17:11Le groupe socialiste est favorable à ces taxes.
17:13Pourquoi vous êtes embêté ?
17:15C'est pas une perte de pouvoir d'achat ?
17:17Il faut s'interroger
17:19sur ces taxes.
17:21C'est comme les taxes sur le tabac.
17:23Il faut lutter contre le tabagisme.
17:25Quand on regarde à la fin, qui ça touche ?
17:27Les classes les plus populaires, évidemment.
17:29Il faut qu'on se pose des questions.
17:31Pourquoi c'est si difficile de taper
17:33les entreprises qui produisent ça ?
17:35Tapons les entreprises plutôt que les gens.
17:37Pourquoi c'est si compliqué ?
17:39Je ne suis pas certain qu'on soit obligé
17:41de tomber dans le panneau du gouvernement sur ce sujet.
17:43Pour l'instant, la taxe sur le sucre,
17:45on verra bien si elle est adoptée ou pas.
17:47Et vous,
17:49votre position, c'est quoi ?
17:51Je suis favorable à ce qu'on ait des produits moins sucrés.
17:53Aujourd'hui, on pourrit la santé des gens
17:55avec des produits trop sucrés.
17:57Est-ce que c'est la taxe la solution ?
17:59Est-ce que ce n'est pas une réglementation ?
18:01Il y a des autorisations mises sur le marché
18:03comme la santé sanitaire, la DGCCRF,
18:05la concurrence et la répression des fraudes.
18:07On ne peut pas avoir un taux de sucre
18:09supérieur à tant pour la santé des gens.
18:11Il n'y a aucune taxe.
18:13Qu'est-ce qui va se passer ?
18:15Je vous le donne en mille.
18:17Je ne pense pas que les Kinder vont être moins sucrés.
18:19En revanche, le prix des Kinder va augmenter.
18:21Je ne pense pas que le Coca sera moins sucré.
18:23En revanche, le prix du Coca va augmenter.
18:25Regardons les choses en face
18:27et portons plutôt l'idée d'une régulation.
18:29Si j'étais pragmatique de droite,
18:31je répondrais qu'il n'y aurait pas d'argent
18:33qui rentrerait dans les caisses.
18:35Soit c'est une taxe pour la santé des gens,
18:37soit c'est pour faire de l'impôt.
18:39On ne va pas être hypocrite.
18:41L'argument, c'est de dire
18:43que c'est pour qu'il y ait moins de boissons sucrées.
18:45Il y a un argument de santé publique.
18:47Si le but, c'est ça,
18:49c'est que la taxe doit rapporter zéro à la fin
18:51et que les comportements s'adaptent.
18:53Il y a deux types de taxes.
18:55Il y a la taxe incitative et la taxe censée rapporter de l'argent.
18:57Je préfère qu'on mette des impôts
18:59pour couvrir des dépenses.
19:01Depuis des années, on fait des baisses d'impôts
19:03pour inciter et pas pour couvrir des dépenses.
19:05Le Nutri-Score n'est pas obligatoire.
19:07Je ne sais plus quelle entreprise
19:09a vu ses calculs baisser
19:11et passer de B à C ou D.
19:13Du coup, on dit qu'on retire le Nutri-Score.
19:15Est-ce qu'une généralisation
19:17d'une obligation du Nutri-Score
19:19pourrait être une solution ?
19:21Est-ce que tu regardes le Nutri-Score
19:23quand tu vas acheter des trucs ?
19:25Je suis diabétique.
19:27Est-ce que tu regardes le Nutri-Score
19:29quand tu vas au supermarché ?
19:31Après, vous êtes plutôt une classe aisée.
19:33Vous avez moins à regarder le Nutri-Score.
19:37Je regarde le Nutri-Score.
19:39Je vais au supermarché.
19:41Je pousse mon caddie.
19:43J'en vois le week-end.
19:45Je fais attention à ce que j'achète.
19:47Les députés, on est correctement rémunérés.
19:49Les députés socialistes, on donne quand même
19:511 000 euros par mois à notre parti.
19:53On redistribue beaucoup.
19:55Je suis payé comme juge avant.
19:57Je fais mes courses comme tout le monde.
19:59Je fais attention à ce que j'achète
20:01comme tout le monde.
20:03Je crois qu'il faut rendre obligatoire
20:05le Nutri-Score.
20:07Autre idée, c'était celle des 3 jours de carence
20:09pour les fonctionnaires.
20:11C'est Guillaume Casparian
20:13qui nous a annoncé ça dimanche soir
20:15dans le Figaro.
20:17C'est une bonne ou une mauvaise idée ?
20:19C'est une très mauvaise idée.
20:21Aujourd'hui, 2 tiers des salariés du privé
20:23sont des fonctionnaires pour les jours de carence.
20:25Quand on regarde la réalité de l'abstentéisme,
20:27elle est très différente selon les fonctions publiques.
20:29Par exemple, la fonction publique d'Etat,
20:31il y a moins de jours d'abstentéisme que dans le privé.
20:33L'Etat, les enseignants, les policiers, les gendarmes,
20:35les préfectures,
20:37l'absence est inférieure à celle du privé.
20:39Là où on est devant, c'est la fonction publique
20:41hospitalière, comme par hasard.
20:43C'est l'un des métiers les plus pénibles.
20:45Et la fonction publique territoriale, pourquoi ?
20:47Parce que la fonction publique territoriale,
20:49c'est les premières catégories de la fonction publique.
20:51C'est-à-dire que les salariés, des boueurs,
20:53rippeurs, jardiniers,
20:55les personnels des collèges,
20:57qui font le ménage,
20:59qui ont des maladies professionnelles,
21:01qui ont de l'abstentéisme.
21:03Moi, je regrette que Guillaume Kasbarian ait décidé
21:05de jeter les fonctionnaires en pâture.
21:07Et puis surtout, cette tendance permanente
21:09à vouloir faire des économies sur le dos des plus faibles.
21:11Le jour de carence, si vous voulez,
21:13pour un haut fonctionnaire, c'est rien.
21:15Le jour de carence contre une catégorie...
21:17Je voudrais quand même rappeler une chose.
21:19Quand on parle de fonction publique territoriale,
21:21le salaire moyen, il tourne à peu près autour du SMIC1.
21:23C'est des gens qui sont des ouvriers, en vérité,
21:25mais de la fonction publique,
21:27et qui font des métiers très difficiles.
21:29Et c'est eux qu'on va taper,
21:31et quand ils vont être malades,
21:33que déjà, ils touchent que 1 500 euros par mois,
21:35on va leur enlever 3 jours.
