• il y a 2 semaines
Un déjeuner partagé avec Sandra Marsaud, députée Ensemble pour la République de Charente pour parler du Cognac. Depuis le 11 octobre, en guise de rétorsion aux taxes de l'Union européennes sur les voitures électriques chinoises, Pékin a décidé de taxer les eaux de vie charentaises de 35 % en moyennes - pour l'instant, il s'agit juste d'une caution à verser - mais les conséquences se font déjà sentir pour les producteurs charentais. Au menu également: l'épidémie de tuberculose bovine qui menace nos élevages.

Valérie Brochard et Jean-Pierre Montanay partagent un repas avec une personnalité : politiques, chefs cuisiniers, artistes.... L'occasion d'aborder un thème d'actualité, autour de reportages et d'un menu élaboré avec des plats typiques de leur région, souvenirs d'enfance ou qu'ils apprécient particulièrement. Comment le contenu de nos assiettes impacte-t-il nos modes de vie ? Tout en parlant gastronomie, c'est l'avenir de notre société et les enjeux de demain qu'ils questionnent.

Abonnez-vous à la chaîne YouTube LCP : https://bit.ly/2XGSAH5

Suivez-nous sur les réseaux !
X (ex-Twitter) : https://x.com/lcp
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/LCP
Instagram : https://www.instagram.com/lcp_an/
TikTok : https://www.tiktok.com/@LCP_an
Newsletter : https://lcp.fr/newsletter

Retrouvez nous sur notre site : https://www.lcp.fr/

#LCP #Politiquesatable

Category

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:02...
00:18Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Politique à table.
00:21On enfile une toque, un tablier,
00:23et comme chaque semaine, on va faire rissoler ensemble
00:26l'actualité politique et gastronomique
00:28pour vous servir une information claire
00:30sur la production, la transformation
00:33et l'alimentation aujourd'hui en France.
00:35A notre table, nous avons le plaisir d'accueillir Sandra Marceau.
00:38Bonjour.
00:39Bonjour à vous, Jean-Pierre Montanay.
00:41Bonjour, Valérie.
00:42Alors, Sandra Marceau, vous êtes députée
00:44de la 2e circonscription de Charente.
00:46Vous êtes tombée dans la marmite de la politique dès 2014
00:49où vous êtes élue conseillère municipale
00:52de la ville de Saint-Même-les-Carrières.
00:54En 2016, vous vous mettez en marche, comme vous dites,
00:57et dans le sillage de la 1re élection d'Emmanuel Macron en 2017,
01:01vous gagnez votre place dans l'hémicycle.
01:03Aujourd'hui réélue sous la bannière Ensemble pour la République,
01:06vous êtes secrétaire de la Commission des affaires économiques,
01:09ici, à l'Assemblée nationale.
01:11Rapporteuse pour avis du projet de loi portant mesure d'urgence
01:14pour la protection du pouvoir d'achat,
01:17vous êtes une observatrice attentive de l'évolution
01:19de la consommation des ménages.
01:21Vous défendez les producteurs de cognac,
01:23fleurons gastronomiques et poumons économiques
01:26de votre circonscription,
01:28qui fait de votre territoire une marque mondiale,
01:30aujourd'hui victime d'un chantage de la Chine.
01:33Il en sera bien évidemment question dans cette émission,
01:36mais juste avant, je vous laisse présenter le menu, Jean-Pierre.
01:38Eh bien, Valérie, un hachiparmentier au confit de canard
01:41et en dessert, un gâteau à la citrouille et aux pommes.
01:45Dans le dessous des plats, voiture électrique chinoise
01:48contre cognac, qui va gagner la guerre des taxes
01:51entre l'Europe et la Chine ?
01:53Explication à suivre.
01:54Dans les pieds dans le plat, gros plan sur l'épidémie
01:57de tuberculose bovine qui menace nos élevages.
01:59L'abattage systématique est-il la solution ?
02:02Réponse dans un instant.
02:03Voilà pour le menu, maintenant, on passe à table
02:06et je vous propose de nous ouvrir l'appétit
02:07avec Cuisine et Confidence.
02:16Sandra Marceau, comme vous êtes engagée dans ce bras de fer
02:18dont Valérie vient de parler avec les Chinois
02:20pour sauver les exportations de votre monument, le cognac,
02:23je me suis dit que vous alliez sûrement profiter de cette occasion
02:26pour faire honneur à l'incommensurable cuisine chinoise,
02:29l'une des plus réputées au monde, histoire de vanter ce savoir-faire,
02:33de montrer votre passion pour ce répertoire culinaire infini.
02:37Et oui, l'art de la diplomatie passe souvent par la table.
02:41J'ai ensuite entendu dire qu'il serait question de canard.
02:43Mais oui, bien sûr, les Chinois le vénèrent, le canard, en cuisine.
02:47Cela n'a fait que conforter mes premières intuitions,
02:50persuadées que nous étions donc partis pour déguster
02:52avec Valérie le must de la gastronomie pékinoise,
02:56un canard laqué, divin.
02:58Je vous entendais déjà vous extasier en dégustant
03:01ces petits morceaux de peau croustillante
03:03roulés dans de fines crêpes de farine de riz,
03:05une façon gourmande, intelligente, d'amadouer vos partenaires chinois.
03:10Bien vu, mais pas du tout, en fait,
03:12car vous avez choisi un parmentier de canard.
03:14Aïe ! Alors là, tout se complique.
03:16Voilà notre canard adulé en Chine, préparé d'une toute autre façon,
03:19confit, effiloché, haché,
03:22puis mélangé avec de la vulgaire purée vue de Pékin.
03:25C'est un massacre.
03:26Parfait pour vous mettre un périgordin dans la poche.
03:29Mais un Chinois, moins sûr, c'est même un coup plutôt à les vexer.
03:32Que s'est-il passé ?
03:34Vos racines du périgord seraient-elles alors si fortes
03:37au point de tout sacrifier pour vous régaler d'un confit ?
03:41Oui.
03:43Merci pour le cognac.
03:45Expliquez-nous, pourquoi ce choix ?
03:47Alors oui, là, ce sont mes origines.
03:48Merci, tout d'abord.
03:50Je suis très heureuse d'être avec vous et merci de me permettre
03:53de parler de mes passions, mes racines, la cuisine.
03:56Oui, mais là, c'est le clin d'œil au périgord qui est mon lieu de naissance.
04:01Et j'ai encore, bien sûr, une grande partie de ma famille,
04:04ma mère aussi, du coup,
04:06qui relève aussi les traditions culinaires de la famille.
04:09Alors on va le goûter, peut-être, ce suashi parmentier ?
04:12Comment ça, vous allez nous dire un petit peu ?
04:14Les spécialités du périgord, évidemment, c'est beaucoup autour du canard.
04:18Il y a le foie gras.
04:19Même si au départ, le foie gras ultime, suprême, c'est le foie gras d'oie,
04:24et qui est très difficile, en termes d'élevage, à pratiquer,
04:28c'est très difficile d'élever les oies, beaucoup plus que les canards.
04:32Et plus clivant, quand on sait que tout est politique.
04:34Demandez du foie gras, vous risquez de vous faire...
04:36Oui, en tous les cas, autour du canard, il y a le foie gras,
04:38mais il y a aussi, évidemment, le confit.
04:39Et le confit, c'est très traditionnel dans le Sud-Ouest.
04:42On va en parler, mais vraiment, on a envie de savoir ce que vous en pensez.
04:45Est-ce qu'il est bien préparé ?
04:46Je vous rappelle celui que vous préparez peut-être vous-même.
04:49Dites-nous un petit peu ce que vous en pensez.
04:51Valérie est toute contente, parce qu'elle adore ça.
04:53Moi, j'adore ça.
04:55C'est très bon.
04:56Il est bon ?
04:57Il est comme chez vous ?
04:58C'est de la vraie purée, c'est top.
04:59Donc ça, c'est tout à fait ce qu'il faut, effectivement.
05:03Et donc, c'est vrai que c'était le clin d'œil, effectivement,
05:06à mon territoire d'origine, mais qui joux que c'était la Charente.
05:09On va dire que j'ai partagé ma vie, perso et pro.
05:12Je dis souvent que je suis un pur produit du Sud-Ouest,
05:15c'est une fierté.
05:16Je suis née en Dordogne.
05:18J'ai fait mes études et j'ai commencé à bosser en Gironde.
05:21Et j'ai atterri, il y a quelques années,
05:24un petit peu moins de 15 ans en Charente.
05:27Et donc, c'est vrai que le périgord s'est symbolisé beaucoup par le canard.
05:30Il y a la noix, il y a la fraise, il y a plein de choses.
05:33Et donc, c'est vrai que dans la famille, on a tous eu des traditions,
05:36comme dans beaucoup de zones rurales, en réalité.
05:39Mais moi, j'ai été élevée de manière assez populaire
05:41ou en cuisine chez soi, parce que ça coûte moins cher.
05:43Bien sûr.
05:44Vous faisiez des confits de canard chez vous, par exemple ?
05:47Le confit...
05:48Certains le faisaient.
05:49On fait le cochon, on fait le canard.
05:51Ça dépend de la période de l'année.
05:52Mais c'était maison clétante.
05:54Depuis, voilà, ça se perd peut-être effectivement un petit peu.
05:57Mais au fin fond de la Dordogne, y compris de la Charente,
06:00il y a encore des pratiques comme ça de faire ses conserves pour l'année.
06:03Bien sûr.
06:04Donc moi, j'ai été élevée là-dedans, en fait.
