Quatre personnes ont été blessées à coups de hache, dont deux grièvement sur le RER E
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00:00Mais tout de suite donc, l'actualité c'était il y a quelques instants que nous l'avons appris, ce qui s'est passé au Zoar l'affaire hier avec deux blessés graves
00:09puisqu'une des victimes aurait eu la main tranchée, un autre aurait le crâne ouvert à coups de hache avec le cerveau apparent selon les détails qui ont été donnés.
00:18Célia Barod, bonjour, journaliste police-justice de CNews, on voit ces images qui ont été tournées il y a quelques instants, que sait-on de ce qui s'est passé ce matin ?
00:27Et bien Jean-Marc, selon les premiers éléments, les faits se sont déroulés aux alentours de 8h ce matin en gare d'Ozoar l'affaire hier,
00:34donc c'est un horaire qui est à noter puisque c'est là où de nombreuses personnes prennent les transports en commun,
00:41donc il y avait de nombreux témoins sur place face à cette bagarre, une bagarre qui a impliqué plusieurs personnes dont des mineurs,
00:49on nous parle de collégiens et l'origine du conflit reste pour le moment encore inconnue.
00:54Mais une source nous a fait savoir que 8 à 9 individus attendaient une rame spécifique,
01:00ce qui tente à laisser penser qu'il y a eu une préparation des faits avant la commission des faits.
01:05Ces individus sont bien évidemment activement recherchés par les policiers, par les enquêteurs dans toute l'île de France.
01:12La présence donc de nombreux témoins sur place, mais aussi des caméras de vidéosurveillance,
01:17aussi bien dans le gare que dans les rames vont permettre aux enquêteurs de retrouver ces individus dans la journée de manière rapide,
01:25puisqu'il y a des images, il y a des témoins qui vont pouvoir donner des descriptions de leur physique.
01:31Et enfin sur les victimes, vous l'avez dit Jean-Marc, ce que l'on sait c'est que l'une d'entre elles a la main tranchée
01:38et une autre a le crâne ouvert à coups de hache, deux autres personnes ont été plus légèrement blessées.
01:44Célia, vous nous avez donné plusieurs informations importantes qu'on n'avait pas jusque-là a priori,
01:48donc ce sont des mineurs qui seraient impliqués dans cette attaque d'une violence incroyable.
01:54On le rappelle, c'est à coups de hache que s'est produite l'attaque et d'autre part, il pourrait s'agir d'un guet-apens.
02:01En tout cas, ils attendaient visiblement, c'est ce que vous nous disiez, ils attendaient un ERR spécifique,
02:05donc avec des gens particuliers à l'intérieur.
02:09Pour l'instant, nous n'avons pas de confirmation sur ces faits, ni sur l'organisation ou encore l'origine,
02:15mais des premières informations dont nous disposons, on nous dit, nos sources nous font parvenir
02:21qu'il s'agit de mineurs, de personnes qui sont extrêmement jeunes.
02:25C'est la formulation qu'on nous a donnée, l'âge est impressionnant, on parle donc de collégiens,
02:32donc on peut éventuellement donner une tranche entre 12 ans et 15 ans.
02:37Ils étaient nombreux, ils ont attendu une rame spécifique, donc ils savaient qui se trouvait à l'intérieur, les habitudes,
02:45puisque souvent, c'est vrai que même les syndicats de policiers nous font savoir que ce genre de bagarre
02:51ou encore les échauffourées dans les transports en commun se déroulent en fin de journée ou en début de soirée.
02:56Et là, on est quand même sur un horaire où il y a du grand public, des personnes qui vont au travail,
03:02il y a de nombreuses personnes qui empruntent ces transports en commun,
03:05et on a pu voir aussi que le trafic, bien sûr, était fortement perturbé ce matin pour les usagers de la ligne RER.
03:12Merci beaucoup, Célia, pour ces infos. On vous retrouvera tout à l'heure aux alentours de 11h30
03:16avec de nouveaux détails, de nouvelles informations.