21:37Pardon, je me fais un peu l'avocat du diable,
21:39mais quand vous regardez son calcul,
21:41qui est avec ces 3 jours de carence,
21:43on peut gagner 300 millions d'euros,
21:45et puis avec 90 %,
21:47mettre l'indemnisation à 90 %
21:49au lieu de 100 %
21:51sur le temps d'indemnisation
21:53pour un arrêt maladie normale,
21:55de maladie ordinaire,
21:57ça pourrait permettre
21:59de rapporter 900 millions.
22:01Ça fait 1 milliard d'euros.
22:03Mais c'est sûr,
22:05quand vous tapez les pauvres,
22:07les pauvres sont plus nombreux que les riches,
22:09donc c'est sûr que ça rapporte de l'argent.
22:11Je ne dis pas que ça ne rapporte pas d'argent.
22:13Maintenant, il faut regarder la justice.
22:15Il faut se poser la question.
22:17Ce n'est pas seulement une faute de gestion de Bruno Le Maire.
22:19C'est un problème de croissance.
22:21Pourtant, vous défendez la commission d'enquête.
22:23Oui.
22:25Ce n'est pas du tout de la faute de Bruno Le Maire.
22:27C'est de sa faute qu'il a caché la réalité.
22:29Pourquoi ? Parce qu'on a une croissance qui n'est pas suffisante.
22:31Et surtout, la demande n'est pas suffisante.
22:33Pourquoi la demande n'est pas suffisante ?
22:35Parce que les salaires sont trop faibles
22:37et que les gens n'ont pas d'argent.
22:39Moi, j'en suis rendu compte.
22:41Je savais ce qui allait se passer.
22:43Vous savez, tous les mois,
22:45vous pouvez regarder sur le site du ministère du Budget
22:47la situation mensuelle du budget de l'État.
22:49C'est comme un relevé de compte.
22:51Vous voyez, chaque mois, comment évoluent les recettes.
22:53Et en août 2023, la TVA,
22:55ça faisait comme ça.
22:57C'est juillet-août par rapport à l'année d'avant.
22:59Et à l'époque, je dis à Thomas Casable,
23:01il y a un problème. Il y a un phénomène de déconsommation.
23:03C'est-à-dire que les gens
23:05n'achètent plus rien parce qu'ils n'ont pas d'argent.
23:07Les prix peuvent prendre 14 %
23:09pour l'alimentaire, 18 % l'année dernière.
23:11Ça ne changera rien, en fait.
23:13Ça n'augmentera pas le chiffre d'affaires des entreprises.
23:15Ça va baisser. C'est ça qui s'est passé.
23:17Gardons quand même à l'esprit
23:19qu'on va casser la croissance.
23:21L'OFCE a fait une étude sur le budget du gouvernement
23:23et a dit que le budget du gouvernement,
23:25s'il était adopté, il diviserait la croissance française
23:27par deux.
23:29Ça veut dire encore plus de déficits l'année prochaine,
23:31des déficits pour notre régime de retraite,
23:33pour l'assurance-chômage.
23:35Et ça veut dire encore plus de création
23:37de chômage, d'emplois détruits
23:39et de difficultés pour les Françaises et les Français.
23:41On vient d'apprendre,
23:43ça vient de tomber, on était en train de le diffuser
23:45avant de lancer Légistrim, l'article 6
23:47du PLFSS vient d'être rejeté,
23:49enfin, les amendements de suppression
23:51viennent d'être adoptés,
23:53c'était sur l'exonération
23:55de cotisations, c'était pour 4 milliards
23:57d'économies qui sont sucrées.
23:59Réaction à cette suppression
24:01de l'article 6 du PLFSS ?
24:03Je pense qu'on ne sortira pas
24:05de la crise politique sans un accord politique.
24:07C'est-à-dire que là, on voit bien,
24:09il n'y a plus personne de la majorité,
24:11il n'y a que des députés d'opposition,
24:13y compris des députés de la majorité.
24:15Cette proposition de gouvernement que nous partageons,
24:17nous l'avons votée contre les amendements de suppression,
24:19nous l'avons votée pour la mesure.
24:21C'est même des anciens ministres qui ont voté pour la suppression.
24:23Elle n'a pas de majorité,
24:25donc la difficulté, c'est qu'on s'y est pris à l'envers.
24:27Aujourd'hui, on n'a pas de majorité
24:29pour personne à l'Assemblée,
24:31la gauche légèrement en tête, les autres un peu derrière.
24:33Il fallait faire une coalition.
24:35J'ai proposé ça à l'époque.
24:37On n'était pas très nombreux à proposer ça.
24:39Tant notre pays n'y est pas habitué.
24:41Vous avez refusé d'entrer au gouvernement.
24:43La coalition, ce n'est pas ça.
24:45La coalition, c'est la négociation.
24:47Est-ce que c'est normal d'arriver à un budget comme ça
24:49et il n'y a rien qui a été négocié, discuté avant
24:51avec les forces politiques ?
24:53Du coup, c'est la foire dans l'hémicycle.
24:55Vous envoyez une pièce en l'air
24:57et vous ne savez pas ce qui va arriver à la fin.
24:59Le gouvernement, il a juste envoyé une pièce en l'air
25:01en attendant que ça retombe.
25:03Pour compléter vos propos,
25:05il y a une question du chat.
25:07Avez-vous des négociations avec le MoDem,
25:09l'IOT et EPR ?
25:11Est-ce que c'est aussi dans cette idée-là
25:13encore une fois de coalition,
25:15de parler avec tout le monde ?
25:17Vous êtes en train de parler avec ces gens-là ?
25:19C'est Théophile 29, c'est ça ?
25:21L'accord de non-censure, c'est un mot que j'ai inventé.
25:23J'avais fait une tribute dans Le Monde
25:25pour proposer ça.
25:27J'ai dit que la solution pour sortir
25:29le pays de l'ornière, c'est un gouvernement
25:31de la gauche avec un accord
25:33de non-censure avec le centre.
25:35On ne va pas mettre Gabriel Attal
25:37dans le même gouvernement que Sandrine Rousseau.
25:39Ce n'est pas possible.
25:41Mais en revanche,
25:43on peut laisser la gauche gouverner
25:45et la gauche discute avec le centre
25:47pour ne pas se faire renverser immédiatement.
25:49Le centre de concession,
25:51le budget, le respect,
25:53la trajectoire de réduction du déficit
25:55avec des bougées sur l'ISF, sur les retraites.
25:57Il faut discuter de tout ça.
