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00:007h44, Germinal Perrault est l'invité. D'ici matin, Thibaud Delmarle.
00:06Bonjour Germinal Perrault. Bonjour. Cette fois c'est la bonne ?
00:09Oui, j'espère. J'espère que ce sera la bonne.
00:12Et en tout cas, c'est la bonne pour les Périgourdins.
00:16Et je pense ce matin aux milliers de Périgourdins, de citoyens Périgourdins qui nous soutiennent.
00:22Je pense aux 93,6% des élus communautaires de toute la Dordogne qui ont voté en faveur de ce projet.
00:29Je pense aux chambres consulaires, je pense aux agriculteurs, je pense aux artisans, aux commerçants,
00:35aux chauffeurs de car, je pense aux professions médicales,
00:39à tous ceux qui voient du danger régulièrement, toutes les semaines,
00:43et qui vont retrouver l'espoir que l'on puisse enfin régler les problèmes.
00:47Le préfet a donc dit oui à votre deuxième projet de délégation de Bénac.
00:50Quand est-ce qu'on va l'avoir ? Quand est-ce qu'on va pouvoir rouler sur ce pont ?
00:53Écoutez, d'abord je voudrais dire que je trouve assez scandaleux que les opposants immédiatement disent
00:58on va déposer des recours, parce que que veulent-ils ces gens-là ?
01:02Pourquoi continuent-ils à s'opposer à la volonté, pas unanime, mais très largement majoritaire des habitants du Périgord ?
01:11Est-ce qu'ils veulent faire perdre entre 28 et 32 millions d'euros aux Périgourdins ?
01:17Est-ce que c'est ça qu'ils veulent ? Est-ce qu'ils veulent qu'on maintienne l'insécurité dans Bénac ?
01:24Aujourd'hui, ils s'opposent à la création d'une voie verte, ils s'opposent à la réouverture d'une gare,
01:29ils s'opposent à la mise en œuvre de navettes électriques.
01:32Moi je me dis, qu'est-ce qu'ils veulent ?
01:34Alors, il y a trois châtelains à Castelnau, à Ferrac, à Bénac, eux ils ne veulent rien voir de leur fenêtre
01:40en oubliant que le paysage a changé.
01:42Il y a 150 ans, il n'y avait pas la voie ferrée.
01:44Il y a un peu plus de 100 ans, il n'y avait pas un arbre au bord de la Dordogne,
01:47parce qu'il y avait encore la trace du halage.
01:50Mais aujourd'hui, je trouve scandaleux de les voir s'acharner contre les périgourdins et contre l'intérêt général.
01:56Je vous assure, ça me choque.
01:57Ça veut dire que c'est pour quand alors cette délégation ? On peut l'espérer ou pas ?
02:01Si les opposants ne s'étaient pas opposés, il y a 4 ans que tout ça serait terminé et ce serait derrière nous.
02:07Vous savez, dans la vallée de la Dordogne, il y a eu un exemple à Saint-Cyprien,
02:11pas très loin de Bénac, à 10 km de Bénac, il y a 35 ans, on a fait le contournement avec la création d'un pont.
02:18Il y a eu des discussions, il y a eu des oppositions, etc.
02:22Même les plus acharnés opposants disent que c'était une erreur ce que l'on faisait.
02:27Qui aurait envie aujourd'hui de traverser la ville de Saint-Cyprien
02:30et de voir les camions et les cars scolaires traverser Saint-Cyprien ? Personne.
02:34Donc je crois qu'une fois que ce problème sera réglé, chacun conviendra que c'est le bon sens et que c'est l'intérêt général.
02:41Et j'en veux pour preuve qu'aux beaucoup de mes amis qui étaient dubitatifs ou même qui étaient contre sur le premier projet,
02:48aujourd'hui on dit qu'il faut le faire.
02:50On me dit, tu as un vœu au Châtelain ? Pas du tout !
02:53J'en veux pas à la propriétaire du château d'Émilande, je n'en veux pas au propriétaire du château de Vérignac,
02:59je n'en veux pas au propriétaire du manoir d'Érignac, qui sont des supporters et qui sont très favorables.
03:04Mais là, justement, les opposants annoncent qu'ils vont faire des recours, c'est peut-être eux-mêmes déjà fait.
03:10Est-ce que là, on a une idée en termes de durée ?