03:18Philippe Ballard, non seulement l'attaque est glaçante, moi c'est vrai que j'ai été glacé ce matin en entendant cette attaque à coup de hache,
03:24on se dit que c'est une heure de forte circulation, on ne sait pas qui sont les personnes touchées pour l'instant,
03:29on espère malgré tout qu'il n'y ait pas de gens, j'ai envie de dire qui passaient par là, qui allaient simplement travailler,
03:35mais malgré tout, des collégiens, donc âgés d'une quinzaine d'années, seulement à coup de hache,
03:40qui font ce qui semble être là encore aussi un guet-apens, mais c'est terrible ce qu'on est en train de vivre.
03:46Vous avez employé le terme glaçant, c'est le moins qu'on puisse dire.
03:49C'est la France orange mécanique, vous savez ce film de Stanley Kubrick, qui se met en place sous nos yeux.
03:55Donc il est temps de réagir, on va rester prudents, on ne connaît pas les victimes, on ne connaît pas les auteurs,
04:00les circonstances, les motifs, mais enfin, d'après ce que dit Célia Barros, ce seraient des mineurs,
04:06donc il faut s'intéresser quand même à 12-15 ans.
04:09C'est des mineurs, 12-15 ans, donc la justice des mineurs, nous on est pour abaisser l'excuse de minorité déjà à 16 ans.
04:18Ça, c'est le premier point. Et après, moi, j'en lisais Maurice Bergé, vous savez, c'est ce pédopsychiatre
04:23qui connaît très très bien ce monde, il l'étudie depuis des dizaines d'années.
04:27Il vient de refaire un livre et il y a une phrase, alors c'est une anecdote, mais qui a valeur de symbole,
04:32il parle d'une juge pour enfants qui a dit, moi, le côté éducatif, je l'ai mis de côté et je m'intéresse aux répressifs,
04:39ce qui n'est pas la norme. Alors l'éducatif est important, effectivement, parce que ces mômes de 12-15 ans,
04:42je ne sais pas ce qu'ils vont faire plus tard.
04:44Et ces gamins, donc ça a été sanction dès le premier délit, mais c'est sanction dès le premier délit,
04:49c'est-à-dire prison ou centre éducatif fermé. Et ces gamins, la plupart, lui ont écrit à cette magistrate
04:54en lui disant en fait, mais quelques temps plus tard, merci, parce que vous nous avez fait prendre conscience
04:59de ce qu'on pourrait connaître par la suite si on continuait dans ce système de la culture de l'excuse.
05:04Il faut relire Maurice Bergé, pédopsychiatre et reconnu de tout le monde.
05:08– On est en direct avec Bruno Bardossetti, secrétaire national Unité,
05:11justement pour faire un point sur ce qui se passe à Osoir-la-Ferrière.
05:15Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
05:17Est-ce que vous avez des informations sur ce qui s'est passé à Osoir-la-Ferrière ?
05:22– Bonjour, alors au moment où je vous parle, je n'ai pas plus d'informations que celles qu'on connaît,
05:26c'est-à-dire qu'on a, et c'est ce qui est frappant dans cet acte de barbarie en fait,
05:31c'est l'après-méditation bien sûr, mais ça a été peut-être dit sur votre antenne,
05:36je viens à peine de prendre l'image, mais à 8h du matin, il y a un guet-apens
05:41et puis on a des jeunes, très très jeunes, qui sont là pour tuer, tout simplement.
05:45On n'est pas dans une bagarre spontanée entre deux bandes de rivales,
05:48ils sont là pour tuer, ils sont très très jeunes, et donc ça veut dire qu'aujourd'hui,
05:52on le sait que cette violence s'installe dans notre société,
05:56mais avec des jeunes qui n'ont aucun repère.
