• il y a 9 heures
Le Premier ministre Gabriel Attal a répondu au rapporteur général Jean-François Husson (LR) sur l'importance qu'ont pu avoir ou non les élections européennes dans les choix budgétaires du gouvernement.

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Transcription
00:00Comme aime à le dire le Président Reynald, on est dans un moment clé et dans un nœud et ce nœud il faut le dénouer.
00:07J'insiste sur des éléments de la note et là je les cite de Bruno Le Maire qui est donc adressé au Président République.
00:16Ses décisions, les 10 milliards de gel de crédit, puisque c'est lié, 10 milliards de gel de crédit et un PLFR en 2024,
00:24sont, je cite, les seuls susceptibles de nous éviter la dégradation de la note française par Standard & Poor's le 31 mai 2024
00:36à quelques semaines des élections européennes. Il semble donc à la lecture de cette note, et ça ne me surprend pas,
00:47que la dégradation de Standard & Poor's ne fasse pas de doute, en tous les cas à ce moment-là,
00:55et en fait que ça ait éventuellement une influence, mais surtout ce que ça sous-entend également,
01:04c'est que la période est difficile et notamment arrivent les élections européennes.
01:10Et je crois comprendre, mais vous allez sûrement me dire que je me trompe, que ce n'est pas de la procrastination.
01:17En fait, vous enjambez l'obstacle des élections européennes en vous disant que la situation pourrait nous revenir en boomerang,
01:28la situation dégradée, etc. Et donc reportons à la fin de l'année, on enjambe ces élections, on se refait une santé
01:39et finalement les Français vont nous suivre. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la réalité est arrivée fracasser
01:48ses éventuelles intentions, mais je me trompe peut-être.
01:54Oui, en tout cas, je vois bien la conclusion à laquelle vous voulez arriver dans le cadre de cette mission.
02:00Non, non, non, je me pose une question.
02:02Je me trompe peut-être, monsieur le rapporteur, sur ce sujet, mais en tout cas, je crois voir...
02:06Je vous donne accord pour le droit au doute.
02:09Voilà, je crois voir la conclusion à laquelle vous voulez arriver dans le cadre de cette mission, notamment sur ce sujet du PLFR.
02:14Sur ce sujet.
02:15Voilà. Moi, je vous dis que ce n'est pas le cas.
02:18Enfin, je veux dire, si la boussole des décisions que j'ai été amené à prendre avec mon gouvernement,
02:24c'était les élections européennes et le fait de préserver la majorité avant les élections européennes,
02:30pardon, on n'aurait pas augmenté la taxe sur l'électricité en janvier ?
02:34On n'aurait pas annulé 10 milliards d'euros de crédit en février ?
02:37On n'aurait pas doublé les franchises médicales en mars ?
02:41On n'aurait pas annoncé une réforme de l'assurance chômage en avril et en mai ?
02:46Enfin, je veux dire, si la volonté, c'était, pour reprendre vos propos, d'enjamber l'obstacle,
02:51ces décisions, on ne les aurait pas prises avant les élections européennes.
02:54Et c'est bien précisément parce qu'elles étaient nécessaires qu'on les a prises,
02:58sans se soucier du fait qu'il y avait un scrutin européen dont je rappelle
03:03que le président de la République avait indiqué à l'époque, pendant la campagne,
03:06qu'il était un scrutin avant tout européen et non pas national.
03:10Donc, le 26 mars, je suis aux questions d'actualité au gouvernement.
03:14Je suis interrogé par le député Marlex sur la situation des finances publiques.
03:18Je dis qu'il faut de la rigueur, j'emploie ce terme et je sais à quel point il est connoté,
03:23alerte AFP, repris partout, le tournant de la rigueur, attale-veu de l'austérité,
03:28avant les élections européennes.
03:30Donc, voilà, encore une fois, le choix du véhicule, ce n'est pas un choix de
03:35« est-ce qu'on passe ou pas devant le Parlement ? »
03:37Ce n'est pas un choix de « est-ce qu'on dit ou pas qu'il va falloir faire des efforts ? »
03:39Je crois qu'on l'a dit, je crois qu'on a pris un certain nombre de mesures
03:42qui ont montré qu'on demandait, oui, des efforts aux Français,
03:45qu'on demandait aussi des efforts, évidemment, à l'État.
03:48Ensuite, sur les agences de notation, vous y avez fait référence.
03:51Moi, je considère, en tant que responsable politique français,
03:54que je n'ai pas à prendre des décisions pour les agences de notation.
03:56Moi, je prends des décisions pour les Français.
03:58La seule question qui m'importe, dans les fonctions qui sont les miennes,
04:01quelles étaient mes fonctions, c'est de savoir si les décisions que je prends,
04:05elles sont utiles pour mes concitoyens et pour les Français ou pas.
04:08Et oui, on a été amené à prendre avec mon gouvernement des décisions difficiles.
04:12Et si on les a prises, c'est parce qu'on a considéré qu'elles étaient utiles
04:15pour le pays et pour les Français, pas pour d'autres acteurs
04:17et pas pour des considérations électorales.
04:20Merci.

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