03:14Moi je pense qu'en un an, cette affaire peut être réglée.
03:18Dans un an, les travaux peuvent commencer ?
03:20Je pense que dans un an, ça peut être réglé. Pourquoi ?
03:22Parce que le tribunal administratif, nous allons le saisir, je pense que ce sera fait aujourd'hui même,
03:28pour qu'il réexamine notre situation.
03:31Aujourd'hui, on est sous le coup d'une injonction de démolir.
03:34Et dans le même temps, on vient d'obtenir une autorisation pour reprendre des travaux en réutilisant les éléments existants.
03:41Donc là, il y a un problème qu'il faut régler.
03:45Est-ce que vous avez déjà saisi la justice administrative pour revoir sa décision alors ?
03:48Oui, mais là, je pense que ça sera fait aujourd'hui, je vous dis, c'est quelque chose de très rapide.
03:53Parce que, imaginez que l'on arrive dans le comble de l'absurde,
03:59qui serait de nous dire, vous devez continuer à démolir, et ensuite vous allez reconstruire.
04:04Ce serait absolument atroce, et personne ne pourrait comprendre ça.
04:08Donc il y a cette question à régler, et si les opposants déposent des recours,
04:12ils vont commencer par le faire en référé, sur le fond et en référé,
04:16et suivant l'avis du tribunal administratif, ils saisiront le Conseil d'Etat, ou nous saisirons le Conseil d'Etat.
04:22A mon avis, on aura avant la fin de l'année, une décision du Conseil d'Etat qui sera définitive.
04:27Germain Dalperro, le préfet vous a demandé de signer une lettre pour accompagner sa signature de validation de ce projet.
04:34Qu'est-ce qu'il y a sur cette lettre ?
04:35Je n'ai eu aucun mal à signer une lettre, puisque c'est moi qui l'ai proposée.
04:39Je l'ai proposée, pas pour donner des gages, mais pour rassurer l'Etat d'un certain côté.
04:47Par rapport aux erreurs qui ont peut-être été faites sur le premier projet ?
04:51Je vais y revenir.
04:52Je l'ai proposée moi-même, de ne pas engager de travaux sans attendre la fin.
04:56Au début, sur le premier projet, pourquoi on a engagé les travaux ?
05:01Je vais vous le dire sincèrement, parce que j'ai fait confiance en la République.
05:04Il y a 41 ans que je suis élu aujourd'hui, il y a 5 ans ou 6 ans, ça faisait déjà 35 ans que j'étais élu,
05:10et j'ai cru sincèrement que l'avis unanime de tous les services de l'Etat,
05:15j'ai cru qu'un arrêté préfectoral, j'ai cru que le courrier signé d'un premier ministre de la France,
05:23permettrait et nous permettait d'engager les travaux.
05:26C'est d'ailleurs ce que le premier ministre Edouard Philippe me disait,
05:28vous pouvez faire vos travaux.
05:30Je n'avais jamais pensé, je ne m'y avais pas imaginé, que presque un an après, 11 mois après,
05:35le Conseil d'Etat pourrait revenir sur une autorisation que l'Etat lui-même nous avait donnée.
05:40C'est une situation totalement ubuesque, et j'espère que sur le plan du droit,
05:44elle va évoluer, parce que ce n'est pas normal ce qu'on fait.
05:49Soit on dit à la collectivité, vous pouvez, elle le fait, vous ne pouvez pas, elle ne le fait pas.
05:54Mais on ne peut pas laisser les collectivités dans une telle incertitude,
05:57et ça c'est un problème national.
05:59L'Etat a commencé à le corriger pour des équipements qui concernent les nouvelles technologies,
06:04les nouvelles énergies pardon, mais il faut que l'Etat et le législateur le fassent
06:08pour l'ensemble des projets communautaires aujourd'hui.
06:11Merci beaucoup Germain Dalperro d'avoir été avec nous d'ici matin,
06:14vous nous annoncez que vous allez donc aujourd'hui saisir la justice administrative
06:17pour revoir sa décision de vous obliger de détruire les piles de pont du premier projet.
06:21Merci d'avoir été avec nous ce matin.
06:22Je vous en prie, bonne journée à vous tous.
06:24Et vous retrouvez l'interview en podcast sur francebleu.fr et l'application ici.

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