05:59J'ai pu comprendre, j'ai pu entendre qu'il était important de très rapidement
06:03de partir sur des centres d'éducation fermés lorsqu'on a affaire à des jeunes qui n'ont aucun repère.
06:08Alors, est-ce que la société est en capacité de les éduquer ?
06:11J'ai peur que là, ça va être un petit peu compliqué,
06:14mais vous imaginez ce que ça va devenir dans notre société dans 5, 10, 15 ans
06:18si on ne réagit pas très sérieusement sur des actes d'une violence extrême
06:24chez des gamins de 14 ou 15 ans.
06:26– Et surtout que la société, on la voit nous-mêmes chaque jour,
06:29on la voit évoluer à une vitesse incroyable, vous parlez de 4, 5 ans,
06:32moi j'ai presque envie de dire, moi je me demande ce que ça va être l'année prochaine,
06:35parce qu'à l'allure où les choses sont en train de se dégrader,
06:37je remarque Bruno Bartho s'est dit, parce que vous avez employé une expression qui est très forte,
06:41vous avez employé l'expression d'acte barbare, et je suis totalement d'accord avec vous,
06:45mais c'est vrai que là, on est chez les barbares, quand on a moins de 15 ans,
06:49qu'on arrive avec une hache, on ne va pas en rajouter,
06:52mais qu'on coupe la main de la personne qui est en face, qu'on ouvre le crâne,
06:55et encore une fois, je crois que c'est nos confrères de Valeurs Actuelles
06:58qui nous disaient que le cerveau était apparent de la personne qui était à terre.
07:02Enfin, on en est là, à 8h du matin, à 40 km de Paris.
07:07Vous imaginez le choc psychologique aussi des voyageurs,
07:12l'insécurité qui peut se propager aujourd'hui même dans les transports en commun,
07:17alors qu'on sait qu'il n'y a aucune réflexion chez le jeune,
07:22parce que de toute façon, les témoignages, les vidéos vont parler,
07:26vont nous permettre de les interpeller, je pense, très très rapidement,
07:29mais après, on en fait quoi ?
07:30Et c'est vrai qu'on a cet exemple-là qui est parlant, avec une violence très très forte,
07:36mais malheureusement, elle s'est propagée dans notre société, dans notre pays,
07:41même dans le milieu rural, avec une violence extrême.
07:44D'ailleurs, lorsqu'on s'en prend aux forces de l'ordre,
07:47lorsqu'on s'en prend aux pompiers, lorsqu'on s'en prend à tous les services publics,
07:50lorsqu'on s'en prend aux facteurs qui viennent tout simplement faire leur travail
07:55et qui se font également agresser, et bien gratuitement parfois,
08:00je crois qu'on a perdu, même si c'est une certitude,
08:03on s'accorde à le dire, beaucoup beaucoup de retard dans notre pays.
08:07Merci beaucoup, Bruno Barthos, étudiant secrétaire national de l'Unité,
08:10d'avoir été en direct avec nous, Jean-Pierre Colombias.
08:12Enfin, moi, cette affaire, et c'est pour ça que je veux m'arrêter dessus,
08:15parce que moi, je suis glacé depuis ce matin.
08:17Vous imaginez les gens qui vont travailler, ils sont dans le métro, tranquillement,
08:21tout à coup, la porte du RER s'ouvre à Osoir-la-Ferrière,
08:24ils se retrouvent avec quelqu'un qui a une hache et qui s'en prend à des jeunes,
08:28quelqu'un qui a 15 ans qui s'en prend à des jeunes,
08:30qui lui coupe la main, qui lui explose la tête.
08:33Oui, moi, je m'en rends parfaitement compte et j'ai presque envie de vous choquer.
08:36Vous avez compris que c'était une expression.
08:38En vous disant que rien ne me surprend, parce que ça fait des années qu'on dénonce,
08:42par ma voix, par d'autres, je ne suis pas le seul à le dénoncer,
08:45c'est une tendance, une évolution qui remonte à quelques années maintenant,
08:49contre laquelle il n'y a eu absolument aucune réaction depuis plusieurs années.