06:07Et alors donc, vous le cuisinez vous-même, ce Hupermentier ?
06:10Ça vous arrive ?
06:11Oui, ça m'arrive.
06:12C'est peut-être pas ce que je cuisine le plus.
06:14Depuis 7 ans que je suis élue, c'est pas évident.
06:18Mais ce que j'aime bien, en priorité, c'est quand j'arrive le soir,
06:21en fin de semaine, chez moi,
06:23ce que j'aime bien, c'est me mettre à la cuisine et cuisiner.
06:25Même si c'est simple, j'aime bien le faire.
06:27C'est un moment de détente.
06:29Et puis c'est un peu les plats de bonne femme, les plats de grand-mère.
06:32Ça, c'est pratique à faire aussi, Valérie,
06:34parce que vous pouvez le faire le dimanche,
06:35quand vous avez un peu de temps.
06:36Et ça, c'est le meilleur, un peu réchauffé.
06:39Vous le faites réchauffé au four, vous pouvez le manger jusqu'au jeudi, quasiment.
06:42Donc ça, c'est pas mal, c'est comme les lasagnes.
06:44C'est très bon, il est très bon, celui-ci.
06:46Oui, comment vous le trouvez ? Très bon.
06:48Et avec de la vraie purée, vous êtes experte.
06:50C'est de la vraie purée, c'est légèrement croustillant,
06:53c'est vraiment pas mal du tout.
06:55C'est très bien.
06:56Est-ce que ça vous arrive d'aller chercher vous-même votre canard,
06:59directement chez le producteur ?
07:01Alors là, en Charente, c'est pas forcément le canard que je vais aller chercher.
07:06C'est peut-être la poule de barbezue, qui est une spécialité locale aussi.
07:09Bien sûr.
07:10Voilà.
07:11Mais on a la chance d'avoir des petits marchés locaux
07:14encore assez...
07:15Enfin, qui maillent le territoire.
07:18Et juste à côté de chez moi, le vendredi après-midi, le samedi matin,
07:21notamment vendredi après-midi, il y a un marché des producteurs,
07:25dans une ferme, qui produit des légumes, du melon,
07:29et ils reçoivent les producteurs un peu de tout le secteur,
07:32donc on peut acheter du poulet, plein de choses, du canard.
07:35Et quels sont vos plats signatures ? Si on vient chez vous, avec Valérie,
07:38qu'est-ce qu'on va manger ?
07:40D'abord, avec ce que j'ai dans le frigo.
07:43J'ai appris à la cuisiner dans le frigo.
07:45La cuisine des restes, mais ça, c'est pas très flatteur.
07:48Ça peut l'être, et c'est une habitude.
07:50Non, mais moi, ce que j'aime bien, c'est la période...
07:53On en sort, malheureusement, mais la période d'estival,
07:57c'est avec les petits farcis, les légumes farcis.
08:00On le fait aussi dans le sud-est ?
08:02Ça, c'était typiquement aussi les plats... Oui, bien sûr.
08:05Tout ce qui est bon en France, on aime bien le cuisiner.
08:07C'est une fois, finalement, assez facile à faire.
08:10Et quand, pour revenir un peu sur le canard,
08:14parce que c'est quand même le principe de ce plat aussi,
08:17comment vous regardez-vous ces élevages de canards,
08:20notamment qui sont visés, je pense, à l'association L214,
08:24mais d'autres aussi, sur le gavage, sur l'exploitation des canards ?
08:28Quelle est votre position là-dessus ?
08:31Vous dites que c'est la préhistoire,
08:34on peut plus aujourd'hui faire souffrir les animaux comme ça,
08:37est-ce que pour avoir un bon foie gras,
08:39c'est malheureusement la seule solution ?
08:41Comment vous regardez les choses ?
08:43C'est assez compliqué.
08:46Moi, j'ai été élevée dans une ferme.
08:48Ma nounou gavait des oies et des canards.
08:51C'est un peu difficile pour moi,
08:53parce que je l'ai vécue de l'intérieur.
08:55J'ai vu des gens qui étaient amoureux de leur production.
08:59J'allais aux champignons avec eux, j'étais au gavage,
09:02il y avait les lapins, j'en avais toujours un dans mon sac.
09:05Moi, j'ai été élevée vraiment à la campagne,
09:07donc je ne peux pas avoir un regard uniquement critique,
09:10ou en tous les cas avec un seul prisme.
09:13Mais vous pouvez l'entendre ?
09:15Je peux l'entendre, et d'ailleurs, quand on est élue,
09:18on doit avoir un regard à 360 degrés sur les choses.
09:21Donc oui, je peux comprendre, mais je me dis souvent
09:24qu'il y a certains qui se révèlent avec des batailles d'une vie,
09:28je peux l'entendre, mais peut-être qu'ils ne connaissent pas
09:31vraiment la vie de ces producteurs, ce qu'ils font.
09:34J'ai beaucoup de mal à critiquer, en réalité.
09:36Je rebondis sur la question d'Alérique,
09:39il y a un mal-être pour ces bêtes,
09:41et qu'aujourd'hui, on le supporte de moins en moins.
09:43On peut aussi faire un gavage naturel.
09:46Il y a des choix de gras naturels.
09:48En Espagne. Oui, tout à fait.
09:50C'est moins gras, c'est moins gros, c'est peut-être moins bon,
09:53mais au moins, on n'a pas ces images un peu dures.
09:56Je suis pas sûre que ça soit moins bon, d'ailleurs.
10:00Mal-être, oui, on parle de bien-traitance,
10:03mais parce que ça reste des animaux,
10:06même si j'adore les animaux, évidemment,
10:08j'ai été élevée aussi avec eux,
10:10mais j'ai du mal à critiquer, je soutiens les producteurs,
10:13parce que la plupart, ils font bien leur job.
10:16Et évidemment, quand on va mettre un focus
10:19à un moment donné dans un abattoir aussi,
10:23c'est terrible, j'ai du mal à voir les images.
10:25Evidemment que ça me touche, ça sert à ça.
10:27Mais c'est vrai qu'on va faire un focus
10:29parce qu'il y a une erreur à un moment,
10:31une incompréhension aussi.
10:33Je pense à tous ceux qui bossent dans les abattoirs.
10:37C'est leur job.
10:39Et je respecte, en fait, ça aussi.
10:41Je respecte l'humain aussi, derrière.
10:44Et justement, dans le Sud-Charente, à Paléo, je les salue,
10:47ils ont eu plein de soucis.
10:50Il y a un abattoir d'abattage de volailles
10:52qui traite les canards de réforme.
10:54Et donc, c'est ceux qui sont les parents des canards
10:57pour après faire les foie gras.
10:59C'est eux qui servent à faire les confits.
11:01Donc je connais ces gens, je connais leur métier,
11:05la difficulté, et je respecte ça aussi.
11:07Et tout le monde, évidemment, même la majorité,
11:09ne font pas mal leur job.
11:11C'est d'abord ça que je dirais, en tant qu'élue.
11:13Et si ça vient sur la table, l'interdiction du foie gras en France,
11:17comme c'est le cas dans des villes,
11:19il y a à New York, dans des pays, on ne consomme plus,
11:21on ne peut plus vendre du foie gras.
11:23Est-ce que vous seriez pour ou contre l'interdiction ?
11:25Je suis contre.
11:28Déjà, je suis contre les contraintes.
11:31On est en pleine période budgétaire,
11:33il y a plein de choses à dire,
11:35mais les contraintes, c'est ce qui nous bouffe.
11:37Et pour faire comprendre comment fonctionne un écosystème,
11:40on peut en parler pour le cognac, on peut en parler pour ça,
11:44la contrainte, ça n'est pas bon pour faire entendre
11:47d'une personne extérieure à un sujet, un écosystème,
11:50à une géographie très spécifique, une production,
11:52ça n'est pas bon.
11:54Est-ce que vous avez déjà goûté le foie gras ?
11:56C'est-à-dire le foie gras vegan, non ?
11:59Non, mais avec du pois chiche.
12:01Et vous ?
12:03Oui, j'en ai même fabriqué.
12:05C'est pas mal.
12:07Déjà, on ne peut pas dire vraiment foie gras vegan,
12:10puisque ça n'en est pas.
12:12C'est pour ça que ça s'appelle du foie gras.
12:14L'appellation, c'est foie gras vegan,
12:16du pois chiche, des noix, c'est pas mal du tout.
12:18Mais c'est assez ressemblant, c'est surtout ça qui est...
12:21On a eu pas mal de collègues qui étaient aussi,
12:23je me rappelle, de Frédéric Bay.
12:25Non, mais en fait, vu que moi, j'aime tout...
12:28Que le vrai gras ?
12:30Non, pas du tout, c'est ce que j'allais dire.
12:32Je suis une femme aussi de légumes, je cuisine beaucoup les légumes.
12:34D'accord.
12:36Mais je suis plutôt pour dire, moi, j'aime tout.
12:39Dans la cuisine, d'ailleurs, végétarienne,
12:41il y a une façon d'assaisonner des épices
12:43qui sont extraordinaires
12:45et qu'il faut s'approprier.
12:47C'est pour ça que moi, j'aime tout.
12:50Je voulais citer, par exemple, Frédéric Descrosailles,
12:52un de mes ex-collègues, et puis d'autres aussi,
12:54Pascal Lavergne, tout ça,
12:56qui avaient lutté avec des amendements sur l'idée de dire
12:58steak végétal. C'est pas du steak.
13:00Donc non, il faut le dire autrement,
13:03parce que ça oppose, en fait, les manières de manger.
