Alors qu'il va bientôt rejoindre Manchester United, Ruben Amorim a offert une magnifique - et si rare - occasion de sourire aux supporters des Red Devils en étrillant le City de Pep Guardiola (4-1). Les Anglais avaient pourtant ouvert la marquer par Phil Foden. Mais derrière la tornade Viktor Gyökeres a tout emporté. Un triplé dont deux penalties ont eu raison d'un Man City apathique.
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00:00R.M.C. Jusqu'à minuit trente, l'after food, Gilbert Bribois.
00:07Il est minuit seize, dans quatorze minutes c'est la libre antenne, mais Daniel Riolo est toujours là, Julien Laurence est toujours là, et Nico Villas nous rejoint, Nico bonsoir !
00:15Bonsoir, qu'est-ce qu'on lui a mis à Julien Laurence ce soir ?
00:17Ah bah alors c'est fou !
00:18Salut Nico, bah franchement tu me laisses gagner des fois !
00:20Comment ?
00:21Tu peux pas rader.
00:22Ah bah là, me pavoiser comme je dis souvent.
00:24Hamza Rahmani nous disait tout à l'heure que c'est la première fois depuis 2020 que City perd avec un tel écart.
00:29Alors je regardais, c'est la deuxième plus grosse défaite de l'histoire de la carrière de Guardiola.
00:34Il avait eu 2-4-0, un contre Everton, un contre le Barça avec City, mais dans sa carrière, depuis qu'il est entraîneur, en tout club confondu.
00:42Guardiola qui a dit hier, cette année je vous préviens il ne gagnera pas tous les titres. Il sentait peut-être un truc venir quand même.
00:46Il a trois défaites de suite, je crois que c'est pareil depuis 2017-2018.
00:49Trois défaites de suite, ça lui est jamais arrivé.
00:51Ouais, on voit une fois la première saison, la deuxième c'est un truc comme ça.
00:54D'ailleurs, il en a pas mal parlé en contre ce soir, il comparait justement cette saison à sa première aussi.
00:59Mais ouais, c'est fou ce qui se passe.
01:00Bon, avant que je vous laisse parler de votre petit match et tout, c'est juste Jokérès.
01:0866 buts en 66 matchs depuis l'été 2023.
01:11Des gens ont besoin de savoir s'il peut être dans le catalogue.
01:14Le catalogue de ?
01:16Le catalogue.
01:17Le catalogue parisien ?
01:18Oui.
01:19Je sais pas, on en parle beaucoup, mais il y a du monde dessus.
01:21Alors qu'il y ait du monde dessus, c'est une chose.
01:24Moi ce que je veux savoir, c'est est-ce qu'il est dans le catalogue ?
01:27La clause ?
01:28Parce qu'il y a des joueurs qui sont très bons, on sait qu'ils seront jamais dans le catalogue.
01:31S'il peut être dans le catalogue, après le prix c'est accessoire.
01:34En fait, si tu veux, le catalogue, ça veut rien dire.
01:36Le catalogue, c'est au Portugal, tous les gros clubs, et notamment depuis que Varandas, le président du sporting, a été élu.
01:42Le prédécesseur de Varandas avait fait d'un point d'honneur de dégager George Méndez de tous les négoces qui étaient faits par le sporting.
01:48Varandas est revenu, il a dit « Comment vous voulez-nous, les clubs portugais qui vivons de la vente des joueurs, qu'on se passe d'un mec comme George Méndez ? »
01:54George Méndez a remis un pied dans la porte au FC Porto.
01:57À un moment, il était un peu en bisbille avec Pinto da Costa.
02:00Au sporting, il est revenu en force.
02:02Méndez n'a pas besoin d'être l'agent officiel d'un joueur pour que le transfert se fasse.
02:07Il peut être dans le catalogue.
02:09Bien sûr qu'il peut.
02:10Oui, il peut être dans le catalogue.
02:11Je le répète, le catalogue, ça veut dire quelque chose, contrairement à ce que tu as dit.
02:13Il y a des joueurs excellents en Europe, on sait très bien qu'ils ne seront jamais dans le catalogue.
02:18Lui, il peut l'être.
02:19Oui, bien sûr.
02:21Les Français avaient besoin de savoir.
02:22Oui, bien sûr, je n'en doute pas.
02:23Ça faisait 42 ans, je crois, qu'un joueur du sporting ne claquait pas un triplé en Ligue des Champions.
02:28La soirée est quand même assez folle.
02:30Le match est assez fou aussi, d'ailleurs.
02:31Et là, on va en parler un peu, mais Rubén Amorim l'a dit en conf d'après-match.
02:35D'ailleurs, Julien, je pense que tu te régaleras avec lui en conf de presse.
02:40Génial, oui.
02:41On avait fait un article, je me souviens, il y a quelque temps, dans la revue de Lafter, sur les adeptes du mourinisme.
02:45Dedans, il y avait Abel Ferreira qui a tout gagné avec Palmeiras, qui est toujours là-bas, d'ailleurs, au Brésil.