25:59Il fallait essayer de discuter.
26:01Peut-être que la discussion n'aurait rien donné.
26:03Peut-être que tout le monde était fermé.
26:05C'est le chaos et l'élection à nouveau dans un an.
26:07Il fallait essayer de le faire.
26:09On est entre gens civilisés.
26:11Est-ce qu'on peut se mettre d'accord ou pas
26:13pour sortir le pays de l'ornière ?
26:15C'est qui qui a mis les freins ?
26:17Tout le monde a mis les freins.
26:19Il y a eu la fameuse phrase
26:21de Jean-Luc Mélenchon,
26:23du dimanche soir au 7 juillet,
26:25qui ne nous a pas aidés.
26:27C'était le programme, rien que le programme.
26:29Juste le programme.
26:31Il y a eu ensuite une intransigeance
26:33incroyable du côté
26:35du Bloc présidentiel
26:37où Darmanin dit que
26:39il y aurait un ministre écologiste.
26:41Les écologistes sont les gouvernements d'Europe.
26:43Un ministre écologiste, je censurerais immédiatement.
26:45Il n'y a aucune possibilité de discussion.
26:47Un ministre insoumis ?
26:49Il avait même dit écologiste.
26:51D'abord insoumis.
26:53Le fameux écolo-terroriste.
26:55À la fin, c'était qui ?
26:57Il allait supprimer la moitié du Parti socialiste.
26:59C'était compliqué.
27:01Laurent Wauquiez, qui à l'époque
27:03faisait une conférence de presse en disant
27:05que les lignes rouges, c'était aucune augmentation d'impôts.
27:07On voit le résultat.
27:09Comme chacun mettait ses lignes rouges
27:11et était refusé de discuter, c'était impossible.
27:13Ça a donné cette image terrible aujourd'hui
27:15pour la vie politique française
27:17où les gens ont l'impression qu'on se renvoyait la balle
27:19en permanence dans un jeu de rôle.
27:21On arrive à la situation avec laquelle on est aujourd'hui
27:23où le gouvernement est censuré.
27:25L'accord de non-censure s'est fait avec l'ORN.
27:27Exactement.
27:29Sacha, excellent.
27:31C'est ça qui s'est passé.
27:33C'est dit et c'est assez lucide.
27:35Il n'est même pas signé.
27:37Il est probable que l'ORN censure quand même.
27:39Très très rapide, parce qu'on n'a plus de temps.
27:41C'est une question qui peut paraître ridicule
27:43mais qui a une vraie sujet.
27:45Vous relayez souvent sur vos réseaux sociaux
27:47vos petits pas de danse lors des repas avec les anciens.
27:49Vous savez que je les apprécie énormément.
27:51C'est mon obsession.
27:53Très vite.
27:55Est-ce que c'est aussi une stratégie pour vous montrer
27:57proche de vos électeurs ?
27:59Ce pas de danse, c'est le Madison.
28:01Alors, est-ce que c'est une stratégie ?
28:03Non.
28:05C'est surtout que vous dansez très bien le Madison.
28:07Le petit saut du Madison.
28:09C'est juste ça qu'il faut expliquer.
28:11Très vite.
28:13Je vais expliquer.
28:15Tous les week-ends, je fais plein de choses.
28:17Je fais 12 à 13 événements par week-end
28:19et mon équipe s'est mise
28:21à mettre des Madison sur Instagram
28:23pour montrer aussi ce qu'on faisait dans la vie.
28:25Le Madison,
28:27ça me fait penser aux Etats-Unis.
28:29Très court.
28:31Le lien a été tout trouvé.
28:33Merci infiniment, Hugo.
28:35Comment vous regardez les élections
28:37de l'autre côté de l'Atlantique ?
28:39Évidemment, on va se mettre
28:41en semaine spéciale ici à LCP.
28:43Ça nous intéresse.
28:45Très bon documentaire tous les soirs sur LCP.
28:47Comment vous regardez ces élections ?
28:49C'est très intéressant
28:51parce qu'ils se posent aux Etats-Unis
28:53la même question qu'en France.
28:55C'est de retrouver les classes populaires
28:57et moyennes qui votent massivement pour Donald Trump.
28:59Je trouve que Kamala Harris
29:01a elle aussi développé
29:03ce que j'appelle la ligne populaire.
29:05Elle a choisi un colistier
29:07qui n'est pas un colistier habituel pour un démocrate.
29:09On l'aurait imaginé prendre plutôt quelqu'un
29:11proche du milieu new-yorkais,
29:13proche de Wall Street.
29:15Plutôt pro-israélien
29:17pour compenser un certain nombre de choses.
29:19On pensait tous que ce serait Shapiro,
29:21le gouverneur de Pennsylvanie.
29:23En fait, non. Elle prend Tim Walz,
29:25le mec qui fait la chasse, qui fait la pêche,
29:27qui est le coach du Midwest.
29:29Avec un discours très universaliste
29:31où elle prend une distance.
29:33Vous y croyez ? Ça peut marcher ?
29:35Je ne sais pas si elle y arrivera.
29:37J'espère qu'elle gagnera.
29:39Je suis très mauvais en pronostic politique.
29:41Je suis vraiment nul.
29:43Il y a d'autres choses que je fais bien politique.
29:45Un prono sur le budget en 49.3 ?
29:47Pas de pronostic.
29:49Merci beaucoup, Philippe Bras.
29:51C'était super.
29:53A bientôt dans Boris et Philippe.
29:55Évidemment, il faut relancer Boris et Philippe.
29:57On viendra vous voir si vous le relancez.
29:59Merci à vous.
30:01On vous laisse libérer la place.
30:03Merci beaucoup, Philippe Bras.
30:05A bientôt.
30:07On accueille tout de suite
30:09Véronique Louvagie. Bonjour.
30:11Bonjour, installez-vous.
30:13C'est ça.
30:15Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
30:17C'est un format que vous connaissez un peu ?
30:19Twitch, tout ça ?
30:21Pas vraiment.
30:23Vous êtes déjà venu chez moi.
30:25Super.
30:27Discussion en direct, évidemment.
30:29On m'a répondu tout à l'heure dans le chat.
30:31Je ne l'ai pas dit.
30:33Les viewers.
30:35Chez moi, on les appelle les perchés.
30:37Les perchés, les valériens.
30:39En tout cas,
30:41des internautes
30:43qui nous suivent en direct
30:45et qui vont pouvoir
30:47vous poser plein de questions.
30:49Je suis là pour ça.
30:51Vous êtes députée de la droite républicaine
30:53de Lorne.
