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Les cheminots dans la Résistance : quand Michel Onfray diffuse des contre-vérités historiques pour servir son propos, une mise au point s'impose. La résistance cheminote, c’est 1106 morts en déportation ou disparus, 502 fusillés et 39 décédés de causes diverses après leur arrestation.

Images et bibliographie : "Les cheminots en Résistance Villeneuve 1939 1944", de Lionel Le Bruchec, "La bataille du rail" de René Clément, 1956 et “Les Cheminots dans la Résistance”, de Cécile Hochard.

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Transcription
00:00Je rappelle que cette gauche de la SNCF, ce serait bien qu'on fasse un peu d'histoire
00:05et qu'on lui rappelle que pendant le pacte germano-soviétique 1939-1940-1941, elle a collaboré.
00:10Dire cela, c'est entretenir la confusion entre la SNCF et les cheminots.
00:15C'est omettre les cheminots qui non seulement n'ont pas collaboré,
00:18mais ont résisté, et ce, dès 1940.
00:21Deux ans plus tard, le sabotage prend de l'ampleur,
00:24sectionner les câbles de freins, échanger les étiquettes de destination des convois,
00:28poser des explosifs sur des ponts roulants.
00:30Tous les moyens étaient bons pour contrarier l'effort de guerre allemand.
00:33On ne les a pas vus, les syndicalistes, pour dire, non, ce n'est pas possible,
00:36on ne peut pas faire ce genre de choses.
00:37Non, non, on prenait le train, puis on pilotait le train.
00:39On nous a demandé de faire un Paris-Compiègne,
00:41puis après, ça va être un Compiègne à Auschwitz, puis nous, on fait notre boulot.
00:44Là encore, Michel Onfray déforme l'histoire.
00:46Le 10 août 1944, les cheminots parisiens, sous l'impulsion de la CGT, alors illégale,
00:51lancent une grève insurrectionnelle qui sera la première de la série de contestations ouvrières
00:57qui amènera à la libération de Paris.

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