02:49Il en a quatre ans, d'ailleurs, de longévité, ce qui est complètement hallucinant dans le pays le plus instable pour les entraîneurs.
02:55Et il y a Rubén Amorim, qui sont deux entraîneurs, le futur de la quintessence des entraîneurs portugais.
03:02Mais en termes de communication, Amorim, c'est l'anti-Mourinho.
03:05C'est-à-dire que tu vas te régaler avec lui, pas parce qu'il va te balancer des petites phrases et des pics,
03:08parce que c'est un mec qui est frais, qui est rafraîchissant.
03:11Tu vois, encore là, il gagne 4-1 face à City.
03:13Il t'explique qu'il y a deux ans et demi, c'est lui qui se prenait une branlée par City en Ligue des champions.
03:16Et que là, inversement à ce qui s'est passé il y a deux ans,
03:21c'est tout l'aura souri.
03:22Que finalement, comme dirait Paulo, c'est un peu une anomalie statistique.
03:26Que c'était une soirée où tout pouvait bien se passer.
03:29Il a été porté en triomphe par ses joueurs à la fin du match.
03:31Rendez-vous compte quand même, c'est un entraîneur qui va quitter son club en cours de saison
03:35et qui est porté en triomphe pour sa dernière à domicile par ses joueurs.
03:38Il y a un truc fou, il a été salué et remercié par les journalistes en conf de presse.
03:42Ce qui est assez rare au Portugal quand même, qu'ils l'ont remercié d'avoir toujours joué le jeu avec la presse.
03:46Vraiment, c'est un mec qui est totalement différent en termes de communication.
03:50Par rapport aux pouces turcs qu'on a l'habitude de voir,
03:52notamment de façon très caricaturale au Portugal,
03:54des mecs qui sont toujours contre l'arbitrage, contre la presse, qui se plaignent sans arrêt.
03:59Lui, il est frais ce mec, il apporte un truc nouveau.
04:01Il est jeune aussi, il n'a même pas 40 ans.
04:05Ce qui se passe autour de ce mec-là est hallucinant.
04:08Le gars, il a fait une carrière de joueur international.
04:10Lui aussi, ça aurait été bien qu'il soit dans le catalogue.
04:14Je vais vous raconter un petit truc.
04:16Vous savez qui est le beau-frère de Ruben Amorim ?
04:18Le beau-frère ?
04:19Antero Enrique.
04:21Ils sont mariés avec des sœurs, en fait.
04:23Ils sont de la même famille.
04:24Et Antero pousse beaucoup pour lui depuis pas mal de temps.
04:26Le retour d'Enrique.
04:28C'est le catalogue Briveaux, parce que le catalogue Enrique, il n'est pas pote avec le catalogue Campos.
04:33Non, c'est sûr.
04:34Mais si tu veux, Antero est passé par le Paris Saint-Germain.
04:37Et puis Antero, surtout, il est toujours bien avec le Qatar,
04:39parce qu'il travaille pour la Ligue Qatar et il est directeur sportif de la Ligue.
04:43Il a toujours cru en lui à ses tous débuts.
04:46Amorim, quand il se retrouve entraîneur du sporting,
04:48il a 35 ans, il n'a pas le diplôme,
04:50et le président Varandas paye sa clause liberator à Braga.
04:54Il paye 10 millions d'euros pour un mec
04:56qui a entraîné une douzaine de matchs en équipe première en Liga portugaise.
05:00Et à l'époque, tout le monde dit que Varandas est un fou,
05:02ce qui d'ailleurs, pour un club portugais,
05:04payer 10 millions d'euros pour un joueur, c'est beaucoup.
05:06Avec le recul, c'est bien joué.
05:07Et là, il va regagner 10 millions, plus 1 million pour le staff,
05:10pour le vendre, entre guillemets, à Manchester United.
05:13Mais Antero Henrique a toujours cru en lui.
05:15Pas parce que c'est son beau-frère,
05:16mais parce qu'il trouve que c'est un mec qui a des idées,
05:18qu'il est grave régissant.
05:19Non, mais c'est vrai, ça y fait beaucoup.
05:22Moi, je sais que l'un des gros regrets qu'a Antero,
05:25c'est qu'il aurait bien voulu le voir au Paris Saint-Germain, par exemple,
05:27à un moment où ça aurait pu se faire, éventuellement.
05:29— Bon, Siti, Julien, qu'est-ce que tu peux rajouter ce soir
05:33sur cette bonne baffe qu'ils ont prise dans la tronche ?
05:36— Non, je suis d'accord avec Nico,
05:38dans le sens où le match aurait pu tourner de façon différente,
05:41une fois Danemark après 4 minutes.
05:43Je pense qu'au bout de 20 minutes, il peut y avoir 3-0 pour Siti.
05:45Haaland rate des occasions.
05:47Au final, ils ont 77 % de possession, je crois, ou 74 %.
05:50— Il rentre aussi un pêlo dans le match, je le rappelle.
05:52— Ouais, après Haaland en seconde perte.
05:54Mais alors, il y avait déjà 4-1, je crois, au moment du penalty.
05:56— 3-1.