08:53Donc le constat, il y en a assez, il y en a franchement marre,
08:55marre de dénoncer toujours les mêmes choses,
08:58pendant que le monde politique, qui a un héritage, comme je viens de le dire,
09:02qui remonte à plus de 20 ans, a totalement abandonné le terrain.
09:05Si des jeunes comme ça, des gamins, peuvent se permettre de faire ça à la sortie d'un RER,
09:09c'est qu'il n'y a tout simplement personne, personne pour représenter l'État,
09:13parce que ça n'arriverait pas.
09:14On efface, très probablement, si les commentaires qui ont été faits sont confirmés,
09:18ce n'est pas une bagarre, c'est une tentative d'assassinat.
09:20C'est une bande qui était là pour en tuer d'autres,
09:23tuer d'autres jeunes pour des motifs que l'enquête déterminera.
09:26Mais il y en a assez d'entendre dire que, oui, on constate, on déplore,
09:31on va faire une marche blanche bientôt, ça va.
09:33Vous voyez, ce schéma-là, ça suffit.
09:35Ça suffit d'avoir des gamins qui, aujourd'hui, font régner la terreur dans les rues,
09:38tout simplement parce qu'on signale, là, que ce sont des gosses,
09:42mais ces gosses sont des parents.
09:43Et au niveau des décisions de justice, il va falloir un petit peu s'interroger
09:46sur le matraquage que l'on peut faire au niveau des parents,
09:48les responsabiliser pécuniairement, les responsabiliser sur l'absence totale d'autorité.
09:53Parce qu'ils vont rentrer chez eux, il ne faut pas croire ces gosses-là.
09:55Ils respectent leurs parents, leurs mères, ils respectent leur environnement familial.
09:59Or, on ne met pas assez de focus là-dessus.
10:01Il n'y a pas que la justice, il n'y a pas que la police.
10:03Mais pour autant, ça fait des années qu'on a supprimé des postes de police au niveau des terrains.
10:08Ça fait des années qu'on a complètement appauvri, asséché les services judiciaires,
10:13qui manquent de greffiers, qui manquent de magistrats.
10:15Il n'y a pas de perception de ce qu'est la peine.
10:18On ne sait pas, ils s'en foutent complètement, ça leur échappe.
10:21Il y en a assez d'entendre parler des caméras.
10:23Parce qu'on nous parle toujours de ça.
10:24Ah, il y a des caméras. Oui, mais enfin, des caméras vont aider à quoi ?
10:26À élucider l'affaire, parce qu'on va pouvoir les identifier.
10:29Mais ça ne prévient pas l'acte.
10:31Ça ne leur fait pas peur, parce qu'ils n'en ont tout simplement pas conscience.
10:35Et il est là, le problème.
10:36Ils ne savent pas ce à quoi conduisent leurs actes.
10:38Mais c'est assez surprenant également, c'est là où on voit que c'est calculé.
10:41Parce que généralement, vous m'arrêtez si j'ai une bêtise,
10:43mais généralement, ces affrontements de bandes, ça a plutôt lieu en fin d'après-midi,
10:46ou ça a plutôt lieu le soir.
10:48C'est assez rare que ce soit à 8h du matin, parce que c'est en général des gens qui dorment
10:51et qui se lèvent assez peu tôt.
10:53Là, quand même, 8h du matin, attendre avec une hache dans une gare,
10:57on sent à quel point ça a été réfléchi, même si c'est un QI de zéro, excusez-moi,
11:02mais à quel point ça a été réfléchi pour attendre comme ça ?
11:06C'est la démonstration que l'acte est totalement décomplexé,
11:08et qu'il n'y a plus aucun respect de quoi que ce soit.
11:10L'ennemi, je n'en parle même pas, parce qu'ils sont là pour le tuer, donc c'est réglé.