30:55Je fais lien avec la dernière question
30:57que je viens de poser à Philippe Bras.
30:59Droite républicaine, c'est un peu comme
31:01les républicains aux Etats-Unis ?
31:03Si vous étiez américaine, vous voteriez Trump ?
31:05Je ne me retrouve pas vraiment
31:07chez Trump.
31:09Je pense qu'on ne peut pas comparer
31:11les Etats-Unis et la France.
31:13Je pense qu'on a une diversité.
31:15On le voit dans le nombre de groupes
31:17parlementaires et c'est à l'Assemblée nationale
31:19qui est complètement différent de ce qui se passe aux Etats-Unis.
31:21Pour le coup, je m'en réjouis
31:23qu'on ait cette diversité
31:25parce qu'on ne peut pas forcément
31:27se retrouver centré
31:29comme ça sur quelques idées.
31:31On ne peut pas dire que tout est blanc
31:33et tout est noir.
31:35Il y a des pistes au milieu.
31:37Dans le chat, ça dit que la droite républicaine,
31:39ce n'est pas Ciotti.
31:41C'est vrai que dans mon chat,
31:43quand je mettais DR, on me demandait
31:45si c'était Ciotti ou Vox.
31:47Pourquoi vous êtes passée de LR à DR ?
31:49Pourquoi ce changement ?
31:51Vous savez, vous avez suivi ça.
31:53On a eu l'épopée
31:55Éric Ciotti.
31:57Quelques jours
31:59après la dissolution de l'Assemblée nationale
32:01qui nous a fait le plaisir
32:03d'aller à 13 heures
32:05au JCTF.
32:07On a eu quelques alertes
32:09sur des boucles dans la demi-heure
32:11qui précédait, mais je n'y croyais
32:13à peine.
32:15Pour moi, ça a été un coup.
32:17Le dimanche soir, il y a eu
32:19la dissolution de l'Assemblée nationale.
32:21J'étais à l'étranger, je partais en vacances
32:23pour fêter les 70 ans
32:25de mon mari.
32:27On avait un petit voyage.
32:29J'ai quitté le pays le lundi.
32:31Je suis rentrée le mardi matin.
32:33J'ai laissé mon mari là-bas.
32:35Le mardi à 13 heures,
32:37Éric Ciotti nous annonce
32:39qu'il rejoignait
32:41le Rassemblement national.
32:43Il s'enferme
32:45dans les bureaux.
32:47On ne pouvait pas rester
32:49les Républicains.
32:51C'était connoté comme ça ?
32:53On va le dire comme ça.
32:55Je trouve que la droite républicaine...
32:57Ce n'est pas aussi une volonté de Laurent Wauquiez
32:59de mettre le cheval pour 2027 ?
33:01Comme vous le disiez tout à l'heure,
33:03on ne sait plus très bien les Républicains.
33:05Qui est-ce ?
33:07Donner un nom autre, la droite républicaine,
33:09ça permet de dire qu'on est différent.
33:11Jusqu'à maintenant,
33:13Éric Ciotti était resté
33:15président du parti.
33:17Maintenant, on a une direction
33:19collégiale qui a été établie.
33:21Ça rappelle la bonne époque du travail libéral.
33:23Les relations sont bonnes avec Éric Ciotti au Parlement ?
33:25Je l'ai vu
33:27aujourd'hui.
33:29Il n'est pas très loin de moi
33:31dans l'hémicycle.
33:33Il est venu en commission des finances.
33:35Vous êtes la vice-présidente de la commission des finances.
33:37Je lui ai dit
33:39que je ne l'avais jamais vue
33:41en commission des finances.
33:43Il m'a dit que c'était la première fois
33:45que je venais en commission des finances.
33:47J'ai vu la porte ouverte.
33:49J'ai vu la lumière.
33:51Je me laissais allumer.
33:53Commission des finances,
33:55ça nous amène...
33:57Vous avez ouvert la porte à quelque chose.
33:59Maintenant qu'on a récupéré,
34:01LR pourrait changer de nom ?
34:03Oui, tout à fait.
34:05Il y a une direction collégiale
34:07qui a été mise en place
34:09et qui a confié à Laurent Wauquiez
34:11de préparer un projet.
34:13Je pense que le changement de nom
34:15peut faire partie du pacte.
34:17En route pour 2026.
34:19Par exemple.
34:21Mais le nom,
34:23c'est l'habillage.
34:25Est-ce que vous risquez pas de faire comme le PS
34:27qui avait fait un score pas très glorieux en 2017
34:29et qui a fait encore pire en 2022 ?
34:31Est-ce que vous craignez pas de faire 2% en 2027 ?
34:33Non, non.
34:35Je pense que là, finalement,
34:37nous avons la chance, je le dis comme ça,
34:39d'avoir Michel Barnier.
34:41Nous avons la chance
34:43de pouvoir mettre en action
34:45un certain nombre d'orientations.
34:47C'est un hold-up, quand même.
34:49Aussi peu de députés depuis
34:51on ne sait pas combien de temps à l'Assemblée.
34:53Un Premier ministre...
34:55Oui, mais on peut le voir de l'autre côté.
34:57Parce que finalement, on a pris la place de personne.
34:59Oui, bien sûr.
35:01Et on a eu le courage
35:03et on a pris nos responsabilités pour y aller.
35:05Pour justement conduire les politiques que l'on porte.
35:07Et finalement, je pense que c'est comme ça
35:09qu'on va se reconstruire.
35:11Parce qu'effectivement, vous soulignez
35:13qu'on avait des pourcentages qui n'étaient pas
35:15à la hauteur de ce qu'on peut espérer.
35:17Et si nous arrivons à porter nos politiques,
35:19en avant, parce que c'est ça le courage politique.
35:21Au-delà d'avoir des propositions,
35:23c'est d'agir.
35:25Il y a une question du chat.
35:27Je vais la retrouver.
35:29Est-ce que vous soutenez la candidature de Laurent Wauquiez en 2027 ?
35:31Écoutez, nous verrons.
35:33Il fait partie des personnes qui...
35:37Il l'a déjà dit, d'ailleurs.
35:39Mais il aura l'occasion de le redire.
35:41Il faut attendre un petit peu
35:43de voir comment le paysage politique va s'établir.
35:45C'est oui ou c'est non, madame ?
35:47Il est une personne
35:49qui a tout à fait
35:51le profil
35:53pour être candidat.
35:55Sauf s'il se fait mettre en examen
35:57pour les frais de Bush.
