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"Olivier Létang fait le beau mais ceux qui aiment le foot ne se trompent pas. Il est l'étalagiste de la devanture. Celui qui est dans l'arrière-boutique, qui travaille et dont le métier est reconnu, c'est Bruno Genesio" Jérôme Rothen et Jean-Michel Larqué sur le cas Létang/Genesio.

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00:00— Le problème du président létant, c'est qu'il se sent pas fort avec tout le monde, quand même.
00:08— Ah bah non, mais la chose, Jérôme, c'est ce que j'allais dire. Malheureusement, c'est que je trouve qu'on n'entend pas assez Bruno Genesio.
00:16— Ah bah ça, c'est sûr. — On n'entend qu'en conférence de presse. C'est quelqu'un qui parle bien, qui est très intéressant.
00:20— On peut... Djibo, on va pas se mentir. On va dire la vérité à nos auditeurs. Ils le méritent, de toute façon.
00:27Le président létant ne veut pas que Rotten s'enflamme, et que moi, je fasse des interviews de joueurs à Lens ou des dirigeants...
00:40— À Lille, Lille. — À Lille, pas à Lens, ouais. Et donc il a refusé notre demande. On voulait faire Bruno Genesio, qui était d'accord.
00:46Il était d'accord, dans tous les cas. Mais le président létant a refusé. Peut-être qu'il aurait préféré que ça soit lui.
00:53— Mais il mérite plus de lumière, Bruno Genesio. — Exactement. C'est pour ça qu'on en parle ce soir.
00:56— Le problème, c'est que le président, il l'a éteint, la lumière de Bruno Genesio.
01:00— Alors, toi justement, Jérôme, qui a toujours encensé Bruno Genesio, est-ce que tu trouves que c'est un entraîneur sous-coté ?
01:05— Non, mais le problème de Bruno Genesio, c'est que là, il souffre forcément de ce que montre son président.
01:14Après, une victoire à l'Atletico Madrid. Quand tu joues, t'as tapé le Real Madrid.
01:21Après, tu tapes l'Atletico Madrid et que tu vois que c'est ton président qui va sur les plateaux télé,
01:29plutôt que l'entraîneur ou les joueurs, et qui refusent toutes les interviews de Bruno Genesio.
01:35Mais lui, il y va. Mais là, tu te dis « mais merde, le football va pas... »
01:41— C'est n'importe quoi. — C'est pas possible.
01:43Tu vois, je sais pas, les acteurs... Le président létant... Aujourd'hui, on parle de président létant parce que c'est du football,
01:50parce qu'il y a les acteurs, parce qu'il y a les entraîneurs, parce qu'il y a les joueurs.
01:53Sinon, il aurait pas de rôle dans le football, le président létant. On est d'accord avec ça.
01:57Donc il fait des bonnes choses. Je dis pas qu'on trompe l'œil toute la bonne série de Lille,
02:03parce qu'il a aussi... Tout le mérite lui revient. Du moins, un certain mérite lui revient.
02:09Mais oh, quand même... Quand même, te mets pas en scène comme ça, et...
02:13— Et quand tout va bien, Jérôme, c'est facile de faire venir du monde. Tout va bien.
02:16On n'est pas en crise côté Lillois. C'est ça qui est dommageable.
02:19— Non mais il préfère que ce soit lui. Après Saint-Étienne, il pète un câble.
02:22— Jérôme, ça m'étonne que tu te laisses prendre à ce subterfuge.
02:29— Ben oui, mais... Parce que ça me touche. Parce que... Jean-Michel, je vais te dire une chose.
02:35Ça me touche d'autant plus parce que moi, je suis un passionné de football.
02:38Et comme tout passionné de football, j'ai envie de mettre les acteurs de Lille en avant.
02:44Ça me paraît logique. Ils le méritent. — Mais Jérôme, Jérôme, Jérôme...
02:47Pour ceux qui connaissent le football et ceux qui, un jour, vont recruter un bon entraîneur
02:53parce qu'ils considèrent que leur équipe a besoin d'un entraîneur qui a fait des résultats
03:03et qui, sur la durée, s'est imposé comme un bon entraîneur, ils vont pas recruter Létan.