13:05Ca a été à nouveau autorisé.
13:07Oui, bien sûr.
13:09C'est parce qu'on comprend que c'est difficile à interdire.
13:11Ce qu'on me disait aussi, c'était intéressant,
13:14c'est vrai que quand on fait un produit végétal,
13:16c'est plus pour la forme, en fait, plutôt que pour l'aspect.
13:18Si vous avez une saucisse végétale,
13:20quand vous êtes ménagère, vous vous dites,
13:22je peux la faire en barbecue, je peux la couper en morceaux
13:25pour les enfants. Oui, mais ça, c'est autre chose.
13:27Mais je pense que c'est plutôt pour l'usage
13:29qu'on garde ce vocabulaire.
13:31C'est très militant, je voulais dire.
13:33C'est plutôt très militant.
13:36Vous nous avez apporté du ou des grillons,
13:38comme on dit ?
13:40Alors, le pot, c'est des grillons.
13:42Ca, c'est des grillons.
13:44Grillon charanté.
13:47Qu'est-ce que c'est ? C'est de l'arillette ?
13:49C'est un peu plus épais que l'arillette,
13:52je pensais, avec des morceaux de porc dedans.
13:54C'est du porc.
13:56En plus, là, c'est des grillons qui ont été primés.
13:58C'est un petit village à côté de mon village à moi,
14:00à Ligny-Arseneville. On les salue.
14:03Ils ont été champions en grillons charantés.
14:05Et à côté, c'est du gros grillon.
14:07Mais il y a aussi plusieurs abats.
14:09Et en fait, tout ça cuit ensemble.
14:11Comment ça, il y a plusieurs abats ?
14:14Expliquez-nous.
14:16Il peut y avoir de la rate, du rognon.
14:18J'allais goûter avant de...
14:20Je vais goûter.
14:22C'est comme du travers de porc.
14:24C'est le morceau du travers de porc.
14:27C'est excellent.
14:29On le mange en morceau pas mal à l'apéro,
14:31à l'apéritif ou en entrée.
14:33Ça se picore en apéro.
14:35Et maintenant qu'on mange les grillons,
14:38les insectes, ça ne fait pas confusion
14:40entre votre produit et...
14:42J'ai des grillons à l'apéro,
14:44parce que c'est très tendance.
14:46Il y a les grillons ou les gratons de canard en Dordogne.
14:49Ça fait très Charente-Périgord
14:51et ça, c'est mes deux territoires d'amour
14:53et d'affection, en tous les cas.
14:56Et le grillon charenté,
14:58c'est cuit pendant des heures
15:00dans des marmites
15:02ou dans des bassines en cuivre, à la base,
15:04au feu, et tout ça est confit
15:07avec toute une recette
15:09des épices très particulières.
15:11Chacun a sa recette.
15:13C'est poivré ? Il y a de l'ail, peut-être ?
15:15Il y a plein de choses.
15:18Il doit y avoir de l'échalote, de l'oignon aussi,
15:20mais ça confit pendant énormément de temps
15:22et en même temps qu'on fait ce grillon
15:24avec ces petits...
15:26On fait cuire des abats,
15:29les abats du porc,
15:31qui sont confits pendant des heures
15:33et après, on les sort, on les égoutte
15:35et ils sont vendus séparément.
15:37C'est pour ça que le gros grillon a cuit avec le grillon.
15:40Et effectivement,
15:42je vous avoue, il y a de la rade,
15:44des rognons...
15:47Non, c'est confit.
15:49On aime ou on n'aime pas, mais coupé en petites lamelles
15:51à l'apéro, avec un vin de Pays-Charenté
15:53ou un cognac tonique.
15:56On va goûter après, évidemment.
15:58Une seconde, Valérie, pour sortir un peu de ce terroir.
16:00J'ai une question sans malice.
16:02Vous aimez la cuisine chinoise ?
16:04J'adore et j'aime bien cuisiner asiatique.
16:07Moi, je cuisine...
16:09Qu'est-ce que vous faites comme recette chinoise ?
16:11Chinoise, précisément...
16:13Asiatique au sens large.
16:15Ils ont une façon de faire les soupes
16:17qui sont extraordinaires.
16:20C'est les épices qu'on achète.
16:22J'ai vécu à Bordeaux, pas loin d'un supermarché asiatique
16:24où il y a des étals d'épices.
16:26Ce qui est bien, c'est qu'on trouve même en province
16:28des produits, des herbes...
16:31C'est pas du tout péjoratif.
16:33En région ?
16:35Pardon.
16:37On trouvait les produits exotiques qu'à Paris, hélas.
16:39Heureusement, aujourd'hui...
16:42On en trouve partout, mais en région.
16:44Ma vie bordelaise m'a ouvert les champs
16:46de cette culture culinaire.
16:49C'est quand même une grande ville.
16:51Pour revenir sur le hachiparmentier,
16:53où est-ce qu'on en mange, à Paris ?
16:55Vous en dégustez, de bons hachiparmentiers ?
16:57Vous auriez un restaurant à nous recommander ?
17:00Non, mais il doit y en avoir plein.
17:02Il y a plein de choses à Paris.
17:04Peut-être un restaurant du sud-ouest, du Périgord.
17:06Dans des brasseries, peut-être.
17:08Je sais pas si ça revient vraiment à la mode,
17:11mais ce sont des plats de bistrots.
17:14Est-ce qu'il faut une pomme de terre spéciale
17:16pour faire la purée qui va avec ?
17:18Ma grand-mère vous aurait dit
17:20que la pomme de terre à purée, c'est toujours la binge.
17:22Mais bon, on fait des purées...
17:25Avec n'importe quelle pomme de terre ?
17:27A chair blanche.
17:29On en sait un peu plus sur le canard,
17:31sur le hachiparmentier, mais il nous reste encore
17:33plein de choses à savoir sur la façon
17:36de le cuisiner, ce hachi.
17:38Je rebondis sur votre interrogation.
17:40Il faut une pomme de terre
17:43à chair un peu farineuse
17:45qui va s'émietter.
17:47La binge est là, mais il y en a d'autres.
17:49Plus la pomme de terre est vieille,
17:51plus ça donne un peu de goût à votre purée.
17:54Vous pouvez l'écraser à la fourchette.
17:56Vous pouvez mêler un peu d'épices,
17:58un noix de muscade, un peu de beurre,
18:00un peu de lait, et vous la mettez de côté.
18:02Ensuite, vous avez votre confit.
18:05Il est enrobé dans la graisse
18:07qui lui permet d'être conservé.
18:09Ne gardez pas toute cette graisse.
18:11Vous le faites délicatement chauffer dans une poêle
18:13et vous allez voir que la graisse va partir de votre confit.
18:16Vous gardez bien la graisse, ça peut toujours servir
18:18pour alimenter votre purée.
18:20On voit qu'ils ont mis un petit fond de graisse.
18:22La graisse du confit, on la met dans la purée ?
18:24Une partie, pas tout, parce qu'il y en a beaucoup.
18:27Non, mais vous la gardez dans votre frigo.
18:29Un jour, vous pouvez cuisiner autre chose.
18:31Des pommes de terre ?
18:33Oui, pour faire une autre spécialité
18:35du Périgord qui s'appelle le tourrin blanchi à l'ail.
18:38Il y a plein de choses à faire.
18:40Il faut toujours avoir un peu de gras de canard.
18:43Ensuite, cette viande, elle va s'effilocher à la fourchette.
18:45Après, vous l'écrasez un petit peu.
18:47Au couteau, peut-être pas au hachoir,
18:49vous la hachez un petit peu.
18:51Vous faites comme un hachi parmentier.
18:54Vous mettez une couche de hachi et cette purée.
18:56Après, il y en a façon lasagne.
18:58On multiplie les couches.
19:00On peut mettre une couche de canard, une couche de pomme de terre.
19:02On finit toujours par une couche de pomme de terre
19:05pour mettre un peu de panure et la faire gratiner.
19:07C'est de la panure qu'il n'y a pas eu le temps de bien cuire.
19:09Vous passez ça 30 minutes à 180°C,
19:11plus un petit coup de grill au dernier moment.
19:13Une variante, on peut aussi utiliser,
19:15c'est très bon, à la place des pommes de terre,
19:18des binches, par exemple, des patates douces.
19:20Ça se marie aussi très bien.
19:22C'est vrai. Bonne idée.
19:24Exotique.
19:26Pour accompagner ce hachi parmentier,
19:29vous nous avez apporté du vin de Charente.
19:31Expliquez-nous.
19:33Grain de cocotte.
19:36Qu'est-ce que c'est ? Comment vous l'avez découvert ?
19:38Pourquoi ce vin ?
19:40C'est un clin d'œil aussi à mon territoire d'adoption,
19:42à ces vignes qui, majoritairement,
19:44produisent du cognac,
19:47il faut bien le dire.
19:49Et il y a une petite production
19:51d'environ 1500 hectares,
19:53mais pas d'un seul tenant.
19:55C'est-à-dire que les producteurs, les viticulteurs,
19:58la plupart font du cognac,
20:00du vin pour le cognac,
20:02qui est un cépage très particulier qui s'appelle l'Uni Blanc.
20:04C'est amoureux.
20:06Et à l'occasion
20:08d'une diversification du vignoble,
20:11suite à une précédente crise,
20:13même s'il y a toujours eu du vin en Charente,
20:15certains ont développé du vin
20:17pour faire du vin de table.
20:19Donc il y a une indication géographique
20:22protéger une IGP et 20 pays charentés.