36:01C'était une remarque dans le chat intéressant.
36:03Ce n'est pas négligeable.
36:05Vous êtes un parti qui prônait
36:07la baisse de l'austérité, la baisse des dépenses publiques.
36:09Et on a Laurent Wauquiez
36:11qui se fait des dîners
36:13à 1300 euros avec Michel Houellebecq.
36:15Vous comprenez qu'en termes
36:17de responsabilité, il y a un sujet.
36:19Je partage. Vous avez raison.
36:21Il faut être exemplaire.
36:23On a ce devoir d'être exemplaire.
36:25Après, il y a des dérapages.
36:27Je crois qu'il l'a constaté.
36:29Il s'est exprimé là-dessus.
36:31Il faut éviter qu'il y en ait.
36:33Et on se doit d'être exemplaire.
36:35Une autre question du chat.
36:37David Lysnard, est-ce qu'il incarne
36:39l'avenir pour vous ?
36:41David a l'avantage
36:43d'avoir les mains
36:45dans le cambouis.
36:47Quand on est maire d'une commune,
36:49on a les mains dans le cambouis.
36:51On agit sur un certain nombre de politiques.
36:53Certes, qui sont de la compétence de la commune.
36:55Mais on a un enchevêtrement
36:57d'un certain nombre de compétences
36:59qui fait que la commune agit sur tous les sujets.
37:01Elle agit sur le social,
37:03sur la proximité, sur les infrastructures,
37:05sur la mobilité,
37:07sur le logement,
37:09sur l'habitat.
37:11Et il est au contact,
37:13finalement, de ces difficultés.
37:15Et donc, il a cette vision.
37:17Il fait partie aussi
37:19de ces personnalités qui peuvent peser
37:21dans l'avenir.
37:23J'avais une petite question sur l'économie
37:25et sur la crise climatique qu'on est en train de vivre.
37:27On a vu qu'en Espagne, il y a eu plus de 72 morts.
37:29À Valence ?
37:31À Valence.
37:33Il y a eu encore en France récemment, etc.
37:35Et une des réponses
37:37qui nous est souvent donnée, c'est
37:39l'économie, l'économie, l'économie,
37:41en réponse à... Il faut un changement de cap
37:43pour, justement, là, on se dirige vers 4 degrés,
37:45je crois, alors qu'actuellement, on n'est qu'à 1,2,
37:47et on voit déjà la crise qu'il y a.
37:49Vous, qui êtes spécialiste du budget,
37:51qu'est-ce que vous répondez
37:53à cette opposition
37:55sur... Il y a les entreprises qu'il faut payer,
37:57les salariés, la crise
37:59sociale face à la crise climatique.
38:01Comment trouvez-vous, en tant que
38:03femme de droite, cet équilibre ?
38:05À gauche, ils ont une solution, donc,
38:07des croissances, mais dès qu'on parle des croissances,
38:09à droite, c'est, ah, mon Dieu,
38:11les chars rouges sur Paris.
38:13Vous, en tant que femme de droite, ce serait quoi
38:15votre solution ?
38:17Je pense qu'on a, au niveau
38:19de l'économie, il faut prendre en compte ce qui se passe
38:21au niveau européen, parce qu'on est
38:23dans une compétition européenne
38:25et même internationale, donc il ne faut pas
38:27ignorer cette compétition. Il faut accompagner
38:29nos entreprises
38:31à qu'elles soient attractives
38:33et compétitives, parce que sinon,
38:35on assiste, comme on a assisté
38:37ces dernières années, d'ailleurs, à une désindustrialisation,
38:39et derrière, ce sont des pertes
38:41d'emplois, et l'emploi, c'est quand même
38:43l'élément essentiel pour
38:45les citoyens, parce que ça leur permet,
38:47je dirais, d'être bien.
38:49Enfin, on ne peut pas socialement
38:51être bien dans un pays si vous n'avez pas d'emploi.
38:53C'est aussi une intégration, c'est aussi
38:55être au sein d'un collectif, etc.
38:57Voilà. Il faut, derrière...
38:59Alors, vous avez raison, on a des enjeux climatiques
39:01qui sont forts. Voilà. Donc, il faut
39:03réfléchir pour ces enjeux climatiques.
39:05Vous avez, à la fois,
39:07la prévention, tout ce qui peut être fait pour
39:09diminuer, effectivement, les effets, et après,
39:11il faut aussi, maintenant, parler
39:13de la manière dont on participe
39:15au financement de ces conséquences,
39:17parce qu'on ne peut pas laisser, à la fois,
39:19les entreprises, les ménages, les personnes seules.
39:21Et nous avons, d'ailleurs, en Commission des Finances,
39:23ce matin, évoqué ce sujet,
39:25en évoquant
39:27le fonds Barnier, qui a été un fonds qui avait été
39:29créé pour les inondations.
39:31Les inondations. Voilà.
39:33Et on a une réflexion à avoir
39:35sur la création de fonds, parce que les assurances
39:37n'interviennent pas à la hauteur de ce que l'on peut,
39:39mais il faut peut-être aussi travailler avec les assurances
39:41pour aider
39:43les personnes, en tout cas, à pouvoir
39:45financièrement agir,
39:47après, et reconstruire, rénover,
39:49et, en tout cas, avoir
39:51sur ces impacts. Un des membres
39:53du chat, ça sert à quoi, qui réagit à vos propos,
39:55ça sert à quoi d'être compétitif quand on se dirige
39:57vers un scénario à plus 4 degrés ?
39:59Vous avez...
40:01Le chat, c'était la question d'Hugo, il faut suivre.
40:03Il faut, il faut.
40:05C'est comme à l'assemblée.
40:07Donc, Hugo,
40:09vous êtes quand même obligé
40:11d'être compétitif, parce que si vous
40:13ne l'êtes pas, et c'est un sujet
40:15qu'on aborde en termes aussi
40:17de poids d'impôts,
40:19de taux d'impôts, de taux des prélèvements,
40:21des cotisations, des taxes,
40:23toutes nos entreprises vont quitter le pays,
40:25et si toutes nos entreprises quittent le pays,
40:27vous n'avez plus d'emplois.
40:29Donc, si les personnes
40:31n'ont plus d'emplois, vous n'avez
40:33plus de richesses. Si vous n'avez plus de richesses,
40:35vous ne pouvez plus financer un certain nombre de services
40:37publics, et la santé,
40:39l'éducation nationale...
40:41Moi, j'entends ce que vous dites,
40:43et je suis plutôt d'accord, mais...
40:45C'est bien.
40:47Comme quoi tout arrive.