11:14Mais ils n'ont pas de respect pour l'environnement, la société n'existe pas, tout simplement.
11:18Madi Saïdi, c'est glaçant.
11:20Ce qu'on est en train de raconter depuis le début de cette émission, c'est glaçant.
11:23C'est glaçant, c'est choquant, d'abord pour l'âge des auteurs.
11:27Alors pour des enfants qui ont une scolarité normale,
11:29entre 11 et 14 ans au collège, c'est des bébés.
11:31C'est des bébés, mais c'est des bébés qui, d'un autre côté, sont dans une société où ils s'en fichent de tout.
11:36Ils s'en fichent, ils savent très bien déjà pourquoi on se promène dans la RER avec une hache,
11:39si ce n'est pas quelque chose de prémédité.
11:41C'est des gens qui n'ont plus de respect, ni de l'autorité, ni de l'humain, même de l'humain.
11:45Mais c'est des barbares, excusez-moi, mais le mot qui a été employé par le policier tout à l'heure,
11:49pour moi c'est exactement ça.
11:51On a affaire aujourd'hui à des barbares, ces gens-là sont des sauvages.
11:54Je vais me faire allumer partout sur les réseaux parce que je dis ça, mais je m'en fous.
11:57Je pense que ces gens sont des sauvages.
11:59Une attaque à la hache à 8h du matin, ou quelque soit l'heure,
12:02où on coupe la main de quelqu'un, où on lui explose le crâne, ces gens sont des sauvages.
12:06Il faut appeler ça des sauvages, ce sont des sauvages, ce sont des barbares.
12:09Les mots sont très justes, après des gens en tireront les conséquences qu'ils souhaitent.
12:12Mais c'est terrible.
12:13Et il y a un vrai problème, et moi je pense que l'éducation est hyper importante.
12:16Ça a été dit ici, justement, ces enfants ont respect, en tout cas, leur milieu familial,
12:20mais ne respectent plus rien.
12:21Donc les parents ont une vraie responsabilité aussi à éduquer leurs enfants.
12:23Comment un enfant peut partir de chez lui à 7h, 8h du matin, armé, il ne va pas à l'école,
12:27et les parents ne disent rien, c'est juste plus possible.
12:29Paul, un mot sur ce qu'on décrit depuis tout à l'heure.
12:32On a toujours les mêmes réactions, on a toujours les mêmes sujets, on a toujours les mêmes problèmes.
12:36Et en fait, on a des gens qui sont payés pour nous gouverner.
12:39Qu'est-ce qu'ils font ? Gouverner, c'est prévoir, qu'est-ce qu'ils font ?
12:41Eux, ils sont au courant.
12:42Les infos que nous, on a maintenant, le ministre de l'Intérieur les a eues dès le début.
12:45Donc, qu'est-ce qu'ils font ?
12:47Et c'est le prédécesseur aussi.
12:49Moi, je ne vais pas tomber sur le ministre de l'Intérieur, il vient d'arriver.
12:51Je ne dis pas que c'est de sa faute, loin de là.
12:53Par contre, il y a un problème, c'est que vous pouvez mettre n'importe quel ministre de l'Intérieur.
12:56Moi, je vous dis que cette affaire, les policiers vont faire leur travail, comme toujours.
12:59Ils vont trouver les gens. Globalement, une semaine, deux semaines, ils vont trouver les gens.
13:02Et c'est toujours le cas. La police fait globalement toujours leur travail.
13:06Ils ont de moins en moins de moyens, mais ils arrivent à faire le travail.
13:08Le problème, c'est que ces gens-là, ils vont être mis devant un juge.
13:11Moi, je vous dis, je vous parie que globalement, ils vont avoir quoi ?
13:15Ils vont avoir un peu de sursis, un peu de ceci, un peu de cela.
13:17Ils ne vont pas aller en France.
13:19Ils sont mineurs. Imaginez s'ils ont 12 ans, qu'est-ce qu'ils vont avoir ?