03:09Ils vont recruter Genesio. Et là, c'est un trompe-l'œil parce que Létan, il est là,
03:15il fait le beau, mais les gens qui aiment le football, ils ne se trompent pas.
03:21Létan, comme je le disais tout à l'heure, il est là pour la galerie, ni plus ni moins.
03:27Il est l'étalagiste de la devanture. Celui qui est dans l'arrière-boutique et qui travaille,
03:35et qui travaille bien, et dont le métier est reconnu, c'est Bruno Genesio.
03:40— Oui, mais tu as besoin de mettre la lumière sur lui. Du moins, si tu l'interdis...
03:45— Et alors, pour revenir à ta question, Benoît... — Est-ce que vous pensez qu'il est sous-coté, Bruno Genesio ?
03:49— Peut-être qu'il ne la veut pas... Peut-être que Bruno Genesio est très bien comme ça,
03:53mais qu'il ne veut pas plus de lumière. C'est pas un grand fondement des médias, mais...
03:56— Il a la cote ! — Non, mais il a besoin de ça, c'est ce que je veux dire.
04:01— Tony, il a la cote, ne te fais pas de soucis. Si demain, il y a un club qui cherche un bon entraîneur,
04:07je suis sûr qu'il sera dans la liste. Forcément. — Oui, mais c'est ce que je veux dire.
04:12— Vous pensez qu'il est sous-coté par rapport à sa qualité, alors ?
04:15— Tony et Jean-Michel, moi, j'ai appris à connaître Bruno Genesio, à échanger avec lui.
04:21On partait de loin, tu vois. Mais c'est vrai, après ses années à Lyon... Mais j'assume ce que je dis !
04:26— Il a pris cher à Lyon, il faut le dire aussi. — Après, on a été le voir, on a discuté,
04:29j'ai vu sa vision du football. Et je peux te dire qu'à travers ce que je viens de dire sur l'interview,
04:34si Bruno Genesio n'a pas envie de se mettre en avant, il refuse toutes les interviews.
04:40Et il reste comme le président lui fait, c'est-à-dire « Vas-y, président, moi, je reste ».
04:43Mais c'est pas le cas. Bruno, il a aussi... Et ce qui est normal, dire qu'on fait un métier,
04:51c'est un métier de passion, déjà, et surtout les entraîneurs d'autant plus, et de reconnaissance.
04:56Quand t'as des bons résultats, t'as forcément envie d'être mis en avant parce que les gens
05:02seront reconnaissants de son travail. Et lui, ça va lui donner encore plus de crédibilité.
05:07Et pour répondre à ta question et ton sujet, et c'est bien de l'avoir, c'est-à-dire que si tu mets pas
05:13la lumière sur ces coachs-là qui ont des bons résultats, tu vas la mettre quand ? Jamais, en fait.
05:18Donc automatiquement, on aura un avis... — Mais Jérôme, on est en train de mettre la lumière
05:24sur quelqu'un qui n'a pas... Il n'y a aucune raison de mettre la lumière sur...
05:33— Sur Genesio ? — Non, sur l'État.
05:36— Et on en parle de l'État, on s'en fiche de l'État. — Mais c'est lui qui bloque tout,
05:41et ça empêche Bruno Genesio d'avoir... En effet, quand on parle de sous-côté ou... Pas sur-côté,
05:49parce que là, on parle de sous-côté, c'est à travers ça. Parce que son travail, il est excellent
05:54depuis qu'il est à Lille. — En fait, la question, c'est est-ce qu'on se rend compte
05:56de ce qu'il est en train de réaliser à Lille ? — La réponse, c'est oui. La réponse, c'est oui.
06:02— Je suis pas sûr. Pas vraiment. — Les amoureux du foot et les connaisseurs
06:06savent très bien ce qu'il fait. Et comme disait Jean-Michel, le jour où un club aura besoin
06:10d'un très bon entraîneur, il va se diriger vers un garçon comme Bruno Genesio.