40:49C'est un vrai sujet, évidemment,
40:51qu'il y a des gens qui ont peur de perdre leur emploi, etc.,
40:53mais dans le même temps, si on ne fait pas un changement
40:55radical qui engendrera ça,
40:57on va se prendre un mur, et
40:59c'est pas vous faire offense, mais c'est plutôt nous
41:01qui vont subir le mur dans 20,
41:0330, 50 ans, plutôt que vous.
41:05Parce que ce que vous proposez, pour l'instant,
41:07c'est plutôt des solutions d'urgence.
41:09La création de fonds, tout ça, c'est des solutions d'urgence
41:11pour des personnes qui ont déjà
41:13vécu des catastrophes naturelles.
41:15Quel changement, en fait,
41:17vous proposez ? Et ça intègre
41:19les réflexions sur le budget, pour le coup,
41:21sous ces enjeux climatiques.
41:23Vous avez raison, le fonds,
41:25c'est pour apporter une réponse après
41:27la catastrophe,
41:29entre guillemets, mais en revanche,
41:31ce qu'il faut faire, c'est essayer de faire en sorte
41:33qu'il y ait le moins de catastrophes possibles.
41:35Donc là,
41:37il faut aider les entreprises
41:39à se transformer, et il faut aider aussi
41:41les ménages et les entreprises à intervenir
41:43en matière de rénovation thermique, parce qu'on a le résidentiel
41:45aujourd'hui, qui participe
41:47de manière importante
41:49au réchauffement climatique.
41:51Et là, c'est vrai qu'il y a eu des tas de dispositifs,
41:53je crois que c'est vous qui évoquiez MaPrimeRénov',
41:55mais qui n'ont pas produit les effets
41:57qu'on souhaitait, parce que finalement, il y a eu
41:59très peu de rénovation globale.
42:01Il y a eu des constats partout, qui ont été faits sur ce sujet.
42:03On va revenir vraiment
42:05sur le budget, parce que c'est un peu
42:07votre domaine, c'est un peu votre truc.
42:09Je suis experte comptable,
42:11dans la vie de tous les jours.
42:13C'était votre métier à la base, et vous saviez
42:15que lors d'un précédent examen, en 2022,
42:17la majorité de l'époque, vous surnommez
42:19le groupe LR, le groupe LV, vous saviez ça ?
42:21Pour Véronique Louvagie,
42:23parce que vous étiez la seule à défendre...
42:25C'est vrai que vous étiez seule, en émission.
42:27Mais le groupe l'appelait le groupe LV.
42:29Mais c'était la seule LR à être présente.
42:31J'ai effectivement été quelquefois en séance,
42:33en disant quelquefois,
42:35un certain nombre de fois, seule,
42:37et donc on m'avait appelée le groupe LV
42:39ou le groupe VL.
42:41On me taquinait avec ça, mes collègues me taquinaient.
42:43Mais je ne leur en veux pas.
42:45Au-delà de la plaisanterie,
42:47vous avez dit
42:49que vous étiez favorable au 49.3
42:51en cas de matraquage fiscal.
42:53C'est ce qui est en train de se préparer ?
42:55C'est ce que vous constatez même là, maintenant ?
42:57Alors, je l'ai dit, parce qu'effectivement,
42:59aujourd'hui,
43:01on a eu une séance sur le budget,
43:03sur la partie recette, en commission des finances,
43:05où un certain nombre d'amendements ont été adoptés,
43:07et le texte a été rejeté en commission des finances.
43:09C'est-à-dire que la majorité
43:11des députés a voté
43:13contre ce texte.
43:15Finalement, tout ce que nous avons fait pendant une semaine,
43:17nous sommes revenus à la case départ
43:19au projet de loi initial.
43:21Là, j'ai le sentiment qu'en séance,
43:23on est en train de se diriger vers une situation
43:25équivalente.
43:27Là, on est à l'examen
43:29de la moitié, il reste une moitié.
43:31Ce qui veut dire que si nous rejetons
43:33le texte en séance,
43:35si nous votons contre à la majorité,
43:37le texte va partir
43:39au Sénat dans la version initiale,
43:41c'est-à-dire la version qui a été présentée en Conseil des ministres.
43:43C'est-à-dire que tout ce que nous avons fait
43:45est nul et non avenu.
43:47Donc, il y a un côté un peu à la fois
43:49démobilisateur, et puis, au bout d'un moment,
43:51vous dites, bon, là, on y passe beaucoup de temps,
43:53on termine tous les soirs à minuit, une heure...
43:55Voilà, donc...
43:57Moi, je me dis, à un moment donné,
43:59oui, le 49-3, quoi, il n'est pas la peine
44:01qu'on s'épuise. Bon, en revanche, j'ai le sentiment...
44:03Il y a deux choses.
44:05Il y a le 49-3 et il y a le matraquage fiscal.
44:07Pour vous, c'est du matraquage fiscal,
44:09tout ce qui a été décidé ?
44:11Je pense qu'on est à 40 milliards d'euros
44:13d'impôts en plus.
44:15À la moitié des amendements.
44:17Donc, si vous considérez l'autre moitié
44:19qui produit la même chose, ça fait 80 milliards
44:21d'impôts en plus.
44:23Mais la gauche vous répondrait que c'est à destination
44:25des personnes les plus riches, donc, quelque part...
44:27Oui, alors, là, on pourrait faire...
44:29Alors, il y en a probablement une majorité,
44:31je vais dans leur sens,
44:33qui est à destination des plus riches,
44:35mais une autre majorité, non.
44:37Quand la gauche rétablit la CVE,
44:39la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises,
44:41qui concerne toutes les entreprises,
44:43même l'artisan, le commerçant,
44:45qui n'a même pas un salarié,
44:47c'est 4 milliards d'euros par an.
44:49Et puis, on a d'autres taxes
44:51qui concernent la transmission, le pacte du 13,
44:53ça concerne aussi les très petites entreprises,
44:55il y a des tas de dispositifs.
44:57Ce sont des impôts qui vont peser
44:59sur le monde économique, sur les ménages
45:01et les entreprises.
45:03Pourquoi c'est si difficile pour la droite de taxer les plus riches ?
45:05Parce qu'on a streamé
45:07sur ma chaîne le budget
45:09et c'est vrai que des fois,
45:11on a l'impression que c'est les rouges qui vont débarquer
45:13qu'on va foutre à poil
45:15les Arnault et compagnie.
45:17Pourquoi c'est si compliqué ?