13:22À 12 ans, qu'est-ce qu'ils vont avoir ? Rien.
13:24Le gros problème de ça, c'est qu'encore une fois, la police fait son travail.
13:26Et la police, quel que soit le ministre de l'Intérieur, fera son travail.
13:28Le problème, c'est qu'on a en France la droite la plus bête du monde, qui aujourd'hui est au pouvoir,
13:31et qui veut prendre les ministères régaliens, comme par exemple l'Intérieur,
13:35alors qu'ils ne prennent pas le ministère de la Justice.
13:38Ils ne le prennent pas, on ne leur donne pas.
13:40C'était une volonté d'Emmanuel Macron, aussi, de ne pas le donner à la droite, ce ministère.
13:44On le sait.
13:45On peut faire ce qu'on veut, tant qu'on n'aura pas un garde-exo qui tient vraiment la route.
13:49Ce genre de chose continuera.
13:50Alors, on va en reparler dans un instant.
13:52On va faire le CNews Info, et puis ensuite, on ira en direct devant la gare d'Osoir-la-Ferrière,
13:55parce qu'on a un conseiller municipal qui est juste devant la gare,
13:58et qui va nous expliquer d'abord quelle est la situation.
14:00Est-ce qu'il y a des gardes-bandes ? Comment ça se passe ?
14:02Qu'est-ce qui se passe dans cette ville ?
14:03Et on revient donc sur cette attaque à la hache dans le RER, ce matin, à Osoir-la-Ferrière,
14:08qui a fait 4 blessés.
14:09Le CNews Info.
14:10Sommeil à la BD.
14:17Le drame en Martinique.
14:19Un adolescent tué et 4 blessés, dont un bébé de 9 mois et un enfant de 5 ans,
14:23lors d'une fusillade dans un appartement à Fort-de-France.
14:26Fusillade dont les motifs sont encore inconnus.
14:30Le message est un peu plus clair.
14:32La quantité d'heures qui est travaillée ne suffit plus à financer notre modèle social.
14:36Et si on veut le conserver, il faudra travailler davantage.
14:40C'est le constat dressé par Antoine Armand au micro de Sonia Mabrouk ce matin.
14:44Le ministre de l'Economie qui ajoute, je cite,
14:46qu'il faut qu'on se réveille et qu'on travaille collectivement.
14:49Et puis la ZL est en vigueur.
14:51La zone à trafic limité instaurée à Paris a débuté ce matin.
14:55Les véhicules motorisés ne sont plus autorisés à passer dans l'hypercentre de la capitale.
15:00C'était une promesse d'Anne Hinalgo pour l'après-gio.
15:0611h04 sur CNews.
15:08Merci d'être en direct avec nous.
15:10On continue à vous raconter ce qui s'est passé ce matin.
15:13Sans doute un peu avant 8h.
15:15C'est 4 personnes qui ont été blessées à coups de hache dans le RER.
15:18Vous entendiez Sylvia Barotte, il y a quelques instants,
15:20et également des policiers qui nous expliquaient qu'à priori,
15:23ce sont des mineurs qui auraient au maximum une quinzaine d'années
15:27qui seraient impliqués dans ce qui s'est passé ce matin.
15:30Visiblement, c'est un piège qui a été tendu.
15:32Ils semblaient attendre un RER particulier, une rame particulière,
15:37avec une hache à la main sur le quai.
15:41On part tout de suite d'ailleurs rejoindre Teddy Robin,
15:44qui est conseiller municipal d'Osoir-la-Ferrière,
15:47qui est juste devant la gare.
15:48Bonjour monsieur, merci d'être en direct avec nous.
15:51Est-ce que vous avez quelques détails sur place, sur ce qui s'est passé ?
15:56Est-ce que vous avez pu voir des gens peut-être qui ont assisté à la scène ?
15:59Je n'ai pas vu de personnes qui avaient assisté à la scène.
