Huit personnes, âgées de 22 à 65 ans, comparaissent à compter de ce lundi 4 novembre devant la cour d'assises spéciale de Paris pour leur implication présumée dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité le 16 octobre 2020 par Abdoullakh Anzorov, 18 ans, un Russe radicalisé d'origine tchétchène.
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00:00Pauline Revenat, qui sont-ils et que risquent-ils ?
00:06Ils sont donc huit à être jugés aujourd'hui,
00:08cinq qui comparaissent détenus dans le box des accusés
00:11et trois dans la salle qui comparaissent libres.
00:13Il y a d'abord deux jeunes hommes qui ont aidé Anzoroff
00:16à acheter le couteau, le pistolet à billes
00:18et pour certains, à le véhiculer jusque devant le collège.
00:20Ils sont jeunes, un Français de 22 ans,
00:22un Russe d'origine tchétchène de 23 ans.
00:24L'un porte la barbe et un pull gris,
00:26l'autre un costume bleu électrique.
00:28Ils détonnent dans ce paysage avec une chemise blanche,
00:31une cravate assortie et tous les deux, ces deux jeunes hommes,
00:33ils encourtent tous les deux la perpétuité
00:35pour complicité d'assassinat.
00:37Parmi les autres accusés, il y a également
00:38Brahim Chnina, Abdelhakim Seyfrioui.
00:41Ce sont les deux plus âgés parmi les accusés.
00:43Ils encourtent, eux, 30 ans de prison
00:45pour association de malfaiteurs terroristes criminels.
00:48Le premier pour avoir publié des vidéos
00:50pour stigmatiser Samuel Paty,
00:51pour avoir donné des renseignements précis
00:53sur son identité et sur la localisation du collège.
00:56Et à l'ouverture de l'audience aujourd'hui,
00:59Brahim Chnina apparaît amoindri, fatigué derrière le boxe.
01:04Ça tranche énormément avec la virulence
01:06des vidéos qui avaient été postées à l'époque des faits.
01:08Et puis, le dernier, Seyfrioui,
01:11lui, il est militant islamiste, il est fiché S,
01:13il encourt 30 ans de prison aussi.
01:15Il était très volubile à l'ouverture de l'audience
01:17avec ses avocats.
01:18Il nie les faits qui lui sont reprochés,
01:20car rien, selon ses avocats,
01:21ne le relie à l'assassinat de Samuel Paty.
01:24Il n'y a pas de matérialité.
01:25Enfin, les correspondants numériques,
01:27ce sont ces autres accusés
01:29qui, eux, ont conforté, selon l'accusation,
01:32le projet d'Anzorov.
01:33Ils ont publié des messages à consonance djihadiste,
01:37eux aussi, en cours 30 ans de prison.
01:39Voilà pour les accusés qui comparaissent ce jour
01:42à l'ouverture de ce procès.
01:44Pauline, face à eux, les proches de Samuel Paty,
01:47certains collègues aussi ?
01:51Oui, au premier rang des partis civils,
01:53on a pu voir les deux sœurs de Samuel Paty,
01:55Mickaël et Gaëlle.
01:56Gaëlle Paty, qui disait dans une interview
01:58à mes confrères du Nouvel Obs
02:00qu'elle voulait voir ces accusés,
02:03les regarder droit dans les yeux,
02:05et bien elle était assise à quelques dizaines de mètres d'eux.
02:08La mère et le père de Samuel Paty étaient absents ce matin,
02:11c'est ce qu'a indiqué leur avocate,
02:12parce que le père de Samuel Paty a eu un accident,
02:14nous a-t-elle indiqué,
02:15mais la mère de Samuel Paty sera présente vendredi,
02:19tout comme son ex-compagne,
02:20parce que c'est le jour où ils vont tous être auditionnés.
02:22Puis à noter, effectivement, dans cette salle d'audience,
02:24le nombre de collègues de Samuel Paty
02:27qui ont tenu à être présents en ce jour d'ouverture
02:29pour, évidemment, marquer leur solidarité
02:31avec leurs collègues d'Histoire Géo
02:33qui a été assassiné il y a quatre ans.