45:19C'est dingue, parce que Michel Barnier lui-même,
45:21dans le projet initial de budget,
45:23il est décidé de taxer plus
45:25les 200 personnalités les plus riches de France
45:27ou les 200 entreprises les plus riches de France.
45:29D'un côté,
45:31la gauche nous dit
45:33que c'est trop de droite,
45:35que c'est trop de gauche.
45:39Juste vous dire
45:41que si vous avez suivi nos propos,
45:43nous nous sommes effectivement contre les augmentations
45:45d'impôts ou les créations de nouveaux impôts.
45:47En revanche, nous n'étions pas
45:49contre
45:51ce qu'a proposé Michel Barnier,
45:53c'est-à-dire une contribution différentielle
45:55sur les hauts revenus, une contribution exceptionnelle
45:57sur les bénéfices des entreprises,
45:59c'était à peu près 450 entreprises
46:01et sur les hauts revenus, c'était à peu près
46:0324 000 foyers.
46:05C'est-à-dire les foyers qui,
46:07s'il y a une personne dont le revenu dépasse
46:09250 000 euros et s'il y a un couple,
46:11500 000 euros. Donc nous n'étions pas
46:13défavorables parce que c'était ciblé,
46:15donc voilà, sur les plus riches,
46:17exceptionnel et temporaire.
46:19Quel est le problème de la temporalité ?
46:21Pourquoi ne pas instaurer ça
46:23de façon pérenne ?
46:25C'est quoi le problème pour vous à l'idée que ce soit pérenne ?
46:27Je dirais
46:29à ce qui s'est passé dans le passé,
46:31avec notamment des impôts comme l'ISF,
46:33ont montré que
46:35des personnes quittent le territoire français
46:37quand vous avez des taux d'imposition
46:39qui sont plus importants dans notre pays.
46:41C'est faible comme argument, il y en a peu.
46:43Non, il y a eu des chiffres,
46:45je ne les ai pas là en tête.
46:47En revanche, nous, ce que nous disons,
46:49alors il faut peut-être établir
46:51au niveau
46:53d'une masse d'impôts et là faire contribuer.
46:55Je dirais les personnes les plus aisées
46:57et les entreprises. D'ailleurs,
46:59personne ne conteste tellement ça.
47:01Les entreprises, elles ont plutôt donné
47:03leur accord.
47:05Et puis, ces 24 000 foyers,
47:07on ne les a pas entendus.
47:09Je crois que ça serait malvenu.
47:11Manif devant Bercy,
47:13on ne veut pas être taxé !
47:15T'as trois familles qui vont être !
47:17Donc nous, on n'est pas
47:19opposé à ça. Mais pas de manière
47:21pérenne, effectivement, parce que sinon, je pense
47:23qu'on va faire fuir un certain nombre de personnes.
47:25Moi, ça ne me gêne pas d'avoir des riches.
47:27Moi, ce qui me gêne, c'est d'avoir des personnes...
47:29Non, mais moi, je préfère les avoir
47:31chez moi que les avoir en Suisse,
47:33en Allemagne, en Belgique.
47:35Mais en revanche, ce qu'il faut,
47:37notre combat, c'est d'avoir le moins de pauvres
47:39possible. Finalement, c'est ça.
47:41Le problème, c'est qu'on a des riches toujours plus riches
47:43et des pauvres encore plus pauvres.
47:45Alors, on a...
47:47Oui, vous avez raison. Nous avons
47:49aujourd'hui des classes, je dirais,
47:51populaires et des classes moyennes qui sont
47:53en difficulté. Il faut qu'on arrive
47:55à faire en sorte que
47:57les revenus du travail
47:59soient plus importants.
48:01Quand vous avez des
48:03cotisations sociales qui sont
48:05entre le salaire brut
48:07et le salaire net qui diminue
48:09de 25 %, l'impact,
48:11oui, on a encore trop d'impôts
48:13et trop de cotisations.
48:15Une question du chat. Pourquoi
48:17ne pas taxer les expatriés, comme aux
48:19Etats-Unis ?
48:21Il y a un dispositif qui
48:23existe,
48:25qui n'est pas tout à fait ça, qu'on appelle l'exit
48:27tax, qui a d'ailleurs été revu
48:29un petit peu durant
48:31l'examen du projet de loi
48:33de finances. Mais
48:35nous avons en France
48:37un certain nombre de conventions fiscales
48:39qui existent avec les pays.
48:41Alors, je n'ai plus tout à fait
48:43le nombre de pays, mais
48:45quelques centaines de pays,
48:47qui participent à ce que les revenus
48:49soient tout de même taxés en France.
48:51Effectivement, on n'a pas un dispositif comme celui
48:53des Etats-Unis.
48:55Ça avait fait une grosse discussion pendant le budget.
48:57Tous les députés des Français et de l'étranger
48:59s'étaient offusqués de cette proposition.
49:01On va revenir aussi sur quelques questions
49:03qu'on a posées à votre collègue, Philippe Brun,
49:05mais comme ça, ça nous permet de creuser un petit peu
49:07et de mieux comprendre vos différentes positions,
49:09notamment sur le budget de la Sécurité sociale
49:11et cette taxe sur les sucres,
49:13sur les bonbons, les friandises, les sodas.
49:15Vous n'êtes pas ou vous êtes contre ?
49:17On a un vrai sujet sur
49:19l'obésité
49:21dont on ne parle pas suffisamment.
49:23Il nous faut absolument
49:25agir là-dessus. Moi, je suis rapporteure spéciale
49:27de la mission santé. Dans la mission santé,
49:29il y a un programme
49:31qui s'occupe de la prévention,
49:33qui traite de la prévention, mais les crédits
49:35diminuent d'année en année.
49:37Sur le sujet de la prévention, on a des crédits
49:39budgétaires qui sont un peu partout, donc on a beaucoup de mal à s'y retrouver.
49:41C'est une bonne idée ou pas ?
49:43Il faut s'occuper
49:45de l'obésité. Après, je ne suis pas sûre
49:47qu'en mettant une taxe sur le sucre,
49:49on va régler les problèmes.
49:51On a mis des taxes de manière importante
49:53sur le tabac depuis un certain nombre d'années.
49:55On a toujours des problèmes.
49:57On a mis des taxes sur les alcools
49:59et on a un vrai sujet, je dirais, d'alcool.
50:01C'est la consommation des cigarettes.
50:03On a la même réponse que Philippe Brun.
50:05C'est la même réponse que Philippe Brun.
50:07Vous savez, on est normands tous les deux.
50:09Moi, je suis dans l'orne, lui dans l'orne.