20:24Et donc ces 1500 hectares sont assez morcelés
20:26sur tout le vignoble, puisque majoritairement
20:28ces viticulteurs font du vin pour le cognac, pour distiller.
20:30Et ils ont quelques parcelles.
20:32Là, il y a Merlot et Syrah.
20:35C'est ce qu'on voit tout de suite sur l'étiquette.
20:37En fait, il y a un cahier des charges spécifique
20:39pour les vins de pays charentés.
20:41Je travaille pas mal avec le syndicat des vins de pays charentés.
20:43Qu'est-ce qu'ils doivent respecter exactement ?
20:46Le cahier des charges, c'est surtout
20:48les cépages qu'on peut utiliser.
20:50Mais c'est un cahier des charges assez large,
20:52avec beaucoup de cépages
20:54qui ont été retrouvés de l'ancien temps ou mis au goût du jour.
20:57C'est la grande mode,
20:59des vieux cépages qui sont souvent plus résistants.
21:01Et de toute manière,
21:04tous les bassins viticoles, je suis sur une mission
21:06sur la viticulture en ce moment,
21:08font de la recherche depuis des années
21:10pour s'adapter au dérèglement climatique
21:12et aux évolutions, ce qu'on appelle aussi
21:15le dépérissement du vignoble et les maladies de la vigne.
21:17Et donc, il y a de la recherche.
21:19Et souvent, on va faire des hybridations, des croisements
21:21avec des anciens cépages.
21:23Et là, ils sont souvent remis au goût du jour,
21:26assez régulièrement.
21:28C'est un vignoble de 1500 hectares,
21:30avec des amoureux.
21:32Et là, c'est graines d'estuaire
21:34qui a créé notamment un grain de cocotte.
21:36Alors, je suis allée
21:39au syndicat des vins de Pays Charenté,
21:41qui a ouvert un magnifique bar à cognac
21:43pour faire connaître
21:45les vins et leur diversité,
21:47parce que même les Charentés...
21:50A boire avec modération.
21:52Je voulais le dire, bien sûr, vous avez raison.
21:54Et donc, j'y suis allée, j'ai dit, voilà, on va manger
21:56un pain entier de canard, qu'est-ce qu'on peut boire avec ?
21:58Donc, c'est pas du tout, d'ailleurs, le plus cher.
22:00Les prix des vins de Pays Charenté, on va dire,
22:03c'est de 6 euros à 40-50 euros.
22:05Il y a un panel assez large.
22:07Et là, c'est à peu près, je crois, 9 euros la bouteille.
22:09Donc, ça reste abordable.
22:11Très abordable. Il est délicieux.
22:14Il est délicieux, c'est assez charpenté.
22:16Oui, c'est pas mal.
22:18Il est un peu sucré, enfin, je dirais légèrement sucré.
22:20Non, c'est... Non, c'est pas vraiment...
22:22Je sais pas si on dirait... Mais c'est le merlot aussi.
22:25Oui, c'est ça qui donne ce côté rouge.
22:27C'est un des cépages phares du Bordelais aussi.
22:29Et là, en fait, on est sur l'estuaire.
22:31On est donc en char maritime.
22:33Donc, je salue aussi les Charentés maritimes.
22:35Et on est avec des personnes
22:38qui, aussi, font du vin de Bordeaux.
22:40Et donc, en fait, ils ont une tradition de vinification.
22:42Ils savent vraiment bien faire.
22:44Mais aujourd'hui, tous les vins de Pays Charenté,
22:46maintenant, se sont vraiment améliorés.
22:49Alors, la plus grosse production, c'est le vin rosé.
22:51Et le rosé est bu l'été sur la côte.
22:53Parce que c'est une très petite production.
22:55C'est-à-dire que la production part tout le temps.
22:57Et donc, c'est de plus en plus connu avec une variété extraordinaire.
22:59Quand on voit tous ces papiers alarmistes
23:02ou ces rapports alarmistes
23:04sur le vin, va-t-il survivre,
23:06va-t-il encore être...
23:08Vous êtes inquiète sur l'avenir du vignoble
23:10à cause du réchauffement climatique ?
23:13Il y a même un fonds d'urgence qui a été débloqué.
23:15Oui, oui. Mais justement, là...
23:17Pardonnez-moi.
23:19Je suis sur une mission sur les stratégies
23:21de marché des bassins viticoles français.
23:24Et en fait, les filières ou la filière vitivinicole
23:26se prend en main.
23:28Ça, il faut le savoir.
23:31Ils sont déjà tous très structurés dans leur région.
23:33Il y a ce qu'on appelle des interprofessions
23:35où les négociants et les viticulteurs travaillent ensemble.
23:37Et là, je sors d'une audition
23:39avec le Conseil national de l'interprofession
23:42des vins et des spirituaux aussi à base de vins.
23:44Et en réalité, oui, il y a un plan de filière, là.
23:46Donc, ils sont très conscients
23:48sur le diagnostic.
23:50C'est-à-dire, d'abord, une surproduction
23:53des vins sur tous les bassins
23:56en matière de production de vins.
23:58Mais aussi une déconsommation.
24:00C'est-à-dire, on consomme différemment
24:02et on consomme moins.
24:04Et donc, ils sont tout à fait conscients de ça.
24:07Et donc, là, il y a un plan de filière
24:09qui est travaillé quand même depuis 2-3 ans,
24:11qui est quand même très sérieux.
24:13Alors, on parle beaucoup de l'arrachage,
24:15mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi comment mieux communiquer.
24:18Il y a aussi, vous voyez, l'histoire de la structuration
24:20sur la promotion des vins à la fois en France
24:22et à l'étranger.
24:24Donc, là, le plan, il est extrêmement sérieux.
24:26Donc, vous n'êtes pas si inquiète que ça pour répondre à la question ?
24:28Il ne faut pas. Par contre, il faut les soutenir.
24:31Il faut comprendre ce qu'il en est parce qu'ils ont fait
24:33énormément d'évolutions ces dernières années aussi
24:35sur la culture et notamment sur la question
24:37du moindre usage des produits phyto.
24:39Bien sûr.
24:42Vraiment, ils ont fait beaucoup d'efforts
24:44et il faut les saluer là-dessus parce que ça correspond
24:46et à la consommation, au goût des gens,
24:48mais c'est un phénomène de société.
24:51Pour eux-mêmes, pour leur famille,
24:53ils vivent au milieu de leur vigne et, bien sûr,
24:55ils font attention à eux-mêmes.
24:57On sait tout sur le vin charantais, on en sait un peu plus
25:00sur le canard maintenant, mais saurez-vous répondre
25:02à notre petit questionnaire ? C'est tout de suite dans le quiz.
25:08Alors, vous avez fait vos études à Bordeaux.
25:10Je crois que vous vivez maintenant à Bordeaux, non ?
25:12Non, je vis en Charente.
25:15Tout à l'heure, vous disiez que vous étiez souvent à Bordeaux.
25:17J'ai vécu à Bordeaux pendant 20 ans.
25:20Vous connaissez cette petite gourmandise de Bordeaux.
25:22Sont-elles vraies ou fausses ?
25:24A. Il aurait été inventé par des moines dominicains.
25:28Ah, il faut que je...
25:30Oui. Vraie ou fausse ?
25:33Je n'en sais rien du tout.
25:35J'aime bien le manger très cuit.
25:37Il se mange presque caramélisé, c'est tout ce que je sais.
25:39Dites-nous, vous avez une chance sur deux ?
25:41Non.
25:44Oui, vous avez raison, il a été inventé par des religieuses
25:46autour du XVIe siècle dans le couvent bordelais, des annonciades.
25:48C'était sympa pour nourrir les pauvres.
25:50Sympa, ces petites religieuses.
25:52Il doit son nom au mot « cannelle » car la première recette
25:55du cannellé contenait de la cannelle.
25:57Vraie ou fausse ?
25:59Alors, je dirais fausse parce qu'en plus, je n'aime pas la cannelle.
26:01Je dirais fausse ?
26:03Oui, fausse.
26:06En fait, il viendrait plutôt du mot « cannellé »
26:08qui était aussi un autre gâteau, donc ce n'est pas du tout
26:10la cannelle qui a donné le nom au cannellé.
26:12Des jaunes de laissés par les vignerons
26:14étaient utilisés pour faire la pâte.
26:17Des jaunes d'œufs ?
26:20Des jaunes d'œufs utilisés par les vignerons
26:22étaient utilisés pour faire la pâte.
26:24Oui, peut-être.
26:26Oui, parce que les vignerons utilisaient beaucoup de blanc d'œuf
26:28pour ce qu'on appelle coller.
26:31Et fixer aussi le vin, etc.
26:33D'accord.
26:35Et coller, ce n'est pas coller les étiquettes,
26:37c'est plutôt un terme...
26:39Oui, mais il y a aussi pour coller les étiquettes de manière naturelle.
26:42Et puis, à l'origine, le rhum était utilisé dans la recette
26:44provenant de l'île de Cuba.
26:46Vrai ou faux ?
26:48Je dirais vrai.
26:50Non, faux, parce qu'elle venait justement du commerce triangulaire
26:52avec le sucre et le rhum qui venaient des Antilles françaises.
26:55J'allais dire ça, plutôt des Antilles.
26:57Très bien.
26:59Allez, je vous propose un deuxième quiz.
27:01Vous savez que le Cognac, évidemment, a droit à son musée des arts,
27:03le musée des arts du Cognac.
27:06Alors, sauriez-vous nous dire si ces musées gourmands
27:08existent réellement ?
27:10Est-ce qu'il existe un musée de l'absinthe ?
