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En dix ans, Digital Realty, leader mondial des centres de données, a positionné la ville en porte d'accès du numérique vers le monde. Et ce n'est pas fini.
Pour fêter ses dix ans de présence à Marseille, le président de Digital Realty France, Fabrice Coquio, avait vu grand. Et stratégique. Clients, partenaires et institutionnels étaient invités au palais du Pharo (7e) pour une immense table ronde sur le positionnement de Marseille et les enjeux de demain. Aujourd'hui classée septième hub internet mondial en termes de capacité et d'infrastructures, la ville relie 57 pays et permet à 5,3 milliards de personnes d'utiliser leur téléphone mobile. Avec ses 38 câbles sous-marins (bientôt six de plus) et les quatre (bientôt cinq) data centers de la firme américaine alignés dans l'enceinte du Grand port maritime, Marseille ambitionne de se hisser dans le top 5 du classement international d'échange de données.
Principal acteur de cette ascension, Fabrice Coquio, ancien d'Anatel et Sagem, affectionne les métaphores : "Nous faisons le même boulot qu'un aéroport, les passagers sont de la data, les compagnies aériennes, nos clients. Et nous faisons en sorte que tout se passe bien."
Parmi les 6 000 clients européens de Digital Realty, des géants du cloud et des télécoms mais aussi des grands groupes de la finance cohabitent avec des petites entreprises et des start-ups. À Marseille, parmi les 300 clients du fournisseur de connectivité, on retrouve des services publics comme l'Agence régionale de la santé ou encore la Métropole.

"300 000 km en moins de 2 secondes"
Les données parcourent aujourd'hui "300 000 km en moins de 2 secondes", expose Fabrice Coquio. L'objectif est clair, il convient - encore - d'améliorer la qualité de l'échange tout en apportant des solutions à l'afflux de données. En dix ans, la firme américaine a investi ici 400 millions d'euros. "Marseille est passée d'un hub de transit à un hub de contenuen devenant un pilier de la stratégie en Méditerranée", en connectant l'Afrique, l'Asie et l'Europe occidentale. "Il n'y a qu'une Marseille : la seule ville à posséder cet atout géographique, les infrastructures et les connectivités sous-marines", souligne le président. Autre facteur qui conforte la position du campus marseillais de Digital Realty : le coût des câbles sous-marins qui n'est pas proportionnel à leur puissance. "Et qui reste dix fois moins élevé que celui des câbles terrestres. C'est comme si en 2014 on achetait une Clio à 20 000 euros, et que dix ans après elle ne coûtait que 354 euros", expose le patron de Digital Realty. Une baisse des prix de transport des données qui permet d'attirer de petites entreprises en plus des géants du cloud.

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