50:11Vous êtes spécialiste du budget aussi.
50:13Et nous nous entendons bien.
50:15Sur ces sujets-là,
50:17je ne suis pas sûre
50:19qu'on réussisse à agir par des taxes.
50:21Parce que sur le tabac,
50:23on nous dit qu'effectivement, le tabac a diminué.
50:25Mais on mesure très mal
50:27l'impact de la fraude
50:29et de toutes les cigarettes
50:31qui interviennent par un autre réseau
50:33que le réseau des burealistes.
50:35Et là, on a un vrai sujet.
50:37Parce que finalement, plus le tabac coûte cher en France,
50:39plus les personnes se dirigent
50:41vers d'autres filières.
50:43Donc c'est difficile
50:45de mesurer la consommation.
50:47Après, qu'il y ait une taxe
50:49qu'on veuille faire du rendement, oui.
50:51Mais le sucre, c'est quand même
50:53aussi un aliment de base.
50:55Il faut peut-être travailler avec les industriels pour qu'ils en mettent moins
50:57dans leurs produits.
50:59Parce qu'en fait, les industriels
51:01s'organisent comme ils veulent par rapport à cette situation-là.
51:03Si vous allez en Guadeloupe
51:05et en Martinique, moi j'y suis allée,
51:07vous achetez des yaourts là-bas,
51:09ils sont trois fois plus sucrés qu'en France.
51:11Parce qu'effectivement, les industriels
51:13fabriquent des yaourts plus sucrés
51:15parce que les Guadeloupéens ou les Martiniquais
51:17ont une habitude, une appétence sur le sucre
51:19plus importante que nous en métropole.
51:21Donc vous voyez qu'on peut corriger
51:23comme on veut ce sujet.
51:25Autre idée aussi, pour trouver des sous,
51:27toujours ce même objectif,
51:29c'est les jours de carence.
51:31Trois jours de carence pour les fonctionnaires.
51:33Vous y êtes favorable ?
51:35Oui, j'y suis favorable.
51:37Je ne vois pas aujourd'hui
51:39la raison d'avoir
51:41un nombre de jours de carence différent
51:43dans la fonction publique et dans la fonction privée.
51:45Qu'est-ce qui peut justifier ?
51:47Des métiers plus pénibles ?
51:49Oui, je ne vous apprends rien
51:51en vous disant que dans le privé,
51:53vous savez très bien que les conventions collectives
51:55font que la plupart, dans les deux tiers
51:57des entreprises du privé,
51:59elles sont remboursées
52:01par la convention collective,
52:03par des mutuelles. Il y a tout un système
52:05qui permet d'être
52:07protégé, en tout cas.
52:09Il y a un tiers des salariés du privé,
52:11si j'ai entendu les chiffres, je crois que personne ne les conteste,
52:13qui ne disposent pas
52:15de prévoyance
52:17qui est plus favorable.
52:19Du coup, ce n'est pas très équilibré.
52:21Après, je pense qu'il faut se rapprocher
52:23sur le droit commun. Il y a un droit commun
52:25dans le privé, trois jours de carence
52:27c'est 90% pendant les trois premiers mois.
52:29Je pense que c'est normal que la fonction publique
52:31doit se rapprocher du privé.
52:33D'ailleurs, c'est un débat
52:35qu'on avait eu au moment
52:37des retraites. Après, on a
52:39un sujet, le nombre
52:41de jours d'arrêt de travail
52:43a énormément augmenté. 2014,
52:45c'était 43 millions de jours.
52:472022, c'est 77 millions
52:49de jours.
52:51Est-ce qu'on va lutter contre les causes
52:53de l'absentéisme plutôt que contre l'absentéisme
52:55lui-même ? Parce que là, on parle
52:57de l'interview de Guillaume Gasparian
52:59dans Le Figaro de dimanche.
53:01C'est violent. On remet
53:03encore la faute sur la fonction publique.
53:05Je pense que
53:07l'approche de dire de remettre
53:09la faute sur la fonction publique, non. Parce que derrière,
53:11il faut se poser la question, vous avez raison, des causes
53:13de ces augmentations. Parce que c'est important
53:15quand vous passez de 43 millions
53:17de jours en même pas 10 ans à 77
53:19millions, donc il faut s'interroger.
53:21Il y a peut-être un vrai mal-être au sein de la fonction publique.
53:23Et ce mal-être,
53:25en fait, c'est le chat qui se mord la queue.
53:27Parce que quand il y a énormément d'absents,
53:29c'est l'équivalent aujourd'hui, le nombre de jours,
53:3177 millions de jours
53:33d'arrêt maladie,
53:35c'est l'équivalent de 300 000, équivalent temps plein.
53:37Donc évidemment, quand vous avez dans un service,
53:39et plus le service est petit,
53:41plus lorsqu'il manque quelqu'un, ça se reporte
53:43sur les autres. Après, il faut se poser
53:45des questions et on pense notamment à l'hôpital,
53:47on a tous des exemples. Ce sont des métiers
53:49difficiles et je pense
53:51qu'aujourd'hui, il faut aussi combattre
53:53la bureaucratie administrative
53:55qui pèse
53:57sur les agents, où les agents sont écrasés
53:59par des tâches indues.
54:01Je prends un chef de service infirmier
54:03dans un hôpital, il ne fait plus
54:05aujourd'hui beaucoup de temps de management
54:07de ses équipes. Il est
54:09pris par des tâches administratives
54:11qui ne correspondent pas à son métier
54:13de base. En plus, c'est pas là où il s'épanouit.
54:15Il est important de s'épanouir.
54:17Dans le chat, il y a une réaction
54:19que je voudrais vous soumettre à la fonction publique
54:21et la variable d'ajustement. Le point d'indice a été gelé
54:23pendant des années et là, on les attaque
54:25sur autre chose, vous comprenez ?
54:27Et que cette colère va probablement
54:29monter de plus en plus fort.
54:31Moi, je pense que ce qui est important,
54:33il faut se rapprocher, je crois,
54:35du droit commun.
54:37L'égalité, et on pourrait l'aborder sur d'autres
54:39thèmes, on l'a abordé sur la question des retraites
54:41par exemple, et encore sur d'autres.
54:43Ça me paraît important parce qu'aujourd'hui, les salariés
54:45du privé ne comprennent pas cette
54:47différence et il n'y a pas d'élément aujourd'hui
54:49qui nous permet,
54:51et en termes d'attractivité, en termes d'éthique,
54:53de justifier une différence.
54:55En revanche, il faut effectivement...

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