27:12Il n'y a pas de raison que ça n'existe pas.
27:15Vous avez raison, c'est vrai, à Auvers-sur-Oise.
27:17Est-ce qu'il existe un musée du cassoulet ?
27:20Je pense que je vais vous dire oui à tout.
27:22Il n'y a pas de raison.
27:24C'est dommage.
27:26À Castelnaudary.
27:28Pas de musée du cassoulet, mais très bien.
27:31On lance l'idée.
27:33Le musée du sucre d'orge ?
27:35Je vais dire oui.
27:37Oui, c'est vrai, à Moray-sur-Loin, en Seine-et-Marne.
27:39C'est un bonbon qui a été créé sous Louis XIV
27:42par des sœurs bénédictines.
27:44Est-ce qu'il existe un musée du saffron ?
27:46Oui, je pense.
27:49C'est vrai.
27:51À Boînes-dans-le-Loiret, depuis 1988.
27:53Bravo pour toutes ces réponses.
27:55Tout ça dit beaucoup, finalement,
27:57de notre histoire, de nos terroirs,
28:00de notre gastronomie française.
28:02Et comme le disait Bria Savarin,
28:04dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es.
28:06On va donc essayer d'en savoir un petit peu plus sur vous
28:08à travers la Bria Savarin.
28:11C'est un musée du saffron.
28:13La brève de comptoir, c'est tout de suite.
28:19Alors, Sandra Marceau, on vous a demandé,
28:21pour préparer cette émission, de plonger
28:23dans vos souvenirs culinaires, gastronomiques,
28:26vos souvenirs de table,
28:28et de nous raconter peut-être un lien
28:30entre un dîner, un déjeuner et la politique.
28:32Vous en avez deux, je crois. Deux anecdotes.
28:34Oui, je ne sais pas si c'est vraiment des anecdotes,
28:37si c'en est vraiment.
28:39On arrive donc en majorité,
28:41en majorité, en 2017.
28:43Et on commence...
28:45Moi, je découvre aussi les déjeuners
28:47ou les dîners de travail dans les ministères
28:50pendant les pauses aussi.
28:52Et là, je crois que c'était un dîner un soir
28:54avec Jacques Mézard et Julien Denormandie.
28:56Jacques Mézard, qui était plutôt sur les questions
28:58de territoire, et Julien Denormandie,
29:01délégués auprès de lui,
29:03sur les questions de logement.
29:05Je m'intéresse beaucoup aux questions de logement
29:07par mon métier.
29:10Et là, donc,
29:12des dîners...
29:14On était beaucoup autour de la table
29:16dans la majorité à s'intéresser à ces sujets.
29:19On en a un peu moins aujourd'hui. Les dîners de groupe
29:21sont un peu moins...
29:23Plus réduits, mais on s'entend bien aussi, c'est pas mal.
29:25Et là, donc, il y avait Jacques Mézard
29:27et Julien Denormandie. Jacques Mézard parle
29:30très, très doucement. Déjà, autour de la table,
29:32on était énormément...
29:34Une grande table dans son ministère,
29:36avec parquet au sol,
29:38boiserie, et il avait toujours son chien avec lui.
29:40Il faut que je me rappelle de son nom,
29:43je m'en rappelle plus, mais ça va me revenir.
29:45Et toujours son chien qui faisait toujours
29:47le tour de la table, donc on entendait les griffes
29:49au sol, et tout ça. Et Jacques Mézard
29:51qui parle très, très doucement.
29:54Donc, avec le bruit des fourchettes,
29:56c'était pas évident. Et pourtant, parler
29:58des enjeux de la première stratégie logement,
30:00que je défends toujours aujourd'hui, d'ailleurs.
30:02Et c'est vrai que c'était...
30:05Ca m'a marqué. C'est-à-dire, à la fois,
30:07c'est rigolo, bien sûr, moi, j'aime toujours rire,
30:09mais c'est vrai que, pour tendre l'oreille,
30:11manger et déguster des plats qui étaient,
30:13il faut le dire, les ministères...
30:15C'est-à-dire, c'est aussi la représentation
30:18de la gastronomie française.
30:20Donc, il faut le prendre aussi comme ça.
30:22Je sais bien qu'on aime bien critiquer
30:24le maître de la République, mais bon.
30:26Et donc, c'est vrai que, voilà, les bruits
30:29des couteaux, des fourchettes, le chien avec ses griffes,
30:31qui venait nous... Un griffon.
30:33Et c'était vraiment très drôle,
30:35mais surtout, on n'entendait pas bien.
30:37Et on voulait intervenir, parce qu'on trouvait
30:39que sur le texte de loi qui allait arriver,
30:42il n'y avait pas assez de sujets.
30:44On se regardait pour savoir qui allait prendre la parole.
30:46Le chien, Jacques Meysin, qu'on n'entendait pas...
30:48C'est assez cocasse.
30:50Et personne n'a osé dire plus fort
30:53ou sortir le chien, non ?
30:55Sortir le chien, surtout pas.
30:57Surtout pas.
30:59Vous avez une autre anecdote,
31:01plus locale, je crois.
31:03C'est intéressant de leur faire un petit clin d'oeil.
31:06Moi, j'aime bien dire
31:08que je suis capable de faire la carte
31:10de ma circonscription par les restaurants.
31:12Et voilà, c'est toujours
31:14mon éducation, la gourmandise.
31:17Et on a un petit resto dans le sud de Charente,
31:19qu'un Charentais m'avait fait découvrir, d'ailleurs.
31:21Qui s'appelle ?
31:23Chez Poirier, dans la commune de Bardenac.
31:25Donc, je les salue.
31:28C'est l'alliance entre un resto
31:30où des dames cuisinent,
31:32elles sont toutes afférées dans la cuisine à nous servir
31:35avec leur tablier autour de la table,
31:37et le resto routier, on va dire.
31:39Donc, le midi, même le week-end,
31:41les artisans, ceux qui bossent sur place, en campagne,
31:43on prend toujours la voiture avec les distances.
31:46Les gens se retrouvent, il y a les voitures garées partout
31:48dans le petit village. Il n'y a pas de parking.
31:50Mais tout le monde sent l'ambiance.
31:52On se gare sur le bas-côté, il n'y a pas de trottoir.
31:54C'est vraiment un village typique du sud de Charente.
31:57Et on vient manger. Et là, il y a un seul menu.
31:59Donc, il y a 7 ou 8 plats.
32:01Et on commence, on arrive,
32:03on nous sert la soupe,
32:05et puis après, il y a une, deux entrées,
32:07il y a le plat, après, il y a salade, fromage,
32:10les desserts...
32:12Il n'y a pas de choix. Le menu, c'est 7 plats...
32:14De mémoire, c'est autour de 15 euros.
32:16Et c'est plein tout le temps.
32:18C'est super.
32:21Et donc, ça, ça me rappelle aussi
32:23la tradition en Dordogne. Mon père m'amenait dans des restos
32:25comme ça, et c'est vraiment les restos village.
32:27Et là, j'y ai fait des réunions de travail avec des élus.
32:30On aime bien s'y retrouver
32:32pour parler du contexte local.
32:34Et puis, vu que la Circo est grande,
32:36j'ai des lieux de rendez-vous dans des restos,
32:39dans des endroits différents de la Circo.
32:41Et là, c'est vrai que c'est un clin d'œil
32:43à ces dames qui font de la cuisine
32:45un peu de cantine aussi.
32:47Mais de cantine, évidemment, fait maison.
32:50Donc, c'est la cuisine de cantine. Moi, je l'apprécie.
32:52J'ai une cantinière dans ma famille.
32:54Chez moi, tout le monde cuisinait.
32:56Donc, c'est vraiment positivement que je parle de ça.
32:58On les salue. Allez, on reste dans votre
33:00belle région, même dans votre circonscription.
33:03On part à Cognac, très exactement
33:05à la rencontre de différents producteurs
33:07qui s'inquiètent pour leur avenir.
33:09Et avec eux, on regarde le Dessous des Plats.
33:17Oui, Valérie, la guerre du Cognac est donc
33:19bel et bien déclarée. Depuis le 11 octobre,
33:22en guise de rétorsion aux taxes de l'Union européenne
33:24sur leurs voitures électriques chinoises,
33:26Pékin a décidé de taxer
33:28les eaux de vie charentaises de 35%
33:30en moyenne. Alors, pour l'instant,
33:33il s'agit juste d'une caution à verser,
33:35mais les conséquences se font déjà sentir
33:37pour les producteurs charentais, alors que les préparatifs
33:39du nouvel an chinois arrivent.
33:41C'est un reportage de France Télévisions
33:44avec Maïté Frémont.
33:46C'est un produit qui fait la fierté
33:48des deux charentes et se consomme quasi
33:50exclusivement à l'étranger.
33:52Chez ce négociant de Cognac,
33:5597% de la marchandise
33:57part à l'export.
33:59Et parmi ses principaux clients,
34:01il y a la Chine.
34:03Notre entreprise réalise entre 5 et 10%
34:05de son chiffre d'affaires en Chine,
34:08ce qui en fait un des 10 principaux clients
34:10de la maison.
34:12Mais les relations franco-chinoises
34:14sont tendues depuis plusieurs mois.
34:16Chaque négociant a reçu
34:19des questionnaires fastidieux.
34:21Il faut prouver aux autorités chinoises
34:23que le secteur du Cognac n'a pas reçu
34:25l'aide du gouvernement français.
34:27On avait aussi des infos sur les actionnaires,
34:29à donner différentes informations sensibles
34:32comme par exemple notre capacité de production.