06:16— Moi, je pense... Alors, je suis... — On pourrait lui mettre plus de lumière.
06:19Mais ce que moi, je voulais souligner, c'est que peut-être que lui ne veut pas plus de lumière que ça.
06:25Et après... Alors, ce qui n'est pas normal, c'est par exemple que ça soit le président qui refuse
06:32que son entraîneur vienne faire des interviews. — Il y a un vrai problème dans les élus.
06:36— Non mais Tony, regarde, je vais te le dire. Il y a des personnalités différentes.
06:39Mais regarde, l'ami de Jean-Michel, Rudi Garcia. D'accord ? Il sait se vendre. C'est un politique.
06:45Il sait se vendre. — Rudi Garcia, t'es pas obligé de dire l'ami de Jean-Michel.
06:48— Il sait se vendre. T'imagines, Rudi Garcia, il n'a pas fait autant d'exploits que Bruno Genesio.
06:53Mais déjà, on peut en parler. Par moment, il y a son nom qui arrive pour entraîner Manchester United,
07:00pour entraîner Barcelone et tout ça. D'accord ? Et bien de l'autre côté, Bruno Genesio, qui a du mal peut-être...
07:09— Ça existe à tous les niveaux. T'as même des joueurs qui savent plus se vendre que d'autres.
07:14T'as des joueurs... Mais le terrain parle. — Oui, d'accord. Mais le terrain, c'est une chose.
07:18Après, il faut savoir aussi expliquer les choses. — Ça dépend du métier.
07:21— Mais oui. La lumière, il faut... Surtout quand t'as des beaux résultats et que tout se passe bien.
07:27Si tu prends pas la lumière maintenant... Mais il va l'apprendre quand, en fait ? Il l'apprendra jamais.
07:31— Te fais pas de soucis que les scouts des grands clubs, ils ont déjà sur leurs petits calepins les performances de Genesio
07:45avec le LOSC depuis le début de la saison, comme l'a dit Djibo. Te fais pas de soucis.
07:49— Mais par contre, t'as raison de dire qu'il est sous-coté. Et avant que tu aies raison, je te prouve de dire qu'il est sous-coté.
07:55— Un petit mot. On parle de s'ouvrir au niveau du football parce qu'en fait, les droits télé, c'est galère, c'est compliqué.
08:02Il faut que les clubs s'ouvrent. Il faut qu'on en parle des clubs pensés positifs. Il faut s'ouvrir énormément les joueurs.
08:08— Mais ils veulent pas, Djibo.
08:10— Mais c'est important pour la sécurité du foot, ça.
08:12— Ah, c'est sûr que je... Ah, c'est sûr, Djibo, que...
08:14— T'es responsable, à merde ! T'étais sur place ! Mais vas-y, mets ce que tu veux ! Fais ton boulot !
08:21— Je suis sûr, Djibo, je vais pas m'abonner à ta zone pour une interview de l'État.
08:25— Va voir, Djibo, tu vas voir les dents. Là, demain, tu le prends, tu lui dis que c'est pas normal qu'on n'arrive pas à voir un truc.
08:31— Si je le crois tout à l'heure, je vais y aller.
08:32— Je ne fais plus aucune con... Tu lui dis, je sais pas. Peut-être qu'il sera content que tu lui dis ça, mais...
08:37— En plus, Jérôme a été dithyrambique sur votre travail hier, donc n'hésitez pas...
08:40— Mais non, mais moi, je suis objectif. Et après, peu importe, Olivier Lettand, humainement, c'est pas ma tasse de thé.
08:47Et je trouve que ce qu'il met en place... Voilà. Allez, on parlait à Christophe Galtier ou à d'autres.
08:51Et vous verrez ce qu'il vous dira. Et pas que Christophe Galtier, hein. Il y en a d'autres.
08:55Après, à côté de ça, j'ai donné mon avis sur la flamme olympique quand il l'a portée.
09:00Putain, lui, on l'a su qu'il l'a portée. Waouh, ça a fait le tour du monde. Il l'a mangée même, la flamme, je crois.

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