05:57— Au moment du pêlo, il y a 3-1.
05:58— 3-1, ouais.
05:593-1, mais je ne sais pas s'il serait revenu.
06:01Il serait peut-être revenu après.
06:02Mais pour Siti, 1, c'est une humiliation, on l'a dit.
06:05Déjà, la taille de la défaite, plus la troisième défaite de suite,
06:09après Tottenham en Coupe de la Ligue,
06:11Bournemouth en championnat,
06:12et donc là, le sporting en Ligue des Champions,
06:14entre 3 compétitions différentes.
06:16C'est vrai que ça aurait pu tourner différemment,
06:18sauf que ça n'a pas tourné différemment.
06:19Donc, on reparle maintenant de l'absence de Rodri,
06:21et du fait que c'est une évidence que sans Rodri...
06:23Alors, on le savait avant, bien sûr,
06:25mais que Pep essaie de compenser,
06:27essaie de trouver des solutions,
06:29de mettre d'autres joueurs là,
06:31mais ça ne marche pas.
06:32Défensivement, ils sont quand même à la rue,
06:34la plupart du temps.
06:35On l'a vu déjà, Djokerès manque une grosse occasion,
06:38à 1-0 contre un gardien.
06:40On le massacre.
06:42Le deuxième, il le finit bien.
06:44Le premier, il doit marquer aussi.
06:46Il y a les erreurs qui coûtent les pénaltys.
06:49C'était le début de la seconde période,
06:51en trois minutes, ils prennent deux buts,
06:52c'est une catastrophe.
06:55Moi, je suis un peu inquiet, quand même, sincèrement.
06:58Et côté Amorim,
07:00l'erronie, bien sûr, de la soirée,
07:01c'est que lui, le futur entraîneur de United,
07:03Humility City en Ligue des Champions,
07:05il a refusé de parler anglais,
07:06alors que les journalistes anglais
07:08squattent ses conférences de presse
07:09depuis l'annonce du transfert,
07:10encore hier, lors de la conférence de presse d'avant-match.
07:13Il a un peu parlé anglais ce soir.
07:15Ce soir, un petit peu,
07:16mais hier, on a besoin d'une réponse.
07:18Dix secondes.
07:19Et donc, à chaque fois, il ne voulait pas.
07:22Mais il a aussi dit un truc de très intéressant hier,
07:24pour revenir sur le point que Nico faisait
07:26sur ses conférences de presse.
07:27Hier, il a dit,
07:28si demain, on se fait battre par City,
07:30les attentes à United vont baisser.
07:33Les supporters vont voir que,
07:34bon ben voilà, je ne fais pas non plus des miracles.
07:37Je pense que la victoire de ce soir a eu l'effet inverse,
07:40et que du côté de United et d'Ultrafort,
07:42ce soir, on est comme des fous.
07:43Tous les supporters...
07:44Juste pour prolonger cette phrase,
07:46et derrière, il a dit,
07:47sur le ton de la boutade,
07:48il a dit, en revanche,
07:49si je gagne demain,
07:50on va croire que je suis le nouveau Alex Ferguson.
07:52Alors, ce qui est drôle,
07:53et d'ailleurs, aujourd'hui,
07:54la première question qu'il lui est posée
07:55en conf d'après-match,
07:56il y a un journaliste anglais qui lui dit,
07:57hello the new Ferguson.
07:58Donc, lui, il se marre, forcément,
08:00mais c'est vrai qu'il va y avoir une énorme attente.
08:01Et d'ailleurs, on en parlait tout à l'heure en off
08:02avec Daniel et Gilbert,
08:04mais moi, je suis très étonné
08:05par le choix de Ruben Amorim,
08:06mais vraiment.
08:07Moi, je pense que United a beaucoup à y gagner.
08:09Lui, il quitte un club.
08:10D'ailleurs, il le dit ce soir, après le match,
08:11il dit...
08:12Il y a un journaliste anglais qui lui dit,
08:13vous vous rendez compte qu'après cette victoire à United,
08:15on va se dire,
08:16maintenant, il va falloir taper City.
08:18Il dit, mais attendez,
08:19moi, j'ai conscience d'un truc,
08:20c'est que mon équipe à United
08:22ne pourra pas jouer comme mon sporting ce soir.
08:24On ne pourra pas jouer de façon aussi défensive.
08:27Il est très lucide aussi par rapport à ça.
08:29Et quand il a annoncé son choix de façon officielle
08:31de partir à United,
08:33lui dit, moi, je veux vivre le contexte
08:35que vit actuellement Manchester United.
08:37Et il dit, moi,
08:38on lui a demandé aussi si finalement,
08:40ses joueurs allaient lui manquer.
08:41Il dit, mais moi,
08:42mes joueurs vont plus me manquer
08:43que moi, je vais manquer à mes joueurs,
08:45parce que mes joueurs du sporting
08:46ont plus de certitude
08:47que moi, je vais avoir de certitude
08:48à Manchester également.
08:50Pour moi, c'est un vrai pari de sa part.
08:51C'est hyper osé ce qu'il a fait.