34:34Et comme les autres, ce dirigeant de PME
34:36n'a d'autre choix que de les remplir.
34:38On ne peut pas se permettre aujourd'hui
34:40de perdre la Chine.
34:43C'est crucial pour notre activité,
34:45pour notre région qui fait 70 000 emplois
34:47directs et indirects. La charente,
34:49c'est le Cognac.
34:51Il y a 3 ans, Elie Stouin s'installe
34:53au Cognac avec sa sœur Mathilde.
34:56A la tête d'un vignoble de 19 hectares,
34:58elle regorge d'idées
35:00pour renouveler leur activité.
35:02On est passionnés par ce métier,
35:04on a envie de le diffuser, de le communiquer.
35:07Ce domaine, on veut le faire vivre,
35:09on veut le faire connaître à l'export.
35:11On avait même pour ambition
35:13d'aller sur le marché chinois.
35:15Mais avec la situation qui arrive,
35:18qui nous pend sous le nez,
35:20c'est en train de tuer notre avenir.
35:23La Chine représente un quart des exportations.
35:25Les producteurs se sentent impuissants.
35:27C'est un problème politique,
35:29de politique internationale
35:32et nous sommes pris en otage.
35:34La guerre du Cognac est donc lancée.
35:36Bruxelles annonce saisir
35:38l'Organisation mondiale du commerce.
35:40...
35:43Alors, Sandra Marceau,
35:45on va essayer d'être assez pédagogique et claire,
35:47parce que c'est un peu compliqué.
35:49Même les produits chinois,
35:51même les producteurs de Cognac m'ont dit
35:53qu'ils ne comprenaient pas.
35:56Les Chinois ont dégainé une taxe de 35%
35:58pour riposter aux taxes contre leurs voitures électriques.
36:00Pour l'instant, ce n'est pas vraiment une taxe,
36:02ils l'appellent plutôt caution.
36:04Elle est à l'importateur de payer,
36:07qui n'est pas forcément quelqu'un de Cognac,
36:09mais ça peut être aussi un Chinois,
36:11en Chine, sauf pour les grandes maisons
36:13qui ont leur réseau de distribution.
36:15Qu'est-ce que ça produit pour l'instant
36:18et est-ce que vous pensez que c'est la taxe avant l'heure ?
36:20C'est tout à fait possible, en réalité.
36:22Il faut revenir quasiment un an en arrière
36:24et avec cette enquête antidumping
36:26de la Chine contre l'Europe,
36:29mais il faut savoir que l'Europe
36:31emmène régulièrement tous les pays du monde
36:33et les continents, c'est les règles de l'OMC,
36:35alors on peut aussi les regretter,
36:37qui peuvent s'attaquer et se reprocher
36:40d'avoir des subventions du pays
36:42pour pouvoir baisser les prix,
36:44par exemple, et être
36:46des plus grands exportateurs
36:49sur les marchés.
36:51L'idée, pour être très claire, c'est pour gérer la concurrence.
36:53C'est ce que j'allais vous dire.
36:56C'est des grandes règles du monde pour gérer la concurrence.
36:58De l'OMC, de l'Organisation mondiale du commerce.
37:00Il faut savoir que ce n'est pas les seuls.
37:02L'Europe, visiblement,
37:04en a lancé des centaines, comme d'autres pays.
37:07On peut le regretter que ça se fasse comme ça.
37:09C'est pour ça que, d'ailleurs,
37:11je fais juste une petite parenthèse pour l'instant,
37:13mais pour dire qu'en connaissant de mieux en mieux
37:15cette filière depuis 7 ans que je représente mon territoire,
37:17je comprends mieux l'enjeu
37:20d'avoir des traités de commerce négociés.
37:22Parce que c'est la garantie
37:24de protéger ce qu'on va vendre
37:26et ce qu'on va recevoir sur le territoire.
37:28C'est-à-dire en volume, en qualité.
37:31C'est vraiment de la négociation.
37:33J'ai voté la finalisation du CETA, par exemple.
37:35Parce que j'ai compris...
37:37C'est contractualisé, c'est négocié.
37:39Le cognac, de toute manière,
37:42même sans contrat,
37:44il est exporté sur toutes les mers du globe
37:46depuis des siècles.
37:48Il y en a eu avant de commercer
37:50et avant nous, il y en aura après nous.
37:52Et là, cette enquête anti-dumping,
37:55elle est tombée en janvier dernier.
37:57Il y avait déjà eu cette problématique
37:59de la montée en puissance
38:01de la défossilisation des énergies,
38:03notamment pour les véhicules.
38:06Et les Chinois, c'est vrai,
38:08ils sont aussi en avance sur nous
38:10depuis des années.
38:12Ils veulent le vendre partout sur le monde,
38:14sur la Terre.
38:16Pour répondre à ma question,
38:19ces 35% d'écautions vont se transformer très vite,
38:21vous en êtes persuadée, en taxes.
38:23Non, je ne suis pas persuadée,
38:25mais c'est possible. C'est pour ça qu'il ne faut pas
38:27qu'on lâche le morceau jusqu'à la fin.
38:30Parce qu'il s'agit aussi de négociations
38:32au plus haut niveau, au niveau européen notamment.
38:34On l'entend, il ne faut pas qu'on lâche.
38:36Annie Gennevard, la ministre de l'Agriculture,
38:38dit qu'il ne faut pas qu'on lâche.
38:41Mais concrètement, ça veut dire quoi ?
38:44C'est au niveau européen.
38:46Entre les représentants de la commission
38:48et les représentants du commerce chinois.
38:50Il y a des réunions,
38:52et ils se voient presque toutes les semaines en ce moment.
38:55Il ne faut pas lâcher, parce que c'est jusqu'au bout.
38:57Mais tous les pays européens ne sont pas d'accord.
38:59Les Français ont voté contre les taxes sur les voitures électriques.
39:01Et les Allemands contre.
39:03Je sais.
39:06Parce que chacun défend aussi son petit bout de gras,
39:08même s'il y a des intérêts communs.
39:10Il y a des impacts sur les véhicules allemands,
39:12parce qu'il y a une grande marque allemande...
39:14Qui produit en Chine.
39:16Qui produit et qui vend beaucoup en Chine.
39:19L'Espagne avec le port.
39:21Nous, les produits laitiers,
39:23depuis que j'ai posé la question d'actualité il y a 10 jours,
39:25à peu près, ou une grosse semaine,
39:27j'ai des collègues qui ont des produits phares laitiers
39:30sur leur territoire,
39:32qui disent, Sandra, c'est quoi une enquête anti-noping ?
39:34Parce qu'il faut qu'on s'y attelle.
39:36Donc, il faut aller jusqu'au bout du bout,
39:38parce qu'on sait aussi que les Chinois,
39:40c'est les plus grands négociateurs.
39:43Ils lâchent jamais eux-mêmes, jusqu'au dernier moment.
39:45Et là, l'enquête anti-noping, c'était du 5 janvier
39:47pour un an maxi.
39:49Donc, là, c'est une forme aussi de pression.
39:51On peut considérer qu'ils mettent, en mettant cette caution,
39:54cette prétaxe, mais c'est aussi un signal.
39:56Donc, je pense que c'est dans les dernières semaines
39:58que vraiment, ça peut se jouer.
40:00C'est quoi, le coup presse, c'est fin janvier ?
40:02C'est le 5 janvier, exactement.
40:05Donc, même avant fin décembre, ça peut être définitif.
40:07Alors définitif pour quelques années.
40:10On va aider la filière Cognac.
40:12Mais déjà, la filière Cognac n'a jamais vraiment
40:14demandé de subvention.
40:16C'est pas une filière qui a eu besoin de ça.
40:19Et ce qu'ils disent, nous,
40:21c'est juste qu'on veut pouvoir vendre.
40:23Donc, aider, c'est pas déjà parler de l'OMC
40:25et de dire, écoutez, il y aura la taxe
40:27peut-être début janvier.
40:30Alors d'ailleurs, à quelle hauteur ?
40:32Parce que si jamais il y avait taxe, il faudrait
40:34que ça soit la plus petite possible.
40:36Mais derrière, ça impacte les coûts de production,
40:38nous n'attendons pas des aides pour avoir
40:40un règlement, comme on dit, au niveau de l'OMC,
40:43avec des avocats de chaque pays, chaque filière.
40:45On ne peut pas risquer ça, parce que les vins australiens
40:47ont été taxés à plus de 200%, je crois,
40:49il y a quelques années.
40:51Le règlement devant l'organisation
40:54mondiale du commerce a pris 5 ans,
40:56à peu près, 4-5 ans,
40:58et au final, ça a été levé,
41:00on ne vend plus du tout.
41:02Diviser, moi j'ai regardé, diviser par 90
41:05les exportations de vins australiens en Chine.
41:08Après, une fois que l'OMC est passé, c'est compliqué.
41:10Une fois qu'on a dit tout ça, qu'est-ce qu'on répond ?
41:12Qu'est-ce que vous leur dites, vous, là, concrètement,
41:14à vos producteurs de cognac, que vous rencontrez
41:16dans votre région, dans votre circonscription ?
41:19Alors, moi, déjà, je suis aussi...
41:21Alors, ce que je leur dis,
41:23c'est d'abord ce que je fais, pour eux,
41:25parce que c'est plutôt un échange.
41:27C'est-à-dire qu'ils ont des rendez-vous,
41:30j'ai des rendez-vous, en échange sur
41:32qui avait, cette dernière semaine,
41:34tel conseiller au ministère de l'Agriculture,
41:36auprès du Premier ministre.