16:03Mais ce que je peux vous dire, c'est que ce n'est pas la première fois.
16:05Je crois que fin 2022 ou début 2023,
16:08il y a déjà eu une altercation entre bandes rivales dans le RER.
16:13Il y a eu 17 personnes interpellées, il me semble.
16:16Un RER saccagé, des vitres brisées, les gens étaient en panique totale.
16:20Aujourd'hui, ça recommence.
16:22J'apprends avec votre plateau l'âge du suspect principal, si je puis dire.
16:29Ce sont des sauvages, vous avez raison.
16:32Ce sont des sauvages, il n'y a pas d'autre mot.
16:33Des barbares.
16:34C'est inadmissible à cet âge-là qu'on puisse agir de la sorte.
16:37Qui a envie aujourd'hui, en allant à 8h du matin au travail,
16:41voir des mains tranchées, des coups de hache dans la tête ?
16:44Personne.
16:45On est situé, pour les gens qui ne connaissent pas, à peu près 40 km de Paris.
16:49La situation, on est dans une ville difficile,
16:52on est dans une ville où il y a régulièrement des affrontements entre bandes,
16:56ou c'est plutôt une ville calme ?
16:59En temps normal, c'est plutôt une ville calme.
17:02Il y a quelques affrontements, il y a des cambriolages, des choses comme ça.
17:07Mais des actes pareils, non, il n'y en a pas vraiment.
17:10Je crois qu'au début janvier, on avait eu une sexuagénaire
17:14qui s'était fait violer à son domicile avec son mari à côté,
17:18qui ne pouvait pas intervenir.
17:20Généralement, c'est plutôt une ville calme.
17:22Maintenant, l'insécurité, elle gangrène partout, elle gangrène toutes les villes.
17:26Comment vous expliquez qu'il puisse y avoir un règlement de comptes aussi violent dans votre ville ?
17:31Puisque vous me dites que c'est plutôt une ville calme,
17:34avec encore une fois, selon les premiers éléments qui nous sont donnés,
17:37l'enquête le confirmera bien évidemment,
17:39mais visiblement un piège qui aurait été tendu à des jeunes,
17:42en tout cas qui étaient également dans le RER.
17:44Ça ressemble beaucoup à un règlement de comptes entre bandes.
17:47Comment vous expliquez que ça se passe comme ça ?
17:49Je ne l'explique pas, je ne comprends pas.
17:52Moi, j'ai des neveux et une nièce qui ont cet âge-là.
17:54Ils ne font pas ça, ils vont jouer dehors avec leurs amis.
17:57Ils ne se promènent pas avec des haches de guerre pour tuer, clairement.
18:01Maintenant, je pense que c'est une montée violente de l'insécurité
18:05qui est croissante dans le pays et pas juste à Auzoir-la-Ferrière ou dans d'autres villes.
18:09On le voit tous les jours en fait, c'est partout, partout tout le temps.
18:12Maintenant, comment je l'explique ?
18:14Il y a tellement de possibilités.
18:16Je n'ai pas de détails aujourd'hui, mais voilà.
18:19Merci beaucoup Teddy Robin, conseiller municipal d'Auzoir-la-Ferrière.
18:23Quelle est la situation sur place ?
18:25Les gens sont plutôt inquiets, affolés ?
18:27Ou finalement, ils se disent que les choses sont terminées ?
18:30Non, je pense que les gens sont plutôt calmes.
18:32Maintenant, il y a une forte présence policière encore autour de la gare,
18:35avec aussi des journalistes.
18:38Il n'y a pas eu vraiment d'attroupement, de mécontentement ou autre.
18:42Mais les gens sur Internet, il y a des groupes Facebook en ligne.
18:46Les gens sont choqués, outrés.
18:48Où est-ce qu'on va ? Qu'est-ce qui se passe ?
18:51Qu'est-ce qui est devenu la France ?
18:53Voilà, c'est ça un peu les commentaires qui ressortent.