41:38Je dois dire que ça a été un peu tendu.
41:40Ils prenaient leur fonction, mais ils sont censés connaître
41:43le sujet. Quand on me répond à l'agriculture,
41:45alors qu'il y a une question de règlement, de commerce,
41:47je me suis mise un peu en pétard, comme on dit chez moi.
41:49Donc, on se tient au courant de nos...
41:51En fait, c'est tout un écosystème
41:54qui se met un peu en branle,
41:56comme on dirait, où chacun joue son rôle.
41:58Donc, moi, élue nationale,
42:00les représentants des filières,
42:02les représentants des filières au niveau national,
42:05tout le monde a un rôle à jouer.
42:08En ce moment, ce qu'on fait, c'est qu'on a
42:10une forme de collectif où chacun a les rendez-vous
42:12et on indique...
42:14Vous espérez quoi ?
42:16Eux, ce qu'ils espèrent, c'est que la taxe
42:19ne soit pas mise, voire que la taxe
42:21soit la plus petite possible.
42:23Parce qu'on sait très bien que...
42:25Moi, je suis contre l'idée d'opposer
42:27aussi ceux qui produisent
42:30des voitures électriques,
42:32parce que c'est énormément de centaines
42:34de milliers d'emplois en France aussi.
42:3614 millions d'emplois en Union européenne,
42:38c'est à côté le cognac, c'est le peanuts.
42:40Ca pourrait mettre en danger aussi notre transition écologique.
42:43Et c'est ça qui est problématique.
42:45Moi, ce que je leur dis, c'est que, OK,
42:47le cognac, il se trouve que c'est une appellation
42:49d'origine contrôlée, donc c'est géographique.
42:51Donc, c'est sur une carte, c'est tout petit.
42:54Sauf que c'est 3,6 milliards à l'export.
42:56Et dans la balance du commerce extérieur,
42:58ça peut, en proportion, peut-être faire
43:00même mieux que les manuels.
43:03Mais je vous propose maintenant de rejoindre
43:05la ferme de Bérénice, en Gironde.
43:08L'une de ces vaches a malheureusement été touchée
43:10par la tuberculose bovine.
43:12Et avec elle, on met les pieds dans le plat.
43:20Lors d'un contrôle sanitaire organisé
43:22tous les ans dans chaque exploitation,
43:24Bérénice découvre que l'une de ses 200 vaches,
43:26l'une de ses filles, comme elle les appelle,
43:29est testée positive à la bactérie
43:31de la tuberculose bovine.
43:33Et là, le protocole est sans appel.
43:35Il impose d'envoyer à l'abattoir toutes les vaches
43:37qui ont eu contact avec celle
43:39qui est contaminée.
43:42On parle ici de 200 animaux.
43:44L'éleveuse de 33 ans doit se séparer de ces bêtes.
43:46Un véritable crève-cœur
43:48raconté par les journalistes de France Télévisions.
43:52L'heure est au dernier coup de fourche.
43:55À la ferme de Bérénice, les tables
43:57est comme coupées en deux.
43:59Des vaches vides d'un côté,
44:01bientôt dépourvues des autres vaches.
44:03C'est des jeunes qu'on a fait naître l'année dernière.
44:05On va les charger dans quelques jours
44:08pour qu'elles puissent rejoindre les abattoirs.
44:10En novembre dernier, l'une d'elles
44:12est testée positive à la tuberculose bovine.
44:14La maladie s'est transmise au contact
44:16de la faune sauvage, contaminée par un blairon.
44:19On est dans un secteur
44:21où il y aurait une présence de tuberculose bovine.
44:23Donc on va dire qu'on ne s'y habitue jamais,
44:25mais on est rodé à ce genre de contrôle.
44:28Cette année, une vache sur 120
44:30qui a réagi positive.
44:32L'abattage des troupeaux comme conséquence radicale.
44:34Difficile pour cette agricultrice de 33 ans
44:37dont l'élevage de bazadès
44:39se voulait en prise avec le bien-être animal.
44:41Des heures de travail
44:43pour adapter ses ventes en circuit court.
44:45C'était ma vitrine
44:48dans laquelle je proposais les produits
44:50pour mes clients. On est dans la boutique
44:52que j'ouvrais deux jours par semaine.
44:54Et l'impression d'un retour à la case départ.
44:56Ça représentait énormément. C'était ma vie.
44:59Tout ça, ça ne se crée pas comme ça.
45:01J'ai mis 13 ans pour le construire.
45:03Là, j'étais presque arrivée
45:05au rêve que je me faisais depuis longtemps
45:07d'avoir une ferme
45:10entre guillemets un peu exemplaire.
45:12Lassée, Berenice vient de publier
45:14une vidéo pour expliquer sa situation.
45:16Notre souveraineté alimentaire est en grave danger
45:18et les futures générations d'agriculteurs avec.
45:21Rejointes sur les réseaux sociaux
45:23par une vague de soutien
45:25pour la plupart agriculteurs
45:27déjà confrontés à la maladie.
45:29Elle plaide pour une meilleure indemnisation
45:31de la part des autorités.
45:34J'ai un peu de mal à me projeter pour le moment.
45:36Il faut continuer à assumer
45:38les charges de l'exploitation
45:40qui vont continuer à courir avec ou sans vache.
45:42J'ai un salarié à temps plein
45:45qui était là pour les vaches
45:47et il est à deux ans de la retraite
45:49et je ne me vois pas le licencier
45:51parce qu'on est tous victime de la situation.
45:53La maladie de la vache Agnotte
45:55vient d'être mise en ligne pour la soutenir.
45:58On vient de le voir,
46:00c'est une maladie qui est très difficile
46:02à juguler parce qu'elle est présente
46:04dans la faune sauvage, c'est-à-dire qu'il faudrait
46:06vacciner tous les renards et les blaireaux.
46:09C'est complètement impossible.
46:11Est-ce que ce protocole est beaucoup trop lourd
46:13pour les agriculteurs ?
46:15C'est vrai qu'il est considéré comme lourd
46:17quand on abat votre troupeau
46:20et parfois deux ou trois fois d'affilée
46:22c'est ce qui s'est passé aussi.
46:24Mais c'est une maladie difficile à comprendre
46:26pour plein de raisons
46:28et quand je me suis mise dans le sujet,
46:30ça a été compliqué pour moi
46:33parce qu'il y a beaucoup de technicité
46:35et beaucoup d'acteurs autour de cette maladie.
46:37D'abord, c'est la détection de la maladie.
46:39On ne peut savoir vraiment
46:41qu'une bête est touchée
46:44que quand elle est abattue et qu'on ouvre ses poumons
46:46pour voir qu'elle a la téberculose.
46:48Les tests ne sont que des tests de suspicion ?
46:51C'est ça.
46:53C'est très compliqué.
46:55J'avais poussé avec certains de mes collègues
46:57notamment en Nouvelle-Aquitaine
46:59je pense à mon collègue Jean-Pierre Cubertafon
47:02qui était élu en Dordogne.
47:04C'est le département le plus touché de Nouvelle-Aquitaine.
47:06D'abord, c'est vrai qu'on est surtout
47:08saisi par les familles
47:10des agriculteurs
47:13parce que c'est l'abattage la première, deuxième, troisième fois.
47:15Et puis on nous dit qu'on ne comprend pas
47:17parce que le protocole est comme ça en Charente
47:19en Gironde et encore différemment interprété en Dordogne.
47:21Parce qu'il y a des abattages
47:23de troupeaux partiels
47:26et puis on attend de voir s'il y a des suspicions qui arrivent
47:28et après on peut finir par l'abattage total.
47:30Et puis des fois, c'est l'abattage total d'un coup.
47:32Et ça, c'est très très incompris.
47:34Il n'y a pas d'explication.
47:37En fait, ça dépend des protocoles avec les services vétérinaires
47:39quand même qu'il faut saluer dans les directions départementales
47:41de l'Etat
47:43en lien avec aussi
47:45les laboratoires départementaux
47:48et les services sanitaires.
47:50En fait, il y a une difficulté d'abord
47:52de détection de la maladie.
47:55Ensuite, il y a des protocoles d'abattage qui peuvent différer
47:57suivant si autour de la...
47:59Même dans les rayons de 10 km,
48:01il y a déjà eu la maladie.
48:03Et puis derrière, les agriculteurs,
48:06souvent, ce sont des professions
48:08où ils sont isolés seuls sur leur exploitation.
48:10Donc on a eu des suicides aussi.
48:12Parce qu'ils sont seuls
48:14et ils ont le sentiment d'être incompris.
48:17Je ne pense pas que ça soit la réalité,
48:19mais on est loin de l'exploitation.
48:21Le service vétérinaire, il arrive pour prendre les vaches
48:23ou pour faire le test, et puis après, il repart.
48:25Donc il y a un sujet d'accompagnement.
48:28Mais il y a aussi ce qu'on appelle les groupements de défense sanitaire
48:30qui sont pilotés par les syndicats agricoles,
48:32donc par des agriculteurs,
48:34et qui, eux, sont sur le terrain en présence avec eux qui les accompagnent.
48:36Et c'est pareil, ils ne sont pas forcément là tout le temps.
48:39Donc il y a vraiment d'abord le départ des bêtes.
48:41Et quand ça arrive régulièrement, c'est...
48:43Et alors vous dites quoi ?
48:45Il faut trouver d'autres solutions.
48:47Je lisais, en travaillant le sujet,
48:49qu'on pouvait isoler les bêtes suspectes, suspectées,
48:52en attendant de voir si, justement, la maladie se déclare ou pas.
48:54Est-ce que ce serait une solution ?
48:56Alors le confinement dans une étable, c'est hyper compliqué.
48:58Oui, mais non, c'est ce que disait Valérie.
49:00Désisoler, c'est un confinement.
49:03Interdiction de pâturage aussi, parfois.
49:05Oui, bien sûr, mais vous avez dit aussi quelque chose
49:07qui, pour moi, il faut dire en amont.
49:09Il y a effectivement la question du renard, du blaireau,
49:11mais il y a eu des études.
49:13Moi, en tant que parlementaire, avec mes collègues,
49:16on est en lien vraiment avec l'ANSES,
49:18l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire.
49:20Et en fait, en réalité,
49:22parce qu'il y a beaucoup d'agriculteurs,
49:24on leur a mis dans l'idée...
49:27C'est pas faux pour le fait de véhiculer la maladie.
49:29Mais certaines fois, ils sont porteurs et ils véhiculent pas.
49:31L'étude sur le renard, elle a conclu
49:33qu'en fait, c'était pas forcément le renard.
49:35L'étude blaireau, c'est pas forcément ça.
49:38Ça peut véhiculer.
49:40Il y a quand même aussi l'état sanitaire
49:42des bêtes.
49:45Et ça, c'est le laboratoire
49:47des services vétérinaires Charente, que je salue,
49:49qui ont émis un protocole.
49:51Et on a eu toutes les peines du monde.
49:53Mais maintenant, avec l'ANSES, ils sont vraiment en relation.
49:56Il y a des études en cours, en fait,
49:58pour étudier si ça peut pas venir aussi
50:00sur l'état sanitaire des bêtes,
50:02qui pourraient peut-être avoir plus facilement certaine
50:04la maladie que d'autres.
50:07Donc si on améliore leurs conditions de vie tout court,
50:09peut-être qu'elles développeraient moins cette maladie ?
50:11En fait, il y a aussi le directeur départemental
50:13des services de l'État,
50:15qui est parti, malheureusement, à la DRAF,
50:18Nouvelle Aquitaine à Bordeaux,
50:20qui a fait Dordogne chez nous, Charente,
50:22qui connaît très bien, qui nous a dit,
50:24moi, j'arrive dans un élevage, quand je fais mes visites,
50:26et quand je vois un élevage
50:29qui est composé de bêtes de races différentes,
50:31de différentes couleurs, je dis, ça, c'est une souche
50:33à tuberculose bovine.
50:35Oui, parce que le statut des bêtes,
50:37suivant leur race, elles peuvent se le refiler,
50:40on va dire, plus facilement.
50:42Mais ça, on n'a pas encore...
50:45La science n'a pas encore totalement avancé,
50:47mais l'ANSES travaille vraiment dessus.
50:49Je peux vous dire qu'à chaque Salon de l'Agriculture,
50:51je prends rendez-vous avec le directeur
50:53ou sa directrice, je crois, adjointe,
50:56je les salue, d'ailleurs,
50:58et on fait un point d'étape tous les ans
51:00au Salon de l'Agriculture là-dessus,
51:02parce que c'est vraiment très complexe.
51:04Et puis, il y a le sujet de l'indemnisation derrière des bêtes.
51:07J'allais vous en parler. Alors, quoi ?
51:09Alors, ça, ça a été revu. En fait, l'indemnisation,
51:11non seulement n'était pas forcément satisfaisante
51:13en termes de délai, mais aussi en termes
51:15de monnaie saumante et tribuchante.
51:17Donc, ça, normalement,
51:20on l'a fait avancer avec Julien Denormandie,
51:22ministre de l'Agriculture, et après, Marc Fesneau.
51:24Oui, mais est-ce qu'Annie Gennevard va reprendre
51:26le dossier en main, là ?
51:28Forcément. De toute manière, je n'ai pas eu le temps
51:31de la saisir de tout.
51:33Après le cognac, aussi.
51:35Et puis, tous les collègues qui ont les problématiques
51:37et les autres maladies qu'on a
51:39sur les bovins, les ovins, les volailles.
51:41Mais, de toute façon,
51:44ça, c'est dans les clous.
51:46C'est du réglementaire, on va dire, maintenant.
51:48C'est-à-dire que les services indemnisent
51:50selon des grilles actées.
51:52Une toute petite question qui a éveillé ma curiosité.
51:55J'ai vu qu'il y avait un projet d'arrêté ordonnant
51:57la capture de blaireaux dans votre département
51:59à des fins de surveillance et de prévention.
52:01Ça veut dire quoi ?
52:03C'est tout à fait lié à ces comités de pilotage
52:05qui ont été créés par des chercheuses.
52:08Donc, Pyrénées-Atlantique, Gironde,
52:10Dordogne, Charente-Gardin et Thym.
52:12Ces comités de pilotage, j'y ai assisté à certains,
52:14en préfecture. On fait le tour de la maladie
52:16et on fait des tests.
52:19En testant les blaireaux, on peut se dire
52:21qu'on ne teste pas forcément les bêtes.
52:23Ça permet d'avoir une idée de la progression de la maladie.
52:25C'est les blaireaux tués par les voitures
52:27dans les fossés, principalement.
52:30On les récupère, on les teste.
52:32C'est un signe.
52:34On ne termine jamais un repas sans une note sucrée.
52:37Vous le savez bien, Jean-Pierre.
52:39C'est maintenant l'heure du péché mignon.
52:44C'est un gâteau aux citrouilles et aux pommes.
52:46Je crois que c'est d'abord le gâteau de votre grand-mère
52:48et c'est plus en pensant à votre grand-mère
52:51qu'en pensant à Halloween que vous nous avez proposé
52:53cette recette sucrée.
52:55Tout à fait. Je pense vraiment à elle
52:57et j'ai redemandé la recette à ma mère, même si je le fais.
52:59Vous avez donné la vraie recette de votre grand-mère
53:02pour fabriquer ce gâteau.
53:04On a aussi un Mia, localement.
53:06Ma grand-mère et son jardin,
53:08c'était quelque chose dans la famille
53:10et on a beaucoup vécu autour du jardin.
53:13Un jardin de plus de 600 m2,
53:15elle faisait des petits pois, elle faisait tout.
53:17Au fond, il y avait le fameux tas de fumiers
53:19ou plutôt des déchets verts.
53:21Elle mettait tous les ans des courgettes, des citrouilles.
53:24C'est la période de récolte des citrouilles.
53:26Avec la citrouille, chez nous, on fait de la soupe.
53:28On peut faire une poêlée.
53:30Pour les citrouilles, c'est potiron ?
53:33C'est citrouille.
53:35Moi, j'adore le potiron
53:37et le potimarron aussi.
53:39J'ai un petit truc avec le potimarron.
53:42Pourquoi vous dites Mia ?
53:44J'ai l'impression qu'un invité nous en a parlé
53:46d'un Mia qui faisait un gâteau au maïs.
53:48Oui, parce qu'on peut le faire aussi
53:50avec de la farine de maïs et blé.
53:53Mais il ne mettait ni pomme ni citrouille.
53:55Non, pas trop.
53:57On sent plutôt les pommes que les citrouilles.
53:59C'est normal.
54:01Je pense à la citrouille.
54:04Et la citrouille, chez nous, dans ma famille,
54:06et comme dans beaucoup de familles,
54:08je ne dis pas...
54:10Pour nous, la citrouille, ça se garde tout l'hiver.
54:12Donc on peut faire des soupes.
54:15C'est ce que j'allais vous dire.
54:17Dans la citrouille, tout se mange, même les feuilles.
54:19Les feuilles ou plutôt les fleurs,
54:21comme les courgettes.
54:23On peut faire de la soupe.
54:26On peut faire une poêlée persilla
54:28de pommes de terre citrouille.
54:31Pour accompagner une viande.
54:33On peut faire aussi ce dessert
54:35et on fait, ce que ma mère réussit beaucoup mieux
54:37que ma grand-mère,
54:39de la confiture de citrouille.
54:42Je vous laisse goûter
54:44ce merveilleux gâteau à la citrouille
54:46et aux pommes
54:48sur une musique que vous avez choisie.
54:50Vous nous avez demandé Juste une illusion
54:53de Jean-Louis Aubert.
54:55Juste une illusion
54:57A peine une sensation
54:59Dirige tes pas
55:01Et te montre du noir
55:03Où tu pars
55:06Pourquoi cette chanson ?
55:08J'ai eu beaucoup de mal à choisir.
55:10Parce qu'il y a la cuisine
55:12et puis il y a la musique dans ma vie.
55:14Je ne suis pas musicienne malheureusement,
55:17mais je suis grande chanteuse de karaoké.
55:19J'adore la musique
55:21et dans ma famille, mon père était très musique.
55:24Et là, c'est une période de ma jeunesse.
55:26C'est à la fois français,
55:28ça traverse les générations.
55:30Mes oncles et tantes adoraient Téléphone, Aubert
55:32et moi je me suis aussi élevée avec eux.
55:35Et puis ça bouge.
55:37Il faut que ça bouge la musique.
55:39Merci infiniment.
55:41Merci beaucoup d'avoir partagé notre table,
55:43ce repas et la cuisine de votre terroir.
55:46Merci beaucoup Sandra Marceau.
55:48Merci infiniment à Pierre Montanay.
55:50Et puis on remercie évidemment le restaurant Le Bourbon
55:52d'avoir terminé tout ça pour nous aujourd'hui.
55:54Et on se retrouve très vite pour un prochain numéro de Politique à table.

Recommandations